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stres à Londres et le ministère Britanique au fait de tous les détails que j'avois recueilli à Paris.

Le Cte. Cinq-Germain (sic!) qui avoit été dèsavoué du D. de Choiseul et sur le point d'être arrèté à la Haye sur la rèquisition du Cte d'Affry arriva peu de jours aprés moi à Londres. Les ministres Anglois ne le virent pas, mais son apparition dans cette circonstance leur fit concevoir beaucoup de méfiance sur la droiture des sentiments du D. de Choiseul. Cependant on fit dire à l'ambassadeur de France à La Haye par le chevalier Jorck1): „que la cour de Versailles ayant fait assurer le R. de Prusse, qu'Elle étoit prête à faire la paix, on Lui déclaroit que l'Angleterre étoit également disposée à se preter à un congrés particulier; pourvu que la France voulut regarder comme un article fondamental des preliminaires l'entière conservation du Roi de Prusse."

"

La Cour de France repondit, qu'Elle étoit à la vérité sincèrement disposée à faire la paix avec l'Angleterre, mais que n'étant point en guerre avec le R. de P. ses intérêts ne pouvoient être confondus avec ceux de l'Angleterre."

Le ministère Britannique termina alors la négociation avec l'assurance, qu'il étoit bien faché de voir par la dernière reponse de la cour de Versailles que l'heureux moment de la paix ne sembloit pas être venu encore.

On ne doutoit pas en Angleterre que si la France eut un desir bien sincère de faire maintenant la paix, Elle ne profita d'une reponse si mésurée pour continuer la négociation 2); mais Elle ne fit pour lors aucune démarche relative à cet objet et prit au contraire des mèsures pour l'ouverture de la campagne prochaine qui dissiperent entièrement les ésperances flatteuses pour la paix.

Je revins à la Haye où après avoir reçu du R une dispense entière de la commission dont j'avois eu l'honneur d'être chargé, je pris ma route par Paris pour y retirer mes effets et les papiers que j'y avois laissés sous la garde du Bailli de F. conformément à la confiance illimitée que les ordres du Roi m'autorisoient de prendre en lui. 3)

Rempli de l'ésperance qu'on cherchoit peut-être à renouer la négociation qui venoit d'être rompue il prit parfaitement le change sur le but de mon retour. Il prétendit que le R. de France, le D. de Choiseul et Me de Pompadour vouloient tous trois bien sincèrement la paix et que tout le mal ne provenoit que des prôpos indiscrêts du Cte de C. Germain qui devoit avoir porté le ministère Britanique à croire le D. de C. contraire à la paix. Les motifs qui faisoient supposer que le R. de P. eut saisi les mêmes idées à cet égard étoient fondées sur une lettre que S. M. devoit avoir écrite à quelqu'un*) depuis peu 5) et qui avoit été communi

1) General Yorke, engl. Gesandter im Haag; Graf Affry franz. Gesandter ebenda. 2) Der folgende Satz fehlt in B.

3) De retour à la Haye je n'y attendis que les ordres du R. pour aller retirer les papiers que j'avois été obligé de laisser à Paris. Je jugeois par la confiance que S. M. avoit témoignée au B. de Fr. que je ne devois pas lui faire un mistère de mon arrivée" in B.

4) Am Rande eingeklammert: Voltaire. Cf. Friedrich an Voltaire,

12. Mai 1760. Oeuvres de Frédéric XXIII. p. 82.

5) environs quinze jours" statt peu nachträglich wieder ausgestrichen,

"

-

quée au D. de Choiseul. Cette lettre, dit le Bon de F., avoit porté

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un tort indicible à la négociation, assertion dont je ne pus me dispenser de relever l'inconséquence, vu que la négociation étoit dèja rompue depuis plus d'un mois. Néanmoins il prétendit que rien ne pouvoit balancer les motifs qu'il avoit à me conseiller de prolonger d'un jour ou deux mon séjour passager. A mon insçu il instruisit le D. de C. de mon arrivée et m'avertit ensuite que ce ministre le suplioit de ne pas me laisser repartir, avant qu'il ne fut venu lui parler. En attendant il le chargeoit de me demander, si l'on ne pouvoit peut-être faire passer quelque chose au R. de P. par mon canal; qu'une bataille perdue ou gagnée changeoit bien les choses et qu'on seroit bien aise de s'assurer une voye sure pour de pareils cas. Pour cet effet il me conseilloit de me rendre en droiture à Turin où j'avois marqué le dessein de vouloir aller passer une partie de l'hyver. L'ambassadeur de France par lequel je devrois recevoir les lettres du B. de Froulay et l'envoyé d'Angleterre par lequel il supposoit que je pourrois les faire passer au R. de P. parurent au D. de C. des facilités qui devoient me dècider pour ce choix.

