Autographes et Manuscrits Maison GABRIEL et EUGENE CHARAVAY Madame Vve GABRIEL CHARAVAY 153. FAUBOURG SAINT-HONORE, PARIS (VII) (ci-devant 34, Faubourg-Poissonnière). Ancienne Maison AUGUSTE LAVERDET Fondée en 1838 Téléphone 569-93 Vente, achat, échange d'Autographes, Brevets, Chartes avec sceaux et sans sceaux, Curiosités, Documents historiques, Livres illustrés d'Autographes, Manuscrits, Manuscrits de Musique, Reliques de la Révolution et du Premier Empire, Sceaux, etc. Achat de vieux papiers sans valeur, avec timbres sceaux, et d'anciennes correspondances avec marques postales. GRAND CHOIX D'AUTOGRAPHES Pour l'Illustration des Livres Achat de collections d'Autographes au comptant. BIBLIOGRAPHIE Lorédan Larchey Ce n'est pas à l'Intermédiaire qui a eu l'orgueil et la joie de le compter au nombre de ses premiers et de ses plus enthousiastes collaborateurs, qu'il est nécessaire de présenter Lorédan Larchey. Il devait s'intéresser à ces conversations d'érudits, qui sont un commerce continuel de bons procédés entre gens de savoir et d'esprit. Nul plus que lui n'était riche en documents universels et nul n'en était plus généreusement prodigue. Il amassait pour autrui. Plus particulièrement tourné vers l'origine des noms et des locutions populaires, il s'est livré, dans ce domaine, à des recherches de bénédictin, fort peu soucieux du profit, intéressé seulement par les résultats. Il appartenait à son très érudit collaborateur, M. Paul Cottin, de mettre en lumière cette personnalité si sympathique du monde des lettres. Il l'a fait pieusement, dans une bibliographie enrichie de Souvenirs, qui est aussi complète qu'on peut le souhaiter. Elle donne la physionomie morale de l'écrivain et minutieusement, jusqu'aux miettes, expose la fécondité de son œuvre. Un très beau portrait en héliogravure rappelle l'aimable figure du bon lettré si affable toujours et si serviable. [Loredan Larchey 1831-1902. Souvenirs. Bibliographie. Tirage à part (200 exemplaires) du Bulletin du Bibliophile. Henri Leclerc, édit. 1905]. Le docteur Guillotin et la Guillotine M. Pierre Quentin-Bauchart a fait une étude très poussée du docteur Guillotin que son amour de T'humanité amena à être le parrain d'un instrument dont l'humanité a l'horreur. Rien ne fut moins logique que la proposition de ce brave homme, réclamant l'égalité devant ce supplice et cherchant à rendre le supplice aussi peu cruel que possible. Sa notion aura pour effet de substituer la guillotine aux anciens systèmes, mais il n'en sera pas l'inventeur. Il veut qu'on fasse vite et bien, pour éviter des tortures au patient; quant au moyen d'y parvenir, qu'on le cherche ! C'est Louis, le chirurgien qui s'en charge, après s'être inspiré de différents systèmes en usage à l'étranger. Ce fut Schmidt qui réalisa l'appareil souhaité. M. Pierre Quentin-Bauchart montre parfaitement que le docteur Guillotin resta étranger à la fabrication de la machine qui porte son nom et qu'il n'en eut l'idée que dans un sentiment sincèrement philanthropique. [Tirage à part de la Nouvelle Revue]. Le Folk-lore de France Nous avons écrit une courte notice sur le tome deuxième de cet important ouvrage de M.. Paul Sébillot consacré aux légendes de la mer et des eaux douces. Nous avons omis l'adresse de l'éditeur. Le Folk-lore de France, 476 pages in-8 au prix de 16 fr. est en vente à la librairie orientale et mexicaine, E. Guilmoto, 6, rue de Mézières, Paris. La famille et les origines du vénérable Alain de Solminihac Notre érudit confrère et collaborateur, le comte A. de Saint-Saud, inspecteur de la Société Française d'Archéologie, membre de la Société historique du Périgord, s'est fait, pour ainsi dire, une spécialité du Périgord et des provinces voisines, dont