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Nymphe du païs des Garamantes. Il avoit élevé dans fes vaftes États cent temples magnifi. ques au Pere des Dieux, auteur de fa naiffance, & cent autels, avec des feux jour & puit allumés, immolant fans ceffe des victimes, & ornant de diverfes guirlandes les portes de tous ces fanctuaires. A la nouvelle des amours de Didon & d'Énée, il fe trouble, & la colere le tranfporte. Dans fon défefpoir il adreffa, dit-on, cette plainte à Jupiter au pied de fes autels. » Dieu tout-puiffant, à » qui la nation des Maures eft » dévouée, à qui elle ne ceffe » de faire des libations & des » facrifices, pouvez-vous voir » ce qui fe paffe à Carthage? » Eft-ce donc en vain, ô mon » pere, que nous tremblons, »lorfque vous lancez la fou» dre? Ces feux, renfermés » dans un nuage embrafé, ef. » frayent-ils fans raifon les mor»tels tremblans, & n'excitent»>ils qu'un bruit peu redouta» ble? Une étrangere, errante >> fur les frontières de mon Em» pire, achete sur ce rivage un » terrein pour le défricher, & » y bâtir une petite ville, aux » conditions que je lui prefcris. » Je lui propofe enfuite de l'é» poufer elle me refufe,. & » reçoit dans fes États un Énée, » à qui elle engage fa foi. Ce » Pâris avec fa troupe effémi» née, avec sa mitre Lydienne,

(a) Mém. de l'Acad. des Infcript. & Bell. Lett. Tom. XI. p. 409. (b) Ptolem. L. IV. c. 2.

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IARCHAS, Iarchas, chef des philofophes Brachmanes. Voyez Brachmanes.

IARIBOLUS, Iaribolus, (a) l'apicos, divinité des Palmyréniens.

IARSATH, Iarfath, I'ai(b) ville de la Mauritanie Céfarienfe felon Prolémée. Cafald croit que c'est préfentement Tedelez.

IASIENS, lafii, les mêmes que les Iaffiens. Voyez Ialiens. IASIS, Iafis, Theais, (c) l'une des nymphes Ionides. Voyez Ionides.

IASIS, lafis, nom donné à Atalante, parce qu'elle étoit fille d'lafus. Voyez Atalante. IASIUS SINUS. Voyez laf

fus.

IASIUS, Iafius, (d) frere de Dardanus. Suivant Denys d'Halicarnaffe, qui cite pour garant Philiftus de Syracufe, Iafius & Dardanus étoient deux freres, fils de Corytus, roi d'Étrurie. Ils fe difputerent la couronne après la mort de leur pere ; mais, Siculus roi d'Espagne, ayant été choisi pour médiateur de leur différend, les mit d'accord. Cependant, Dardanus fic affaffiner fon frere, pour s'emparer de tout le royaume.

(c) Pauf. p. 388.
(d) Virg. Eneid, L. III. v. 168.

Alors Siculus, qui étoit comme garant du traité, repaffa en Italie, vainquit Dardanus, & le contraignit de fe réfugier en Thrace. Ce Prince y époufa la fille du roi Pallas, & paffa en Phrygie, où il s'allia avec Teu

cer.

IASIUS, Iafius, (a) Troyen, qui fut pere, ou ayeul de Palinure.

IASSÉENS, Iaffai, Iaffenfes, les mêmes que les laffiens. Voyez Jaffiens.

IASSIENS, Iaffii, les habitans d'laffus. Voyez laffus. IASSOS. Voyez laffus.

IASSUS, Iaffus, l'acròs, (b) ville de l'Afie mineure dans la Carie. Elle étoit fituée, felon Polybe, fur le golfe qui étoit terminé d'un côté par le temple de Neptune qui étoit fur le territoire des Miléfiens, & de l'autre côté par la ville des Myndiens.

Cette ville, au rapport de Strabon, étoit dans une isle, fituée devant le continent, & elle avoit un port. Prefque toute la reffource des habitans pour vivre étoit dans la pêche ; car, la mer y abondoit en poiffons, mais le terroir étoit ftérile. On raconte, à ce fujet, des laffiens, l'histoire fuivante, dit Strabon. Un joueur d'infirument, exerçant un jour publiquement fon art, fut un peu écouté de tout le monde, juf

qu'à ce que fon inftrument done na le fignal de la vente du poiffon. Des qu'il fut donné, tous les Iaffiens fe hâterent d'aller à leur négoce, à l'exception d'un feul qui étoit un peu fourd. Le joueur d'inftrument s'approcha de lui, & lui rendit de grandes actions de graces de l'honneur qu'il lui avoit fait de refter, pendant que tous les autres s'étoient retirés au premier fon de fon inftrument. Quoi? répondit l'autre. Eft-ce que le fignal a déjà été donné? Le joueur d'inftrument lui ayant affuré qu'oui Adieu donc, ajoûta le fourd, & fur le champ il fe leve & s'en va auffi.

