CHAPITRE Jer. DE LA MISÈRE CHEZ LES ISRAÉLITES, ET DES IN- STITUTIONS DE MOISE POUR Y REMÉDIER. — Christianisme et mo- saïsme. L'un procède de l'autre. Pourquoi, avant d'étudier la misère chez les premiers chrétiens, nous commençons par examiner ce qu'étaient:-Les riches et les pauvres ; Le travail; Le sabbat;
Les prêts gratuits et la remise des dettes;- L'année jubilaire; - La li- L'hospitalité; - L'aumône volon- Enfin, la communauté de vie et de biens
bération périodique des esclaves;
taire et l'aumône forcée;
Richesses au temps des patriarches.
Quand naquit et s'accrut la misère.
cubinage légal. - Excès de population et exposition d'enfants, etc.
- Détails sur la vie privée des Israélites. - Pauperes, egeni, vagi, mendici, leprosi, etc.
et du pauvre. - Exemples. posé et résolu par Moïse. -«
- Problème de la misère
Il y aura toujours des pauvres, mais
il peut, mais il doit n'y avoir ni indigents ni mendiants parmi vous. »
- Distinction des livres saints entre pauvreté et misère. Moyens proposés par Moïse pour adoucir l'une et éteindre l'autre. calogue.
SII.TRAVAIL. In sudore vultûs tui vesceris pane. quences de cette condamnation. Applicable à tous les hommes, - Formes diverses du travail, suivant la
diversité des temps et des besoins. Hébreux, pasteurs et agricul-
teurs ; Travaux des femmes. Industrie domestique et de ménage. Vente de leurs denrées, seul négoce qu'ils fissent. La Porte. dustriels et commerçants quand deviennent Juifs. vail professionnel se développe et se généralise. dès longtemps des artisans et des artistes. Travail manuel en honneur. Toutefois, rendait impropre à certaines charges. But du travail: est-ce pour devenir riche?— Avantages du travail. - Dangers de l'oisiveté. - Proverbes de Salomon contre les fainéants. Salaire; sa légitimité. Vertus de l'ouvrier.
§ III. LE SABBAT. Ce que c'était que le sabbat ou jour du re- pos. - Commandé sous peine de mort. Travaux permis et dé- fendus. Exagérations des Juifs à ce sujet. Raison de la pério- dicité fixe et régulière qui coupe à intervalles égaux la succession des œuvres et des jours. Origine physiologique de la semaine. Sabbat de l'homme et sabbat de la terre. Ce que c'était que le sabbatum terræ.— - La terre se reposait tous les sept ans. - Com- ment vivre, pendant l'année sabbatique, en l'absence de toute ré- colte?
§ IV. PRÊTS gratuits. REMISE DES DETTES. -Outre l'année sab- batique de la terre, Moïse avait institué l'année sabbatique des dé- biteurs. - Remise ou banqueroute générale des dettes, tous les sept Échange et prêts gratuits seuls Prohibition de l'usure. Mauvaise foi des débiteurs n'en était pas moins con- damnée. Mais peu de prêteurs consentaient à donner ou à perdre même leur superflu. Peu ou point de prêteurs dès lors ; - Et, dès lors aussi, point d'emprunts. C'est tout ce que voulait Moïse. . . SV. ANNÉE JUBILAIRE. – Jubilé agraire; institution magistrale de Moïse. Toutes les ventes à réméré. Au bout de cinquante ans toutes les terres aliénées rentrent aux mains de leurs premiers pos- sesseurs. Distinction entre les fonds de terre et les maisons. Partage primitif des terres entre les douze tribus d'Israël Consé- quences du système agraire de Moïse.
S VI. LIBÉRATION PÉRIODIQUE DES ESCLAVES. aussi leur année sabbatique.
- Vertu chère aux Hébreux primitifs. — Mais moins chère aux Israélites. — Ceux-ci, malgré les prescriptions de Moïse, avaient en horreur les gentils, et ne se montraient hospita- liers qu'envers les leurs, ou envers les prosélytes. · Encore n'était- ce pas sans restrictions.