personne mieux que lui ne connaît les fa milles et les localités. Il a déjà publié sur ces provinces les ouvrages suivants qui se distinguent par une parfaite probité, une documentation des plus nourries et une très belle ordonnance: Généalogie de Bideran (Périgord, Agenais, Quercy, Poitou), in-8, 1896; Généalogies perigourdines, in-4, 1898; Généalogie de la maison de la Faye en Périgord, in-4, 1900, en collaboration de M. Paul Huet, membre de la Société historique du Périgord et du Conseil héraldique de France. L'oeuvre nouvelle qu'il nous présente aujourd'hui en collaboration de M. Paul Huet et du marquis de Fayolle, inspecteur de la Société Française d'Archéologie et président de la Société historique et archéologique du Périgord, est vraiment digne de ses aînées; elle intéresse particulièrement les amateurs de documents généalogiques et topographiques sur le Périgord, le Quercy, la Guyenne et la Gascogne; elle contient la généalogie d'une très ancienne et noble famille périgourdine qui a pour premier auteur connu Mathieu de Solminihac, damoiseau, habitant en Sarladais en 1194. La plus grande illustration de cette famille est sans contredit Alain de Solminihac, abbé de Chancelade, évêque, comte et baron de Cahors, déclaré vénérable en 1783 et dont on vient de reprendre le procès de béatification. MM. de Saint-Saud et Huet nous donnent, avec un grand luxe de détails, la biographie de ce vénérable, ainsi que son portrait gravé et la phototypie d'un calice, d'une croix épiscopale et d'un reliquaire, lui ayant appartenu et conservés actuellement au château de Fayolle. La généalogie de Solminihac se termine par une étude critique, historique et archéologique sur cette famille par le marquis de Fayolle, des pièces justificatives et un double index des noms de personne et de lieu. [H. Daragon, éditeur, 30, rue Duperré, 3 fr. 50]. Souvenirs politiques (1871-1877) « Je me suis proposé de rendre témoignage aux hommes politiques qui furent mes chefs ou mes compagnons d'armes... J'ai connu les desseins et les actes, les succès et les revers de ceux qui marchaient à notre tête. J'y prenais part, sans jouer d'ailleurs un rôle assez considérable pour que mon témoignage dégénère en apologie personnelle. > Ainsi s'exprime M. le vicomte de Meaux au début des Souvenirs politiques qu'il consacre aux gouvernements de M. Thiers et du maréchal de Mac-Mahon. Et ces lignes, en précisant le but qu'il s'est assigné, indiquent bien la portée de son œuvre. Sans réticences mais sans passion, M. de Meaux retrace, en homme qui les a vus de près et jugés à distance, les événements auxquels il a été mêlé de 1871 à 1877: les services rendus par cette Assemblée nationale' dont la supériorité, longtemps méconnue, ressort chaque jour davantage du contraste avec les Chambres qui l'ont suivie; l'essai de restauration monarchique en 1873; l'échec causé par la question du drapeau; l'établissement du septennat; le glissement inconscient du pays au radicalisme; enfin cette campagne du Seize-mai« qui n'a pas cessé d'être incriminée tout ensemble par les vainqueurs qui n'ont pas pardonné l'attaque et par les vaincus qui n'ont pas pardonné l'échec », et dont le dernier survivant du ministère Broglie s'efforce de rétablir le véritable caractère. Il y a là, qu'on se range ou non aux conclusions de l'auteur, des jugements qu'il faut connaitre, des renseignements et des documents dont il est impossible de ne pas tenir compte: tels, par exemple, le procès-verbal de l'entrevue des délégués de la Droite avec le comte de Chambord, que M. de Meaux a été le premier à publier; poignante évocation de l'effort tenté par les plus dévoués royalistes pour ou bien encore le ta<< désaveugler» leur roi ; bleau