des Matières fort exacte des XXV, premiers Tomes de ce Journal, mais auffi une Table des Titres, rangés par Claffes, de tous les Ouvrages qui en font le fujet.

Maintenant que me voilà arrivé aucinquantième Tome, je ne faurois m'empêcher de fuivre la même route. Cela eft d'autant plus néceffaire, que, mon deffein étant de terminer la Bibliothèque Raisonnée à cette époque, l'Ouvrage feroit imparfait & vaudroit moins, s'il y manquoit un fecond Volume de Tables pour les XXV. derniers Tomes, qui font encore plus variés, & pour le moins aufli intéreffans que les premiers. Ainfi, pour m'acquiter de ce que je dois au Public, & achever mon Ouvrage de manière à ne laiffer plus rien à y defirer, je me propofe de donner ce Volume de Tables accompagné de la feconde Partie de ceTome,laquelle fera la centième & dernière du Journal. Mais comme

cet

cet arrangement pourra bien en re tarder la publication de trois à quatre femaines au-delà du Trimettre fixé,je fuis bien aife d'en avertir d'avance mes Lecteurs, accoutumés à la précision avec laquelle cette Bibliothèque a paru fans interruption depuis fon établissement il y a vingtcinq ans. Cette longue durée non interrompue (a) pour un Journal est refpectable, c'eft le fceau de la Voix publique, & la marque la plus avérée de la réputation qu'il s'eft acquife. Que manque-t-il pour l'y maintenir, finon la surprise de mes Lecteurs, de ce qu'en fi beauchemin, & jouiffant plus que jamais de l'accueil le plus gracieux du Public, il

ar

(a) Excepté la feule Bibliothèque de Mr. Le Clerc, qui s'eft maintenue en faveur de fes renouvellemens, & des différens Titres qu'elle a pris,& à laquelle cette Bibliothèque Raisonnée a fuccédé; on peut dire que de tout ce grand nombre de Journaux qui ont paru en Hollande, iln'y en a aucun qui ait paffé la moitié dece terme. La plupart n'ont furvécu que fort peu à leur naiffance: quelques-uns y ont été comme étouffés.

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arrête fi brufquement fa courfe? Ce n'est pas de ma part une réfolution prife à la hâte. On ne renonce pas inconfidérément à des avantages réels, & dont nos peines font bien recompenfées; mais ayant mené ce Journal au but que je me fuis propofé depuis longtems, & confidérant l'impoffibilité de paffer les bornes que je m'étois prefcrites, fans m'engager dans une nouvelle carrière qui devroit renfermer un troisième période égal aux précédens; plutôt que d'expofer cet Ouvrage au rifque de quelque fâcheufe catastrophe durant un fi long terme,je préfère avec raifon de lui conferver en fon entier l'applaudiffement & la protection dont il jouit,& de le terminer avec une diftin&tion que prouvent les témoignages que je fais ici ouvertement au Public de ma vive reconnoiffance.

On m'objectera, peut-être, que je puis fuivre ce même plan, & me

ré

le

réserver néanmoins les avantages · dont je viens de me louer ; que crédit de la Bibliothèque Raifonnée ne perdroit rien de la fucceffion d'un nouveau Journal, & que je puis même, au moyen d'un petit changement, conferver le Titre, en ajoûtant feulement le mot de Nouvelle; prééminence qui promet déjà beaucoup, &c.

Cette objection que je me fais ici à moi-même, eft fpécieuse, je l'avoue,& pourroit devenir une amorce capable de me tenter, lorfque j'aurai les mains libres; mais tant qu'elle ne fera pas foutenue par la perfuafion de porter cette nouvelle entreprise au plus haut point de perfection, je ne m'y arrêterai pas. En attendant, ne fongeons qu'à bien finir la tâche qui nous refte à faire, & furtout n'oublions pas d'annoncer en faveur de ceux qui ont négli

de prendre régulièrement cet Ouvrage, ou qui en ont perdu des To

Tomes; que tous les Tomes ou Par ties de cette Bibliothèque, (excepté les premiers qui ne fe vendent plus féparément) ne fe donneront pour l'ancien prix que dans le courant de cette Année 1753. Après l'expiration de ce terme, le prix en fera augmenté de la moitié, ce qui eft de 50 pour 100. Ceux par conféquent qui ne tarderont pas à fe pro curer ce qui leur manque pour rendre leur Exemplaire complet, qui eft de 52 Tomes, gagneront le double à profiter de cet Avertiffement; car, outre qu'ils fe ménagent cette augmentation, ils s'acquièrent un Corps complet, qui vaut déjà beaucoup,& qui ne manquera pas d'augmenter encore de prix, vu le petit nombre qui en refte; au lieu qu'un Ouvrage imparfait,quelque bon, & de quelque nature qu'il foit, eft d'une valeur bien arbitraire,& fouvent nulle.