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SUISSE.

Lettre de Mr. Elie Bertrand, à Mr. Luzac &c. à Leyde.

MONSIEUR,

J'ai lu dans le Journal Helvétique du mois de Novembre 1758.l'Article que vous avez inferé dans la partie des Nouvelles Litteraires de vôtre Bibliothèque impar tiale Tome XVII. page 136. On y accufe formellement & fans reftriction les Miniftres de la Suiffe Fran çoise Réformée d'éterodoxie. A cette lecture il ne me vint pas en penfée que cette accufation pûr me regarder, quoique j'aye étudié à Geneve, reçu l'impofition des mains à Laufanne, & que je fois également membre du corps du Clergé du Pays de Vaud comme de celui de Berne. Mes fermons ordinaires font foi de ma Doctrine. Ceux qui font imprimés, auffi - bien que les deux éditions de mon Catéchifme & divers autres écrits, prouvent que je n'ai jamais rien enfeigné de contraire à la confeffion Helvétique & au Synode de Dordrecht, qui font les principaux livres Symboliques des Eglifes Réformées. La meilleure & la feule vraie juftification d'une imputation d'erreur eft la confeffion franche de la vérité. Je fuis informé depuis peu de tems, Monfieur, que j'ai une autre forte d'intérêt à prendre dans l'Article de vôtre Bibliothèque. Deux de mes amis de Hollande, l'un defquels est un de vos Théologiens célé bres, dont l'amitié me fait autant de plaifir que d'hon, neur, m'écrivent qu'on me regarde comme l'Auteur de l'Article qu'on dit venir de Berne. J'ai donc crû de voir déclarer que je n'ai jamais publié ni ne publierat jamais rien fous le masque d'un Anonyme contre qui que ce foit, & que lorfque je ne pourrai pas dire ouvertement ce que je penfe, je faurai me taire. Je n'ai pas befoin, Monfieur de vous dire que cette lettre eft la premiére que j'ai eu l'honneur de vous écrire. Je n'ai point celui de connoitre, ni les Auteurs, ni les Editeurs ni les Directeurs de vôtre Journal, & jamais je ne leur écrivis ni directement, ni indirectement. Enfin je déclare que je n'ai même jamais eu

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aucune intention de rien publier de ce qui eft contenu dans l'article qu'on m'attribue fans fondement. J'aime d'ailleurs à me perfuader que celle de l'Auteur, que je ne connois point, a été pure & droite, & je prie Dieu qu'il affermiffe & qu'il étende de plus en plus le régne de Jéfus Chrift nôtre Sauveur.

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J'attends, Monfieur, que vous ne me refuferez pas grace de publier ma lettre ou un extrait fuffifant pour détruire une imputation abfolument fauffe, & que vous agréerez les affurances de la confidération avec laquelle j'ai l'honneur d'être,

MONSIEUR,

Berne 27. Janvier, 1759.

Votre très-humble & trèsobeïffant Serviteur,

ELIE BERTRAND, Premier Paft. de l'Eglife Fr.

BERNE. Les Journalistes Littéraires ayant réussi a étendre leurs Correfpondances, & le nombre des Soufcrivans pour les Journaux qu'ils débitent s'accroiffant de jour en jour, ils ont été par-là-même mis en moyen d'en diminuer le prix, à proportion de l'encouragement qu'ils trouvent, & ils vendront les 4. Volumes, qui comprennent l'Année complette, pour 4. florins d'Empire ou 2. Rixdalers, qui répondent à 7. Livres 1o. Sols de France ou 15. Paules Romains. Ce changement a lieu & pour le Journal écrit en Italien, qui embraffe la Litterature de l'Europe, & pour le Journal Latin, qui comprend la Litterature de l'Italie & de la Suiffe. Les Editeurs fe font auf déterminés à ne plus tirer d'Exemplaires du Journal Latin fur du papier fans cole; tous les Exemplaires de l'un & de l'autre Journal feront uniformes par rapport à la qualité da Papier..

TABLE

LITTERAIRE.

Floriferis ut apes in faltibus omnia libant,
Omnia nos itidem depascimur aurea dičta,
Aurea, perpetuâ femper dignissima vitâ.
LUCR. Lib. 3.

TOME DIX-HUITIEME.

A

GENEVE

E T

A COPPENHAGUE,

Chez CL. & ANT. PHILIBERT, Fréres.

M. D C C. LIX,

AVEC PERMISSION.

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