si instructif des relations de Gambetta avec Bismarck et Crispi au cours de la lutte des 363 contre le gouvervement du Maréchal. [Plon-Nourrit et Cie. Paris, 7 fr. 50]. Bonaparte et Moreau L'origine et les vicissitudes des relations entre Bonaparte et Moreau; les causes réelles de la célèbre querelle qui les divisa n'ont jamais été élucidées jusqu'à présent. Dans un tableau d'un ferme dessin, M. le commandant Picard met en présence les deux alliés du Dix-Huit Brumaire Moreau, le général républicain, désintéressé, qui croyait, avec une honorable ingénuité, prêter la main à une restaurati n des libertés publiques, et Bonaparte qui considérait la Révolution comme un moyen de s'élever. Le commandant Picard fait remonter l'origine des dissentiments entre les deux chefs militaires qui se partagèrent un instant la confiance du pays, à la déception patriotique éprouvée par Moreau en voyant Bonaparte s'acheminer vers le pouvoir personnel. Moreau était, explique-t-il, influencé par l'atmosphère de défiance qui se manifestait à l'armée du Rhin contre le sauveur de la veille. Aussi, après Hohenlinden, malgré un rapprochement trompeur, la rupture éteit inévitable. Elle prit la forme d'un duel sans merci à la suite du refus qu'aurait opposé Moreau à l'offre discrète de la main d'Hortense de Beauharnais. Récit passionnant, qui n'emprunte son éloquence qu'à l'exposé sobre des faits dégagés enfin des racontars sans autorité et du chaos des contradictions, à la grandeur des personnages magistralement mis en scène, au spectacle savamment ordonné de leurs luttes épiques. Grâce à de nombreux documents inédits, mis en œuvre avec une remarqua. ble méthode historique, la genèse du coup d'Etat, l'histoire politique et militaire du Consulat s'éclairent, là, d'un jour nouveau qui permet de porter sur cette époque de transition une sentence, sans appel nous ne pouvons que signaler cet ou vrage important dont on a tant parlé dans la presse. [Plon-Nourrit, Paris, 7 fr. 50]. Consulat provisoire et consulat à M. L. de Lanzac de Laborie a abordé l'histoire anecdotique et tout objective de Paris sous Napoléon. Il nous donne aujourd'hui la première partie de cette œuvre si heureusement spécialisée ; elle est naturellement consacrée aux deux premières périodes du Consulat. L'auteur s'est attaché à retracer la physionomie d'une ville qui fut la préoccupation constante du général victorieux, qui lui doit sa renaissance au lendemain du Directoire, l'idée première de sa transformation moderne; il nous révèle les divers aspects de la capitale sous la domination commençante, nous initie à tous les détails de sa vie administrative, sociale, politique et religieuse. L'on a ainsi, après les abondants travaux relatifs à Napoléon, à sa personne, à sa famille, à son temps, à ses gestes les plus intimes, une étude neuve, pittoresque, vivante, du milien où il triompha avec tant d'éclat et dont il voulut faire le théâtre de sa puissance, réduisant en pratique le mot connu: « Qui n'a pas, Paris, en France, n'a rien ! » C'est un livre sur lequel nous reviendrons. [Plon-Nourrit, Paris 5 fr. La Vie d'un simple Emile Guillaumin, l'auteur de Tableaux champêtres, ouvrage couronné par l'Académie Française, est connu seulement des lettrés. Le grand public va pouvoir apprécier cet écrivain de valeur, grâce à la publication de la Vie d'un simple, roman vécu d'un paysan du xix siècle. Emile Guillaumin, depuis vingt ans, a travaillé de ses mains, expérimenté et observé la vie rurale. Il sait ce dont il parle, et il en parle ou plutôt il en écrit, avec un rare talent. Il a mené de front le labeur physique et le labeur intellectuel. Ce livre restera comme la synthèse de l'œeuvre de celui qu'on appelle en Bourbonnais, « l'écrivain