Polybe rapporte que felon une opinion qui s'étoit répandue, il y avoit à Iaffus une ftatue de Vefta fur laquelle il ne tomboit jamais ni neige, ni pluie, quoiqu'elle fût à découvert. Ilfe moque de cette badinerie. On ne doit pas moins se moquer du récit qui fe trouve dans Pline. Cet Auteur parle d'Iaffus à l'occafion d'un jeune garçon, dont un dauphin devint fi amoureux, que voyant qu'il s'éloignoit du rivage, il s'y jetta pour le fuivre, & mourut fur le fable. Alexandre choifit enfuite ce même garçon, & l'établit à Babylone, prêtre du temple de Neptune, parce qu'il jugea que cet amour étoit une marque qu'il étoit très-agréable à ce

(a) Virg. Æneid. L. V. v. 843. Pomp. Mel. p. 76. Tit. Liv. L. XXXII. (b) Polyb. p. 306. Strab. pag. 658. c. 33. L. XXXVII. c. 17. Appian. pag. Plin. Tom. I. pag. 276, 277, 503, 503.213. Thucyd. pag. 575. Freinsh. Suppl Tom. 11. pag. 724, Ptolem. L. V, c. 2, lin Q. Curt. L. II. c. 7.

Dieu. Hégéfideme, ajoûte Pline, écrit qu'il y avoit eu dans la même ville d'laffus un autre jeune garçon, nommé Hermias, qui en traverfant la mer fur un dauphin, périt dans une tempête, qui étoit furvenue tout-àcoup; mais que le dauphin l'ayant rapporté fur le rivage, comme s'il fe fût reconnu coupable de fa mort, ne retourna point dans la mer, & expira fur le fable. Théodore le dialecticien étoit né à Iaffus.

Pline écrit ailleurs le nom de cette ville lafus avec une fimple f, & nomme Sinus lafius le golfe où elle étoit fituée. La Notice de Hiérocles, qui la met entre les villes épifcopales de la Carie, la nomme l'acos, lafus; celle de Léon le Sage l'appelle Iaffi au génitif. C'eft préfentement Afkemkalefi.

IASSUS, Iassus, l'assis, (a) ville de la petite Arménie, dans la Mélitène, felon Ptolémée.

IASUM, Iafum, l'acov, (b) un des noms attribués à la ville d'Argos, capitale de l'Argoli

de.

IASUS, Iafus, l'asos, (c) ville du Péloponnèle, fituée fur les confins de la Laconie ; mais, elle appartenoit aux Achéens du tems de Diéus, qui l'emporta d'emblée & la faccagea.

IASUS, Iafus, l'avos. Voyez laffus.

(a) Ptolem. L. V. c. 7. (b) Strab. p. 369. (c) Paul. p. 422.

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Enfuite, le mot Iatralipte défigna un médecin, qui traitoit les maladies par les frictions huileufes, un médecin oignant, Ιατράλεπτης, mot compofé de l'arps, médecin, & axelpo, j'oins; cette méthode de traitement s'appella Πατραλείπτίνη, iatraliptique. Ce fut, au rapport de Pline, Prodicus, natif de Sélymbria, & difciple d'Efculape, qui mit ce genre de médecine en usage.

On fçait que dans le tems des Romains, l'application des huiles, des onguens, des parfums liquides, dont on fe fervoit avant & après le bain, occupoit un grand nombre de perfonnes. Alors ceux qui enfeignoient l'art d'adminiftrer ces onguens ou ces huiles aux gens en fanté, fe firent à leur tour appeller latraliptes, &

établirent fous eux en hommes

& en femmes, des manieurs ou manieufes de jointures pour af

(d) Homer. Odyff. L. XI. v. 282. (e) Mém. de l'Acad. des Infcript. & Bell. Lett. T. I. p. 236.

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fouplir les membres, Trattatores & Tractatrices; des dépileurs & des dépileufes, Alipilarii & Tonftrices; enfin des perfonnes de l'un & l'autre fexe, pour oindre le corps des différentes huiles,onguens & parfums néceffaires, Unitores & Unatrices.

IAZYGES, Lyges, (a) I'euss, peuple de la Sarmatie d'Europe, au de-là de la Germanie, vers l'orient. Ptolémée dit que la Sarmatie contient de grandes nations; que les Vénedes s'étendent le long du golfe Vénédique; qu'au-deffus de la Dace font les Peucins & les Baftarnes, & le long des PaJus-Meotides les lazyges & les Rhoxolans. Il ne faut pas confondre ces lazyges avec ceux dont il eft parlé ci-après.

JAZYGES MÉTANASTES, Jazyges Metanafta, (b) l'éluye; Masar peuple qui habitoit entre la Theiffe & le Danube. Le furnom de Métanaftes les diftinguoit des autres Iapyges, fitués près des Palus-Méotides, & qui étoient dans la vraie Sarmatie.

