Il faut mettre ici le lieu, le diocèse, et le royaume où demeure la personne qui écrit, et ses qualités. On envoie la supplique à l'évéché qui se charge de la transmettre au grand Pénitencier.

Formule pour le 2e cas.

Bertha matrimonium civile jamdudùm contraxit cum Fabio, quin à parocho benedictionem nuptialem acceperit. Nunc de peccato summoperè dolens, ad sacramentorum receptionem admitti ardenter exoptat, sed cùm nullo pacto maritum inducere potuerit, ut coràm Ecclesia renovet consensum, humiliter deprecatur, etc. (comme ci-dessus.)

IV. MANIÈRE D'ÉTABLIR LA GÉNÉALOGIE POUR RECONNAITRE LES DEGRÉS DE CONSANGUINITÉ OU D'AFFINITÉ.

1er CAS. On connaît déjà la souche commune.

Je veux découvrir à quel degré de consanguinité sont Mathieu Ségaud et Catherine Clary, qui se présentent pour le mariage. Je sais que la souche commune est Pierre Lombard.

J'écris au milieu de la page d'une feuille de papier assez large le nom de la souche commune : j'écris au dessous, sur deux lignes parallèles, les noms des deux enfans d'où sont descendus les futurs époux, et je continue ainsi jusqu'à ce que j'arrive au nom des deux futurs. Le tableau suivant présente l'ordre dans lequel les noms doi

vent être écrits.

2o CAS. On ne connaît pas la souche commune.

Je conserve le même exemple que plus haut, mais je suppose que je ne connais la souche commune. J'épas cris au haut d'une feuille de papier assez large le nom du futur Mathieu Ségaud; vis-à-vis, mais à une certaine distance, j'écris le nom de la future Catherine Clary. Commençant par la généalogie de Mathieu Ségaud, je lui demande si c'est du côté de son père ou du côté de sa mère qu'il est parent avec Catherine Clary, et j'écris audessous le nom du père ou de la mère, puis celui du grandpère ou de la grand'mère. Je continue ainsi jusqu'à ce que j'aie cinq noms ; je m'arrête là. Puis je passe à la généalogie de Catherine Clary, la future; je lui demande si c'est du côté de son père ou de sa mère qu'elle est parente avec Mathieu Ségaud. Dans le 1er cas, j'écris audessous de son nom celui de son père; dans le 2o cas, celui de sa mère, etc. Je continue jusqu'à ce que j'arrive à trouver le même nom que dans la ligne de la généalogie du futur.

Je m'arrête à Pierre Lombard que j'aperçois dans les deux lignes, j'en conclus qu'il est la souche commune, après m'être toutefois informé si dans la famille il n'y avait pas deux frères qui portaient le même nom de Pierre Lombard. Je compte les noms écrits dans chaque ligne, j'en trouve cinq, j'en conclus que Mathieu Ségaud et Catherine Clary sont parens au 4o degré.

En faisant l'arbre de généalogie d'après cette méthode, on parviendra à connaître quel est le degré de consanguinité, mais on ne découvrira pas si la consanguinité est double.

3e cas. Double parenté et deux souches.

Pour reconnaître si la consanguinité est double ou même triple, on demande à chacun des futurs s'ils ne seraient pas à la fois parens du côté de leur père et du côté de leur mère. Si leur réponse est affirmative ou si elle suppose un certain doute, on fait l'arbre généalo

gique du côté du père, et ensuite du côté de la mère, jusqu'à ce que l'on parvienne aux deux souches communes. Les deux tableaux ci-dessous pourront servir de modèles. Côté paternel.

On voit par l'inspection de ces deux tableaux que François Lombard et Catherine Lombard sont parens au 2o degré du côté de leur père, et au 3 degré du côté de leur mère.

4 CAS. Double parenté et une seule souche.

Il peut y avoir double parenté quoiqu'il n'y ait qu'une seule souche, ce qui arrive lorsque ceux qui descendent de cette souche ont contracté ensemble des mariages avec dispense; par exemple quand le grand-père du futur a épousé sa cousine germaine on peut faire alors autant d'arbres généalogiques que l'on découvre de mariages entre parens, ou l'on se contente d'en faire un seul dans la forme suivante.

On voit par cet arbre généalogique que Jules Clary et Adèle Morin, déjà parens au 2o degré, le sont encore au 4 par Paul Clary, auteur commun de leur aïeul Marc Clary, et de leur aïeule Cécile Julien.