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'L

PRELIMINAIRE S.

ou

Le tems ou l'on joüoit les Tragédies &

Es Comédies se joüoient par authorité publique trois ou quatre fois l'année;aux Fêtes Dionyfiales a vers le Printems & dans la ville, aux les Comédies, Panathenées ou Fêtes de Minerve tous les cinq ans, & aux Fêtes de Bacchus Lenéen b fur la fin de chaque Automne dans les champs. Outre ces Fêtes on prétend qu'il y en avoit encore une particuliere de Bacchus nommée Anthefteries, qui fe partageoit en trois, qu'on appelloit Fêtes des tonneaux, des coupes & des marmites. On dit que l'excommunication d'Orefte donna lieu à la Fête des coupes c. Elle étoit aussi affectée aux spectacles. C'étoit dans ces jours que les Poëtes Tragiques & Comiques difputoient le prix.Les premiers donnoient leurs pieces quatre à quatre, excepté Sophocle qui ne jugea pas à propos de continuer un fi pénible exercice, & qui fe borna à donner une seule piece chaque fois pour difputer au concours.

Juges des pieces de

II. Il y avoit des Juges ou Commiffaires nommés par l'Etat, afin de juger, dans le concours, du mé- Théatre. rite des pieces, foit Comiques foit Tragiques,

avant

De Bacchus fous le nom de Denys.

Euripide en parle dans l'Iphigenic

b Ainfi appellé à caufe du preffoir en Tauride, pag. 47. vol. 2.

πηγός.

Tome III.

I

Principaux acteurs d'A.

avant que de les publier dans les Fêtes. On les
joüoit devant eux, & même en présence du peu-
plea,
mais apparemment fans beaucoup d'appa-
reil. Les juges donnoient leurs fuffrages, & la
piece qui avoit la pluralité des voix étoit décla-
rée victorieuse, couronnée comme telle, & repré-
fentée avec toute la pompe poffible aux frais de
la Republique. On ne laiffoit pas de représenter
auffi celles qui n'étoient qu'au fecond ou au troi-
fiéme rang. Ce n'étoient pas toûjours les meilleu-
res pieces qui avoient la préférence,mais dans quel
tems la brigue, l'aveuglement, l'inconftance, le
caprice & le préjugé n'ont-ils pas eû lieu?

III. Il ne paroît pas qu'Ariftophane ait joué luiriftophane. même fes pieces, fi-non une feule fois, pour faire le rôle de Cléon dans les Chevaliers; & cela par ce que Cléon étoit tellement redouté, qu'il ne fe trouva aucun acteur affés hardi pour ofer le jouer, du moins ce fut la premiere fois qu'Ariftophane monta fur le Théatre. Calliftrate & Philonide étoient fes acteurs ordinaires. Le premier mettoit au Théatre les pieces qui ne regardoient pas directement l'Etat & les particuliers. Tel est le Plutus. Le fecond joüoit celles qui peignoient lès Atheniens préfens d'après nature, & qui s'adreffoient à la Republique en corps. C'est ainfi qu'en parle l'Auteur anonyme de la vie d'Ariftophane.

Divifion

des Comédies en Actes.

IV. Quoique les Comédies Grecques qui font ve

a Cela paroît être ainfi par un endroit d'Aristophane dans les Oiseaux, Acte 2

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nuës jusqu'à nous ne portent pas les titres qui marquent leur divifion en cinq actes, non plus que les Tragédies, il est aisé d'appercevoir cette divifion naturelle, que les Poëtes ont exactement fuivie, & de la marquer en examinant la nature du fpectacle. Leurs commentateurs l'ont marquée dans la plupart des pieces. J'ai divifé de même celles qui ne l'étoient pas dans le Poëte Comique, tel que nous l'avons aujourd'hui.

V. Nous n'avons point la premiere Comédie d'Aristophane. Elle étoit intitulée les Daitaliens a. Il la fit joüer fans fe faire connoître, parce qu'il étoit trop jeune felon les loix, qui défendoient aux Poëtes de composer ou de donner au Théa, tre des Comédies avant l'âge de trente, d'autres difent de quarante ans b. Elle fut représentée par Calliftrate fous l'Archonte Diotime la premiere année de la 88 Olympiade c, & fut jugée mériter la feconde place d. Ĉette datte sert en partie à fixer celle de quelques autres. Mais indépendamment d'elle la plupart des Comédies les plus effentielles qui regardent l'Etat, ou des hommes diftingués dans Athenes, ou la guerre du Peloponnese, durant laquelle furent joüées prefque toutes celles font fixées par que nous avons, par les paroles mêmes d'Aristophane, par d'anciennes préfaces Grecques fur fes œuvres, par les Scholiaftes, & par les rai

a Peuple de l'Attique.

b Voyés la fcene du choeur aux Spectateurs dans les Nuées & le Scholiaste à se lujet,

Un Autheur anonyme dans la def

cription des Olympiades.

Schol. fur les Nuées.

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a Après

MM.Samuel

fonnemens qu'on peut tirer de toutes ces chofes réunies. On en verra les preuves en leur lieu, preuPetit, Paul- Ves d'autant plus néceffaires que les Comédies en mier de Gren- ont befoin pour être entenduës. C'eft ce qui m'a Spanheim, déterminé à les arranger de la maniere fuivante a.

temefnil

Kufter,

Ariftothane

lui-même.

Il faut I. LES ACHARNIENS by Comédie

prononcer

les Acarniens.

VI.

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Tel eft l'arrangement des Comédies d'Arifto

e Samuel phane, comme on le verra par les preuves c. Je le Petit Mifcel. fuivrai préférablement à celui qu'on trouve dans exercit. Span les éditions, &

Palmer. in

hem. Kufter,

que voici.

&c.

1. PLUTUS.

2. LES NUE'ES.

3. LES GRENOUILLES.

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8. LES OISEAUX.

9. LES HARANGUEUSES.

10. LES FESTES DE CERÉS. 11. LYSISTRATA.

On s'eft peu embarraffé de rechercher avec foin les dattes de toutes les pieces d'Eschyle, de Sophocle & d'Euripide, parce que ce font des Tragédies tout-à-fait indépendantes du tems où elles ont été joüées, les fujets de ces Tragédies étant des faits antérieurs, la plûpart fabuleux & connus comme tels. Mais il n'en eft pas de même d'Ariftophane. Ses pieces font tellement liées au tems où il les composoit, que la plupart des traits les plus délicats & les plus agréables feroient inintelligibles, fi l'on ne fixoit les faits contemporains dont ils dépendent, & par conféquent la vraïe origine de chaque piece. Ce travail entrepris fur le rapport des Comédies qui nous reftent a été d'autant plus néceffaire, que les Scholiaftes mêmes, dont nous avons d'ailleurs tant de remarques précieufes, font quelquefois tombés dans de grandes bévûes, faute d'avoir débrouillé les tems. Quan tité de Sçavans y font tombés après eux fur leur authorité.

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