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a de vraye gloire que celle qui réfulte des principes que Bélifaire foutient avec autant d'agrément que de folidité. Soyez affurez, Monfieur, de l'eftime diftinguée que j'ai depuis long-tems pour fon Auteur.

Signé CATHERINE.

P. S. Je ne fais d'où dater ma Lettre,
Je fuis fur un Vaiffeau, au milieu du Vol-
ga, avec un affez gros tems, que bien des
Dames appelleraient un orage effroyable.
Ce 7 Mai 1767.

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LETTRE

DE SA MAJESTÉ LE ROI DÉ
POLOGNE.

Monge

Le 26 Août 1767.

Onfieur, il m'a paru que vous avez fait avec le Public comme on fait avec les enfans, auxquels on veut donner le goût de la lecture. On leur donne d'abord de jolis Livres, amufans, peu profonds, mais qui leur font fentir qu'il y a quelque chofe de plus à favoir. Quand leur curiofité eft mife en mouvement, & que l'ambition de n'être plus enfans agit en eux, on leur donne des

Livres plus forts. On était fûr qu'un Livre de vous devait être bien écrit & plein de fentiment. Auffi avez-vous réuffi à faire lire avec plaifir & fruit, dans ce fiècle élégant, un Traité de Morale très-férieux. Que les 'hommes les plus éloquents, les plus inftruits, foyent les Apôtres de la Vertu; & les Paradoxes injurieux aux Lettres tomberont. En y contribuant auffi-bień, vous m'engagez à vous dire de bien bon cœur, que je fuis, Monfieur de Marmontel, votre très - affectionné.

Signé STANISLAS AUGUSTE, ROI.

APOSTILLE

A la LETTRE de Monfieur de Gyllenstolphe Chambellan & Secretaire de Sa Majesté la Reine de Suède, à M. Marmontel, en lui envoyant de la part de Sa Majesté une Boëte d'or émaillée, où font représentés les tableaux les plus intéresfans du Livre de Bélifaire.

Malgré les XXXVII Propofitions de la Sorbonne, je ne puis refufer inon eftimé a l'auteur du Bélifaire. Je l'ai lû avec un plaifir infini, & je le félicite fincérement d'avoir fi bien réuffi.

Signé LOUISE ULRIQUE.

Stockholm le 14 Août 1767.

Nota. Cette Apostille eft de la main-de la Reine.

LETTRE

LETTRE

DE SON ALTESSE ROYALE LE
PRINCE ROYAL DE SUEDE.

Monfiet

Onfieur, je vous aurais remercié plutôt de l'excellent Ouvrage que vous avez bien voulu m'envoyer, fi je n'avais pas été retenu par des confidérations dont vous êtes informé d'ailleurs. Les fuffrages de toutes les Nations ont déjà fixé la valeur de Bélifaire. Ainfi je ne vous en dis rien ici. Seulement je ne veux pas me taire fur ma reconnaif fance particulière, d'autant plus grande, que ma fituation & mon âge me mettent plus à portée de profiter des grandes leçons que vous donnez aux Rois, & à ceux qui font deftinés à l'être. Si la Sorbonne vous condamne, vous êtes bien vengé par la voix pu blique qui condamne la Sorbonne. Après cela, le bien que produira votre Ouvrage durera encore, lorfque la Cenfure Eccléfiaftique fera oubliée : & le plaifir d'avoir contribué au bonheur des hommes vaut mieux que celui d'avoir contenté quelques Docteurs en Théologie. Voilà, Monfieur, ce qui me parait vous devoir confoler de la forte perfécution que vous effuyez, pour avoir confacré vos talens à publier les vérités les

B

plus utiles qui jamais ayent été dites, ou qui du moins jamais n'ont été dites avec plus de force, ni d'une manière plus convaincante. Si vous continuez, comme je m'en flate, à étendre les lumières de notre fiècle par vos travaux utiles, je vous prie de ne point oublier quelqu'un qui ne demande pas mieux que d'être inftruit, & qui dans ces fentimens. fera toujours, votre bien affectionné.

Signé GUSTAVE.

Au Château de Carlberg, le 19 Juin 1767.

LETTRE

DE M. LE COMTE DE SCHEFFER, SÉNATEUR DE SUÉDE A M. MAR

MONTE L.

C'eft bien honnête, à vous,

Monfieur de vous rappeller notre ancienne connaiffance, & de me la rappeller d'une manière auffi agréable que vous l'avez fait, par lá Lettre que Monfieur le Comte de Creutz m'a fait parvenir de votre part. Si je n'ai pas eu l'honneur de vous remercier plutôt de cette marque de votre fouvenir, c'eft que j'ai voulu bien connaître votre Bélifaire, avant què de vous en parler, & qu'on ne peut fe faire

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