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éléments qui entrent dans leur composition, la forme de leurs diverses parties, et étudier leur manière de croître, ainsi que celle de se reproduire. Il doit surtout s'occuper du soin de découvrir les propriétés usuelles des plantes; de celui de faire connaître celles qui ont des vertus propres à guérir, ou du moins à soulager les maux sans nombre qui affligent l'humanité. Il doit enfin faire connaître les plantes qui sont susceptibles de contribuer au perfectionnement des arts et de l'industrie.

BOUSSOLE. PHYSIQUE. La boussole est un instrument dont la propriété est d'indiquer à peu près le nord, c'est-à-dire la direction de l'axe de la terre. Elle se compose d'une boite, dans laquelle est suspendue, aussi parfaitement que possible, et à l'abri de toute influence étrangère, une aiguille aimantée, de bon acier, qui tourne constamment vers le nord et le sud, et de cette manière indique les points cardinaux. On nomme pôle austral de l'aiguille, la pointe qui regarde le nord, et pôle boréal, celle qui est vers le sud. L'aiguille tient toute sa vertu de l'aimant, ou plutôt c'est la vertu magnétique, communiquée à l'aiguille par la touche, qui lui donne la propriété de diriger l'un de ses pôles vers un des pôles du monde.

Comme les pôles magnétiques de la terre ne correspondent point parfaitement au nord et au midi, et que l'aiguille aimantée ne se tourne que vers ces points, elle ne peut jamais indiquer exactement le nord; c'est ce qu'on appelle déclinaison de l'aiguille aimantée. Mais la déclinaison ne dépend pas de cette seule circonstance; autrement il serait facile de la déterminer pour tous les points de la surface de la terre; bien loin de là, elle est sujette à des variations nombreuses et presque

constantes.

La déclinaison de l'aiguille est l'angle que fait sa direction avec le méridien du lieu. Cet angle est continuellement variable dans le même lieu. A Paris, en 1580, la déclinaison était orientale, et de 110, 30'; en 1653, l'aiguille se dirigeait droit au pôle. Après être restée deux ans dans cette position, elle a été continuellement vers l'ouest, où elle s'avança progressivement, jusqu'en 1819, de 22o, 25'; en 1825, elle était de 22°, 22'. A Londres, la déclinaison, d'abord orientale, fut nulle en 1657, ensuite elle devint occidentale, et, en 1805, elle était de 24°, 8'. Ce mouvement annuel de l'aiguille vers l'ouest ne se fait pas graduellement; il est le résultat de plusieurs oscillations. En général, la déclinaison augmente depuis

le solstice d'hiver jusqu'à l'équinoxe de printemps. A partir de cette époque, elle diminue jusqu'au solstice d'été, augmente de nouveau jusqu'à l'équinoxe d'automne, pour diminuer encore, mais légèrement, pendant les trois derniers mois de l'année. Indépendamment de ces changements, l'ai; guille éprouve, daus chaque lieu, des variations diurnes. D'après Cassini, le maximum de déclinaison a lieu entre midi et trois heures du soir; l'aiguille reste alors stationnaire toute la nuit; la même période recommence le lendemain vers huit heures du matin, et l'aiguille atteint son maximum entre midi et trois heures.

La boussole sert aux marins à maintenir et à rétablir la direction d'un vaisseau; elle ne donne cependant pas directement la route que suit ce dernier, que l'effet de la dérive porte toujours dans le sens où souffle le vent, et qui varie avec la qualité de la mer, la force du vent et la quantité de voiles, etc.

On nomme boussole à cadran une boîte sur le plan de laquelle est tracé un cadran solaire, garni d'un style, et dans laquelle est suspendue librement, sur un pivot, une aiguille aimantée. Sur le foud de cette boite est tracé un cercle divisé en 360 parties, dont le o° est dans la ligne nord et sud, laquelle est dans le plan du style, ou méridien du cadran. Une pareille boussole est très-utile pour connaître l'heure qu'il est. En effet, quand on a un cadran solaire bien fait, il suffit, pour avoir l'heure, de le bien orienter: c'est à quoi sert l'aiguille aimantée de la boussole. Il faut 1o mettre le plan du cadran bien de niveau, au moyen de son aplomb; ensuite faire répondre l'aiguille à la ligne méridienne du cadran, si on est dans un lieu où l'aiguille aimantée n'ait pas de déclinaison. Si, au contraire, elle en a, il faut faire répondre l'aiguille au degré qui marque cette déclinaison; alors le cadran est bien orienté, et son style se trouve précisément dans le plan du méridien. Voy, AIMANT, MAGNÉTISME, FLUIDE MAGNÉTIQUE.

