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employant la première méthode, composer des tableaux qui ressemblaient à des bas-reliefs ou à des statues placées sur un théatre, qui paraissait vide, malgré la grande quantité de figures qui s'y trouvaient rassemblées, et l'école romantique, en suivant la seconde, amonceler des figures les unes sur les autres, sans choix, sans vérité, former des amas confus de bras et de jambes dont on ne peut se rendre compte.

Il est une troisième manière de composer, également mise en usage par les dessinateurs et les coloristes, tels que DANIEL de VOLTERRE et REMBRANDT. Elle consiste à foriner, en terre plastique ou en cire molle, des statues de petite dimension, appelées maquettes, que l'on place à côté les unes des autres pour former des groupes, que l'on avance et recule à volonté, et dont on peut changer les attitudes, avant qu'elles ne soient durcies. On peut étudier également les poses et les raccourcis', ainsi que le clair obscur, en les plaçant dans des boîtes, avec des ouvertures pratiquées pour y laisser pénétrer la lumière.

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Le peu de temps qui nous a été accordé pour jeter un regard furtif sur la collection de WICAR n'a pas sufli pour nous faire reconnaître si parmi ces dessins il se trouvait des compositions faites de cette manière; ce sera seulement lorsque cette collection sera mise à la disposition du public que nous pourrons continuer nos observations et parler avec certitude sur différentes parties de l'art entièrement négligées de nos jours. C'est pourquoi nous faisons des vœux bien ardens pour que cette belle collection, reconnue maintenant indispensable aux progrès de l'art, soit mise en évidence le plus promptement possible, et de telle manière que chacun puisse étudier à loisir ces originaux, sans les détériorer': à cet effet, le mode d'encadrement sous glace nous a paru le meilleur, et bien que plusieurs personnes aient pensé qu'il suffisait d'encadrer les principaux dessins, nous sommes loin de partager cet avis, et nous croyons au contraire qu'il est très-important de mettre également en

évidence les dessins des écoles secondaires et des époques de décadence, bien qu'ils soient en très-grand nombre, puisque nous voyons, par l'histoire de l'art, qu'il est tout aussi difficile de rester dans la bonne route que d'y arriver.

La comparaison continuelle des productions des maniéristes des 17.e et 18.e siècles avec celles de la belle époque de l'art qui seraient classées par ordre chronologique, serait à notre avis très-profitable aux artistes.

Nous pensons également qu'il serait essentiel de faire un catalogue indiquant l'époque où florissaient les différents maîtres, et qui rappellerait les traditions certaines qu'on a pu recueillir sur les princpes qu'ils professaient : quelques courtes observations de ce genre seraient propres à donner aux élèves le désir de connaître les auteurs anciens qui ont écrit sur l'art, et de quitter l'étude routinière généralement en usage dans les ateliers de la capitale.

Notre ville possédera donc, lorsqu'un cours de peinture dépendant de nos écoles académiques y aura été établi, tous les moyens nécessaires pour donner à ceux qui se destineront aux beaux-arts des connaissances plus qu'élémentaires en peinture, sculpture et architecture; et quand nous pourrons jouir des pensions accordées par WICAR, pour envoyer nos jeunes artistes en Italie, il y aura à agiter une question fort importante sur l'art, en ce qu'elle peut influer sur l'avenir de nos jeunes compatriotes, celle de savoir s'il ne serait pas convenable de les faire aller directement en Italie, après leur avoir donné ici toutes les connaissances nécessaires pour savoir profiter des chefsd'œuvre des grands maîtres, sans les faire étudier préalablement à Paris, où ils abandonnent souvent leurs propres inspirations et leur orginalité, pour devenir les copistes des maîtres à la mode, qui ne jouissent que d'une réputation éphémère; enfin leur donner de l'instruction et non leur imposer une manière de voir.

LEGS FAIT A LA SOCIÉTÉ

PAR FEU M. LE CHEVALIER WICAR.

PIÈCES RELATIVES A CE LEGS, IMPRIMÉES EN VERTU DE LA DÉLIBÉRATION PRISE PAR LA SOCIÉTÉ DANS SA SÉANCE DU 18 MARS 1836.

Lettre adressée par M. J. CARATTOLI, héritier fiduciaire de M. le chevalier WICAB, à M. le Maire de Lille, annonçant la mort du testateur.

Monsieur le Maire,

>> Votre concitoyen, le célèbre peintre d'histoire, le chevalier Jean-Baptiste WICAR, après une longue maladie produite par une hydropisie de poitrine, vient de mourir dans notre ville, le 27 du déchu mois de février.

