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Le carbone se combine seulement avec un petit nombre de corps combustibles. Parmi ceux qui ne sont point métalliques, il ne s'unit qu'avec l'hydrogène, le soufre, le chlore, l'azote; et parmi les métaux, qu'avec le fer. De toutes les propriétés du charbon, la plus remarquable peut-être est de pouvoir absorber les différents gaz. Le gaz oxigène se combine avec lui, et forme du gaz acide carbonique, quoique la température soit très-peu élevée.

Le carbone pur n'existe naturellement que dans le diamant. Mais si le carbone à l'état de pureté est rare, le carbone impur est au contraire très-commun. En effet, mêlé avec quelques centièmes de matières étrangères, le carbone constitue l'anthracite. Imprégné de bitume, il forme la houille ou charbon de terre; uni à l'oxigène, il donne lieu à l'acide carbonique, qui se rencontre tout à la fois dans l'air atmosphérique et dans les eaux, surtout dans les eaux minérales mousseuses, telles Sque les eaux de Seltz; combiné avec l'oxigène et les bases, il fait partie de tous les carbonates, et par conséquent du carbonate de chaux, l'un des sels les plus répandus et les plus communs. Enfin, il entre dans la composition de toutes les matières végétales et animales, qui ne sont ordinairement, les premières que des combinaisons d'hydrogène, d'oxigène et de carbone; et les secondes, que des combinaisons de ces trois principes et d'azote: c'est même presque toujours le principe le plus abondant et des unes et des autres.

Les usages du carbone impur ou du charbon proprement dit sont très-multipliés : partout on l'emploie comme combustible. On s'en sert dans les usines, non-seulement pour se procurer la chaleur dont on a besoin, mais encore pour extraire les métaux de leurs mines, pour les désoxigéner et les réduire. Mêlé au soufre et au salpêtre, il constitue la poudre à canon. Incorporé à l'état de noir de fumée avec les corps gras, il forme l'encre d'imprimerie. Il fournit des tons très-chauds à la peinture dans le noir d'ivoire, etc. En le combinant en petite proportion avec le fer, on obtient l'acier. Il est très-mauvais conducteur du calorique; mais il conduit au contraire très bien le fluide électrique: en quoi il diffère beaucoup du diamant. V. CHARBON.

Le carbone, dans les matières végétales et animales dont il est la base principale, se trouve combiné avec beaucoup de sortes de corps auxquels il adhère plus ou moins fortement; uni à l'oxigène, il entre dans la composition des terrains calcaires et dans tous les carbonates terreux et métalliques; il forme presque à lui seul tous ces vastes dépôts souterrains connus sous le nom de couches de

houille, les mines de bitume, etc. Le charbon a une extrême tendance pour l'oxigène, et il l'enlève à presque tous les corps qui en contiennent, pour se convertir en oxide de carbone ou en acide carbonique, selon que l'oxigène est en quantité plus ou moins suffisante pour saturer le carbone. La propriété qu'il possède d'absorber les gaz le rend très-propre à prévenir la putréfaction des eaux, des viandes, et même à désinfecter celles qui commencent à se putréfier; avantage inappréciable pour les voyages maritimes de long cours. Cette absorption est d'autant plus grande que la température est plus basse et la pression plus forte: la table suivante, due à Saussure, indique quelques-unes des variations. Sous la pression de 0,704, et à 12o de température, un volume de charbon absorbe :

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CARBONATES. CHIMIE. Résultat de la combinaison de l'acide carbonique avec les bases salifiables.

CARDINAL. ASTRONOMIE. On nomme plus particulièrement points cardinaux ceux du nord, de l'est, du sud et de l'ouest, de l'horizon. On nomme encore signes cardinaux ceux du Bélier, du Cancer, de la Balance et du Capricorne. Les commencements de ces signes se trouvent dans les points cardinaux de l'écliptique. Voy. POINTS CARDINAUX.

