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agités de la tempête. Que toutefois leur fecours eft réservé aux mortels qui » cr craignent les Dieux, & non pas aux impies. Et qu'enfin ils confeillent aux » hommes, d'aimer la juftice, & de ne » pas s'embarquer avec des parjures. » Maximes répandues dans les Poëtes Grecs & Latins. Mais il y a ici une allufion à quelque expédition des Athé→ niens, qui avoient fouvent des vaiffeaux fur les mers de Sicile. Le Chœur fait auffi fes adieux en deux mots, & frappé des malheurs dont il vient d'être témoin, il ne regarde comme heureux que ceux qui font les moins miférables.

Le systeme de la fatalité qui regne dans ces trois piéces, & qui dans celle d'Euripide eft autorifé par des Dieux, n'empêche pas qu'Orefte ne foit puni par des furies, & Electre par l'exil. C'est que les Grecs ne laiffoient pas de l'accorder avec une forte de liberté mat entendue. Ciceron, dans fon livre du Deftin, explique les différens fentimens qui établiffent ce fyftême, & il les réfute tous. Il paroît toutefois par la maniere dont il expofe l'opinion des Stoïciens,que ces Philofophes s'exprimoient mal, & qu'ils rentroient pour le fonds dans le fentiment univerfel fur la liberté

qu'ils n'ofoient & ne pouvoient nier. Ils diftinguoient un enchaînement de caufes principales & non principales, qui aboutiffoient néceffairement, difoientils, à des actions neceffaires ou libres : fentiment intelligible, mais extrêmement favorable à l'amour propre, qui ne cherche, ou qu'à excufer fes fautes, ou qu'à fe confoler dans fes maux.

PHILOCTETE,

TRAGÉDIE

DE SOPHOCLE,

P

SUJET.

HILOCTETE fils de Poean,

Compagnon d'Hercule & héritier de ses fléches, ayant fuivi les Grecs dans l'Expédition de Troye*, fut mordu au pied par un ferpent + durant le voya

Troye, ville de Phrygie dans l'Afie mineuro, trop connue pour en parler.

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& en

teur.

† Le Traducteur devoit avertir que ce n'eft Note pas là le fentiment le plus commun fur l'infor- de l'Editune de Philoctete: la Tradition poëtique eft qu'Hercule dont il étoit l'ami & le compagnon, lui avoit laiffé en mourant fes armes particulier fes fléches trempées dans le fang de l'hydre de Lerne: que les Grecs en partant pour Troye l'avoient preffé de les leur découvrir: qu'il n'avoit pas voulu à la vérité le feur dire de bouche, mais qu'il avoit frappé du pied l'endroit où elles étoient cachées. Qu'en punition de cette infidélité une de ces flèches qu'il tenoit dans fes mains lui étoit tombée fur le pied, & y avoit caufé l'ulcere incurable dont la puanteur avoit contraint les Grecs de l'expofer & de l'abandonner dans l'Ifle de Lem

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