189 que le patriotisme date de Jeanne d'Arc. 11 date de plus loin, il date des croisades. Je suis persuadé qu'il existait au temps des Carolingiens, au temps de Lothaire. Quand les allemands sont venus presqu'aux murs de Paris, il y avait un sentiment national qui les faisait se rallier autour du Roi ce n'était pas un sentiment dynastique. A ce moment-là il y avait un sentiment de la nation justifié par l'existence d'une langue et par la séparation des frontières. C'était pour la nation qu'on voulait se battre et non pas pour des portions indécises de territoire. L'anthropophagie à la Grande armée (LI, 946; LII, 17). Voici ce que dit à ce sujet le comte de Ségur : Le 29 (novembre) on arriva à Kamen; Napoléon y coucha avec les prisonniers du jour précédent, qu'on parqua. Ces malheureux, après avoir dévoré jusqu'à leurs morts, périrent presque tous de faim et de froid. Et plus loin, pour la Grande armée : A loupranoi (6 Décembre) des soldats brûlèrent des maisons tout entières pour se chauffer quelques instants. Des malheureux que poussait le délire se précipitérent dans ces brasiers où ils périrent dans d'horribles convulsions. Leurs compagnons affamés les regardaient sans effroi ; il y en eut même qui attirèrent à eux ces corps défigurés et grillés par les flammes, et il est trop vrai qu'ils osêrent porter à leur bouche cette révoltante nourriture. PAUL GRUYER. Prieuré de N.D. de Saint-Denis-en-Vaux. Onlit dans les Annales bénédictines (t.I p.372, n° 33) que ce prieuré aurait été fondé par les moines de Saint-Denis près Paris, tandis qu'ils avaient la gestion des biens du duc Sadregisile,biens confisqués par Dagobert I. Ce lieu s'appelait, dans le principe, Plumbata. Les malades qui se rendaient pour obtenir leur guérison par l'intercession de saint Denis et de ses compagnons à l'église que l'on y fonda,changèrent cette dénomination en celle de la Petite vallée, Valleta, à raison de la position du temple entre deux collines. Ses revenus valaient environ 3000 I. et furent unis plus tard au séminaire de Verdun ; l'abbé était celui de de Saint-Denis. Quant à Fontmore ou Fontmaure mal lu Foumore ou Toumore, c'est un ancien prieuré dont parle parfaitement Rédet : (Dict. top. de la Vienne). Fontmore f. c.n de Vellèches, ancien prieuré de l'ordre de Grandmont, annexe de celui de Pommier Aigre ou Grandmont-lès-Chinon (I-et-L) Fratres Fontis Mauri, 1201 Fontis more, 1234 de Fonte Maure, 1246; ecclesia beate Marie de Fonte Mauro. 1278 Fontmore, 1291 Fonmore, 1479 (prieuré de Fontmore). Le fief du prieuré relevait du duché de Châtellerault en franche aumône. Ce prieuré dont il reste quelques vestiges importants, bâtiments conventuels et chapelle notamment, est sur le bord d'une fontaine assez abondante, d'où il a tiré son nom. Il est perdu au milieu des bois de Velleches, à 4 kilomètres à peine de Vaux. Je le connais fort bien pour. l'avoir visité. Il est porté par erreur sur la carte d'état major sous le nom Font Morin. Non loin se trouvent de curieux ateliers préhistoriques, où l'on travaillait le jaspe. Cte DU FORT. de Les Angenots (LI, 390). Je me permets de revenir sur ma question posée dans le n° du 20 mars au sujet de l'origine française des Angenot, et de leur parenté éventuelle avec les Angenaux ou Angeneaux. Je sais, par un vieux Bottin, qu'il y a eu des Angenot à Paris, notamment un fleuriste et un bijoutier en or. J'ai trouvé le nom Angeneaux dans le compte rendu d'un concours cycliste. Mais je n'ai pu découvrir aucune mention de ces noms dans les départements français. Je serais extrêmement obligé à tout intermédiairiste qui voudrait bien me faire connaitre des personnes portant l'un de ces nonis, afin de pouvoir me mettre en rapport avec elles. Le but de ma question n'est pas de simple curiosité; il s'agit d'un travail généalogique. Merci d'avance aux confrères obligeants. H. ANGENOT. La maison où est mort Bellini (LI, 883,901, 975; LII, 25,131).