CARICATURE. BEAUX-ARTS. Terme emprunté de l'italien Caricatura, et qui signifie proprement charge en peinture. Il s'applique principalement aux figures grotesques et extrêmement disproportionnées qu'un peintre, un sculpteur ou un graveur fait exprès pour s'amuser et pour faire rire. Les caricatures sont des représentations outrées, dans lesquelles on exagère les traits de la physionomie, l'expression de la passion, les défauts naturels et les habitudes du corps du personnage représenté. Les caricatures sont à la mode en France depuis long-temps, et sans remonter plus haut que Rabelais, on peut dire que cet immortel auteur est rem

pli de ces sortes de figures. Les cent vingt gravures des songes drolatiques, dont les dessins lui sont attribués, sont peut-être les plus anciennes et les meilleures caricatures qui aient été faites. Elles ont été publiées à Paris en 1565, eu un volume in-8o. Calot est un des peintres qui ont excellé dans le genre de la caricature.

On voyait jadis fort peu de caricatures en France; elles n'y furent importées d'Angleterre qu'en l'an IV. Depuis cette époque ce genre de dessin a pris un caractère tout nouveau: aujourd'hui ce sont des peintures de mœurs nées de l'observation. Souvent elles présentent à l'œil ce que les livres et la scène ne sauraient rendre, et l'on peut dire que les caricatures sont à la peinture ce que la comédie est au théâtre. Horace Vernet, observateur aussi judicieux que peintre fidèle, est le premier qui ait déchiré le voile de l'anonyme sous lequel se cachaient les auteurs de caricatures : Charlet, Pigal, Bellangé, Cari et Motte ont élevé les caricatures à la hauteur du genre.

Les caricatures, dans l'art du dessin, doivent se distinguer par l'impression vive qu'elles produisent sur l'imagination frappée des idées extraordinaires et inattendues qu'elles offrent. Quelques critiques trop sévères ont voulu rejeter absolument la caricature; mais il y a cependant des circonstances où il faut employer le comique, et alors la caricature peut faire un excellent effet.

CARTES GÉOGRAPHIQUES. COSMOGRAPHIE. Les cartes géographiques sont des tableaux qui, sur une surface plane, donnent une représentation du globe et de ses parties. Lorsqu'elles représentent la terre entière, on les nomme mappemondes; lorsqu'elles sont de forme circulaire, elles portent le nom de planisphères. On appelle cartes hydrographiques ou nautiques celles qui, omettant les détails de l'intérieur des terres, donnent avec un soin minutieux, les côtes du continent et des îles, les moindres écueils des mers, les sondes ou les profondeurs de l'eau, les fleuves, avec toutes leurs diverses branches et toutes les circonstances de leurs cours, afin de guider les navigateurs. Il y a en outre des cartes générales et des cartes spéciales. Parmi ces dernières, celles qui offrent en grand une province avec tous ses endroits remarquables, portent le nom de cartes chorographiques. Les cartes où l'on entre dans tous les détails de la nature du terrain, où l'on indique les habitations isolées, où l'on représente minutieusement les chemins et les rivières, sont désignées sous le nom de cartes topographiques. Enfin, on distingue encore les cartes

politiques, ecclésiastiques, physiques, minéralogiques, militaires, etc., etc.

Chaque carte, quelle qu'en soit la dimension, est dans un rapport quelconque avec la grandeur réelle du globe. Ce rapport est indiqué par ce qu'on appelle une échelle. C'est une ligne graduée dont la longueur et les divisions montrent à quel espace, pris sur la carte, répond une quantité quelconque de lieues ou de milles : c'est ce qui met en état d'évaluer les distances des lieux.

Sous le nom d'atlas, on désigne généralement la réunion de plusieurs cartes, dont chacune à part forme un tout; et qui ne peuvent pas s'assembler, ou ne s'assemblent pas ordinairement.

CARTILAGES. PHYSIOLOGIE. Les cartilages sont des organes d'un blanc perlé, doués d'une souplesse et d'une élasticité remarquables, moins durs que les os, mais plus durs que toutes les autres parties du corps.