AUMÔNE. Deux sortes: volontaire et forcée. En quoi consistait et qui s'imposait l'aumône volontaire. Préceptes des livres saints à son sujet. - Admirables paroles de Job, de Salomon, de Tobie, de l'auteur de l'Ecclésiastique, des prophètes. — En quoi consistait l'aumône forcée ; - Droit à l'assistance et taxe des pau-
vres institués par Moïse ; Dîme triennale; Fruits spontanés de l'année sabbatique ; Glanage légal;
tous les temps. En quoi différaient. Les esséniens vivaient en communauté. Leur nombre, leurs habitations, leurs mœurs, leur régime, etc. Célibat. Comment se recrutaient. Les thérapeutes.
- La solution du problème de la misère
tel qu'il avait été posé par Moïse est-elle sortie de ses institutions?
CHAPITRE II. DE LA MISÈRE CHEZ LES CHRÉTIENS DE LA PRIMI-
TIVE ÉGLISE, ET DES MOYENS PRATIQUÉS POUR Y REMÉDIER. État des Juifs à la venue du Messie. - Loi du Jubilé et autres institu- tions de Moïse abolies. Misère juive, misère universelle. Même Moyens de solution : Des riches et des pau- vres au temps de Jésus ; — Transmutation de la richesse en pauvreté ; · Transmutation de l'esclavage païen en servitude chrétienne. Du tra- vail et de son organisation. - De la Charité et de ses œuvres au- mône; prêts gratuits; hospitalité. - De l'administration de la Charité : diaconies; hôpitaux. Communauté de biens; - Droit à l'assistance; taxe des pauvres. Lois contre la mendicité, etc. Peines et prisons pénitentiaires. Résultats obtenus.
SI. DES RICHes et des pauvres, AU TEMPS DE JÉSUS.— Inégalité des fortunes et des conditions selon le christianisme; Doctrine de saint Paul à ce sujet. — Pourquoi Jésus, qui pouvait se faire noble et riche, s'est fait pauvre et artisan. -Mêmes égards dus aux pauvres qu'aux riches. - Malédiction de Jésus contre les riches. - Distinc- tion du bon et du mauvais riche. - Légendes de Zachée et de La- zare. - Autres exemples de mauvais riches. Tourments qui leur sont réservés. Le Lasthenès des Martyrs. - Bons et mauvais pau- - Exemples des uns et des autres. -Les bons seuls sont appe- lés heureux. Semper pauperes habetis vobiscum. - Masse de pau- vres qui suivaient et obsédaient Jésus.-Moisson abondante, mais moissonneurs peu nombreux! - Multiplication des pains. - Moyen pour nous de renouveler ce miracle.
TRANSMUTATION DE LA RICHESSE EN PAUVRETÉ. chrétienne, milieu égalitaire où misère et richesse doivent se con- fondre désormais. — Jésus repousse les riches, et appelle à lui les pauvres. Est le pain de vie ; Son joug est doux à porter. — La porte large et la porte étroite. S'amasser des bourses que le temps n'use point. Se faire des trésors dans le ciel. A quoi bon les trésors de la terre, et pourquoi se tourmenter du lendemain! Dieu ne pourvoit-il pas à tous nos besoins? Explication de ces pa- roles. Exemples de pauvreté pratique donnés par Jésus, ses disci- ples et les clercs de la primitive Église. — Différences, à ce sujet, avec la pauvreté des païens. —Tout cela est plus qu'une doctrine, c'est une révolution. Ses disciples ne la comprennent pas d'abord. — N'était-ce pas, en effet, renverser la loi de Moïse, que Jésus di- sait être venu compléter? Parabole du jeune homme riche qui veut devenir parfait. — Vendez tout, quittez tout, et suivez-moi! – Comparaison du chameau et du trou d'aiguille. Qui donc alors pourra être sauvé ! - Explication de cette parabole. Plusieurs y ont vu l'abolition de la propriété individuelle et de la famille. — Ré futation de cette double erreur. - Dures vertus de l'apostolat.
