Fût par une digne maman Dans tous ses devoirs affermie; Que cette maman fût encor Une femme du siècle d'or. Enfin, etc.
J'aurais voulu deux beaux enfans, Qui d'une amitié mutuelle Pour nous de leurs bras caressans Fissent une chaîne nouvelle, Dont chacun de nous à l'envi En les baisant serait ravi.
Eh bien! j'ai trouvé, etc.
Lorsqu'on souhaite, il est permis De souhaiter le mieux possible; J'aurais donc voulu des amis Tels que le veut un cœur sensible, Pleins de mérite et bonnes gens, Juste, mais toujours indulgens. Enfin, etc.
Que dans vingt ans et par-delà, En célébrant la même fête,
A table comme nous voilà D'André nous couronnions la tête;. En cheveux blancs je chanterai, En l'embrassant je lui dirai, Enfin, etc.
Pour madame de M***, le jour de sa fête.
Bientôt sa voix ravissante Célèbre un talent nouveau, On voit la rose naissante S'animer sous le pinceau. La muse de la peinture Dit Rien n'a mieux ressemble; C'est mon art d'après nature. Non, c'est l'art de mon Églé.
Il peint la sagesse unie Aux grâces de l'enjoûment, Et tous les dons du génie Joints à ceux du sentiment. Ah! c'est Minerve qu'il chante; Le secret est révélé.
Non, Minerve est moins touchante ; Et c'est toujours mon Églé.
Alors Vénus en colère : Ingrat! c'est toi qui te plais Pour faire oublier ta mère, A rassembler tant d'attraits. Pour lui donner sur mes charmes Un triomphe plus parfait,
Va mettre à ses pieds tes armes. → Maman, je l'ai déjà fait.
SAVEZ-VOUS l'aventure De ce fripon d'Amour, Quand Célimène vint au jour ? De Vénus la ceinture
Se perdit ce jour-là : Son fils la lui vola.... ah!
Qui m'a fait cette niche ? Dit-elle avec douleur.
Je veux qu'on trouve le voleur; Je veux que l'on affiche Que Vénus baisera Qui le découvrira.... ah!
Pour distinguer ce voile, Ce voile qu'on m'a pris, Il faut savoir qu'il est sans prix. Dans les plis de la toile Sont cachés mille appas Qui ne s'imitent pas.... ah!
Les charmes que recèle Ce beau tissu de fleurs, Sont des liens pour tous les cœurs. En approchant de celle Que mon voile ornera, Un chacun l'aimera.... ah!
Sérieuse ou badine,
La raison, l'enjoûment, En elle tout sera charmant; Une grâce divine
Toujours se mêlera A ce qu'elle fera.... ah!
Tandis qu'elle est en peine, Son voile est déjà loin: De le cacher l'Amour a soin. Ce fut à Célimène
Que ce dieu l'apporta, Et ce don lui resta.... ah!
D'abord de son enfance
Il orna le berceau,
Puis il fut mis dans son trousseau. Vénus de cette offense Tout de bon se fâcha, Et l'amour dénicha.... ah!
Sur les bords de la Seine Le voyant s'envoler, Sa mère eut beau le rappeler; Auprès de Célimène Lui-même il s'exila.
Il n'a bougé de là.... ah!
A M. B***, le jour de saint Michel sa fête.
Il fut un temps où le jour de ta fête, Ami charmant, je priais saint Michel De t'envoyer quelque jeune conquête, Belle sans fard, simple comme Rachel. S'il court, disais-je, après des infidèles Et si leur cœur lui voulait échapper, Beau messager, prête-lui tes deux ailes Pour les atteindre et les mieux attraper. S'il rencontrait quelque fière tigresse, Quelque démon qui ne sût que tenter, Quelque dragon de vertu, de sagesse, Enseigne-lui comme il faut le dompter. Qu'il soit aimé, car c'est là la folie.
Qu'il soit trompé du moins sans le savoir. Si par Églé, Constance ou Rosalie, Il est quitté, car il faut tout prévoir; Pour le sauver d'un cruel désespoir, Fais qu'il en trouve une encor plus jolie.
Telle autrefois était mon oraison; Mais j'ai changé de style, et pour raison. Au ciel pour toi désormais je demande Des plaisirs doux, tranquilles, innocens; C'est ton verger que je lui recommande, Tes bois touffus, tes espaliers naissans, Tels sont les vœux que j'adresse à ton ange; Ceux-là sont purs, généreux, sans mélange, C'est pour toi seuls qu'ils lui sont adressés. Mais en voici de plus intéressés :
C'est qu'au-delà des jours que je dois vivre, Par la santé les tiens soient prolongés, Qu'ils soient sereins, paisibles, dégagés Des noirs soucis que j'ai vus te poursuivre ; Que de ton cœur les ingrats soient exclus; Que de ce cœur jamais rien ne m'efface; Et, s'il se peut, que la première place Y soit donnée à qui t'aime le plus.
A Courtrai Fabius, Annibal à Bruxelles, Sur la Meuse Condé, Turenne sur le Rhin, Au léopard farouche il imposa le frein, Et de l'aigle rapide il abattit les ailes.
« السابقةمتابعة » |