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AUTRES

OUVRAGES

DU MEME AUTEUR,

Qui fe trouvent chez le même Libraire.

1.° Effai Hiftorique-Critique fur l'Origine de la Puiffance temporelle des Papes; Ouvrage qui a remporté le Prix de l'Académie Royale de Pruffe. Nouvelle édition.

2. Le Manuel des Enfans, ou les Maximes des Vies des Hommes Illuftres de Plutarque. 1. Vol. in-12.

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3. Recueil de Differtations fur divers fujets de l'Hiftoire de France. 1. Vol. in-12.

4. Les Mours, Coûtumes & Ufages des anciens Peuples. 3. Vol. in-12. & 1. Vol. in-4.°

5.o Les Exercices du Corps chez les Anciens. 2. Vol. in-12. & 2. Vol. in-8.°

6. Recueil de Planches pour l'Intelligence de ce Dictionnaire. 1., 2., 3., 4., 5., 6., 7. & 8. Livraison.

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DICTIONNAIRE

POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES, GRECS ET LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

LA GÉOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE ET LES ANTIQUITÉS.

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>>mierement dans l'Apamée, » dans l'Euménitique, puis dans » les champs Bargylétiques, en» fin entre paisiblement dans » la Carie; &, arrofant toutes » ces campagnes d'un limon » qui y porte la fertilité, il » fe jette dans la mer à dix » ftades de Milet. »

Ovide donne une defcription ingénieufe du Méandre, dans le huitieme livre des Métamorphofes, au fujet du labyrinthe de Crete fait par Dédale, à la priere de Minos, roi de Crete.

Non fecùs ac liquidis Phrygius

Meander in undis

Ludit, & ambiguo lapfu refluit

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rivieres, dit que le Méandre s'appelloit anciennement Anabænon, c'est-à-dire, qui retourne fur fes pas. C'eft le feul de tous les fleuves, dit-il, qui de fa fource, revient vers le lieu d'où il eft parti. Il a été ainfi nommé, pourfuit cet Auteur, à caufe de Méandre, fils de Cercaphus & d'Anaxibie, qui, durant une guerre contre la ville de Peffinunte, promit à la mere des Dieux que, s'il remportoit la victoire, il lui facrifieroit la premiere perfonne qui viendroit le féliciter. Le hazard voulut qu'à fon retour les premieres perfonnes qui fe préfenterent à lui, furent Archélaüs fon fils, fa liens du fang, il voulut les fœur & fa mere. Malgré les faire immoler, & ensuite agité de troubles & accablé de douleur, il fe précipita lui-même dans l'Anabanon, qui fut enfuite appellé Méandre à caufe de lui. C'eft ainfi que Timolaüs raconte le fait au dixieme livre des affaires de Phrygie. Agathocle le Samien en parle auffi dans fa République de Peffinunte. Mais, Démoftrate d'Apamée dit que Méandre, ayant été choisi de nouveau Général, dans la guer re contre la ville de Peffinun

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il fe jetta dans la riviere qui en prit fon nom.

Nous remarquerons 1°. Qu'il n'eft pas vrai que le Méandre foit le feul fleuve qui ait des finuofités dans fon cours. Tournefort dit qu'il s'en faut bien que les contours du Méandre approchent de ceux que la Seine fait au deffous de Paris.

2°. Que le vœu imprudent de Jephté a fervi de modele à un grand nombre d'évenemens qui lui reffemblent. Le même fait eft attribué à Idoménée & à bien d'autres, à quelques circonftances près.

3°. Que la maniere fimple dont Démoftrate d'Apamée raconte le fait, eft plus vraisemblable. Sans attribuer aucune Divinité à la mere des Dieux, on peut dire que le préjugé, où étoient Méandre & tout le

peuple à cet égard, fuffifoit pour le jetter dans de violens remords, après une action qui véritable facrilege

étoit un dans un Païen.

MÉANDRE [ la campagne du], Maandrius, Maandri campus, (a) Maarspor, Marpou Tor, campagne de l'Afie mineure, qui étoit fituée aux environs du Méandre, d'où elle avoit pris fon nom. Elle étoit fur les confins de la Lydie & de la Carie.

MEANDRE. Maander Maiard pos, fils de Cercaphus & Μαίανδρος

(a) Herod. L. 1. c. 18, 161. L. ll. c. 10. Strab. p. 577. Thucyd. p. 183.

d'Anaxibie. Voyez ci-deffus l'article du fleuve Méandre.