Les cartilages jouent un rôle très-remarquable dans tous les mouvements et dans tous les efforts dont l'homme est susceptible, et notamment dans la marche, la course et le saut. Lors

qu'en effet, le corps ou une partie quelconque pèse sur une articulation, ces organes se laissent d'abord comprimer, puis, revenant sur eux-mêmes en vertu de l'élasticité dont ils jonissent, ils relèvent et chassent fortement le poids qui pressait sur eux. Dans les chûtes, et notamment dans celle sur les pieds, ils préviennent, en cédant sous le poids du corps, les secousses et les ébranlements violents du cerveau et du foie, organes volumineux et mous, très-susceptibles de se déchirer et de se désorganiser par de semblables chocs.

Les fibro-cartilages offrent la plus parfaite analogie avec les cartilages, quant à la couleur, la

solidité, la souplesse, l'élasticité et les usages. Ils s'en distinguent par l'existence d'un tissu dur, résistant, dense, serré et de nature fibreuse, qui en forme la base, et dans les mailles duquel est déposée une véritable substance cartilagineuse. Le fibrocartilage se rencontre spécialement, sous forme de rondelles épaisses, entre chacune des vingt-quatre vertébres dont se compose la colonne vertébrale, à laquelle il permet les légers mouvements qu'elle est susceptible d'éprouver dans tous les sens.

CATADIOPTRIQUE, PHYSIQUE. Science qui a pour objet les effets réunis de la catoptrique et de la dioptrique, c'est-à-dire, les effets réunis de la lumière réfléchie et de la lumière réfractée. Cette réunion sert principalement pour les télescopes. On sait que les objets que représente un miroir,

en réfléchissant les rayons émanés de ces objets, paraissent tous à contre-sens : ce qui est à droite se voit à gauche; ce qui est à gauche se voit à droite; ce qui est en haut se voit en bas. Si donc les apparences de ces objets sont renversées par la dioptrique, le miroir renversant ces apparences remet ces images dans une situation conforme aux objets. On voit donc que la réunion de la catoptrique et de la dioptrique est propre à redresser les images.

CATARACTES. GEOGRAPHIE PHYSIQUE. Grandes chutes d'eau qui interrompent le cours des fleuves et en rendent la navigation impossible et périlleuse. Ce sont des cascades considérables. Les plus anciennement célèbres de ces cataractes sont celles du Nil, dont on avait long-temps exagéré l'élévation, et qui ne sont guère que de simples ra`pides, tels qu'on en voit dans beaucoup d'autres rivières. Les plus majestueuses sont celles de Niagara, situées entre les lacs Érié et Ontario: elles ont de cent quarante à cent cinquante pieds d'élévation, sur trois cents pas de largeur environ. ⚫

CATOPTRIQUE. PHYSIQUE. Partie de l'optique qui enseigne les lois que suit la lumière réfléchie par les miroirs.

Un rayon lumineux arrêté par un corps opaque est brisé et renvoyé par ce corps. Cette déviation se nomme réflexion. L'angle que forme le rayon, avant sa réflexion, sur un plan tangent au point où le rayon vient frapper, a reçu le nom d'angle d'incidence. L'angle que forme ce rayon avec le même plan, après avoir été brisé, se nomme angle de réflexion. La manière dont le phénomène se passe varie suivant que la surface sur laquelle tombent les rayons est plane, concave ou convexe, et suivant que les rayons sont convergents, parallèles ou divergents. Dans tous les cas, l'expérience prouve que l'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence. Voy. LUMIÈRE, DIOPTRIque,

CAUSE. MÉTAPHYSIQUE. On entend par cause tout principe qui produit ou concourt à produire un effet; et par effet tout ce qui est produit, ce qui reçoit l'existence par l'efficacité d'une cause. On conçoit plusieurs espèces de causes. La cause physique est celle qui produit par elle-même immédiatement son effet. — La cause morale le produit par l'intermédiaire de quelque agent : celui qui conseille un homicide en est la cause morale. La cause est libre si son effet a dépendu de sa propre volonté; autrement elle est nécessaire. Lorsqu'une cause produit l'effet qu'elle avait l'intention de produire, si elle est intelligente, ou l'effet pour

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lequel elle était destinée, si elle n'est pas intelligente, elle est directe. Dans le cas contraire, la cause est accidentelle ou occasionnelle.— Voici quelques axiomes relatifs aux causes et aux effets:

1o La cause précède l'effet. Elle le précède de deux manières : par le temps ; c'est ainsi que le père existe avant le fils; ou simplement par la conception. Dans le second cas, la cause n'est antérieure à l'effet que parce qu'on conçoit qu'elle doit la précéder; c'est ainsi que le soleil est antérieur à la lumière dont il est la cause.

