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Mr. Huxham donne des Tables Météorologi ques, & il ajoûte à chaque mois les maladies qui y ont régné. Il recommande de ne pas don ner des noms trop génériques aux maladies, & il a fort bien remarqué que le fang eft extravafé dans les taches pétéchiales.

Les Articles ne font pas tous de cette étendue. Ceux des Grands-hommes font plus amples, & ceux des Auteurs médiocres font plus abrégés. Il y en a beaucoup dont de Mr. de Haller n'a marqué que le nom, foit qu'il n'eût rien à en dire d'avantageux, foit qu'il ne les ait pas lus, ou qu'il n'ait pas trouvé de Mémoires fur leur compte qui méritaffent fa confiance.

Nous penfons qu'un Livre, écrit à peu près dans ce goût, mais perfectionné par le concours de plufieurs Savans, pourroit être excellent. Mais il faudroit joindre la vie de plufieurs hommes pour finir un pareil Ouvrage. Trente mille volumes à lire font une tâche qui excède les forces d'un homme & la durée de fa vie. Un Anatomiste, un Botanifte, un Chymiste, un Phyficien, un Praticien, un Chirurgien, tous gens de favoir & de goût, tous réfidens dans de grandes villes, devroient joindre leurs travaux, & nous donner une fuite chronologique de tous les Auteurs, & en marquer le mérite & le démérite. Une Bibliothèque pareille nous difpenferoit des neuf dixièmes de notre travail; elle dirigeroit les études de chaque Médecin, qui verroit le plan de fes lectures tout dreffé, & qui n'auroit qu'à relire les Auteurs les plus originaux de chaque claffe, quand il auroit à en parler. L'OuI 3

vra

vrage feroit vaste, mais il ne feroit pàs imprațicable, fi des récompenfes & des pentions encouragoient ces fix Savans. Le travail des Tables Logarithmiques eft plus fec & plus difficile, & de fimples Libraires l'ont fait exécuter.

ARTICLE VII.

ex

NOVUS THESAURUS Juris Civilis & Canonici, Continens varia & rariffima optimorum Interpretum, inprimis Hifpanorum & Gallorum, Opera tam edita antehac quam inedita, in quibus utrumque Jus emendatur, plicatur, atque ex Humanioribus Litteris, Antiquitatibus & veteris avi Monumentis il luftratur, ex collectione & museo GERARDI MEERMAN, Jurisconfulti & Reipublicæ Ro terodamenfis Syndici. Tomus I.

C'eft-à-dire,

NOUVEAU TRESOR de Droit Civil & Canonique, ou Recueil de divers Ouvrages de Jurifconfultes Espagnols & François, dont les uns n'ont jamais été imprimés, & dont ceux qui l'ont été, font devenus fort rares. Par Mr. Gerard Meerman, Penfionnaire de Rotterdam. Tom. I. à La Haye chez P.de Hondt 1751. in-folio. pag. 748. pour le Corps de l'Ouvrage, & 11. pour l'Epitre & la Préface.

Left un goût bizarre qui fait rechercher de certains Livres, uniquement parce qu'ils font rares, & non pour aucune utilité qu'on en

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puiffe retirer. Mr. Meerman, trop fenfé pour Te livrer à une pareille fantaisie, a eu un tout au tre objet dans la recherche qu'il a faite des Ouvrages de Jurifprudence. Il ne s'eft attaché au rare, que lorfque ce rare étoit en même tems excellent. Ce defir de fe procurer les meilleurs Auteurs dans la Science qu'on cultive, eft commun à tous les Gens de Lettres: fi Mr. Meerman a mieux réuffi que d'autres à fe fatisfaire à cet égard, c'eft qu'il n'a épargné ni peines ni dépenses, c'est que fes voyages, & fes corref pondances avec plufieurs Savans étrangers l'ont mis en état de faire des acquifitions qu'il n'eût pu faire fans cela. Les richeffes très-considérables qu'il a ramaffées en ce genre, il ne les garde pas pour lui feul; il en rend l'usage commun par le Recueil dont nous annonçons le premier volume. C'est tout à la fois rendre un fervice fignalé, & à ceux qui cultivent actuellement la Jurifprudence, à qui l'on met ainfi en main d'excellens Ecrits qu'il lui eût été impoffible de fe procurer; & aux Auteurs de ces Ecrits, à qui l'on redonne une nouvelle vie d'autant plus durable, qu'une Collection en plufieurs gros Tomes paffe bien plus furement à la Poftérité, qu'un médiocre volume détaché. Tant la grandeur, ne fût-ce qu'en maffe, a d'avantage fur la petiteffe.