» Il a fait son testament dans lequel il m'a appelé son héritier universel fiduciaire. En bon citoyen il s'est bien rappelé de sa ville natale, et il a fait hien des dispositions en sa faveur, que je m'empresserai de vous communiquer plus particulièrement lorsque, après la confection de l'inventaire, je procèderai à l'explication de la fiducie du défunt.

» Entre autres choses, vous pouvez être sûr qu'il a légué à la ville et aux académies des beaux-arts de la ville, son chefd'œuvre, le tableau représentant la résurrection de l'enfant de la veuve de Naïm, son portrait et une superbe collection des dessins de Zioko, Raphaël, Michel-Ange, et autres peintres célèbres.

» La confiance que mon ancien maître, mon ami, n'a démontrée ne sera pas trahie, ét je soignerai les intérêts de votre ville de la même manière que le soigneriez, vous, M. le Maire. L'ambassade française à Rome, encore sur ma requête, intervient à l'inventaire légal que je fais confectionner, voulant que tout soit dans la règle et l'ordre plus parfait.

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Je profite, M. le Maire, pour vous offrir les hommages de ma considération distinguée.

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Extrait de l'acte renfermant les dernières volontés de M. le Chevalier JEAN-BAPTISTE WICAR, natif de Lille, expliquées par M. Joseph Carattoli, son héritier fiduciaire; suivant la teneur du testament fait en l'étude du notaire Bachetti, le 28 janvier 1834.

NIL NOME DI DIO COSI SIA.

<< Col presente pubblico instrumento a tutti sia noto e manifesto, qualmente sotto il giorno diecisette Maggio 1834, mille otto >> cento trenta quattro;

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» Avanti di me Filippo Bacchetti, notaro pubblico di collegio » della curia del campidoglio, di studio in via S. Maria in Campo Marzo, N.° 9, lett. A, assistito dagli infrascritti >> testimoni abili a forma delle vigenti leggi.

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» Personnalmente costituito:

» L'Illmo signor Giuseppe Carattoli, figlio della buona memoria Luigi, nativo della città di Perugia, ora dimorante in Roma, » via della Minerva, N.° 2, a me notaro pienamente cognito,

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il quale come erede fiduciario instituito dal defonto Cavalier

» Giovanni-Battista Wicar, nel di lui ultimo testamento rogato

» in atti miei li ventotto Gennaro Scorso, volendo spiegare, e » render pubblica la volontà, che lo stesso cavaliere gli manifesto > in diverse epoche, ed in specie negli ultimi periodi di sua vita con giuramento prestato nelle mie mani ha dichiarato e dechiara quanto segue, etc, etc.

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» Alla città di Lilla in Francia, dipartimento del Nord, il » gran quadro rappresentante la Resurrezione del figlio della » Vedova di Naïm, opera dello stesso Cavalier Wicar.

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» Alla società reale di scienze, lettere e belle arti della pre» detta città di Lilla, diversi disegni di Raffaele di Urbino, » di Michel-Angelo Buonaroti, e di altri celebri pittori, quali dopo la morte del predetto cavaliere furono rinvenuti chiusi >> in una cassa munita con sigilli in cera lacca rossa, che » essendo stati stimati dal perito, allorché venne compilato » l'inventario, vennero nuovamente rinchiusi nell'anzi detta » cassa, a cui furono apposti altri sigilli.

» Un disegno con cornice di legno e l'altro rappresentante » Virgilio che legge l'Eneide di Augusto.

» Abbozo dipinto con cornice dorata; ambedue opere del » Cavalier Wicar.

>> Alcuni pezzi di bronzo, antichi, e marmi, ed un ordine » del regno delle due Sicilie di cui era stato onorato il mede»simo defonto Cavaliere, allorchè era direttore dell' Accademia » reale di Napoli.

» Una lettera originale di Francesco Primo, re di Francia, >> scritta a Michel-Angelo Buonaroti, ed altra lettera originale » scritta dal general Bonaparte e quindi imperator Napoleone, » al predetto defonto Cavalier Wicar.

» Alla biblioteca di Lilla, undici volumi del Museo Napoleone. » All' Accademia del disegno di Lilla, il ritratto del ripetuto » Cavaliere WICAR, vestito in abito alla spagnuola.

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Disegno ed otto cartoni del gran quadro rappresentante

» la resurrezione del figlio della vedova di Naïm.

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