BOUTEILLE DE LEYDE. PHYSIQUE. Routeille de verre, dont la surface extérieure est recouverte, dans les trois quarts de sa partie inférieure, d'une feuille d'étain battu, et dont l'intérieur est rempli ou garni, jusqu'à la même hauteur, de feuilles minces de cuivre, d'argent ou d'or. Le bouchon de liége qui la ferme est traversé par une tige mé tallique, dont la partie inférieure communique avec les feuilles d'or, et dont la partie supérieure se courbe en se terminant en boule. Cet instrument sert à augmenter l'intensité des effets électri

ques. On le charge en tenant à la main la garniture inférieure, et en présentant le bouton de cuivre au conducteur d'une machine électrique. Afin d'obtenir des effets encore plus énergiques, on réunit plusieurs bouteilles, au moyen des conducteurs communs: c'est ce qu'on appelle une batterie électrique, par les décharges de laquelle on peut brûler le fer, l'or et tous les autres métaux, tuer des animaux à de grandes distances, enfin produire un grand nombre de phénomènes très-remarquables par leur analogie et presque par leur identité avec les phénomènes de la foudre.

BRAVOURE. PHILOSOPHIE, MORALE. Courage militaire qui fait braver le danger; valeur éclatante, souvent mise à l'épreuve.

BROME. CHIMIE. Corps simple, découvert, en 1826, par Balard. Il doit son nom à l'odeur forte et désagréable qu'il exhale. Balard l'a trouvé, en très-petite quantité, dans l'eau-mère qui reste après la cristallisation du sel marin. Il est contenu dans les eaux de la mer, sous la forme de bromure magnétique.

Le brôme est liquide à la température ordinaire de l'air. En masse, sa couleur est d'un rouge-brun foncé. Son odeur est très-forte, et ressemble beaucoup à celle du chlore; sa pesanteur spécifique est de 2,966. Le brôme entre en ébullition à 47° cent., et cette grande volatilité contraste avec sa forte pesanteur spécifique; il attaque les matières organiques, notamment la peau, qu'il corrode en jaune.

BROUILLARD. MÉTÉOROLOGIE. Amas de vapeurs, plus ou moins épaisses, qui s'élèvent dans l'air, et tantôt se divisent dans les hautes régions de l'atmosphère, tantôt retombent sur la terre en forme de bruine ou de pluie fine. Les brouillards sont des nuages terrestres; les nuages sont des brouillards aériens.

Lorsque la vapeur répandue dans l'atmosphère, vient à subir une diminution de température, elle repasse à l'état liquide; si le poids de chaque molécule n'est pas supérieur à celui de l'air, la vapeur, quoique visible à l'œil, ne se réunit point en gouttes d'eau pour produire la pluie; elle reste en suspens; de sorte qu'il se forme une multitude de petits globules d'eau extrêmement fins, séparés les uns des autres par une petite couche d'air : c'est le brouillard. C'est en automne, après les chaleurs, que les brouillards règnent communément. Pendant l'été, dans les vallons arrosés par les ruisseaux, il s'élève, dans le jour, des vapeurs visibles; mais,

le soir, la température venant à baisser, on aperçoit une atmosphère bleuâtre, qui s'interpose entre le spectateur et les objets éloignés. Cette teinte si douce est le résultat de l'évaporation et de la condensation de la vapeur. C'est exactement la même cause qui fait que, dans les jours d'automne, dont la chaleur est encore assez grande, il s'élève dans l'air une grande masse de vapeurs, lesquelles se condensent, le soir et durant la nuit, par le refroidissement considérable qui survient. Ces brouillards persistent, jusqu'à ce que le soleil du lendemain en ait de nouveau favorisé la dissolution.