Pages. vie chrétienne ordinaire ne les comporte pas. - Célibat. — Origène et ses imitateurs. — On peut entrer dans la vie et ne pas tout donner aux pauvres. Doctrine contraire des Pères de l'Eglise. - Textes. - Dissertation sur la compatibilité des richesses avec la doctrine évangélique. On peut être bon chrétien et rester riche. — Mais, à quelle condition? - Heureux les pauvres d'esprit. — Heureux les grands qui se font petits. Les docteurs de la loi appelaient cela folie: Folie de la croix! — C'était sagesse. — C'est à cette trans- mutation de l'or en plomb, du superflu en nécessaire, qu'aboutit toute la doctrine du Christ. Mode, difficultés, conséquences de cette transmutation.-S'est opérée sous les apôtres. — Peut s'o- pérer de même, chez nous, par la charité. § III. TRANSMUTATION DE L'ESCLAVAGE PAIEN EN SERVITUDE CHRÉ- Liberté, fraternité, égalité, trois mots qui eussent boule- versé le monde sans cet autre: Servitude commune en Jésus-Christ. Jésus-Christ n'a point aboli l'esclavage. Pourquoi? Mais il l'a transformé. - Comment? - Opinion des Pères de l'Église. Transformé en principe, l'esclavage reste, en fait, avec ses vices et ses monstruosités d'autrefois.- Vains efforts des empereurs chré- tiens. Cependant, des affranchissements nombreux ont lieu, mais pas si nombreux qu'on le dit. -Condition de l'esclave préférable à celle du pauvre. Peu d'esclaves donc désiraient devenir libres.
L'esclavage, d'ailleurs, n'avait-il pas été divinisé par Jésus? - Le premier exemple d'affranchissement purement chrétien ne date que de la fin du sixième siècle. L'Église avait pourvu, du reste, à ce que les affranchis pussent vivre affranchis. Deux sources leur étaient ouvertes: travail et charité.
manducel. La sanction de l'exemple se joint à la leçon du précepte. -Jésus, saint Paul, les apôtres travaillaient de leurs mains; - Idem, évêques, prêtres et clercs de la primitive Église. Idem, commu-
nautés religieuses. Ce n'était pas seulement pour vivre, mais pour pouvoir faire vivre les malheureux.-Occupations qui rapprochaient de la perfection chrétienne, occupations qui en éloignaient. vendeurs du temple. - Institution du dimanche. - Propriété du tra- vail. Tout travail mérite salaire.- Règle pour la fixation du taux des salaires : A chacun selon sa capacité, à chacun selon ses œu- vres; - Sauf conventions des parties. - Parabole du père de famille, et des ouvriers envoyés à sa vigne, à différentes heures.- Travail indi- viduel et travail sociétaire. Leur mode d'organisation. De via- gères et libres, les corporations de métiers deviennent obligatoires, perpétuelles, héréditaires, depuis Constantin. Ce fut alors que cha- cun porta sa croix. -Moins lourde, toutefois, que la liberté d'aujour- d'hui. Finit par n'être plus supportable. Mesures prises contre les ouvriers déserteurs.Les jurandes romaines meurent de la mort de l'empire; Renaissent plus tard en jurandes du moyen âge.
ADMINISTRATION DE LA CHARITÉ. Deux modes d'exercice :
`1. DIACONIES. — Qu'était-ce? — Par qui administrées. diacres de Rome.-Origine de leur institution. ministrateurs suprêmes du trésor des pauvres. · Diaconesses. Qualités et fonctions des évêques, des diacres et des diaco- nesses. Diaconesses pouvaient-elles vivre avec les diacres? Les agapètes sous-introduites. — Abus réprimé.-En quoi con-
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