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POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES,

GRECS ET LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

LA GÉOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE
ET LES ANTIQUITÉS.

A

DÉDIÉ

MONSEIGNEUR

LEDUC DECHOISEUL,
Par M. SABBATHIER, Professeur au College de Châlons-fur-Marne,
& Secrétaire perpétuel de l'Académie de la même Ville.

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Chez DELALAIN, Libraire, rue de la Comédie Françoife.

M. DCC. LXXII.

Avec Approbation & Privilege du Roi.

AUTRES OUVRAGES

DU MÊME AUTEUR,

Qui fe trouvent chez le même Libraire.

1.° Effai Hiftorique - Critique fur l'Origine de la Puiffance temporelle des Papes; Ouvrage qui a remporté le Prix de l'Académie Royale de Pruffe. -Nouvelle édition. Broché 1.liv.10.5.

2. Le Manuel des Enfans, ou les Maximes des Vies des Hommes Illuftres de Plutarque. 1. Vol. in-12, Relié 2.liv. 10.f.

3. ° Recueil de Differtations fur divers fujets de l'Hiftoire de France. 1. Vol. in-12.

4. Les Mours, Coûtumes & Ufages des anciens Peuples, pour fervir à l'Education de la Jeuneffe. 3. Vol. in-12. & 1. Vol. in-4.

5.o Les Exercices du Corps chez les Anciens, aussi pour fervir à l'Éducation de la Jeuneffe. 2. Vol. in-12. & 2. Vol. in-8.°

On a averti que la Lifte de MM. les Soufcripteurs feroit placée à la tête du XIII.e Volume. Ceux qui n'ont pas encore envoyé leurs noms & qualités, font priés de ne pas différer plus long-tems & de faire parvenir leurs Lettres franches de port.

DICTIONNAIRE

POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES, GRECS ET LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

LA GÉOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE ET LES ANTIQUITÉS.

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OMMA, Comma, Kóμpa, (a) terme qui fignifie incife. Les incifes font un fens partiel, qui entre dans la compofition du fens total de la période, ou d'un membre de période. Quintilien fait mention des incifes, incifa, dit-il, que κόμματα dicuntur.

On donne auffi le nom d'incife aux divers fens particuliers du ftyle coupé : Turenne eft mort; la victoire s'arrête ; la fortune chan

(a) Quint. L. IX. c. 4.

Tom. XII.

СО

cele; c'eft ce que Cicéron appelle incifim dicere.

On appelle encore Comma une forte de ponctuation. M. Leroi, ce fameux prote de Poitiers, dans fon traité de l'orthographe, foûtient que

c'est la ponctuation des deux points qui doit être ainfi appellée, & que ceux qui donnent ce nom au point virgule, font dans l'erreur. Mais, il y en a d'autres qui ne penfent pas comme lui.

COMMA, Comma, Kuua, (b) terme de musique. On don

(b) Mém. de l'Acad. des Infcript. & Bell. Lett. Tom. XVII. pag. 69. A

422134

noit ce nom dans l'ancienne mufique aux plus petits d'entre les intervallés qui féparoient & diftinguoient les fons. Ces petits intervalles, appellés Comma, perceptibles à une oreille fine, & en proportion de 81 à 80, compofoient, au nombre de neuf, l'étendue d'un ton entier, qui étoit majeur ou en proportion de 9 à 8, & mineur ou en proportion de 10 à 9. D'où il fuit, que les Comma du premier avoient chacun plus d'étendue que ceux du fecond, ou qu'il manquoit à celuici quelque partie de Comma dont le premier profitoit; car, le

Comma fe fubdivifoit mathéma

tiquement en deux fchifma, dont les dix-huit faifoient le ton plein. Le ton majeur rempliffoit toujours l'intervalle du milieu de chaque tétracorde, & le son mineur en faifoit le dernier.

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Chaque ton fe partageoit, 1. en deux demi-tons; l'un majeur ou de cinq Comma en proportion de 16 à 15, l'autre mineur ou de quatre Comma, en proportion de 25 à 24; 2.° en trois tiers de ton, chacun de trois Comma; 3, en quatre quarts de ton, chacun d'un peu plus de deux Comma, ou d'un diaschifma, & appellés dièfes dans l'ancienne mufique; au lieu que dans la nôtre, ce mot ne défigne qu'un demi-ton.

COMMAGÈNE, Commagene, Koμuayurù; (4) contrée de

(4) Strab. pag. 521, 527, 535, 749. Ptolem. L. V. c. 15. Plin. Tom. I. p. 259, 268. Joseph. de Antiq. Judaïc. p.