Pour donner une idée du préfent que notre Editeur fait au Public, je vais paffer en revue les Ouvrages contenus dans ce premier Tome.

I. HENRICI STEPHANI Juris Civilis Fontes &Rivi. C'est une comparaifon favante & curieuse des Loix de Moyfe avec celles des Egyp I 4 tiens,

tiens, des Grecs & des Romains. L'Auteur s'y propofe de faire voir que les Egyptiens qui ont éclairé les Grecs, lefquels à leur tour ont fourni à Rome le canevas de fa Jurifprudence, devoient leur fageffe à Moyfe. Cette opinion, pour avoir été foutenue par plufieurs Savans, ne laiffe pas d'être très-mal fondée. La Révé lation brille par affez de traits indifputables, fans avoir befoin que pour en relever l'excellence, on rabaiffe les Lumières Naturelles au - deffous de leur jufte prix. Si le Genre-Humain n'a pu s'éclairer que par des fecours furnaturels, c'eft bien moins par rapport aux Loix Civiles qu'à tout autre égard. On remarque en effet que les Peuples les plus groffiers & les plus ignorans en ce qui regarde les Arts, les Sciences & la Religion, ont été affez clairvoyans fur les intérêts de la Société. Sans profondes méditations, fans fpéculations, fans métaphyfique, ils ont fenti le vrai but des Affociations Politiques. Le fentiment, l'expérience, & les premières notions du fens commun ont été leurs maîtres, & leur ont dicté des réglemens dont la fageffe & l'équité font honte à bien des Loix, & des Pratiques reçues & autorisées chez des Peuples modernes qui fe piquent de politeffe & de Chriftianifme. Mais quoique l'Auteur fe foit mépris dans fon but, fon Livre n'en eft pas pour cela moins curieux ni moins intéreffant. Il n'eft rien de plus agréable à un Efprit philofophe, que de confidérer les Loix de divers Peuples, d'en examiner les différences & les rapports, & de chercher les raifons de l'une & de l'autre de ses chofes. C'eft à quoi l'Ouvrage dont nous parlons peut être

fort

fort utile. Donnons-en deux petits échantillons. La Loi de Moyfe, par une très-bonne raison, favoir pour infpirer plus d'horreur du Meurtre, 'ordonnoit qu'un Boeuf qui auroit tué quelqu'un, fût lapidé. Dracon alloit plus loin; il vouloit qu'on procédât criminellement même contre les chofes inanimées. En 1540. le Parlement de Toulouze donna un exemple d'une févérité auffi puérile que celle de Dracon. Il fit attacher à la potence une Epée avec laquelle on avoit fait quelque mauvais coup. Dieu voulut être à la fois le Dieu & le Roi des Hébreux: il étoit naturel que les hommages qui lui étoient rendus à ce dernier titre, engageaffent dans des dépenfes que le Culte fimplement_religieux n'auroit pas exigées. Cependant la Loi avoit réglé les chofes de manière, que les Pauvres pouvoient s'acquiter à peu de fraix. La difpofition des Loix des XII. Tables fur cet article, eft auffi d'une fageffe admirable. Elle défend de rendre à la Divinité un culte couteux, fans prétendre pourtant que ceux qui feront le contraire, foient comptables de leurs fautes à aucun Tribunal humain. Ad divos adeunto caftè, pie tatem adhibento, opes amovento. Quifecusfaxit, Deus ipfe vindex efto. Rome fortant de la bar barie, fut à cet égard plus fage que Rome polie par les Sciences & les Arts, & même que Rome d'aujourd'hui.

II. MICHAELIS PSELLI Synopfis Legum verfibus iambis & politicis. C'eft, comme le titre le porte, un court Abrégé de Jurisprudence en 1408 vers Grecs. Quelques louanges qu'Allatius donne à cet Ouvrage, & quoique Bofquet,

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