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La Science de la Médecine eft fondée fur l'expé rience, d'où elle tire fes accroiffemens & fa perfection. Les Profeffeurs de cette Science ne fauroient donc lui rendre un plus grand fervice, que de publier les cas difficiles qui leur font échus, & les remèdes qui leur ont réuffi. C'eft ce que faitMr. Mead dans l'Ouvrage fuivant: Monita & Pracepta Medica, Auctore Richardo Mead. C'eft-à-dire: Avis & Préceptes de Médecine par Richard Mead, Membre &c. Chez Brindley 1751.8. pag. 272. Perfonne n'eft mieux en état que l'Auteur de donner des préceptes & des avis fur cet Art, lui que cinquante ans d'une Pratique fort étendue ont mis à portée de rencontrer un grand nombre de cas extraordinaires, dont il a eu le bonheur de faire la cure. Sans vouloir donner de fyftême fuivi, l'Auteur expofe fimplement les obfervations qu'il a faites, & indique les remèdes qui lui ont le mieux réuffi;il marque les obftacles qu'il a rencontrés, il reprend avec candeur les fautes qu'il a vu commettre, & il ne diffimule pas celles qui lui font échappées. Les Grands-hommes font fans peine l'aveu de leurs méprifes, parce qu'ils ne fe trompent que rarement; les Ignorans prennent le parti oppofé, parce que leur huanilité feroit mife trop fouvent à l'épreuve. Au-refte la matière de ce Livre me rappelle les Leçons que le célèbre Boerhaave dictoit à fes Difciples, dans les Hôpitaux,fur les maladies qu'il y traitoit.

L'excellent Livre de Mr. Geoffroy de Materiâ Medicâ a donné lieu à celui-ci : A new Treatife on British and foreign Vegetables, &c. Chez W. Owen 1751. 8. C'eft-à-dire: Nouveau Traité des Plantes qui croiffent tant en Angleterre que dans les Pays étrangers, don't on fe fert aujourd'hui conftamment en Médecine; avec des descriptions exactes de leur figure, leurs vertus leurs différens effets fur le corps-humain, auffi-bien que les diverfes maladies où l'on s'en fert, foit pour les dif

Fper ou les guérir; travaillé d'après la Materia Medica du célèbre Fran. Geoffroy Docteur en Médecine, &C. Chez Guil. Owen.

Si le fait, qui a donné lieu à l'Ecrit fuivant, étoit arrivé en Pays Catholique on verroit groffir le Calendrier d'un nouveau Saint; & fi on en rayoit tous ceux qui y ont été couchés, fur un pareil fondement le nombre de ceux quiy refteroient feroit bien petit. Lifez la vie des Saints, vous verrez qu'une des principales raifons de la canonisation de la plupart, c'eft qu'on a trouvé leurs corps entiers, après plufieurs an nées de fépulture. Voici le titre de cet Ecrit; Some Reflexions on the causes and circonftances that may retard or prevent the putrefaction of dead bodies, &c. 1751.8. C'eft-à-dire: Lettre adreffée aux Chirurgiens de l'Amirauté, contenant des réflexions fur les caufes & les circonftances qui peuvent retarder ou prévenir la putréfaction des Cadavres ; à l'occafion d'un corps trouvé entier non-corrompu, à Staverton en Devonshire, au bout de 81. an de Jépulture; avec une atteftation du fait, de l'état fimilaire de trois cadavres découverts il y a 14. ans,dans le Cimetière S. Martin de Weftminster, qu'on y avoit enterrés le fiècle paffé. Par J. Kirkpatrick, Docteur en Médecine. Chez A. Millar dans le Strand.

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Voici un autre Ouvrage qui n'eft pas moins amufant qu'utile, on en jugera fuffifamment par le titre : Ofervations on the Epidemical Diseates in Minorca, from the year 1744. to 1749. &c. C'eft-à-dire : Obfervations fur les maladies épidémiques, qui régnèrent dans l'Ile de Minorque, depuis l'année 1744. jusqu'en 1749.précédées d'un détail abrégé du Climat, des Productions, des Habitans, & des Maladies épidémiques ou ordinaires, de cette lie. Par G. Cleghorn, Chirur gien du Régiment de Mr. le Brigadier-Général Ofarel Chez David Wilfon.

