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» soleil placé dans l'horizon à l'opposite. Dans les rencontres >> même où cette dernière circonstance n'a pas exactement lieu,

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on peut encore distinguer souvent quelque portion du cercle » blanc, comme je l'ai remarqué différentes fois depuis que j'y » ai fait attention. »>

BOUGUER ne dit pas positivement sur quelle couleur il a mesuré le diamètre des couronnes; je supposerai, ce qui est très-vraisemblable, que la déviation D'

I

2

(5° 40′)=2° 50' =

10200" est celle du rouge, alors le diamètre q' des particules glacées sera

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Le 31 août, à quatre heures et demie, par un beau ciel, j'ai essayé sur la vapeur de la machine de six chevaux (page 94), l'expérience faite par BOUGUER sur les nuages. Je me suis placé à une distance de 4 mètres 1. Tant que par un air calme la vapeur s'est élevée en une étroite gerbe verticale, je n'ai rien vu autour de l'ombre de ma tête; mais quand l'air poussé par le vent et réfléchi par les murs voisins venait tourbillonner dans la vapeur de manière à la ramasser en un gros flocon blanc, je voyais une couronne à couleurs extrêmement faibles. Elle ne paraissait que rarement et pour un si court instant que j'ai dû prendre à l'estime la distance du rouge au bord de l'ombre. Elle m'a paru de 3 à 4 décimètres, ce qui donne en mètre un rayon de 0,38 à 0,48 et par suite une déviation de 4° 49′ à 6o 6′. La moyenne est 5° 27'.

Je me suis placé ensuite à deux mètres de distance. Les couleurs étaient un peu moins ternes ; je pouvais parfois distinguer le bleu, le jaune et le rouge. La distance du centre à la limite de l'ombre m'a paru un peu moindre que la distance depuis

cette limite jusqu'au rouge. Cela donne un rayon de 16 à 20 centimètres, et par suite une déviation de 4° 34′ 30′′ à 5° 42′ 30′′. Moyenne, 5° 8' 30".

Si l'on pouvait se confier à ces résultats, il s'ensuivrait que la couronne vue par réflexion et celle vue à travers la vapeur ont la même déviation.

J'ai encore essayé la mesure de la déviation de la couronne vue par réflexion au moyen de l'appareil représenté par la fig. 21, pl. 2.

OA, OB sont deux règles de sapin longues de 11 déeimètres. Une mince peau est collée en GOH, sur l'épaisseur, et un parchemin en IOK. La règle OB peut ainsi se mouvoir dans son plan autour du point 0 en s'appuyant sur la traverse CD. La distance OE est exactement d'un mètre. On a porté sur la ligne EF, perpendiculaire à OE, les tangentes d'une suite d'angles. On vise le long des deux bords intérieurs OA, OB, en mettant l'œil au point 0. OE est dirigé sur le milieu de l'ombre de la tête et OB sur le rouge de la couronne.

Ce moyen n'est pas plus sûr que le précédent. J'ai eu des angles qui ont varié depuis 5o 1/2 jusqu'à près de 8, par suite de la faiblesse des couleurs, de leur courte apparition et de l'incertitude des mouvemens de l'observateur, perché presque au sommet d'une haute échelle double.

Je suis obligé de m'en tenir à ces grossiers résultats, car aucune des machines que j'ai visitées n'a offert des localités convenables ou une vapeur assez abondante pour faire commodément cette curieuse expérience.

NOTE

Sur une disposition particulière du sol qui permettrait de déverser les eaux de l'Escaut sur la Scarpe à Denain,

Par M. DAVAINE, Membre résidant.

IL

y a quelques années, le village de Denain n'avait de remarquable qu'une modeste pyramide rappelant de glorieux souvenirs. On le cite aujourd'hui comme un point industriel destiné à rivaliser dans peu avec ce que le nord de la France offre de plus grandiose. La compagnie des mines d'Anzin ayant porté ses vues sur cette partie du territoire dont elle a la concession, il semble qu'elle ait projeté d'en faire le centre de ses opérations. Au pied de la colline elle a creusé une gare communiquant avec l'Escaut. Des chemins de fer y apportent le produit des nombreux puits d'extraction qu'elle a déjà établis à Denain; d'autres sont en construction pour y faire descendre les charbons des fosses récentes d'Escaudain et d'Asbscon et de celles plus anciennes qui avoisinent Anzin. Non loin, la compagnie de Douchy rivalise d'efforts avec sa puissante rivale et déverse aussi par un chemin de fer ses charbons sur l'Escaut. Au centre se trouvent les belles et nouvelles forges de MM. LELIÈVRE; enfin, et comme par entraînement, deux fermes immenses situées dans le voisinage viennent de prendre une nouvelle vigueur par la création dans leur sein de deux grandes fabriques de sucre indigène.