paysan». C'est une étude très remarquable et peut-êtrela plus complète qui ait été faite sur la vie de nos paysans. [Stock. Paris, 3 fr. 50]. ondé en 1864 est un instrument de travail précieux. Le système de QUESTIONS ET RÉPONSES Sur equel il repose est des plus simples. Parmi les littérateurs, érudits, gens du monde, professeurs, artistes, collectionneurs, bibliophiles, amateurs d'estampes, d'autographes, archéologues, il n'en est guère qui n'éprouvent, à un moment donné, ayant tout consulté autour d'eux, le besoin de recourir à la science d'autrui Tel voudrait connaître la source d'une citation, retrouver un livre, un manuscrit, un objet d'art, des, armoiries, des documents généalogiques, vérifier l'authenticité d'un texte, d'un tableau, d'un 1bjet antique, etc., savoir si le sujet dont il s'occupe a été étudié, si les collectionneurs, les bibliothèques. les musées possèdent sur son travail quelques indications, documents, etc,; il a ainement parcouru les répertoires spéciaux, consulté les experts; c'est ici qu'intervient l'Inter médiaire. Il prend la question qui lui est soumise, la transforme en circulaire, va frapper à la porte de tous les érudits, de tous les correspondants qu'il possède en France et à l'étranger, et, le plus promptement possible, apporte la solution. L'indépendance de l'Intermédiaire des chercheurs et curieux est absolue; il ne s'occupe pas de politique, n'admet que les polémiques courtoises et garde scrupuleusement le secret ou l'anonymat de ceux de ses correspondants qui le réclament. Ainsi les QUESTIONS ET RÉPONSES de l'Intermédiaire n'ont cessé, depuis quarante ans, d'intéresser le monde des lettrés, des artistes des amateurs de questions historiques, scientifiques, etc. Elles ont fait sortir de leur réserve des personnes qui s'étaient jusque-là abstenues de parler et mis en lumière des documents curieux. Car, outre les QUESTIONS ET RÉPONSES, l'Intermédiaire publie les lettres et documents inédits ou peu connus et les corrobore par de nouveaux renseignements. On peut évaluer à plus de cent mille les questions, réponses, trouvailles et curiosités publiées par l'Intermédiaire depuis sa fondation. Il est facile de s'en convaincre en parcourant la Table générale des matières, qui va jusqu'à la fin de 1896. Grâce à elle, les lecteurs peuvent, sans effort, se rendre compte de tout ce qui a paru dans cette publication qui n'a réellement pas de rivale, même à l'étranger. Tous les six mois l'Intermédiaire pie une table indépendante. ARI AVIS L'administration de l'Intermédiaire des chercheurs et curieux met à la disposition de ses lec teurs : Quelques rares collections des années 1864, 1865, 1883, 1886, 1887, et 1894, au prix de vingt francs. Un petit nombre de collections des années 1869, 1870-73, 1874, 1875, 1876, 1877, 1878, 1879 et 1891, au prix de dix-huit francs. Les collections des années 1892, 1893, 1895. 1896, 1897, 1898, 1899, 1900, 1901, 1902, 1903 et 1904 au prix de seize francs. On traite de gré à gré pour les collections des années non mentionnées. On peut fournir un très petit nombre de numéros dépareillés au prix de un fr. jusqu'à 1892, inclus, et de soixante-quinze centimes à partir de cette annee. Les numéros de l'année précédente et de l'année en cours sont à cinquante centimes. en réassortiment Enfin, les exemplaires restants de la Table générale des matières, clef de l'Intermédiaire, un fort volume in-8° de 504 pages, sont livrés au prix de huit francs cinquante le volume. port compris, pour la France et l'étranger. La Table Générale, publiée en 1897, embrasse les années. de 1864 à 1896. Adresser lettres et mandats à l'Administration de l'Intermédiaire des chercheurs et curieux 31 bis, rue Victor Massé |