—Epilogue. Ayant demandé à Mme Leduc Rueil son adhésion au désir exprimé par le maire de Catane et le Cercle Bellini, de poser une plaque commémorative sur sa propriété, j'en ai reçu la réponse sui vante : Monsieur Caponi, En réponse à votre honorée lettre du 20 juin, j'ai le regret de vous dire qu'étant veuve, et vivant très retirée, il ne me serait pas agréable de laisser poser une plaque comimémorative sur la maison que je possède à Puteaux, 63, quai National, d'autant plus que d'après les recherches que j'ai faites dans les titres de propriété, rien ne me donne lieu de croire que Bellini ait habité chez moi (!) Une demande analogue à la vôtre avait été faite du vivant de M. Leduc, il y a déjà nom. bre d'années. Je crois respecter sa mémoire et ses intentions, en déclinant comme il l'a fait lui-même, la proposition que vous me renouvelez. Agréez, etc. Voilà un refus regrettable, d'autant plus que d'accord avec M. Denot, maire de Puteaux et le maire de Catane, nous aurions invité les grands et illustres compositeurs français à venir porter un extrême hommage à leur grand prédécesseur. Chapelier est maître chez soi. Il faut s'incliner. J'observe seulement que la maison Leduc est,sans aucun doute, celle qui appartenait à M. Lewis où est mort Bellini. Les archives de Puteaux sont précises et indiscutables là-dessus. Je laisse à mon vieil ami Pougin le soin de rechercher les causes de ce refus posthume. CAPONI. 192 Marie Le P. de B., chevalier de SaintLouis en 1814, et d'Eugénie Verdier de l'Orme,qu'il avait épousée à Saint-Dorningue en 1788. Elle fut mariée au baron dé Holzing, colonel, aide de camp du duc de Bade; elle était sœur des généraux Alexandre et Guillaume Le P. de B., et de madame Mégarard, dont le fils, ancien auditeur au Conseil d'Etat, mort le 6 janvier 1905, avait été autorisé, par décret impérial, à relever le nom de Le Pays de Bourjolly. Pour plus de détails, M. C. de la Benotte pourrait s'adresser à M.G. Champy, descendant de la famille Le Pays de Bourjolly,à Saint-Louis, par Bray et Lû (Seineet-Oise). TH. COURTAUX. Famille Doynel ott Doisnel (L; LI, 140, 252, 357, 410, 580). - JacquesClaude Doynel marquis de Montécot, épouse Honorée-Thérèse-Olive de Vaux de Levaré, dont était issue Renée-Françoise-Olive Doynel, qui épousa René-Charles-Pierre de Montreuil, comte de la Chaux en 1742.Son mari mourut le 3 août 1779, à 70 ans. Cette comtesse de la Chaux fournit à l'historien manceau Le Paige bon nombre de notes sur le Passais manceau. Marquis de Beauchesne. Les seigneuries mancelles du Passais Normand, dans la Revue historique et archéologique de l'Orne, t. XXIV, p. 292 (avril 1905). LOUIS CALENDINI. Emile premier (LI, 897). La question posée par M. V. T. dans notre fascicule du 20 juin, semble inspirée par 193 cet articulet que publiait,le 2 janvier 1905, le Gaulois : 194 qu'il ne permette de lul signaler le tombeau modeste, d'ailleurs de Gérard, qui est au Père Lachaize, à droite, vers le haut de la grande allée centrale, et qui y fut élevé, par les soins et aux frais de M. Arsène Houssaye. La triste fin de l'empire du Sahara rappelle ane aventure à peu près semblable: nous voulons parler de l'initiative prise un jour il y a une vingtaine d'années de cela par un simple officier de l'armée belge. C'était au moment où, conformément à l'acte de Berlin, il était procédé à la délimitation des frontières du nouvel Etat libre du Congo. Or, une station, celle de Ka-in-4° carré, avec nombreuses illustrations réma, commandée à cette époque par le lieutenant Storms, de l'infanterie belge, fut disjointe de l'Etat libre. Que croyez-vous que fit le lieutenant Storms? Il donna immédiatement sa démission et se proclama « proprio motu »>< empereur du Tanganyika, sous le nom d'Emile ier. Depuis, hi l'empire du Tanganyika ni son souverain n'ont fait parler d'eux. Que sont-il devenus l'un et l'autre ? J'ai fait remarquer immédiatement, dans le Petit Bleu de Bruxelles, qu'il n'y a pas un mot de vrai dans ce racontar. Storms est revenu en Belgique, le plus simplement du monde, en juillet 1885, après avoir remis aux Pères algériens la direction de Karéma et de Mpala. Emile-Pierre-Joseph Stornis, né le 2 juin 1846, adjoint d'état-major, est aujourd'hui colonel du 13° régiment de ligne, en garnison à Namur. Officier de l'Ordré dé Léopold, décoré de l'Etoile de