Le brouillard est la brume des marins. Lorsqu'il n'est formé que par la rosée qui repasse dans l'atmosphère, il est léger comme sa cause; c'est cette vapeur qui précède un beau jour. Mais on voit des brouillards extrêmement épais qui enveloppent tout l'horizon. En général, le brouillard est un amas de vapeurs qui ne sont pas assez condensées pour être pluie. Les climats sujets aux pluies, le sont aux brouillards. Les pays aquatiques en éprouvent plus souvent que les pays secs. Ces brouillards se composent de toute espèce de gaz, dont la présence s'annonce à l'odorat d'une manière très-sensible. Le brouillard se dissipe quelquefois tout-àcoup. Il est des parages où les brouillards sont presque en permanence. Il est rare qu'il n'y en ait pas sur les bancs de Terre-Neuve. Les bancs de la côte de Flandre y sont très-sujets. La navigation, pendant l'automne, dans les mers du Nord, se fait au milieu des brouillards. Les iles du cap Vert sont éternellement environnées de brouillards.

D'après M. Berg, officier de la marine russe, les brouillards règnent sur les mers Polaires, même dans la meilleure saison, juin, juillet, août. Leur intensité est quelquefois si grande, que la vue ne s'y étend qu'à la distance d'un pas, et que les rayons du soleil ne peuvent la pénétrer. Les brouillards sont ordinairement plus épais dans le voisinage des glaces que près de la terre. La fréquence de plus en plus marquée des brouillards, à mesure que l'on approche des pôles, provient de ce que, par l'effet du froid toujours croissant, les vapeurs à peine formées se précipitent presque immédiatement vers la terre. Voyez NUAGES.

Les brouillards, à l'entrée de l'hiver, se changent souvent en brume, en givre, en frimas; en s'élevant, ils se changent en pluie, et l'annoncent presque toujours. Ils sont généraux ou partiels, plus ou moins épais, plus ou moins humides et froids, et souvent chargés de parties hétérogènes, de gaz, de miasmes putrides. Ces brouillards ir

ritent les yeux, la gorge, les poumons, l'estomac, et souvent ils occasionnent des maladies.

Les brouillards du printemps causent fréquemment la rouille des blés; ceux d'automne fertilisent la terre, håtent la maturité du raisin; mais ils le pourrissent quand ils sont trop fréquents.

Dans notre climat, le nombre des jours où il n'y a point de brouillards est à celui où l'air en est chargé, comme 13 à 1 : ainsi le nombre des jours de brouillards est, année commune, de vingt-huit.

BRUIT. PHYSIQUE. Mouvement de trémoussement irrégulier et confus, imprimé à l'air par des corps qui se choquent; il diffère du son, qui est un mouvement régulier et distinct. Le bruit peut être regardé comme un assemblage de plusieurs sons, qui font tous ensemble, sur l'organe de l'ouïe, leur impression, qui par là devient confuse: au lieu que le son fait des impressions distinctes et séparées les unes des autres. On pourrait même croire que le bruit attaque toutes les parties de l'organe, et l'ébranle tout à la fois; au lieu que chaque son n'en ébranle qu'une partie, sans faire aucune impression sur les autres. Ainsi, des pierres qui, en tombant, frappent le pavé et autres choses semblables, produisent un bruit qui ébranle l'organe tout entier; mais une cloche que l'on frappe, ou une corde sonore que l'on pince, ne fait son impression que sur une seule partie de l'organe, sans ébranler en aucune façon les autres.

BRUSQUERIE. PHILOSOPHIE, MORALE. Mouvement emporté, action des personnes qui, par suite d'une humeur dure, agissent envers les autres avec une vivacité choquante, sans égards, sans politesse, sans ménagement. La brusquerie est toujours of

CABALE.

CABALE. PHILOSOPHIE, HISTOIRE. Chez les juifs, la cabale consistait en une interprétation mystérieuse de la Bible, fondée sur la tradition, ou communiquée par les anges, ou enfin déduite de quelque combinaison arbitraire des mots et des lettres. On entend aussi par cabale, la doctrine mystique et la philosophie des juifs, sur la métaphysique, la physique et la pneumatique.