Pour écouler les produits déjà si considérables de ces beaux établissemens, deux voies existent d'une part la grande route de Valenciennes à Cambrai, d'autre part et parallèlement à celle-ci, l'Escaut.

La compagnie des mines d'Anzin s'occupe d'en créer une troisième dans la construction d'un chemin de fer de Denain à Marchiennes ; mais la nature avait permis beaucoup mieux.

Les conditions de l'établissement des chemins de fer ne sont pas tellement assujettissantes qu'entre deux points donnés à d'assez grandes distances on n'en puisse généralement construire un ou plusieurs. Il n'en est pas de même de la construction d'un canal; elle exige le concours de circonstances locales si spéciales et si rares, que depuis long-temps on a tracé sur la carte presque tous les canaux qu'il serait possible d'exécuter en France. Un canal en effet suit forcément la direction de la vallée où il se trouve; si quelquefois il passe d'une vallée dans une autre, c'est que l'on a pu réunir, au point de partage, des eaux suffisamment abondantes; ce qui suppose à proximité et à un niveau supérieur une étendue de pays assez vaste pour que les eaux d'alimentation aient pu y être recueillies. Enfin il faut qu'une ligne navigable ne traverse que des terrains imperméables et qu'à ses extrémités elle communique autant que possible avec d'autres lignes navigables. Or, ces précieuses circonstances se trouvent au plus haut degré réunies à Denain.

Un ruisseau qui vient se jeter dans la Scarpe prend sa source vers la limite de cette commune, très-près de l'Escaut. -Là il y a une dépression du sol tellement prononcée que, suivant la ligne tracée en pointillé au plan ci-joint ( pl. 3), le point culminant du terrain naturel n'est qu'à un mètre quatre-vingt-trois centimètres au-dessus des eaux de l'Escaut prises en amont de l'écluse de Denain. La tranchée à faire dans le plateau n'aurait que deux mille mètres de longueur, et les eaux de l'Escaut descendraient ensuite sur la Scarpe par une pente très-douce

que

deux écluses pourraient racheter. Les terrains à traverser n'ont que peu de valeur; la surface en est unie, et l'on peut à volonté ou aller directement sur la Scarpe à Warlaing, ou remonter vers la Deûle, ou descendre vers Saint-Amand en se tenant au-dessus des parties marécageuses; dans ces deux dernières hypothèses le canal pourrait servir aux irrigations. Alimenté par l'Escaut, les eaux ne manqueraient jamais; il exige si peu de travaux en terrassemens et de travaux d'art, que pour aller de Denain à Marchiennes la dépense totale n'atteindrait pas un million. On créerait ainsi une ligne rivale de la Sensée et presque constamment préférée, car elle abrègerait de deux lieues le chemin des mines au fort de la Scarpe, et par suite aux arrondissemens de Lille, Hazebrouck et Dunkerque, et ne serait plus longue que d'une demi-lieue pour les bateaux remontant vers Arras. Si l'on objecte que le canal de la Sensée sert à lier les canaux du nord du département à ceux qui se dirigent vers Paris, on répondra que la nouvelle ligne ne serait encore plus longue que d'une demi-lieue, et qu'elle offrirait de plus par la basse Scarpe une communication très-directe avec l'Escaut belge.

Si donc on avait exécuté ce canal au lieu de celui de la Sensée, le péage aurait été de plus de moitié moindre, car la longueur à creuser aurait été moindre de plus de moitié et tracée sur un meilleur terrain. Si aujourd'hui des droits acquis ne mettaient pas obstacle à l'exécution de cette ligne et que le tarif y fût le même que sur la Sensée, l'on a la certitude que nulle autre entreprise de cette espèce n'aurait été plus lucrative dans le nord de la France.

On ne s'arrêtera point à discuter ici les avantages ou les inconvéniens si multipliés qui se rattacheraient à cette dérivation de l'Escaut dans la Scarpe, tant sous le rapport de la défense du territoire que sous celui de l'agriculture. On ne pense pas que le moment soit venu d'en tirer parti ; néanmoins on croit utile de signaler cette disposition du sol tout-à-fait remarquable.

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