Syrie, fituée entre le mont Amanus & l'Euphrate. Quoique Strabon l'appelle un petit païs, il la fait pourtant plus grande que Ptolémée, puifqu'il y met Zeugma, que Prolémée lui ôte pour le donner à la Cyrrheftique. Pline l'altonge encore davantage. » Cin» gilla, dit-il, eft la fin de la » Commagène, & Imme en eft » le commencement. «<

La Commagène étoit extrêmement fertile. Sa ville capitale étoit Samofate. Strabon vante les fortifications naturelles de cette ville, qui étoit fituée fur le bord de l'Euphrate. La Commagène devint un royaume particulier lorfque Pompée, ayant vaincu Tigrane roi d'Arménie, & Mithridate roi de Pont, leur enleva tout ce qu'ils avoient conquis de la Syrie. Dans la fuite, Germanicus réduifit ce païs en province Romaine, & en foulagea les habitans d'une partie des impôts qu'ils payoient à leurs Rois. L'empereur Caligula rendit le royaume de Commagène à Antiochus, à qui ce même Empereur l'ota depuis. Claude fon fucceffeur le lui ayant remis, Antiochus ou fes defcendans le conferverent jufqu'au regne de Vefpafien. Il fut alors réduit pour toujours en province Romaine.

Cette province fut nommée depuis Euphratéfie, ou Euphratenfis, à caufe de fa fituation, près de l'Euphrate. Ce nom ou

1620, 621. Crév. Hift. Rom. Tom. VIII, 344. Hift. des Emp. T. I, p. 384, 404. Tom. II, pag. 15, 117. T. III. p. 342.

furnom étoit en ufage du tems d'Ammien Marcellin, puifqu'il fe trouve dans fes écrits.

Les villes, que Ptolémée attribue à la Commagène, étoient Aréca, Antiochie près du mont Taurus, Singa, Germanicia, Ca. tamana, Doliche, Déba, Chaonia & auprès de l'Euphrate, Cholmadara & Samofate.

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COMMÉAT, Commeatus permiffion à un foldat de s'abfenter de fa légion pendant un certain tems. Elle étoit accordée par le tribun ou son vice-gérent, ou par l'Empereur. On donnoit auffi le même nom de Comméat, ou de Cataplus, aux vivres de l'armée, à la flotte qui les portoit, fur tout d'Égypte & d'Afrique; il défignoit auffi une compagnie de voyageurs.

COMMENÇANT, se dit de celui qui commence quelque chofe qui eft encore aux premiers élémens d'un art. On fe fert ordinairement de ce terme pour exprimer là qualité des enfans qui apprennent à lire, ou les élémens de quelque langue.

COMMENTAIRE, Commentarius, Commentarium, forte de livre fur lequel on écrivoit tout ce qu'on craignoit d'oublier. On appelloit auffi de ce nom les regiftres des Commentarienfes. Voyez Commentarienfis.

Le mot Commentaire fignifie auffi éclairciffement fur les endroits obfcurs d'un Auteur.

(4) Roll. Hift. Anc. Tom. V. p. 509. fuiv. Mém. de l'Acad. des Infcript. & Bell. Lett. Tom. VI. p. 10. & saiv. Toin. XII. p. 117. Tom. XV. p. 660. &

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On donne encore le même nom à des ouvrages hiftoriques, où les faits font rapportés avec rapidité, & qui font écrits par ceux qui ont eu le plus de part à ce qu'on y ra

conte.

COMMENTARIENSIS; fecrétaire de l'Empereur, chargé d'infcrire fur un regiftre tous les noms de ceux qui occupoient quelques dignités dans l'Empire. On donnoit le même nom à celui qui tenoit le journal des audiences; à celui qui notoit l'ordre des gardes montées & defcendues, & la diftribution des vivres ; aux concierges des prifons, &c.

COMMERCE, Commercium, (4) terme, qui dans un fens général, fignifie une communication réciproque. Il s'applique plus particulierement à la communication que les hommes fe font entr'eux des productions de leurs terres & de leur industrie.

I. On peut dire, fans crainte d'être foupçonné d'exagération," que le commerce eft le plus folide fondement de la fociété civile, & le lien le plus néceffaire pour unir entr'eux tous les hommes de quelque païs & de quelque condition qu'ils foient. Par fon moyen, le monde entier femble ne former qu'une feule ville & qu'une feule famille. Il y fait régner de toutes parts une abondance univerfelle. Les richeffes d'une nation deviennent celles de tous les autres peuples. Nulle contrée n'est stérile

suiv. T. XVI. pag. 153. & fuiv. Tom. XVIII. pag. 159. & fuiv. Tom. XXVIII, p. 298. & fuiv.

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