Chez les partisans de la médecine hermétique, la cabale était l'art mystérieux de connaître les propriétés les plus cachées des corps, et de découvrir

C.

fensante pour celui à qui elle s'adresse; elle exige une prompte réparation.

BRUTALITÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. Sorte de dureté dans les manières d'agir et dans les paroles; grossier emportement qui se caractérise par l'âcreté de la voix, la dureté des termes, le renfrognement de la physionomie, la violence des gestes, et qui, dans ses détails et ensemble, peint bien plus la brute que l'homme.

La brutalité est une disposition de l'âme, causée par le tempérament qui nous rend sensibles à tout. Ce vice se corrige un peu par l'éducation et par une grande étude de soi-même.

BUCOLIQUES. BELLES-LETTRES. Genre de poésie qui a pour objet la peinture des mœurs et de l'amour des bergers. La poésie bucolique est la plus ancienne de toutes les poésies. Elle fut inspirée par l'amour et l'oisiveté : on ajouta ensuite des règles à ces divertissements champêtres, et l'on en fit un art. Le soin des troupeaux, les beautés de la nature et les plaisirs de la vie rustique, en faisaient les plus nobles sujets. Voyez ÉGLOGUE.

BURLESQUE. BELLES-LETTRES. Sorte de poésie triviale, qui travestit les choses les plus nobles et les plus sérieuses en plaisanteries bouffonnes, et qu'on emploie pour jeter du ridicule sur les choses et sur les personnes. Le style burlesque diffère du style marotique, en ce que celui-ci fait un choix, et que le premier s'accommode de tout. Le premier est le plus simple; mais cette simplicité a sa noblesse; souvent ce dernier est bas et rampant, et va chercher, dans le langage de la populace, des expressions proscrites par la décence et le bon goût. Voyez MAROTIQUE.

CABESTAN.

la cause des phénomènes les plus extraordinaires, par un commerce immédiat avec les esprits, et par l'interprétation des caractères mystiques.

CABESTAN. MÉCANIQUE. Machine composée d'un rouleau de bois cylindrique ou un peu conique, posé verticalement entre des pièces de bois, et que l'on fait tourner par le moyen de leviers qui y sont appliqués.

Le cabestan est une machine au moyen de laquelle on peut vaincre de très-grandes résistances

avec des puissances beaucoup moindres. Aussi s'en sert-on sur les vaisseaux, pour lever les ancres ou autres fardeaux, où sont amarés les cables, que l'on fait passer par dessus le cylindre. On s'en sert encore dans les ports pour amener les vaisseaux à terre, et pour faire passer d'un bateau sur le sol des masses extrêmement lourdes, comme des blocs de marbre ou de pierre.

Le cabestan est la même chose que le treuil, qui n'est qu'un cabestan dont l'axe est vertical au lieu d'être horizontal. Voy. TREUIL.

CADRAN SOLAIRE. ASTRONOMIE. Instrument qui sert à marquer l'heure au moyen d'un style projeté par le soleil.

L'art de tracer des cadrans sur des surfaces planes ou circulaires dont les heures sont marquées par les mouvements célestes, se nomme gnomonique. Cet art est entièrement fondé sur ces mouvements, et principalement sur la rotation diurne de la terre. Voici quels sont les principes fondamentaux des constructions propres aux cadrans solaires. Si l'on conçoit, par l'axe de la terre, douze plans naturellement inclinés de 15 degrés, et coupant ce globe en 24 trièdres égaux : l'un de ces plans étant d'ailleurs le méridien; qu'à partir de ce méridien, et en allant vers l'occident, on donne à ces plans les numéros 1, 2, 3, etc. jusqu'à 12, qui sera placé sur le méridien inférieur; achevaut ensuite le tour entier, on marquera les plans des mêmes nombres 1, 2, 3, etc., jusqu'à 12, qui'sera placé sur le méridien supérieur, on aura ainsi le système des plans ou cercles horaires du lieu dont il s'agit, c'est-à-dire que chaque jour, le soleil paraissant décrire uniformement un cercle parallèle à l'équateur, cet astre met une heure à passer de l'un de ces plans au suivant. A dix heures, par exemple, il arrive, dans son mouvement diurne, au plan marqué n° 10, du côté occidental le soir, et du côté oriental le matin; à une heure, il est au plan o 1; il entre dans le plan n° 12, qui est le méridien, dans la région supérieure à midi, dans l'inférieure à minuit.