Service du Congo, etc. Et l'on ne voit point qui à pu mettre en circulation, à son sujet, la singulière anecdote contée par le Gaulois. Peut-être y a-t-il là un souvenir confus, une grossière exagération de certaines originalités d'un autre Belge encore vivant, lui aussi qui précéda Storms à Karéma. Mais il ne m'est point permis d'insister... A. BOGHAERT-VACHE. Gérard de Nerval, son portrait (LII, 7). Léopold Flameng est encore vivant, bien vivant, et on pourrait lui poser la question à lui-même. Il habite la campagne où il va, me disait-il, tous les ans, dès que commencent à chanter les oiseaux. Octogénaire, il est encore souriant et charmant. Je n'ai malheureusement pas son adresse. EGO. Si notre confrère M. Gr. MALI s'occupe, particulièrement, de Gérard de Nerval, Il existe aussi, dans les Cent-et-un sonnets, d'Arsène Houssaye (Paris, Librairie à Estampes, J. Maury, sans date, grand gravées, tirées hors texte), un bien remar quable sonnet que lui inspira le pieux souvenir, par lui gardé, de ses deux amis de jeunesse, Théophile Gautier et Gérard de Nerval: Sonnet XLIXe: La Comédie de la mort. (Titre emprunté de celui même de l'un des tout premiers volumes du début de Théophile Gautier): Famille Goix. Famille de Nevers (LII, 55). Je possède à la campagne — une lettre d'un baron de Goix, écrite au chevalier de Goy de la Guesle et d'Ydogne vers la fin du xvme siècle. Ce baron de Goix dit avoir sur les portraits de ses ancêtres les mêmes armes que le chevalier de Goy, et demande des renseignements généalogiques pour savoir si les deux familles ont la même origine. Ce qu'il y a de curieux,c'est la rèssemblance des armes décrites par M. T. et celles des de Goy de la Guesle: écartelé au 1er et 4 d'or, à la fleur de lys de guenles, an chef de sable, chargé de 3 coquilles d'argent; aux 2 et 3 d'azur, à trois cors de 195 chasse d'or (qui est de la Guesle) et quel-. | quefois ce dernier écu seulement. Autre coïncidence: Les De Goy de la Guesle ont possédé la seigneurie des Formes (placée comme La Guesle, parcisse de Dénones près Effiat, Bourbonnais) dès le xv siècle or sur la cheminée de la vieille demeure seigneuriale des Formes (actuellement une ferme) on voit aussi un blason, portant trois fleurs de lys, soutenu par deux anges. Sur les murs, près de la porte d'entrée, il y a de très curieux dessins et monogrammes qu'il serait intéressant d'étudier peut-être n'y a-t-il en tout cela qu'une simple coïncidence. J'ai oublié de dire, en parlant du baron. de Goix, qu'il disait être chez son oncle le marquis de Gasseville, intendant à Rouen il disait aussi « avoir un droit de chasse sur les terres du Roi, concession accordée à ses pères qui avaient vu leurs droits maintenus, même par arrèt de parlement. >> M. T. pourrait aussi rechercher les armes des de Goix, de Goy, ou de Gouy, seigneur de Crécy et de Château-Thomas. J'ai d'autres détails, mais ce serait trop long, puis les pièces ne sont pas près de moi. En tous cas, je me tiens à la disposition de M. T. s'il désire d'autres renseignements, TYP. Famille Grouchy (LI,502, 582,643, 699, 864, 916; LII, 133). Judith de Grouchy épousa Jean de Raullin, sieur de Réalcamps, du Mesnil Durdent et de Guetteville, lequel portait d'argent,à trois mollettes d'éperon de gueules. Il était l'ami de Thimothée de Grouchy, sieur de la Rivière, et lui adressa les vers suivants en 1614: Mon Grouchy n'aguères gendarme Ores de la plume s'aydant Repousse, assaut et donne allarme La Saincte église deffendant. (1) Jacques le Raullin, anobli en 1510, (1) Discours catholiques du Purgatoire, prières et suffrages pour les morts, par Thimothée de Grouchy, sieur de la Rivière, gentilhomme cauxois, 1614. Voir Nicolas de Grouchy et son fils Timothée, par le vicomte de Grouchy et Emile Travers, Paris, Champion, 1878. 