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DE

PHYSIQUE,

Par M. PIERRE POLYNIERE,
Docteur en Medecine.

A PARIS,

JEAN DE LAULNE, dans la Place de
Sorbonne, à l'Image S. Jean.

Chez CLAUDE JOMBERT, près des Auguftins,
à l'Image Notre-Dame,

JACQUE QUILLAU, Imprimeur, rue
Galande, aux Armes de l'Univerfité,

170.9.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE;

1

HARVARD UNIVERSITY LIBRARY MAR 10 1959

Degrand

AVERTISSEMENT.

LES Elemens des Mathematiques qui font quelquefois citez dans la fuite de ce Livre, ont été imprimez à Paris en 1704, & fe trouvent chez JEAN DE LAULNE, Libraire à la Place de Sorbonne, prés le College d'Harcourt, & chez JACQUE QUILLAU, Imprimeur, Juré-Lib. de l'Univerfité, rue Galande.

PREFACE.

Ly a environ quinze ans que je commençai à étudier La Phyfique par la voye experimentale, après m'être appliqué quelque temps à la Theorie ordinaire. Fe fis d'abord conftruire les machines neceffaires pour l'execution de mon deffein. Je commençai par les plus connues, &j'en recherchai dans la fuite beaucoup d'autres tant dans les cabinets de quelques Curieux, que dans les Livres des Auteurs dignes de foi. J'ai continué cha que année à augmenter le nombre de mes inftrumens. J'ai fait avec ce fecours non feulement des experiences communes, mais grand nombre d'autres qui n'avoient été faites que par peu de perfonnes, ou dans les Païs étrangers: f'en ai examiné avec foin les circonstances, j'en ai perfectionné plufieurs dont j'ai rendu l'execution ou plus prompte, on

encore un

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plus facile, & les effets en ont paru ou plus fenfibles, ou plus furprenans. Un long exercice dans ces experiences, & les meditations dont je les ai accompagnées, m'ont donné lieu de faire même quelques découvertes.

Ce que je n'avois fait d'abord que pour mon inftruction particuliere, ne fut pas long-temps fans être utile au public. Plufieurs Profeffeurs de Philofophie de Paris fouhaiterent avec empressement que j'en fiffe part à leurs Difciples: mais ayant augmenté le nombre de mes experiences & celui des inftrumens necessaires pour les executer, il est arrivé que dans certains Colleges j'ai été quelquefois occupé à cet exercice pendant l'espace de plus de deux mois. Je ne me fuis pas borné à celles qui fervent à faire connoître la pefanteur & le reffort de l'air, j'en ai fait encore plufieurs fur les efforts des corps fluides & fur leur équilibre, fur les fons, fur les effets de l'aiman, fur les coagulations, fermentations, effervefcences & inflammations des liqueurs, fur les diffolutions des métaux, fur l'anatomie des plantes

des animaux, fur les refractions & les reflexions de la lumiere, fur les couleurs, &c. Les habiles Profeffeurs dont je viens de parler, zelez pour l'inftruc

tion de la jeuneffe qui leur eft confiée ayant remarqué avec joye l'attention que leurs Difciples donnoient à ces experiences, s'en font fervis fort avantageufement pour leur apprendre agreablement ce qu'il ya de plus curieux & de plus utile dans la Phyfique, & en ont fait des applica tions très ingenieufes aux principes qu'ils avoient établis dans leurs écrits, afin d'en confirmer & d'en faire mieux comprendre la verité.

Mais parceque dans d'autres Villes plufieurs perfonnes pourroient avec les mêmes moyens faire de plus grands progrès que nous dans la Phyfique s'ils avoient une connoiffance exacte des inftrumens dont on doit fe fervir, & que d'ailleurs il arrive fouvent qu'on ne comprend pas bien les explications des experiences faute de bien entendre la conftruction des inftrumens dont je me fers, & la maniere d'en faire ufage: j'ai cru que ce feroit faire plaifir aux uns & aux autres, & en general à tous ceux qui aiment la Phyfique, de donner une description exacte de ces inftrumens & des experiences que j'ai coutume de faire depuis plufieurs années, à quelques particuliers, & dans les principaux Colleges de Paris, même de joindre à cette defcription une courte explication de ces mêmes experiences.

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