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Adam. Après sa Résurrection, il ne conserve rien de son ancienne mortalité. Ainsi le chrétien régénéré dans le second Baptême de la pénitence, doit vivre d'une vie nouvelle, toute céleste et toute divine ses affections purifiées, ses inclinations changées, tout doit annoncer en lui le triomphe de l'esprit sur la chair, et présenter l'image de J. C. ressuscité.

Le Dimanche qui précède la procession de S. Marc.

Nous célébrerons (tel jour) la fête de S. Marc, Evangéliste.

L'Eglise nous ordonne de garder l'abstinence le jour de St. Marc. Elle fait en ce jour une procession, pour demander à Dieu qu'il daigne répandre sa bénédiction sur les biens de la terre. Nous vous exhortons, M. F., d'assister en esprit de pénitence à cette procession, ainsi qu'au saint sacrifice de la messe.

Le 5e Dimanche après Pâques.

Lundi, Mardi et Mercredi, sont trois jours d'abstinence à cause des Rogations. Les Rogations sont des prières publiques et solennelles que l'Eglise a instituées pour apaiser la colère de Dieu et détourner les fléaux de sa justice; pour le supplier de répandre sa bénédiction sur les biens de la terre, et de les préserver des accidens auxquels ils sont plus exposés dans cette saison; enfin pour implorer la divine misé

ricorde, et la rendre propice aux différens besoins de l'Eglise et de la société.

L'établissement des Rogations est très-ancien dans l'Eglise. St. Mamert, Evêque de Vienne, qui vivait dans le Ve siècle, en est le premier auteur. De frẻquens tremblemens de terre, des bruits effrayans qui troublaient le calme de la nuit, et divers autres signes funestes annonçaient le courroux du Ciel. Le sain! Pontife institua des prières solennelles, pour être célébrées avec des jeûnes et des aumônes pendant les trois jours qui précèdent la fête de l'Ascension du Sauveur et Dieu, touché des larmes de son peuple, fit cesser les fléaux dont il était affligé. Cette pieuse institution se répandit bientôt dans toute l'Eglise de France l'Eglise romaine elle-même, par l'autorité du Pape Léon III, l'adopta et la rendit universelle.

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C'est l'esprit de pénitence, M. F., qui a fait établir les prières des Rogations le même esprit doit toujours les accompagner et les animer. Ne croyons pas qu'on puisse fléchir le Seigneur, sans les gémissemens d'un cœur contrit et humilié: on ne peut détourner les calamités publiques, si l'on n'en détruit la cause funeste, qui est le péché. Oui, M. F., c'est le péché qui produit le désordre des saisons, qui déchaîne les tempêtes, qui rend le Ciel d'airain, et la terre de fer; c'est le péché qui fait succéder la disette aux espérances d'une riche moisson; c'est le péché qui produit la guerre, la contagion et la mort : et pour tout dire en un mot, c'est du péché, comme d'une source empoisonnée, que dérivent tous les fléaux qui désolent la

terre.

Purifiez donc vos âmes de toute affection au péché,

Matth. 6,

33.

si vous désirez que vos prières montent jusqu'au trône de la miséricorde. Consacrez ces trois jours à la pénitence et aux bonnes œuvres assistez aux processions et à la messe, avec un cœur brisé de douleur, et profondément humilié sous la puissante main de Dieu, à la vue des péchés que vous avez commis, et des châtimens qu'ils méritent.

Pénétrés de ces sentimens, demandez à Dieu les biens temporels dont il est le dispensateur; mais implorez encore avec plus d'ardeur les grâces du salut. Songez que l'homme est trop grand pour ne s'occuper que des biens périssables de cette vie, et que les biens éternels sont l'unique héritage digne de lui demandez toujours ceux-ci par préférence; le plus déplorable de tous les malheurs serait d'en être privé. Cherchez avant toutes choses le royaume de Dieu et sa justice; et tout le reste vous sera donné comme par

surcroît.

