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pour la Chronologie des Prophètes qu'on vient de lire; mais l'arrangement, l'étendue, les divifions en Colonnes qu'elle demande, & dont dans un plan étendu on découvre l'ordre d'un coup d'oeil, ne permettent pas des coupures & des transpofitions que cauferoit de néceflité l'im preffion en ce format, & qui en offesqueroient la clarté. Il faut plutôt efpérer que le généreux Editeur de ce Journal, qui a déjà rendu tant de fervices à la République des Lettres, la faffe graver en cuivre, ou en procure l'impreffion de la façon des Tables ordinaires de Chronologie.

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A DISSERTATION upon the two Epiftles af cribed to CLEMENT of Rome, lately published by Mr. WETSTEIN, with large Extracts out of them, and an argument fhewing them not to be genuine by Nathanael Lardner D. D. London, in 8.

C'est-à-dire,

DISSERTATION fur les deux Epitres attribuées à CLEMENT de Rome, & publiées depuis pen par Mr. WETSTEIN, où l'on cite de grands morceaux de ces Epitres, & où l'on prouve qu'elles ne font pas de cet ancien Père,par Mr. Lardner Dr. en Théologie, 8. Londres 1753.

Ayant donné dans la première partie de er der

nier Tome un Extrait des deux Epitres de St. Clément, il est juste de confidérer présenterent les raifons que le célébre Dr. Lardner vient

d'al

d'alléguer pour prouver qu'elles font fuppofées, afin que le Lecteur en voyant le pour & le contre, foit mieux en état d'en juger par lui-même.

Il faut d'abord remarquer, que felon la conjecture de Mr. Lardner, ces Lettres ont été écrites par un Evêque de l'Eglife Orientale, vers le milieu du troisième siècle p. 37. 54.57. C'est déjà une grande conceffion, qui en faifant l'Au teur de ces Lettres douze fiècles plus ancien que n'eft le Manufcrit fur lequel on les a publiées, l'approche du tems de St. Clément à un fiècle & demi près.

-Les argumens qui tendent à ôter ces Epitres à St. Clément le réduisent à deux, l'un externe, tiré du témoignage, ou plutôt du filence d'Ire née, de Denys de Corinthe, d'Egéfippe, de Clé ment d'Alexandrie, d'Origène, d'Eufebe, de Cyrille de Jérufalem, de St. Jérôme, de St. Epiphane, de Photius & de Nicéphore. Voici la conclufion que Mr. Lardner en tire: Par confé quent, dit-il, les Epitres publiées par Mr. Wetftein, ne font pas de Clément. Elles ne fauroient être de lui. Il n'est pas besoin d'ouvrir le paquet, on peut le favoir certainement fans les li re. p. 31.

On convient que ces Ecrivains (excepté St. Epiphane & St. Jérôme, dont nous parlerons ciaprès) ne font pas mention des Epitres de St. Clément, dont il s'agit; mais on nie qu'il s'enfuive delà, qu'elles ne font pas de lui. Il nous refte fi peu d'Ecrivains des premiers fiècles, & ils font fi rarement mention les uns des autres, que nous ferions prefque incertains de tout, fi le filence des uns rendoit l'autenticité des autres fufpecte.

D'ailleurs il y a une grande différence entre ces deux Epitres, & l'Epitre aux Corinthiens,celle ci ayant été rendue publique & écrite au nom d'une grande Eglife à une autre fur des fujets également intéreffans pour tous les Chrétiens,la Paix, & la Refurrection:au lieu que nos Epitres ne font adreffées qu'à un petit nombre de Prêtres d'un Diocèfe, fur la queftion, comment des gens qui ont pris la réfolution de vivre dans le célibat, fe doivent conduire. Il s'en faloit donc beaucoup qu'il y eût les mêmes raifons de faire mention de l'une & des autres. Ajoûtez qu'il y a des indices que ces Epitres n'ont pas été inconnues à ceux qui ne les citent pas: par exemple, quand Justin Martyr dit dans fa feconde Apologie: nous nous excufons fur le mariage pour vivre toujours dans le célibat (a); quand Clément d'Alexandrie cite le Chap. IX. 8, 9. de Sirac, pour prouver qu'il ne faut pas fouvent fouper avec des femmes mariées (b), & quand il recommande l'exemple de Miriam & de Sufanne, & fur-tout quand St. Jérôme dans la lettre à Euftochium (c), lui parle de Samfon, de David, de Salomon, & d'Amnon, & que dans la même page il parle des Agapètes,c. à. d. des Filles qui vivoient avec des Prêtres non mariés,& qu'il cite le Ch. VI. 27,28,29 des Proverbes, on trouvera la maniére de s'exprimer, & l'enchaînure des penfées fi conforme à celle de nos Epitres, qu'on aura de la peine de croire que cet accord vient d'un hazard tout pur.