J'attendis avec impatience le résultat de l'entretien que le Bon de F. devoit avoir à mon sujet avec le D. de C., mais les espérances flatteuses que j'osois en concevoir ne furent pourtant pas assés dépourvues de sollicitudes pour ne pas me faire écarter encore à tems mes instructions.1) J'eu lieu de m'aplaudir en secret de cette précaution, lorsque le 3 Juin vers le soir j'eu la visite inattendue d'un exempt et d'un commissaire de la police qui aprés m'avoir prèsentés une lettre de cachet datée du 1er de Juin et après s'être mis en possession de ma cassette et de tous les papiers qu'ils purent découvrir dans mon appartement m'ammenerent en fiacre à la Bastille.2)

Je passe sur les dètails purement personnels de ma reception et de mon séjour dans cette prison pour ne m'arreter qu'à ce qui concerne le plus essentiellement le précis qu'on m'a ordonné de retracer présentement sur cette singulière aventure.

Le D. de C. me vint voir le lendemain matin de mon entrée dans la Bastille et m'abordant de l'air le plus enjoué, il prétendit que désirant d'avoir un entretien avec moi et ne pouvant ni me faire venir chés lui ni venir chès moi, il avoit imaginé ce rendez vous pour me parler à son aise.3) Voulant me persuader qu'il ne s'étoit cependant pas attendu à me trouver si mal logé, je repartis, que ce seroit la circonstance dont je croirois jamais avoir le moins à me plaindre dans ma prèsente position, parcequ'on m'avoit assuré la veille que ce galetas étoit préférablement reservé pour les retraites des ministres disgraciés de S. M. T. C. à la Bastille et que nommément Mr le Maréchal de Bellisle (sic!) devoit y avoir demeuré pendant 18 mois. Le D. de C. m'interogea ensuite sur mon premier voyâge à Paris, comme s'il n'en eut pas été informé alors, et lorsque je fis paroitre quelque idée de vouloir maintenant m'en retour

1) In A wird die Beseitigung dieser Papiere nicht erwähnt.
2) Der folgende Satz fehlt in B (und A).

Der folgende Satz fehlt in B (und A).

ner à la Haye, il m'interrompit assès brusquement, pour m'assurer qu'il ne me donneroit de passeport que pour Turin et que je n'avois que cette route à choisir, si je ne voulois pas faire jetter des soupçons defavorables sur moi.1)

continua-t-il

-

"S'il étoit possible, que nous fiassions un peu plus au R. de P., je Vous garderois ici à la Bastille, je pourrois Vous y venir voir et traiter par Votre canal, sans que personne ne s'en apperçut. Mais nous voyons bien par une lettre que S. M. a écrite Elle même depuis peu, quelle est Sa façon de penser à notre égard. Le Roi n'y est pas épargné, et à plus forte raison, ni moi non plus. Elle croit dailleurs comme les Anglais que c'est moi qui ne veux pas la paix et on prétend même que j'aye instruit la C. de Vienne de la négociation secrette entamée par Vous: moi qui n'en avois pas seulement informé le Cte d'Affri. J'ôse soupçonner au contraire que c'est par de ses ennemis que la C. de Vienne en a eu le premier avis, si bien qu'hier le Cte Staremberg a recu un courier qui lui nomme touttes les personnes qui ont été employées dans cette négociation. L'ambassadeur est infiniment choqué de ce que je Vous ai fait diner deux fois avec lui ches moi et surtout de ce que j'aye voulu l'engager de Vous présenter au Roi. Je ne vois maintenant de moyen pour me justifier envers lui, que de lui montrer Votre lettre de créance et Vos autres papiers; et voila pourquoi il falloit Vous faire arreter."

Je lui répondis que la justification seroit sans doute fort plaisante, mais que j'admirais bien d'avantâge, combien Sa prévoyance l'emportoit sur la célerité des couriers de Vienne, parceque ma lettre de cachet se trouvoit signée provisoirement depuis 4 jours, tandisque le courier du Cto Staremberg ne devoit être arrivé que la veille.

Pour écarter cette discussion le D. de C. alla appeler, pourqu'on apporta ma cassette. Pendant qu'il la parcourut, il me protesta, qu'il seroit absolument contraire à l'intèrêt de la France de laisser affoiblir la puissance du R. de P., qu'il en avoit, en son particulier, le soutien bien sincèrement à coeur et qu'il y auroit bien en moyen de faire entrer quelque chose dans les préliminaires de la paix, qui eut engagé la France envers S. M. P., si les Anglois l'avoient voulu; mais que ces Messieurs n'en avoit (sic!) eu nulle envie, étant bien aise de câcher plutôt leur désir d'anéantir la France sous le spécieux prétente de soutenir leur allié.2) Je lui témoignois ma surprise de ce que ce soutien qu'il avoit si fort à coeur et qu'il m'assuroit être si conforme à l'intèrêt de la France, eut pourtant été la pierre d'achappement en dernier lieu au succès de la négociation entre la France et l'Angleterre. Il ne dispensa de lever cette objection, mais insista beaucoup sur les instructions qu'il s'étoit flatté de me trouver et qu'il prétendit devoir lui fournir des eclaircissements fort intéressants. Je fu assés heureux pour lui persuader que je n'en avois jamais eu d'autre que la lettre au Bon de Froulay 3), S M. se reservant 1) Die folgenden Äusserungen Choiseuls finden sich fast wörtlich in A (und B).

