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>> filet de matière glaireuse, épaisse, filant entre les doigts, à >> peu près du volume et de la forme d'un grain d'avoine. La » gêne et la raideur da filet disparaissaient tout-à-coup, j'étais tranquille pendant un jour ou deux. Jamais, je dois le faire. >> observer en passant, je n'ai éprouvé le moindre embarras » dans l'articulation des sons. Je croyais quelquefois que

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» j'avais le filet ou qu'il m'en poussait un. Quelquefois aussi, je croyais avoir quelque chose d'analogue à la maladie des poules connue sous le nom de pépie. J'avais souvent vu en » effet ôter de la langue des poules une espèce de filet blan» châtre. Je faisais des rapprochemens...

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« Au bout d'un an ou deux je finis par m'habituer à cette gêne passagère et je n'y songeais même plus. Quand elle se » déclarait, j'avais recours à la succion et aux mouvemens de langue, jusqu'à ce que la matière albumineuse fût avancée. » Jamais je ne lui trouvais aucun goût.

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« Ce ne fut qu'en 1832 que je diagnostiquai le genre d'affec>>tion que je portais. Il me survint tout-à-coup, à cette époque, >> sans cause connue, un engorgement inflammatoire à la région » sous-maxillaire gauche. Je crus que j'allais avoir un phleg» mon; mais la dureté, la circonscription de la tumeur, son siège et sa mobilité en masse me firent reconnaître une in>>flammation de la glande sous-maxillaire. La partie gauche de » la paroi inférieure de la bouche devint en même temps empâtée, rénitente, douloureuse. Près du mamelon sublin» gual, je sentis un petit corps dur, arrondi, de consistance pierreuse. Je comparais la sensation qu'il me donnait à » ce que j'aurais éprouvé si j'avais mis dans ma bouche un » de ces graviers bien limés que je voyais au jardin du Luxem>>bourg. Je me crus fondé alors à croire que j'avais un calcul » salivaire, qui avait été cause de tout ce que j'avais ressenti pendant les années précédentes, et dont le déplacement et peut-être l'augmentation de volume avaient occasioné la

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» rétention de la salive et par suite l'inflammation de ma

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glande sous-maxillaire et du canal de Warthon. Je ne me » dissimulai point les conséquences qui pouvaient résulter de » la présence d'un corps étranger dans ce canal. Je craignis quelque temps l'apparition ou d'une grenouillette, ou même » d'une fistule sous-mentale. En attendant l'événement je me » rasai, j'appliquai des cataplasmes émolliens sur la tumeur >> externe, et je fis usage de gargarismes de même nature. Au » bout de sept ou huit jours, je sentis tout-à-coup quelque » chose se fondre dans ma bouche. Je regardai à la glace (j'en » avais toujours une en poche), je vis qu'un gros filet de glaires, » mêlés de pus, s'échappait sur le côté gauche du filet de la langue. J'aidai par une pression extérieure; le jet continua quelque temps, à ma grande satisfaction, car je fus extrême. » ment soulagé. Plusieurs fois par jour je fus obligé de vider la poche qui se remplissait toujours de la même matière. Elle

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» avait, à cette époque, un goût salé et fade en même temps » qui me la faisait rejeter aussitôt, tandis qu'autrefois il m'ar>>rivait assez souvent de l'avaler. »

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« Telle fut la période franchement inflammatoire de mon indisposition. A celle-ci succéda une période de subinflam» mation, qui a duré plus de deux ans. La glande salivaire » était toujours volumineuse, dure, sensible au toucher, sur» tout lorsque la poche était remplie. C'était de la salive mêlée » de pus que j'exprimais de cette poche. Je la faisais sortir quand je voulais je n'avais qu'à sucer; mais j'abandonnai cette méthode, parce que la matière purulente se glissait sur la >> surface supérieure de ma langue et m'occasionait une saveur désagréable; je lui substituai la pression à l'aide du pouce sous le menton, la langue étant relevée vers la voûte pala» tine. J'ai passé ainsi deux ans à me presser trois ou quatre >> fois par jour le dessous du menton. Ce moyen m'a servi plu» sieurs fois à l'amphithéâtre pour démontrer l'orifice du canal

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>> de Warthon.