MEANDRIUS, Maandrius, Maιárd pics, (b) fils d'un autre Méandrius, fut d'abord secrétaire de Polycrate, tyran de Samos. Ce Prince, se disposant à aller trouver Orate, l'un des Généraux des Perfes, confia le Gouvernement de Samos à Méandrius. Mais, il fut arrêté par Oroete, qui le fit attacher à une croix.

Lorfque Méandrius eut appris la mort de Polycrate, il voulut fe montrer véritablement jufte & équitable. Néanil lui fut impoffible de demeurer moins, fa fortune le tenta, & homme de bien auprès d'une couronne qui s'offroit à lui. Auffitôt qu'on lui eut apporté la nouvelle de la mort de Polycrate, il fit dreffer un autel à Jupiter Libérateur, & défigna à l'entour un Temple qu'on rodote dans les fauxbourgs. voyoit encore du tems d'HéAprès qu'il eut achevé cette citoyens, à qui il tint ce difentreprile, il fit affembler les » Vous fçavez que le

cours:

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fceptre & la puiffance de Polycrate m'ont été mis entre » les mains, & qu'il dépend de » moi de me conferver aujour»d'hui la domination, fouve »raine. Mais, autant qu'il me » fera poffible, je ne ferai ja >> mais ce que j'ai condamné » en autrui; & pour vous dire

(b) Herod. L. II. c. 123, 142, & segn Lucian, T. 1. p. 313, 316.

ce que je je penfe, n'ai jamais » approuvé que Polycrate fût le » maître de fes égaux, & je n'ap» prouverai jamais qu'un autre > entreprenne la même chose. » Mais enfin Polycrate eft

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mort, & a accompli fa def» tinée. Pour moi, qui me dé»pouille devant vous de la » puiffance & du commande» ment, je vous confeille de » vivre dans l'égalité, & vous » demande feulement que vous >> trouviez bon qu'on me don»ne particuliérement fix talens » de l'argent de Polycrate, & » que comme j'ai bâti le tem» ple de Jupiter Libérateur, >> le Sacerdoce en demeure » perpétuellement & à moi & >mes fucceffeurs, comme pour » la récompenfe de vous avoir » rendu la liberté. » Voilà les demandes que Méandrius fit aux Samiens; mais, en mêmetems, quelqu'un de l'affemblée fe leva, & lui parla de la forte: » Vous ne méritez pas, lui » dit-il, de commander aux » Samiens, vous qui avez tou»jours été un méchant & un » fcélérat; mais, vous méritez » plutôt qu'on vous faffe rendre compte des finances, dont » vous avez eu l'administration, » & que vous avez détour»nées. Celui qui lui parla de la forte étoit un homme fans reproche, & en grande eftime parmi tous les citoyens, & s'appelloit Téléféarque. Méandrius fit réflexion fur cette aventure; & jugeant que s'il abandonnoit la puiffance, une

autre s'y établiroit en fa place, il réfolut enfin de ne point quitter la domination. Ainfi, il fe retira dans le château, où il manda les citoyens les uns après les autres, comme s'il eût voulu leur rendre compte de fon administration des finances, & auffitôt il s'en faifit & les fit mettre dans fes prifons.

Cependant, les Perfes étant arrivés à Samos, Méandrius laiffa à un de fes freres la défenfe de l'ifle. Comme il avoit fait creufer fous terre un chemin qui conduifoit du château à la mer, il fortit de Samos par cette voie. Étant venu à Lacédémone avec tous les tréfors & toutes les richeffes qu'il avoit emportées, il commanda à fes valets de tirer de fes coffres fa vaiffelle d'or & d'argent; & comme ils étoient occupés à exécuter fes ordres, il amena infenfiblement en fa maison Cléomene, qui étoit fils d'Anaxandride, & qui regnoit alors à Sparte. Ce Prince s'étonna à l'afpect de tant de richeffes, dont Méandrius le pria de choisir ce qui lui plairoit le plus, & de le faire emporter en fon Palais. Mais, quoique Méandrius lui eût dit plufieurs fois la même chofe & qu'il le preffât d'accepter ce qu'il lui offroit néanmoins Cléomene demeura ferme, & jugea qu'il n'étoit pas jufte de prendre les chofes qu'on lui préfentoit. Depuis ayant été averti que Méandrius en faifoit des préfens à quelques-uns des citoyens, il crut qu'il devoit empêcher cette li

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