Concevous maintenant qu'un plan quelconque passe par le centre de la terre; cette surface plane sera coupée par les plans horaires suivant douze lignes que l'on notera des mêmes numéros que ces plans. Il est évident que, s'il ne reste de tout cet appareil que la surface ainsi marquée de lignes, et l'axe terrestre changé en une aiguille ou style opaque, l'ombre de cet axe terrestre ira se peindre à la surface et se couchera, sur les lignes tracées, aux heures indiquées par les numéros respectifs.

Ou aura donc un cadran solaire placé au centre de la terre; le style indicateur sera l'axe du globe, et les lignes horaires seront les intersections des plans horaires avec la surface dont il s'agit. Or, les dimensions du globe terrestre sont tellement petites, comparées à la distance du soleil, qu'on peut les regarder comme nulles. En transportant donc parallèlement à elles-mêmes et la surface et l'aiguille, pour les amener à un lieu quelconque, le cadran solaire sera construit pour ce lieu. Il suit de cet exposé que 1o tout cadran solaire propre à un lieu peut être transporté en un autre endroit du globe, sous le même méridien, pourvu qu'il soit dans une situation parallèle à celle qu'il avait. 2o Dans tout cadran solaire, le style indicateur des heures est parallèle à l'axe de la terre, ou du mouvement diurne; par conséquent, ce style est situé dans le méridien, et incliné sur l'horizon, comme l'est l'axe terrestre, c'est-à-dire d'un nombre de degrés égal à la latitude ou à l'élévation du pôle (à Paris de 48° 50'). Cette aiguille, prolongée indéfiniment, passe par le pôle; elle est verticale sous le pôle même, horizontale sous l'équateur, etc. Pour diriger le style de tout cadran solaire, il faut donc tracer une méridienne horizontale, mettre l'axe dans un plan vertical élevé sur cette droite, et donner à cet axe pour inclinaison la hauteur du pole où l'on veut tracer le cadran. Cette hauteur est connue soit par les tables, soit à l'aide de bonnes cartes, soit enfin par des observations. 3o Les lignes horaires sont les sections de la surface du cadran par douze plans inclinés mutuellement de 15 degrés, passant tous par le style, et à partir du méridien, qui est un plan vertical mené par l'axe.

L'art de tracer des cadrans solaires demande des soins particuliers. Si le cadran est placé sur un plan, il est évident que les lignes horaires sont des droites qui vont concourir au point de la méridienne où le style rencontre ce plan ou le centre du cadran. Les lignes horaires de même dénomination, matin et soir (comme 6 heures du matin et 6 heures du soir), sont données par le même plan horaire considéré de part et d'autre de l'axe; elles sont donc le prolongement l'une de l'autre, des deux côtés du centre. Si le cadran est sur la face verticale d'un mur, la ligne du midi est une verticale, puisque le méridien, qui est aussi un plan vertical, coupe ce mur suivant la méridienne. Quelquefois l'heure est indiquée à l'aide d'une plaque percée au centre et soutenue en avant du cadran par une tige scellée. L'ouverture du disque remplace alors l'aiguille en donnant passage au rayon

solaire. En effet, ce rayon va se porter sur la partie du cadran où se projetterait l'ombre du point de l'aiguille dont il tient lieu. Le tracé du cadran est donc le même dans les deux cas.

CADRAN ÉQUINOXIAL. ASTRONOMIE. Instrument parallèle à l'équateur, dont le plau est horizontal pour ceux qui ont l'équateur parallèle à l'horizon, vertical pour ceux qui ont la sphère droite, et oblique pour les intermédiaires. Sa construction est la même pour tous les lieux de la terre, pourvu qu'on le place parallèlement à l'équateur qu'il représente, pour que l'ombre de l'aiguille décrive, sur le plan du cadran, les degrés que le soleil parcourt. On distingue ce cadran en cadran supérieur, qui regarde le zénith, et en cadrau inférieur, qui regarde le nadir.