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Peu à peu tout rentra dans l'ordre naturel. » La suppuration, d'abord très-abondante, se réduisit insensi»blement à un filet blanchâtre, qui nageait dans une grande » quantité de salive; enfin elle se tarit complètement. Aujour » d'hui tout va bien. Ma glande sous-inaxillaire gauche ne fait >> presque pas plus de saillie à l'extérieur que la droite. Cepen»dant je dois avouer que lorsque je les presse toutes deux à » la fois, je sens que la gauche existe, tandis que la droite ne » me révèle son existence par aucune espèce de sensation. Le » canal de Warthon paraît bien faire ses fonctions, car je n'éprouve plus que de loin en loin une gêne qui n'est qu'un >> faible diminutif de celle que je ressentais jadis. Elle ne se répète pas deux fois par mois. Le calcul est sous la muqueuse » de la bouche, dans le canal de Warthon dilaté. Il a le volume » et la forme d'un haricot. Je ne suis averti de sa présence que quand je le caresse du bout de la langue, ce qui m'arrive assez fréquemment. Comment se fait-il qu'il n'intercepte pas complètement le cours de la salive, surtout dans un canal, » où ce fluide chemine un peu contre son propre poids? Pre» mière hypothèse : le calcul est bossé, je le sens; offrirait-il sur une de ses faces un canal, une rainure, ou une dépression » pour le libre écoulement de la salive? On a vu des pierres, qui occupaient le col de la vessie, la prostate et le canal de » l'urètre, présenter des rainares et des dépressions semblables. Deuxième hypothèse, moins probable : le calcul n'auraitil poussé en dehors qu'un côté du canal salivaire, s'isolant et » s'écartant en quelque sorte du passage de la salive, comme il arrive dans certains anévrismes, dont l'axe est bien éloigné » de celui de l'artère qui est leur point de départ? On a vu des » calculs dans l'épaisseur du périné, qui ne gênaient pas trop » l'émission de l'urine. Ils devaient leur naissance à une cre>> vasse de l'urètre, qui avait laissé filtrer les sels urinaires. » Abordons maintenant la question d'opération. - Dois-je me

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J'ai vu tant de

» faire ôter cette pierre salivaire, ou bien dois-je la conserver »`jusqu'à ce qu'elle m'occasione de nouveaux accidens? Je >> crois le dernier parti est le plus sage. que » fois les opérations, même les plus insignifiantes, être suivies >> d'accidens graves, que je ne mne déciderai à laisser porter le » bistouri dans ma bouche que lorsqu'il y aura nécessité absolue.

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» Si ma glande s'engorgeait de nouveau, si son conduit se renplissait et se dilatait, je n'hésiterais pas un instant à faire disparaître ce petit corps étranger.........

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ARTS INDUSTRIELS.

RAPPORT

SUR L'IMPOT A ÉTABLIR

SUR LE SUCRE INDIGENE,

Par une Commission composée de MM. DAMBRICOURT, MACquart, HAUTRIVE, DAVAINE et Thém. LESTIBOUDOIS, rapporteur.

Nota. M. KUHLMANN, président de la Société, s'est joint à la Commission.

AVRIL 1836.

MESSIEURS,

Vous avez cru devoir vous occuper de l'impôt que le Gouvernement propose d'établir sur le sucre indigène. Votre titre de Société d'Agriculture vous en faisait une obligation. Vous avez chargé une Commission de vous présenter un rapport sur cet objet important. Je vais vous communiquer ce travail.

La question qui se présente à nous est immense ! Il s'agit d'un impôt; il s'agit de déterminer son utilité, son opportunité, son taux, son mode de perception.

Pour décider d'une manière absolue la question spéciale qui s'agite en ce moment, il serait nécessaire d'établir d'abord la théorie qui doit présider souverainement à toute l'économie sociale. Il faut dire si l'on doit préférer le système protecteur ou le système de liberté commerciale, et il faut prouver son dire.

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