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PARIS. IMPRIMERIE DE CASIMIR, RUE DE LA VIEILLE-MONNOIE,

Près la rue des Lombards et la place du Châtelet.

No 12,

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LE cardinal Maury publia, en 1777, un Discours sur l'Eloquence de la Chaire. Ce discours avoit été réimprimé souvent, et toujours sans sa participation, quand il en fit paroître lui-même, en 1810, une nouvelle édition beaucoup plus volumineuse.

Dans quelques-unes de ces publications furtives, l'ouvrage étoit' intitulé: Principes d'Éloquence pour la Chaire et le Barreau. L'auteur, ayant achevé de remplir tous les cadres de son plan primitif, auroit dû choisir un titre plus juste, plus convenable, mieux adapté surtout à la grandeur du sujet; mais il préféra celui d'Essai sur l'Éloquence de la Chaire. Je dois la vérité au public: voici donc le motif secret d'une réserve si excessive en apparence.

Cet ouvrage si plein, si nourri de toutes les saines doctrines que viennent confirmer, dans un si bel ordre, les citations les plus heureuses, choisies avec goût parmi les grands modèles de l'art oratoire, pour en faire un traité complet d'éloquence; cet ouvrage, produit de tant de veilles, de si longues méditations, ne paroissoit au cardinal Maury qu'une pierre d'attente pour un édifice bien autrement majestueux. Mais, fidèle à sa maxime qu'il faut laisser múrir ses connoissances dans son esprit, afin qu'elles y contractent une

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alliance intime avec ses idées, il avoit voulu méditer encore et préparer ses matériaux à loisir. Enfin tout étoit prêt; déjà même son livre, ébauché à grands traits, étoit en entier tracé dans sa tête, et le temps seul lui a manqué pour le transcrire, à l'aide de cette mémoire à laquelle rien n'échappoit de ce qui, une fois, avoit été confié à sa garde.

J'ai ce dépôt sous les yeux ; je lis et relis sans cesse ces écrits si chers à mon cœur. Je voudrois rapprocher et réunir tous ces membres épars; trop heureux s'il m'étoit donné d'acquitter ainsi la dette de la reconnoissance, et d'offrir au public une production éminemment utile! Mais, vains efforts! je ne puis qu'entrevoir la lumière, et j'erre inutilement dans ce dédale, où les jalons, plantés de distance en distance pour guider le vol du génie créateur, ne sont ni assez nombreux ni assez saillants pour diriger mes pas incertains, en m'indiquant l'issue qu'il s'étoit préparée à l'avance.

Je me flatte qu'en faisant cette confidence aux lecteurs, ils n'en abuseront pas pour juger le cardinal Maury avec sévérité. D'ailleurs, s'il étoit pour lui-même un censeur si rigoureux, si difficile, j'ai la consolation de faire hommage au public d'un ouvrage accueilli avec bienveillance; et cet ouvrage, quoique resté, pour le fond, qu'il fut publié en 1810, reparoît aujourd'hui singulièrement amélioré. En effet, l'auteur, ayant dû le relire d'un bout à l'autre, a pesé de nou

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