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elle change suivant les temps et les pays; mais le fond, toujours le même, tient au plus profond de la conscience, et repose sur le sentiment si vrai de ce qu'il y a d'obscur, d'incomplet et d'absurde dans l'existence humaine, à défaut de providence et d'avenir.

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Cette preuve de l'existence de Dieu n'a été négligée par aucun philosophe. « Quand je cherche en moi-même, dit Bossuet, ce que je connais de « Dieu, ma raison me répond que c'est une pure intelligence, qui n'est ni étendue par les lieux, « ni renfermée par les temps : il n'y a rien de plus « existant ni de plus vivant que lui, parce qu'il est « et qu'il vit éternellement: Suivant Leibnitz, "Dieu est la première raison des choses, car celles « qui sont bornées, comme celles que nous voyous « et expérimentons, sont contingentes, et n'ont «rien entre elles qui rende leur existence néces

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saire, étant manifeste; que le temps, l'espace « et la matière, unis et uniformes en eux-mêmes, indifférents à tout, pourraient recevoir de tous « autres mouvements et figures, et dans un autre « ordre. Il faut donc chercher la raison de l'exis«tence du monde, qui est l'assemblage entier des « choses contingentes, et il faut la chercher dans la substance qui porte la raison de son existence « avec elle. Voilà en peu de mots la preuve d'un « Dieu unique avec ses perfections, et par lui l'origine des choses. »

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Fénelon a dit avec raison, «qu'il ne faut qu'ouvrir les yeux et qu'avoir le cœur libre pour apercevoir, sans raisonnement, la puissance et la sagesse du Créateur, qui éclate dans son ouvrage.» Un des plus beaux génies, et l'un des plus grands philosophes du siècle dernier, J. J. Rousseau, a établi avec une grande vigueur de raisonnement l'existence d'un être suprême A quels yeux non pré« venus l'ordre sensible de l'univers n'annonce-t-il pas une suprême intelligence? et que de sophismes « ne faut-il point entasser pour méconnaître l'har«monie des êtres et l'admirable concours de chaque << pièce pour la conservation des autres!... La seule génération des corps vivants et organisés est l'abime de l'esprit humain; la barrière insurmontable que la nature a mise entre les diverses espèces, afin qu'elles ne se confondissent pas, mon« tre ses intentions avec la dernière évidence. Elle « ne s'est pas contentée d'établir l'ordre, elle a pris « des mesures certaines pour que rien ne pût le troubler. » Voyez DIVINITÉ.

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DIFFAMATION. PHILOSOPHIE, MORALE. Action par laquelle on cherche à ternir, à noircir, à atta

quer la réputation de quelqu'un, à le perdre dans l'opinion publique, à le déshonorer. La diffamation est punie sévèrement par les lois et avec juste raison. Voyez CALOMNIE, MÉDISANCE.

DIFFRACTION. PHYSIQUE. Déviation de la lumière en ligne droite. Lorsque des rayons de lumière rasent un corps opaque, ils se détournent de leur chemin et ne se continuent pas en ligne droite. Avant les observations du père Grimaldi, on croyait que la lumière ne pouvait se répandre que de trois manières, par voie directe ou en ligne droite, par réfraction, et par réflexion; mais ce

physicien y en ajouta une quatrième, qu'il avait ob

servée dans la nature, et qu'il appela diffraction; c'est cette inflexion des rayons qui se fait à la suiperficie ou auprès de la superficie des corps, et d'où résulte non-seulement une plus grande ombre que celle qu'ils doivent donner, mais encore différentes couleurs à côté de cette ombre, fort semblables à celles que donne le prisme. Newton, qui a étudié et décrit ce phénomène avec exactitude, avait adopté, pour le désigner, le mot d'inflexion, qui n'a point prévalu.

DIGESTION. PHYSIOLOGIE. La digestion est une fonction par laquelle certaines substances, connues sous le nom d'aliments, sont converties par une série d'organes désignés par le nom générique d'appa-reil digestif, en un fluide susceptible de se transformer en la propre substance des organes, et que l'on connait sous le nom de chyle.

Les aliments se distinguent en liquides et en solides. Ces derniers exigent un travail plus ou moins long de la part des organes; les premiers fatiguent peu l'appareil digestif, et réparent promptement les forces; tous, à l'exception de l'eau, sont pris dans les règnes animal et végétal.

Deux sentiments intérieurs, la faim et la soif, nous avertissent du besoin qu'a le corps de prendre des aliments ou des boissons.

Chez l'homme, l'appareil digestif s'étend du milieu de la face, où il commence par les lèvres, à l'extrémité inférieure du tronc, où il se termine par l'anus. Il se compose d'organes immédiats et d'organes accessoires. Les premiers, qui embrassent toute l'étendue du canal alimentaire, comprennent successivement la bouche, le pharynx, l'œsophage, puis l'estomac, le duodénum, le reste des intestins greles, et enfin les gros intestins, le cœcum, le colon et le rectum. Au nombre des organes accessoires se présentent, dans le même ordre de position, les glandes salivaires, les amygdales, le pancréas, et le foie, lié lui-même par les matériaux qui fournis

sent à sa sécrétion, avec la circulation de la veine porte, avec la rate et les épiploons. Tels sont les organes digestifs.