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The Cure of the Miliary Fever. To which is anneè xed, Advice to the Apoticaries. By a fubject of Mithri dates King of Pontus, 8. C'eft-à-dire: Cure de la fie are miliaire ou pourprée, avec un Avis aux Apoticaires. Par un Sujet de Mithridate Roi de Pont. Chez C. Say. 8. On ne voit pas trop pourquoi l'Auteur, au-lieu de fe nommer, s'eft diverti à fe qualifier de fujet de Mithridate, dans une matière grave comme celle-ci. Quoi qu'il en foit,après avoir copié deux petits Traités fur cette maladie, l'un de Mr. David Hamilton, Méde cin fouvent cité avec éloge, en particulier fur cet ar ticle, l'autre de Mrs. Richard Blackmore, autre Médecin, il propofe fa méthode, variée felon la nature de la maladie fimple ou compliquée, & felon l'âge, le fexe & la conftitution des malades. Il fe plaint dans fa préface, de ce que les Auteurs, en général, ont négligé de parler de cette fièvre, qui eft, felon lui, une des plus fréquentes maladies à quoi le genre-humain foit fujet. Cette négligence eft caufe que ni les Médecins niles Apoticaires ne font au fait de la cure de cette maladie. C'est ce qui a engagé l'anonyme à s'évertuer. Ses recherches & fes travaux ont eu tout le fuccès poffible, puifque felon la méthode qu'il a découverte, de cent Patiens qu'il a eus à traiter, il n'en a manqué que quatre. Il ne s'agit que de ceux qui n'avoient que la fimple fièvre; il a moins réuffi à proportion dans les complications. L'avis qu'il donne aux Apoticaires eft un peu vif, mais très-fage. Comme on les appelle fouvent ici, au-lieu d'un Médecin dont on veut épargner les honoraires, ils vous accablent de remèdes de bas aloi, & la plupart mal appliqués, pour trouver, dans le haut prix qu'ils y mettent, le payement de leurs dangereuses ou inutiles vifites. J'avoue qu'à la réferve de quelques-uns qui fe diftinguent de la foule, ces Meffieurs font ignorans & téméraires; mais ceux qui s'y fient, font-ils moins à blâmer?

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Mr. Ingram, après avoir pratiqué la Chirurgie feize ans, tant en Angleterre qu'aux Barbades, s'eft venu fixer à Londres, où pour fe faire connoître il publie trente-quatre des cas les plus extraordinaires qui lui ayent paffé par les mains, & dont il a eu l'avantage de fe tirer avec honneur; & illes accompagne de fes réfle xions & defes remarques, fous ce titre: Practical Cafes and Obfervation: in Surgery. &c. C'eft-à-dire : Cas

Obfervations pratiques avec des remarques très-propres à l'avancement des jeunes Chirurgiens, mais auffi à diriger ceux qui ont une plus longue pratique. Par Dale Ingram Chirurgien & Accoucheur. Chez J. Clarke fous la Bourfe. 1751.8. Voici l'idée d'un de ces cas. Un jeune-homme de 19 ans, qui dès l'âge de quatre avoit été taillé de la pierre, fouffroit cruellement depuis plufieurs jours d'une retention d'urine dont il ne pouvoit être foulagé. Mr. Ingram appellé trouva une tumeur confidérable vers la racine du Penis, laquelle comprimoit le paffage; il ne douta point que ce ne fuffent des pierres. Ayant fait une ouverture avec une lancette à l'endroit de la tumeur, il en fortit environ trois pintes d'urine d'une odeur empeftée, avec quelque gravier. Alors introduifant dans la veffie les outils convenables, il en tira 60.pierres, parmi lefquelles il y en avoit de la groffeur d'une mufcade; & puis une quantité d'autres petites, qui n'étoient pas plus groffes que dela cavette, mais toutes ayant le poli de la porcelaine. Le malade fut enfuite parfaitement rétabli.

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