2) Der folgende Satz fehlt in A.

3) In A fehlt der Schluss des Satzes. In B folgt der Zusatz: et en

Zeitschr. f. Gesch. d. Oberrh. N. F. II. 1.

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dit-il,

apparament de m'en faire parvenir dans la suite, lorsque la négociation auroit pris quelque consistance. Il lui fallut se contenter de n'emporter que mon chiffre et la lettre de créance dont je n'avois pas fait usâge encore. L'ouverture confidente qu'il me garda pour la bonne bouche fut que la France n'aurait pu s'engager à donner des trouppes à S. M. P. pendant cette guerre; „ce seroit, une trop grande infidelité envers nos alliés, mais tout le reste n'aurait pas été contraire à nos traités.“ Le 5 de Juin le Lieutenant Général de police, Mr de Sartines 1), me remit un passeport pour Turin, dans lequel on s'étoit servi des termes, "pour sortir du royaume dans l'espace d'un mois par la route de Lion et le Pont Beauvoisin etc." Dans la lettre que le D. de Choiseul m'écrivit à cette ocasion il me dit que S. M. T. C. jugeoit à prôpos que mes papiers restassent entre Ses mains jusqu'à la paix.

L'ordre qu'avoit Mr de Sartines d'esuyer que je lui dèterminasse l'heure de mon départ pour le lendemain, m'empecha d'attendre le retour du B on de Froulay de Versailles qui souhaitoit de me parler encore.

Arrivé à Turin j'eu l'honneur d'adresser un rapport détaillé de ma catastrophe à S. M. en date du 27 Juin2) 1760 par une dèpeche chiffrée du ministre d'Angleterre au Chevalier Mitschel à Meisen. Mais pendant un séjour d'environs onze mois que j'ai demeuré à Turin, je n'ai reçu qu'une lettre de civilité du Bon de F. par laquelle il voulut me persuader que si j'avois pu rester plus longtems à Paris, il auroit tâché de me convaincre de la probité de sa façon de penser et de la droiture de Ses démarches à mon egard.

effet je les avois caché de manière à l'hôtel d'Anjou ou j'étois descendu à Paris que je les y ai retrouvées intactes après ma sortie de la Bastille. 1) Der Name wird weder in A noch in B überliefert.

2) sic! Die Depesche datiert vom 25. Juni. Auch B enthält an dieser Stelle die falsche Angabe, obgleich dort weiter oben am Rande richtig bemerkt ist: envoyée. Da früher, wie gezeigt, irrthümlich statt des 27. der 25 März und hier statt des 25. Juni der 27. gesetzt wird, liegt vielleicht eine Verwechslung beider Daten vor.

Zwei

wiedergefundene Handschriften

des

Strassburger Domkapitels

von

Wilhelm Wiegand.

Im Februar dieses Jahres erfuhr ich durch Herrn cand. phil. Schorbach, den seine Studien zur Litteraturgeschichte des Mittelalters in die Bibliothek der Benediktiner-Abtei Melk a. d. Donau geführt hatten, dass sich daselbst ein Codex des 13. Jahrhunderts befinde, der eine Fülle von Material zur Geschichte der Strassburger Kirche zu enthalten scheine. Eine darauf bezügliche Anfrage, die ich sogleich an den Bibliothekar des Stifts Herrn P. Vincenz Staufer richtete, wurde auf das freundlichste beantwortet und meine Bitte, die Handschrift zur Prüfung hierher an das Bezirks-Archiv zu senden, auf der Stelle in zuvorkommendster Weise erfüllt. Damit nicht genug. Statt einer erschienen zwei Handschriften, in denen ich zu meiner Freude zwei bisher für verschollen gehaltene Codices der Strassburger Kirche erkannte1): das sogenannte directorium chori von Fritsche Closener und den liber regulae des Domkapitels.

1) Nach den im Archiv d. Gesellschaft für ältere deutsche Geschichtskunde III, 75, 311, VI, 192 ff., X, 601 ff. gegebenen Notizen über die Melker Stiftsbibliothek war ein derartiger Fund dort nicht zu vermuten.

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