,,table," autre reproche de M. de Saint Evremond. Ce trop ou ce trop peu font les appanages du goût où l'on a monté le Théatre moderne. La jufteffe & la vérité, chofes fi cheries des Anciens, font le partage du leur. Il fe paffionne; mais fa paffion a fon origine, fon étenduë, ses bornes & fes expreffions, comme dans la nature. C'est un tableau dont la fimplicité, la vie, & la reffemblance font le principal mérite. Le nôtre eft un tableau plus brillant & dont les traits font plus hardis. Si ce dernier fráppe & faifit davantage, le premier n'a pas moins droit d'attacher & de plaire. Ce que l'un perd dans l'examen rigoureux de la raison, l'autre le gagne par ce même examen, & c'est le fort des belles chofes. Plus on les voit avec des yeux critiques, plus on les trouve belles. Mais comme il ne s'agit point ici de préférence, ni même de comparaifon rigide entre deux Théatres qui ont fi peu de rapport, c'est affés d'avoir fait connoître comment & en quoi on peut les comparer pour juger mieux de l'un, qui eft moins connu, par le contraste de l'autre qui l'est plus. C'est tout l'avantage que j'ai prétendu procurer au Théatre Grec fans aucun préjudice pour le François. Ce feroit beaucoup d'avoir mis par ce moïen les lecteurs en goût & en fituation de juger par eux-mêmes du dégré d'eftime qu'on peut accorder aux inventeurs de la Scene Grecque, fans intereffer le moins du monde l'admiration fi jufte, ment dûe aux grands Maîtres de notre Scene, TABLE. DE'S PIECES CONTENUES DANS les trois Volumes. 1. PARTIE ET I. TO ME. DISCOURS fur le Théatre des Grecs. Page 1. DISCOURS fur l'origine de la Tragédie p. xxix. DISCOURS fur le parallele du Théatre ancien & du moderne OEDIPE de Sophocle REFLEXIONS. p. xcix. P. 3. p. 87. |