2o Il n'y a pas d'effet sans cause. Rien n'ayant aucune propriété, un effet ne peut pas résulter de rien; il est donc nécessaire que tout effet ait une cause.

3o Tout ce qui est dans l'effet doit se trouver dans la cause. Car s'il y avait quelque chose dans l'effet qui ne fût pas dans la cause, ce quelque chose serait un effet sans cause.

La cause contient formellement son effet, ou éminemment, ou virtuellement; formellement, c'est-àdire suivant sa forme et sa nature; éminemment, lorsque la cause a plus qu'il ne faut pour produire son effet; virtuellement, si la cause ne contient pas sou effet en nature, mais a pu le produire.

En méditant sur les causes et les effets, on est conduit à penser qu'il y a une cause première qui, par conséquent, n'en suppose point d'autres ; qui existe par elle-même, et de laquelle tout dépend; qui est puissante, sage, bienfaisante, providente au suprême degré; amie de la vertu, ennemie du vice, et propice à l'homme de bien : cette cause est Dicu.

sique tout ce qui produit du changement dans l'éPHYSIQUE, MÉCANIQUE. On appelle cause en phytat d'un corps, c'est-à-dire, ce qui le met en mouvement s'il est en repos; ou ce qui le réduit au repos s'il est en mouvement, ou qui altère sou mouvement d'une manière quelconque, soit en l'augmentant, soit en le diminuant, ou en faisant changer de direction au mobile.

C'est une loi générale de la nature que tout persiste dans son état de repos ou de mouvement, jusqu'à ce qu'il survienne quelque cause qui change cet état.

CAUSTICITÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. Inclination à la satire. Les gens d'humeur caustique sont avec raison très-mal vus dans la société des gens de bien. CHIMIE. Par causticité on entend en général la faculté qu'ont certains corps d'attaquer, de détruire ou d'enflammer les organes des animaux.

CÉLÉBRITÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. Grande réputation acquise par des talents ou par d'autres avantages extraordinaires, et même par des crimes. Il y

a donc deux genres de célébrité, la célébrité illustre et la célébrité odieuse. La première appartient aux grandes lumières de l'esprit, aux grands talents dirigés au bien général. La célébrité odieuse suit toujours les grands scélérats, de quelque ordre qu'ils soient.

CÉMENTATION. CHIMIE. Procédé chimique qui consiste à entourer un corps à l'état solide, avec la poussière de quelques autres corps, et à stratifier le tout ; c'est-à-dire à l'exposer, pendant un certain temps, en vaisseaux clos, à un degré de chaleur qui n'est pas suffisant pour fondre les matières qui y sont contenues. Ainsi le fer est converti en acier, par cémentation avec du charbon; le verre converti en émail, par cémentation avec le sable.

CENDRES. CHIMIE. IMIE. Résidu solide de la combustion libre des matières des trois règnes, qui admettent dans leur composition le carbone non combiné. Les cendres en général sont composées de silice, d'alumine, de chaux, de magnésie, de souscarbonates de potasse et de soude, d'oxides de fer et de manganèse.

Les cendres des végétaux ne forment jamais que quelques centièmes de leur poids; elles sont d'autant plus abondantes, qu'elles proviennent d'organes où la transpiration est plus active. Ainsi les feuilles et l'écorce en donnent le plus, et le bois en donne le moins; les plantes herbacées en fournissent beaucoup plus que les arbres, etc.

CENTON. BELLES-LETTRES. Pièce de vers composée en entier de vers ou de passages pris de côté et d'autre, soit dans le même auteur, soit dans différents écrivains, et disposés seulement dans un nouvel ordre, qui donne à ces lambeaux un sens tout différent de celui qu'ils ont dans l'original.

