Bélisaire, suivi de mélanges en prose et en vers

ÇáÛáÇÝ ÇáÃãÇãí
Verdière, 1825 - 204 ãä ÇáÕÝÍÇÊ

ãä ÏÇÎá ÇáßÊÇÈ

ØÈÚÇÊ ÃÎÑì - ÚÑÖ ÌãíÚ ÇáãÞÊØÝÇÊ

ÚÈÇÑÇÊ æãÕØáÍÇÊ ãÃáæÝÉ

ãÞÇØÚ ãÔåæÑÉ

ÇáÕÝÍÉ 8 - Il avait défendu à son conducteur de le nommer sur la route ; mais l'air de noblesse répandu sur son visage et dans toute sa personne suffisait pour intéresser. Arrivé le soir dans un village, son guide s'arrêta à la porte d'une maison qui , quoique simple , avait quelque apparence. Le maître du logis rentrait avec sa bêche à la main. Le port , les traits de ce vieillard fixèrent son attention. Il lui demanda ce qu'il était. « Je suis un vieux soldat, répondit Bélisaire.þ
ÇáÕÝÍÉ 99 - C'est toujours même note et pareil entretien. On dit qu'on est inconsolable : On le dit; mais il n'en est rien, Comme on verra par cette fable, Ou plutôt par la vérité.þ
ÇáÕÝÍÉ 55 - ... un général. . Dans le régiment de Champagne , un officier demande, pour un coup de main, douze hommes de bonne volonté : tout le corps reste immobile, et personne ne répond. Trois fois la même demande , et trois fois le même silence. Eh quoi, dit l'officier , l'on ne m'entend point ! L'on vous entend, s'écrie une voix ; mais qu'appelez-vous douze hommes de. bonne volonté ? Nous le sommes tous ; vous n'avez qu'à choisir.þ
ÇáÕÝÍÉ 23 - L'homme de lettres que vous remplacez , pacifique, indulgent, modeste, ou du moins attentif à ne pas rendre pénible aux autres l'opinion qu'il avait de lui-même , s'était annoncé par des talents heureux qui, sans trop alarmer l'envie , gagnaient l'estime, et quelquefois dérobaient l'admiration.þ
ÇáÕÝÍÉ 187 - ... miroir il a tout répété. Mais l'art jamais n'a su peindre la flamme : Le sentiment est le seul don de l'âme Que le travail n'a jamais imité. J'entends Boileau monter sa voix flexible A tous les tons , ingénieux , flatteur, Peintre correct, bon plaisant, fin moqueur, Même léger dans sa gaité pénible; Mais je ne vois jamais Boileau sensible. Jamais un vers n'est parti de son cœur.þ
ÇáÕÝÍÉ 190 - Quelle chaleur, quelle âme tu répands! La cour, la ville , et le peuple et le monde , Tu fais de tout une étude profonde , Et nous rions toujours à nos dépens. Le jaloux rit d'un sot qui lui ressemble; Le médecin se moque de Purgon ; L'avare pleure et sourit tout ensemble , D'avoir payé pour entendre Harpagon.þ
ÇáÕÝÍÉ 193 - Le héros voit la mort il- la prend pour la gloire. Prodigue de sa vie , il songe à sa mémoire. L'airain tonne ; son cœur n'en est point effrayé : II entend la louange , et son sang est payé. . N'allons point cependant , complices de l'envie , A qui met à ce prix son repos et sa vie , Reproche un salaire , hélas ! trop mérité, Et rendre ingrats son siècle et la postérité.þ
ÇáÕÝÍÉ 127 - ... pour elle un Artamène, un Tiridate ou un Céladon. Ce fut cet amour romanesque , raffiné jusqu'au ridicule, qui infatua les précieuses. Molière fit tomber à la fois la secte et la doctrine. Il fut en France pour l'amour romanesque , ce que Michel Cervantes avait été en Espagne pour la chevalerie...þ
ÇáÕÝÍÉ 186 - T'ont couronné de lauriers et de Oeurs. Et qui jamais offrit à l'harmonie Un champ plus vaste , un plus riche trésor ? En créant l'art , ton cœur fut ton génie. En vain ta gloire en naissant fut ternie; Elle renaît plus radieuse encor. Dans tes tableaux quelle noble magie ! Dans tes beaux vers quelle douce énergie ! Si le français , par Racine embelli , Lui doit la grâce unie à la noblesse , II tient de toi , par ton style amolli , Un tour liant et nombreux sans faiblesse.þ
ÇáÕÝÍÉ 39 - N'eft-il pas permis à ceux qui vivent dans les bois , d'ignorer qui tu es , & d'où tu viens...þ

ãÚáæãÇÊ ÇáãÑÇÌÚ