CADRAN NOCTURNE. ASTRONOMIE. Ce cadran montre les heures la nuit. Il y en a de deux sortes : le cadran lunaire et le sidéral; le premier indique le temps au moyen de la lumière de la lune, et le dernier fait connaître l'heure par l'observation de quelque étoile.

CADRAN POLAIRE. ASTRONOMIE. C'est celui qui est tracé sur un plan qu'on imagine passer par les pôles du monde, par les points de l'orient et de l'occident de l'horizon. Le plan de ce cadran est autant incliné à l'horizon que le pôle en est élevé; on en distingue de deux sortes : le supérieur et l'inférieur. Le premier est tourné vers le zenith et marque les heures depuis 6 heures du matin jusqu'à 5 heures du soir; le second les marque avant et après.

CADUCITÉ. PHYSIOLOGIE. Dernier terme de la vieillesse, qui se marque par le dépérissement des sensations, des organes et des membres. Voy. ÂGES.

CAJOLERIE. PHILOSOPHIE, MORALE. Caresses étudiées, dictées par des motifs d'intérêt, propos flatteurs que l'on tient à quelqu'un dans le dessein de lui plaire, et d'obtenir de sa faiblesse quelque chose que l'on désire ardemment. Les cajoleries dénotent toujours une certaine fausseté, parce qu'on ne cajole point sans vouloir tromper.

CALCAIRE. HISTOIRE NATUR., MINERALOGIE. Dénomination commune à toutes les masses minérales ou roches, qui sont essentiellement composées de chaux carbonatée soit à l'état cristallin, soit à l'état de sédiment, telles, par exemple, que les marbres salins ou statuaires, les marbres ordinaires, la craie, la pierre à bâtir des environs de Paris, etc.

CALCINATION, CHIMIE. Combustion considérée sous le rapport des résidus fixes qu'elle produit. Cette dénomination est souvent restreinte à l'opération au moyen de laquelle on applique la chaleur à des substances salines, inétalliques ou autres, en la réglant de manière à les dépouiller d'humidité, et à les maintenir cependant sous forme pulvéralente. La calcination produit des effets très-singuliers: elle donne aux différentes matières des proprietés qu'elles n'avaient pas auparavant, et leur fait souvent prendre différentes couleurs. Le plomb, par exemple, par son premier degré de calcination, est réduit en poudre grise que l'on appelle oxide ou cendre de plomb. Si l'on pousse le feu un peu davantage, cette poudre, de grise qu'elle était, devient jaune, et porte le nom de massicot (protoxide de plomb); enfin, si l'on fait éprouver au massicot un feu de réverbère et d'une assez longue durée, il devient d'abord de couleur rosc, et ensuite d'un rouge vif, et porte le nom de minium (deutoxide de plomb).

La calcination produit encore un effet singulier sur un très-grand nombre de substances; elle les rend phosphoriques, c'est-à-dire qu'elle leur donne la propriété de luire dans l'obscurité.

CALENDRIER. ASTRONOMIE, Distribution du

temps accommodée aux usages de la vie, ou table qui indique l'ordre des jours, des semaines, des

mois, des fêtes, etc., de tout le cours de l'année. Il y a différentes espèces de calendriers adaptés aux usages variés de la vie, savoir: le calendrier romain, le calendrier julien, le grégorien, le réformé, et le calendrier français ou perpétuel. Voyez CHRO

NOLOGIE.

Le mot calendrier vient de Calendes (calendæ), premier jour du mois chez les Romains.

L'année civile est de 365 jours, 5 heures, 48' 51", 6. Elle est composée de douze mois; le mois moyen, de 30 jours; le jour, de 24 heures; l'heure, de 60 minutes; la minute, de 60 soixante secondes. La semaine est composée de 7 jours; l'année contient 52 semaines. Les mois ont 28, 30 ou 31 jours. juillet, août, octobre, décembre; les mois de 30 Les mois de 31 jours sont: janvier, mars, mai, jours sont : avril, juin, septembre, novembre. Le mois de février a 28 jours dans les années communes, et 29 dans les années bissextiles. Les mois lunaires ont 29 jours, 12 heures, 46 minutes.

L'année commence par toute l'Europe, à quelques exceptions près, à l'époque où commence la nôtre. Les Grecs la commençaient au mois de séptembre; les Romains, sous Romulus, la commen

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