Ausone a donné des règles de la composition des centons; et lui-même en a fait un très-obscène tiré des vers de Virgile : il faut prendre, dit-il, des morceaux détachés du même poète, ou de plusieurs. On peut prendre les vers entiers ou les partager en deux, et lier une moitié empruntée d'un poète, à la moitié qu'un autre aura fouruie; mais il n'est pas permis d'insérer deux vers de suite, ou d'en prendre moins que la moitié d'un.

CENTRE DE GRAVITÉ. physique, mécanique. Le point d'application de la résultante de toutes les forces qui attirent les points d'un corps vers le centre de la terre, porte le nom de centre de gra vité. Le centre de gravité d'un corps est donc le point par lequel passe la résultante des puissances

de pesanteur qui animent chacune de ses parties; c'est-à-dire, un point tellement placé dans un corps, que l'ensemble des autres parties de ce corps restent en équilibre autour de lui.

Lorsqu'un corps est homogène, il est évident que si on le coupe en deux parties égales, par un plan, le centre de gravité devra se trouver sur ce plan, car il n'y a pas de raison pour qu'il soit plutôt d'un côté que de l'autre. Si on le coupe encore, par un nouveau plan, en deux parties égales, le centre de gravité devra encore se trouver dans ce nouveau plan; il sera, par conséquent, sur la ligne d'intersection des deux plans. Enfin, si l'on fait encore la même opération avec un troisième plan, le centre de gravité sera au point d'intersection des trois plans. Ainsi, le centre de gravité coïncide avec le centre de figure. On déduit facilement de là que le centre de gravité d'une ligne est à son milieu; que celui d'un cercle ou d'une sphère est à son centre; que celui d'un triangle est sur la ligne menée d'un sommet au milieu du côté opposé, et aux deux tiers à partir du sommet; que celui d'un parallelogramme est au point d'intersection des deux diagonales; que celui d'une pyramide triangulaire ou d'un cône se trouve sur la ligne menée du sommet au centre de gravité de la base, et au quart de cette ligne à partir de la base.

Toutes les fois que le centre de gravité d'un corps n'est pas soutenu, ce corps tombe nécessairement; et s'il tombe librement, il suit une ligne droite tirée de son centre de gravité perpendiculairement à la surface de la terre. C'est cette ligne que l'on appelle sa ligue de direction. Mais si le centre de gravité d'un corps est soutenu, c'est-àdire, si la ligne de direction passe par la base de ce corps, il est solidement placé, il ne tombe point.

La théorie du centre de gravité est susceptible d'un grand nombre d'applications aux besoins de la vie, aux arts, et surtout à la mécanique de l'homme. La connaissance des lois de l'équilibre et la pratique de ces mêmes lois lui sont nécessaires : il ne peut exécuter aucun mouvement sans en faire l'application; et sa vie, ainsi que celle de ses semblables, dépendent en plusieurs circonstances de la précision, de la justesse avec laquelle ces applications ont lieu. L'homme debout, ayant ses mains sur les côtés, a son centre de gravité vers le bas ventre, sur la prolongation des jambes; c'est donc la position la plus assurée ; assis, s'il veut se relever, il est forcé de ramener en avant le centre de gravité en se penchant; chargé d'un fardeau sur le dos, il doit se tenir courbé en avant; et chargé d'un fardeau entre les bras, se pencher en arrière. Ces

applications des principes de l'équilibre ont donc lieu quand on se tient debout, quand on marche, quand on saute dans tous les sens possibles, quand on porte des instruments, des armes, enfin dans une multitude de circonstances qu'il est bon de prévoir et d'étudier. Il y a des dangers que l'on peut éviter, parce qu'on les a prévus, et dans lesquels on succomberait si l'on n'était aidé par la réflexion, qui fait exécuter des mouvements bien combinés et dirigés d'après les lois de l'équilibre. Ainsi, par exemple, on peut perdre l'équilibre pour avoir penché trop la tête en avant, et on ne peut le rétablir qu'en levant une jambe, et en la portant en arrière lorsqu'on ne peut la porter en avant, soit à cause d'un trou ou de quelque autre obstacle; mais quand il se trouve aussi un embarras qui empêche de porter en arrière ce contrepoids, pour éviter la chûte, qui devient par cette raison inévitable, alors il faut recourir à d'autres moyens, se donner un appui nouveau, une base différente de sustention. On les trouve en se plaçant d'une autre manière que debout, ou en se servant des bras et des mains pour se fixer, si le plan sur lequel on est permet de se servir de ces ressources. Les oiseaux, pendant leur sommeil, demeurent en équilibre sur une seule jambe, parce que leur centre de gravité se trouve précisément dans cette direction. La position de ce centre indique encore jusqu'à quel point une voiture peut pencher sans risquer de verser, et pourquoi une voiture chargée verse plutôt qu'une qui ne l'est pas. Voyez ÉQUILIBRE.