Pline, parlant des lazyges, voifins des Daces, les furnomme Sarmates, Iazyges Sarmata. Strabon dit auffi dans un endroit les lazyges Sarmates; mais, comme Cafaubon l'a fort bien remarqué, il parle des łazyges, voifins des Palus

Méotides, & le P. Hardouin qui entend par les lazyges Sarmates de Strabon, les lazyges Sarmates de Pline, s'eft trompé, fans doute. Strabon parle auffi au même endroit des lazyges furnommés Pallii, ou Royaux, dont il eft fait mention dans l'ar

ticle fuivant.

Quant à ceux dont il s'agit ici, Tacite les nomme dans fes Araales & dans fes Hiftoires, & les défigne auf comme un peuple Sarmate. C'eft de cette même nation que parle Marcien d'Héraclée dans fon Périple.

Ces lazyges furent soumis à l'empire des Romains du tems de Marc- Aurele. Ayant été vaincus non loin du Danube, qui étoit alors glacé, ils prirent la fuite, & fe crurent en fûreté, lorfqu'ils fe virent fur la glace. Poursuivis néanmoins par les Romains, ils s'arrêterent & firent ferme, comptant avoir un grand avantage contr'eux en un pareil champ de bataille. Car, leurs chevaux étoient accoûtumés à courir fur la glace comme fur la terre, au lieu que le pied gliffoit aux Romains, & ils avoient peine à fe foutenir. L'évenement montra aux lazyges qu'ils fe trompoient, & que la valeur & la préfence d'efprit dans des troupes bien difciplinées triom

(a) Ptolem. L. III. c. 5. L. I. Eleg. 3. v. 11. 1. L. IV. Eleg. 7. (b) Plin. Tom. I. p. 216. Strab. pag. v. 9, 10. Trift. L. II. Eleg. 1. v. 191, 306. Ptolem. L. III. c. 7. Tarit. Annal. 192. in Ibin. v. 135, 136 Crév. Hift. L. XII. c. 19. 30. Hift. L. III. c. 5. des Emp. Tom. III. pag. 182. Tom, IV, Dio, Caff, p. 702, 805. ¡Ovid. de l'ont.pag. 409, 416, 417, 477.

phent de tous les obftacles. Les Romains attaqués en front & par les flancs, fe rangerent de manière à faire face de tous les côtés. Pour affornir leurs pas, ils jetterent bas leurs boucliers & mirent le pied delus. En cet état ils reçurent les ennemis, & se battirent contr'eu corps à corps, comme dans une efpèce de lutte. Ils les renverfoient hommes & chevaux; & file Barbare avoir le tems de fe relever, le Romain le faififfoit, & les deux combattans, gliffant l'un & l'autre, ne pouvoient guere éviter de tomber. Mais, de quelque façon qu'ils tombaffent, le Romain ne manquoit pas de prendre la fupériorité, même lorfqu'il fe trouvoit couché fur le dos, & ayant fon ennemi fur lui, d'un coup de pied lancé avec roideur ile jettoit de l'autre côté; & fe remettant en pied par un mouvement également agile & vigoureux, il fe portoit enfuite fur le Barbare, & s'en rendoit le maître. Les lazyges, qui ne connoiffoient pas,cette façon de combattre, & dont toute la force confiftoit dans l'ufage qu'ils fçavoient faire de leurs chevaux, furent entiérement déconcertés, perdirent courage, & fe laifferent tuer presque fans résistance; en forte que d'un très grand nombre qu'ils étoient, il ne s'en fauva que très-peu. Cette victoire valut aux Romains la foumiffion de la nation entière des lazyges.

Baudrand dit que les rois de Pologne ayant défait les lazyges, ils fe retirerent au de-là du mont Crapax, entre la Theiffe & le Danube, & ceux-là, ajoûte-t-il, s'appelloient lazyges

étanafies. Corneille, d'après Comer & Michovius, nous apprend que les lazyges furent abolis prefqu'entiérement, en 1264, par Boleflas, furnommé le Chafte, roi de Pologne, & en 1282, par Lefcus; [il devoit dire Lefzko, furnommé le Noir, ] & que plufieurs d'entre eux fe retirerent dans la haute Hongrie. Il avoit puifé dans de mauvaises fources. Baudrand & lui fe trompent; car, dès le tems de Ptolémée, bien des fiecles avant que la Pologne eûr des Rois, les lazyges Métanaftes étoient auprès de la Theiffe & du Danube. Prolémée qui fait pour eux un chapitre exprès, le dit bien formellement. Voici une traduction littérale de ce chapitre.

Les lazyges Métanaftes font » bornés au nord par la partie » de la Sarmatie, que l'on a ? expliquée en parlant de l'Eu» rope.

» Au midi par les monts » Sarmates, jufqu'au mont Kra pack.

כל

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