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prendre ce grand ouvrage... Il faut apprendre » la constitution (celle de 1791.)... Il faut que » la déclaration des droits (de l'homme), com» pose à l'avenir un nouveau catéchisme pour >>l'enfance, dans les écoles pour les ministres » de la religion, (nouveau nom des séminaires.) » Les règles de l'arpentage et du toisé, la con>> naissance des simples, quelques principes d'hy»giène, et quelques-uns de droit, paraissent » devoir faire dorénavant partie de l'instruction >> ecclésiastique dans le nouveau clergé (consti»tutionnel et intrus) qui s'élève de toutes parts.>> Ce rapport propose... des écoles primaires dans les chefs-lieux de canton; des écoles secondaires dans les chefs-lieu de district et de département; - un institut général à Paris, pour y réunir et perfectionner toutes les sciences. Ce premier plan tomba bientôt avec la première constitution.

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Assemblée législative du 10 octobre 1791 au 20 septembre 1792.

et ne

L'assemblée législative succède à l'assemblée constituante le 10 octobre 1791, manque pas de demander un nouveau plan d'éducation.

ART. 9.

2. Plan par Condorcet, curieux à lire.

Condorcet en présenta un le 21 avril 1792. «Vous devez à la nation une instruction au niveau

Son rapport dura deux jours. Il y dit :

» du 18° siècle, et de cette philosophie qui pré»sage, prépare et devance déjà la raison supé»rieure, à laquelle les progrès nécessaires du » genre humain appellent les générations fu»tures; c'est d'après cette philosophie libre » de toutes les chaînes, affranchie de toute au»torité, de toute habitude ancienne, que nous » avons choisi et classé les objets d'instruction » publique. — Il faut également se garder de >> faire enseigner une religion particulière, et de »-salarier un culte. Toute religion particulière >> est mauvaise : la proscription doit s'étendre » sur ce qu'on appelle religion naturelle; car » les philosophes théistes ne sont pas plus » d'accord que les théologiens sur l'idée de Dieu, »et sur les rapports moraux avec les hommes.>> Son plan établissait :

1°. Des écoles primaires pour donner aux enfants les connaissances morales, naturelles et économiques à la place du catéchisme.

2°. Des écoles secondaires pour la grammaire, l'histoire, la géographie, jusqu'à la science sociale;

3°. Cent dix instituts pour les mathématiques, la physique, la littérature et les beaux

arts;

4. Neuf lycées pour perfectionner ces con

naissances.

5o. Une société nationale pour reculer toutes les limites des sciences humaines.

ART. 10.

Maîtres priés de faire des Miracles.
Le citoyen Condorcet ajoute : « L'étude ap-

» profondie de la langue des anciens... et la lec>>ture de leurs livres,seraient plus nuisibles qu'u» tiles... Il veut... des notions de physique pour » préserver des fabricateurs, ou des raconteurs » de miracles... Je voudrais même, dit-il que >> les maîtres fissent de temps en temps, quel»ques miracles dans les leçons... publiques. » Ce moyen de détruire la superstition, (c'est>> à-dire toute Religion) est un des plus simples >> et des plus efficaces. (Ce plan) est plus >> complet que... ce qui existe dans les pays >> étrangers. Nous avons cru qu'aucune espèce » d'infériorité ne pouvait convenir à la nation >> française. » Il conclut par des actions de grâce à la Philosophie,- « dont les lumières ont pro» duit la révolution, et fondé la liberté et l'é>> galité. » Il veut aussi introduire le gouvernement représentatif dans les écoles; et pour ne rien omettre, il demande des professeurs d'art militaire, ajoutant :- « que l'obéissance du sol>> dat doit être commandée par la raison

»

avant de l'être par la force. » Ce plan professe comme le précédent la perfectibilité. Lorsqu'on y sera parvenu, tout établissement d'instruction deviendra inutile.

Telles furent les conceptions du citoyen Condorcet, (alors ami de l'égalité, mais qui plaidait avant la révolution, pour se faire appeler M. le marquis de Condorcet: prédicateur de la liberté, qui seconda la sanguinaire tyrannie de la Convention: académicien, philosophe, membre de presque toutes les sociétés savantes, qui partagea le délire et les fureurs de cette même Convention). Cet apôtre de la perfectibilité a laissé un ouvrage intitulé: Es

quisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain. Cette production, imprimée en trois cent quatre-vingt-dix pag. in-8.o, aux frais de la république, est une des preuves les plus instructives des folies auxquelles Dieu peut livrer un philosophe, un savant orgueilleux et impie. Nous l'avons fait connaître au chapitre sixième, art. XI. Son plan d'éducation eut le sort du précédent.

III. ÉPOQUE.

Convention du 21 septembre 1792 au 28 ocbre 1795.

ART. 11.

3. Plan, le 12 décembre 1792.

Le 12 décembre 1792, M... fit sur ce sujet un rapport aussi révolutionnaire et impie que celui de Condorcet. Il fut défendu par M.... qui profita de cette occasion pour faire sa profession publique d'athéisme, et conclut, en disant ... « Avec quel plaisir je me repré>> sente nos philosophes M.... M.... M..... et >> autres entourés dans le Panthéon, de dis>> ciples venus des différentes parties de l'Eu» rope et pouvant, à leur retour dans leur » pays, y répandre les mêmes lumières, et opé»rer pour le bonheur de l'humanité, les me» mes révolutions. » La Convention applaudit,` et se contenta néanmoins de décréter des écoles primaires pour les enfans. Ses applaudissements ne préservèrent point le professeur d'athéisme de la démence qui le conduisit à Charenton.

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ART. 12.

4. Plan. Temples natio saux.

Le 20 décembre 1792,- rapport de M... conventionnel, au nom du comité d'instruction publique, où il dit ... « l'humanité si long» temps consternée sous le poids des chaînes de >> l'ignorance, renaîtra pour ainsi dire, et la > philosophie répandra,... sans obstacle, ses iné» puisables trésors. » M... félicite la philosophie des merveilles opérées depuis 1789. Un autre propose un temple national dans chaque canton, temple où les officiers municipaux enseigneraient la morale au peuple.

Le 23 juin 1793, - la nouvelle constitution, dite de l'an deux, garantit à tous les Français une instruction libre, et la jouissance de tous les droits de l'homme.

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ART. 13.

5. Plan. Trois ou quatre mille théâtres.

Le 26 juin 1793,- rapport par M... conventionnel qui dit ... « l'éducation que la nation » donne est intellectuelle, physique, morale et » industrielle. » Il veut des exercices militaires, surtout, pour les garçons; un théâtre dans chaque canton, pour célébrer les fêtes communales et nationales, des danses publiques, et une entière liberté sur l'instruction

>> rigée par chacun comme bon lui semble.

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