196 avait eu de Marguerite Le Cat, sa femme: Jean qui épousa Jacqueline Olivier, d'où : Jean marié à Suzanne de Clercy, d'où: 1° Jean qui suit; 2o Gédéon, allié à Nicole de Tourneroche; 3o Suzanne, mariée successivement à Gabriel et à Antoine de Masseilles, cousins. Jean, avons-nous dit, épousa, en 1640, Judith de Grouchy, ses enfants furent : 1° Michel qui continua la descendance, 2o Marguerite, mariée à Jean Euldier. Michel se maria trois fois : 1° avec Suzanne de Saint-Martin, 2o avec Catherine Sallé, 3° avec Barbe Legrand, il mourut au Havre de Grâce en 1703. du premier lit, vinrent: Victor Hugo. Sa généalogie (T. G., 433). On a pu remarquer que la famille du Vidal de Montferrier figurait parmi les représentants de la famille de V. Hugo présents aux cérémonies officielles qui ont été consacrées à la mémoire du grand poète. Nous avons cru en conséquence devoir établir les liens de parenté qui unissent ces deux familles, en nous aidant des inscriptions gravées sur la pierre tombale de la famille du Vidal de Montferrier, au cimetière Montparnasse, et de l'Annuaire de la Noblesse de 1845, 1873 et 1886 (articles Hugo), 1893 (article du Vidal de Montferrier). 197 Jean-Jacques-Philippe-Marie du Vidal, marquis de Montferrier, syndic-général aux Etats de Languedoc, membre et président du Tribunal, chevalier de l'Empire, épousa 2o Jeanne Delon, † le 19 octobre 1831 et inhumée au cimetière Montparnasse. De ce mariage: Julie du Vidal de Montferrier, à 67 ans, le 10 avril 1865, et inhumée ibidem, mariée, en 1827, à JustAbel Hugo,homme de lettres, ancien officier,né à Paris, le 15 novembre 1798, mort en février 1855, dont : 1o Armand Léopold Hugo, né en 1828, mort le 20 décembre 1866, dont (si je ne me trompe) une fille : Zoé Hugo, née en 1856, morte, sans alliance, le 27 juin 1876 et inhumée ibidem; 2° Jules Hugo, né en 1833. L'ode XXIII du livre V des Odes et ballades de V. Hugo, intitulée A Mme la comtesse A. H. (Abel Hugo) et dans laquelle on remarque les vers suivants : Oui la voix de l'autel va te nommer ma sœur ; Mais ce n'est que l'écho d'une voix de mon cœur Qui déjà te nommait mon frère nous donne la date exacte du mariage du frère aîné de V. Hugo avec Julie du Vidal de Montferrier : décembre 1827. TH. COURTAUX. L'amiral américain Paul Jones, franc-maçon français (Lll, 12, 117). Laloge les «Neuf-sœurs » tenait ses séances dans l'ancien noviciat des Jésuites, rue du Pot-de-fer-Saint-Sulpice. La propriété où était le noviciat des Jésuites, leur avait été donné en 1612, par Madeleine Lullier, veuve de Claude Leroux, conseiller au Parlement. Elle occupait tout l'espace circonscrit aujourd'hui par les rues de Mézières, Cassette, Honoré Chevalier et Bonaparte (autrefois rue Pot-de-fer-Saint-Sulpice). Après l'expulsion des Jésuites, on construisit, sur l'emplacement des bâtiments du noviciat, un temple maçonnique pour le Grand Orient de France, où se réunissaient plus de vingt loges. La loge les << Neuf sœurs » y avait son local. (Cf. P. Lauras, Etudes sur Bourdaloue, Dictionnaire des communes de France, t. 3, p. 299). G. LA BRÈCHE. 9 Le Noir, lieutenant de police (XLVII; XLVIII; L; LI, 15, 80, 254, 303, 474, 582,702,751,867,917). Je répète ma quest on : 198 Qu'est-ce que cette demoiselle de Montmorency-Laval, mariée à Le Noir ? De qui était-elle fille ? A quelle date eut lieu le mariage? Où le collègue, auteur de cette affirmation, a-t-il trouvé trace de cette alliance? Comment blasonner les armes du cachet communiqué? Comment L. S.sait-il que ce sont « les armoiries des Montmorency alliés à la famille Le Noir»? JEHAN. Famille de Lamartellière (LI,392; LII, 30). Jérôme-François-Joseph-Bernard de la Martellière,comte de Fay, marié à Louise-Charlotte-Elisabeth de la Châtre, eut au moins deux filles : Anatolie-Louise-Charlotte, née à Paris le 19 juillet 1780,et Adélaïde-Louise-Joséphine, née vers 1791, morte à Paris le 29 juin, ou le 2 juillet 1878, et femme de Pantaléon, baron de Breda-Wassenaer. Le confrère E. Grave a-t-il des renseignements sur la famille Marescot de Thoiry, à laquelle appartenait la femme de Philippe de la Martellière, fille, d'après mes notes, de Guillaume Marescot et de Valentine Loisel et petite-fille de Michel Marescot et de Jeanne Vaudoré ? J'ai consulté sur cette famille l'Annuaire de la noblesse (1859); Maquet et Dion. Armorial du comté de Montfort-l'Amaury; La Chesnaye des Bois; le Mercure de France 1734 et 1740; Mss. A. Duchesne, t. 23. G. P. LE LIEUR D'AVOST. |