L'argument tiré de St. Irenée prouve trop; car ce Père ne faifant mention d'aucun écrit de St.

Cle

(α) παραιτέμενοι τὸν γάμον τέλεον ἐγκρατευόμεθα.

(b) Pædagog. II. 7. & Strom. IV. 19.

(c) Ep. 18. & 22, citées auffi par Ms. Lardner p. 380

Clément, il lui enlèveroit non feulement nos deux Epitres, mais auffi celle aux Corinthiens, ce que Mr. Lardner ne voudroit pas. Le filence de Photius & de Nicéphore ne détruit pas l'hypothefe de l'Editeur des Lettres de Clément, puif. que ces deux Auteurs ont vécu quand ces Epitres étoient déjà éclipfées : le filence des Evêques de Cour, depuis le quatrième fiècle, ne prouve rien non plus; car ils pouvoient ou ignorer, ou avoir leur raifon de faire femblant d'ignorer qu'il y eût des Epitres qui s'accordoient fi peu avec leur gran. deur & leur ambition, & avec ce qui fe pratiquoit alors. Il ne reste que le témoignage de deux Moines, St. Epiphane & St. Jérôme, qui eft formel pour les deux Lettres nouvellement publiées fe lon l'opinion de l'Editeur, mais qui felon Mr. Lardner doit être entendu des deux Epitres de St. Clément aux Corinthiens. Voyons qui a raifon.

St. Clément dans fes Epitres enfeigne le céli bat, fait l'éloge de Samfon, dit St. Epiphane. L'un & l'autre le trouve dans les Epitres qu'on vient de publier, & on ne trouve ni l'un ni l'au tre dans les deux aux Corinthiens. Les exceptions de Mr. Lardner font tout-à-fait fingulières. La première eft: Si St. Jérôme a pu dire de nos Epitres aux Corinthiens, que Clément y parle presque par-tout de la pureté du célibat, Epiphane a pu dire auffi qu'il l'enfeigne, p. 26 Cela eft vrai; mais fi St. Jérôme n'y parle pas des Epitres aux Corinthiens, comme nous le verrons, Epiphane n'en parle pas non plus. La fe conde: Mais quoique nous ne trouvions pas aujourd'hui le nom de Samfon dans ce qui nous refte de cette Epitre, il pouvoit pourtant y avoir été ; & comme nous ne l'avons pas entière, je penfe

que

que ce seroit préfomtion de dire qu'il n'y avoit pas été nommé, ibid. Si Mr. Lardner difoit que Samfon avoit été nommé dans la partie qui s'eft perdue de l'Epitre aux Corinthiens, & fi l'Editeur difoit que Samfon n'y avoit pas été nommé, la préfomtion feroit précisément égale des deux côtés ; mais ce n'eft pas le cas ; l'Editeur produit une Epitre qui porte le nom de St. Clément, où Samfon eft nommé; c'est un fait : mais Mr. Lardner ne propofe qu'un peut-être, difant le nom de Samfon pouvoit y avoir été. N'est-il pas jufte que la balance panche vers le fait contre la conjecture,plutôt que vers la conjecture contre le fait ?

Clément écrivant des lettres aux personnes réfolues de vivre dans le célibat, fait rouler prefque tout fon difcours fur la pureté de la virginité, ce font les paroles de St. Jérôme, qui conviennent parfaitement aux deux lettres en question; mais que Mr. Lardner entend des deux Epitres aux Corinthiens, quoique les raifons qu'il allègue après le Docteur Grabe prouvent justement le contraire. Jovinien, dit-il après St. Jérôme, Soutient que le mérite des Vierges, des Veuves & des Femmes mariées dans l'Eglife Chrétienne est égal, p.15. Par conféquent St. Jérôme qui le veut réfuter, doit prouver que leur mérite eft inégal,& que le célibat eft préférable au mariage. Il tâche de le faire, & pour cet effet il cite les Epitres de St. Clément. Or je défie qui que ce foit de trouver dans les deux Epitres aux Corinthiens un feul mot qui puiffe fervir en aucune manière à ce fujet. Mr. Lardner au moins ne peut pas l'entreprendre fans tomber en contradiction avec foi-même, puifqu'il ne croit pas que S

Clé

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