Jeudi prochain, nous célébrerons la fête de l'Ascension de N. S. J. C. C'est en ce jour, M. F., que cet Homme-Dieu, vainqueur de la mort et de l'enfer, est monté aux Cieux pour y prendre possession de son royaume éternel, et du pouvoir absolu qui lui a été donné dans le Ciel et sur la terre.

Après s'être manifesté plusieurs fois à ses Apôtres pendant quarante jours pour les convaincre de la vérité de sa Résurrection, J. C., sur le point de les quitter et de retourner à son Père, leur ordonne d'aller prêcher l'Evangile par tout l'univers, et d'attendre à Jérusalem la descente de l'Esprit saint qu'il avait promis de leur envoyer. Ayant ainsi consommé l'œuvre

pour laquelle il s'était rendu semblable à nous, ce divin Sauveur conduit ses Disciples sur la montagne des Oliviers, élève les mains et les bénit aussitôt il se sépare d'eux; ils le voient s'élever au Ciel par sa propre vertu, et une nuée le dérobe à leurs yeux.

6.

21.

Honorons, M. F., par de saints cantiques le triomphe de notre divin Libérateur. Son triomphe est le nôtre Dieu, selon l'expression de l'Apôtre, nous a Eph. 2, fait asseoir dans les Cieux avec J. C.: en lui la nature humaine est élevée au-dessus de toute princi- Eph. 1, pauté, de toute vertu et de toute domination. J. C. est monté au Ciel pour nous en ouvrir l'entrée et nous eu frayer le chemin. Il est notre chef, nous sommes ses membres. Assis à la droite de son Père, il est auprès de lui notre avocat, notre médiateur, notre pontife.

Elevons nos pensées et nos cœurs. N'ayons plus de goût pour les choses de la terre regardons-nous icibas comme des voyageurs et des étrangers : le Ciel est notre véritable patrie, où nous devons régner éternellement avec J. C. dans la plénitude des Saints. Au milieu des tentations, des combats et des afflictions qui troublent continuellement cette vie mortelle, consolons-nous par l'attente du moment qui doit nous réunir à notre chef adorable dans le séjour éternel de la paix, de la félicité et de la gloire.

Le Dimanche dans l'Octave de l'Ascension. Dimanche prochain est le saint jour de la Pentecôte, jour auquel le saint Esprit est descendu sur les Apôtres.

L'Eglise nous ordonne de jeûner Samedi prochain, veille de cette grande solennité, pour nous disposer à la célébrer plus saintement. La bénédiction de l'eau des Fonts Baptismiaux qui se fera le même jour, est un vestige de l'ancienne discipline, suivant laquelle on ne baptisait solennellement qu'aux veilles de Pâques et de la Pentecôte. Occupez-vous, pendant cette cérémonie, des obligations que vous avez contractées lorsque vous avez été régenérés en J. C. par le saint Baptême.

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Le Dimanche de la Pentecôte.

Nous célébrons aujourd'hui, M. F., la fête de la Pentecôte elle est ainsi appelée d'un mot grec qui signifie cinquantième, parce qu'on la célèbre le cinquantième jour après Pâques.

C'est en ce jour que le saint Esprit, la troisième personne de la sainte Trinité, qui procède du Père et du Fils, un seul Dieu avec eux, égal à tous deux en perfections, en gloire et en majesté, est descendu sur la sainte Vierge Marie, sur les Apôtres et sur les premiers Disciples de J. C. qui étaient renfermés depuis dix jours dans le Cénacle. C'est en ce jour que la Loi nouvelle a été publiée, que l'Evangile a commencé d'être annoncé par les Apôtres, et que l'Eglise de J. C. a été formée. C'est en ce jour que l'on adore particulièrement l'Esprit saint, qu'on célèbre les effets merveilleux qu'il opère dans les âmes, que l'on invoque dans toutes les prières la grâce de cet Esprit sanctificateur, par laquelle se prépare et se consomme le

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