CENTRIFUGE. ASTRONOMIE. Force par laquelle tous les corps qui se meuvent autour d'un corps central, tendent à s'en éloigner. Tout corps qui décrit une courbe fait à chaque instant un effort pour s'éloigner du centre de son mouvement, et s'échapper par la tangente: cet effort se nomme force centrifuge. Ce mot est du domaine du système newtonien, qui a pris de si fortes racines parmi les philosophes modernes, que tous les autres systèmes subséquemment proposés ont dù lui céder la suprématie, quelles que soient la justesse et les heureuses combinaisons qu'ils présentent pour expliquer les phénomènes du ciel.

CENTRIPÈTE. ASTRONOMIE. On entend par force centripete, cette force par laquelle un corps, en mouvement autour d'un autre, tend à y tomber et à s'unir à lui; cette dernière force et la force centrifuge, agissant toutes deux sur les planètes, obligent celles-ci à décrire des courbes elliptiques, et non circulaires. Ces ellipses sont, si l'on peut

s'exprimer ainsi, le moyen mécanique que Newton et la nature ont employé pour maintenir la marche constante des mouvements des corps célestes.

CERCLE. ASTRONOMIE. Figure plane terminée par une circonférence, dont tous les points sont également distants d'un point intérieur qu'on nomme centre; toutes les lignes, tirées de ce centre à la circonférence, sont par conséquent égales: on les appelle rayons.

On divise tout cercle en 360 parties égales, que l'on nomme degrés; chaque degré se divise en 60 minutes, et chaque minute en 60 secondes.

On nomme cercles de la sphère les cercles dont les plans passent par le centre de la sphère, et dont les circonférences sont à la surface: dans ce cas, ce sont de grands cercles; quand leurs plans ne passent point par le centre, ce ne sont alors que de petits cercles. On en compte ordinairement dix, dont six grands et quatre petits, savoir : l'équateur, l'écliptique, l'horizon, le méridien, et les deux colures; les petits sont les deux tropiques et les deux cercles polaires.

Les grands cercles ont toute la grandeur que peut avoir un cercle sur le globe; ils partagent la terre en deux parties égales, et ils ont pour centre le centre même de la terre: les petits cercles divisent le globe en deux parties inégales, et leur centre est placé hors du centre de la terre, sur un point quelconque de l'axe.

CÉRÈS, . ASTR. Planète découverte en 1801 par Piazzi. Elle fait sa révolution en 4 ans ; l'inclinaison de son orbe est 10° 37' 25", 2; le demigrand axe est 2 fois le rayon de l'écliptique terrestre. Ce globe n'a que 25 lieues de diamètre; son apparence est celle d'une nébuleuse, envirounée de brouillards très-variables.

CERVEAU. PHILOSOPHIE. Partie la plus considérable de l'encéphale, qui occupe toute la cavité du crâne, à l'exclusion de la partie comprise audessous de la tente du cervelet. Le cerveau est composé de deux moitiés latérales symétriques qu'on nomme hémisphères; séparées à leur partie supérieure par un sillon longitudinal, elles sont réunies, au contraire, à leur partie moyenne et iuférieure, par le corps calleux ou méso-lobe.

Le cerveau est l'organe matériel de l'intelligence ; c'est à son action qu'il faut attribuer la manifestation des actes intellectuels et moraux. En effet, 1o il est prouvé, par des observations nombreuses de maladies, et par beaucoup d'expériences faites sur les animaux vivants, que le moral est perverti, si cet organe est altéré d'une manière directe ou

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