La bouche est la première cavité de l'appareil digestif. Elle est constituée par plusieurs parois de nature différente: la voûte palatine forme la supérieure, qui est entièrement osseuse; l'inférieure comprend la langue et les glandes sublinguales. La paroi antérieure constitue les lèvres; le voile du palais forme la paroi postérieure; c'est une cloison musculo-membraneuse, placée entre la bouche et le pharynx. Le bord inférieur du voile du palais présente la luette, appendice musculo-membraneux de forme conique, dont le sommet libre se prolonge plus ou moins vers la base de la langue. La bouche contient encore les dents, qui sont implantées dans les os maxillaires; enfin elle est tapissée par une membrane muqueuse qui forme les gencives.

Le pharynx est un canal musculo-membraneux infundibuliforme, s'étendant de la base du crâne à l'œsophage, avec lequel il se continue; il fait suite à la bouche, dont il est comme une arrière-cavité. Il ́ est constitué par les trois muscles constricteurs, que l'on distingue en supérieur, moyen et inférieur. Ces muscles sont revêtus en dedans par la membrane muqueuse. En avant, le pharynx présente l'ouverture postérieure des fosses nasales, la face posté rieure du voile du palais, l'isthme du gosier; l'épiglotte, corps fibro-cartilagineux, adhérant à la base de la langue, placé au-dessus de l'ouverture supérieure du larynx, qu'elle bouche par son abaissement durant le passage du bol alimentaire; enfin, la face postérieure du larynx. Évasé en haut, le pharynx se rétrécit en bas.

L'œsophage est la continuation du pharynx ; il se termine à l'estomac, par un orifice légèrement dilaté, appelé cardia; il descend le long de la colonne vertébrale, entre elle, le larynx et la trachée artère.

L'estomac est l'organe principal de la digestion; c'est dans sa cavité que se passent les phénomènes de la chymification. Il occupe toute la région épigastrique, une partie de l'hypochondre gauche, s'étend transversalement du cardia, où il commence, au duodénum, où il se termine, et présente dans sa conformation externe deux orifices, l'un supérieur ou cardiaque, qui correspond à la fin de l'œsophage et se continue insensiblement avec lui; l'autre inférieur ou le pylore, qui livre passage aux aliments réduits en chyme.

Le duodénum est le premier des intestins grèles. Il fait suite à l'estomac, se termine au jejunum, et est fixé sur les côtés droits de la colonne vertébrale

par le péritoine. L'intestin grèle est divisé en deux parties : le jejunum et l'iléon. Le gros intestin ou la deuxième portion de la masse intestinale, formée par le cœcum, le colon et le rectum, commence dans la fosse iliaque droite, et se termine à l'anus.

La digestion se compose de huit actions principales: la préhension des aliments; la mastication et l'insalivation, qui s'exercent en même temps; la déglutition, ou le passage des aliments dans l'estomac; la chymification ou la conversion en chyme des aliments dans l'estomac; l'action de l'intestin grèle ou chylification, partie principale de la nutrition; l'action du gros intestin, ou la conversion du chyme en matière fécale, et enfin l'expulsion des excré

ments.

Les aliments sont introduits dans la bouche et soumis à la mastication qui les coupe, les divise et les broie, par des moyens mécaniques tout semblables à ceux que le chimiste emploie pour faciliter le jeu des affinités; pendant ce temps, un fluide abondant les pénètre et les ramollit; mais ce fluide (la salive) est visqueux et très-susceptible d'envelopper de l'air qui se mêle aux aliments; il contient du mucus, substance animale azotée, et quelques sels qui le rendent excitant pour l'estomac qui doit le recevoir. Les aliments ainsi broyés et mêlés à la salive se rassemblent en bol alimentaire que la langue pousse vers l'isthme du gosier : ce bol ne saurait franchir ce passage s'il n'est enveloppé de salive. Chaque fois que la déglutition s'opère, une bulle d'air atmosphérique est poussée dans l'estomac avec les aliments qui arrivent dans ce viscère, divisés, mêlés à une grande quantité d'air, et pénétrés d'un fluide qui contient déjà des principes animaux,

Les aliments entrent et s'accumulent dans l'estomac, y produisent par leur présence divers phénomėnes immédiats et éloignés, s'y convertissent en chyme, et en sortent enfin pour passer dans le duodénum, fonctions qui constituent la digestion stomacale. Dans l'estomac, les aliments sont soumis à des mouvements qui les agitent doucement dans toutes leurs parties; ils se trouvent à la température qui favorise le plus les dissolutions et les réactions de ces sortes de composés. Leur présence détermine une abondante sécrétion du mucus de l'estomac, que l'on a nommé sel gastrique, et qui contient une assez grande proportion de matières animales; ils sont en outre délayés par un surcroît de fluide provenant des boissons, qui sont ordinairement ingérées avec eux, ainsi que par les produits exhalés de la bouche, du pharynx et de l'œsophage. Tous ces liquides sont propres à dissoudre ce que les aliments ont de soluble; et toutes les substances

vraiment alimentaires contiennent beaucoup de matières solubles, ou le sont complétement ellesmêmes.

Pendant la durée de la digestion stomacale, il se forme dans ce viscère une sorte d'extrait mou, contenant tous les principes des aliments, plus les matières animales qui appartenaient aux fluides animaux exhalés. Cette opération, que l'on nomme chymification, se passe à la surface de la masse alimentaire, et couche par couche, dans les points de contact avec les parois de l'estomac, c'est-à-dire dans le milieu même des exhalations et des absorptions dont nous venons de parler. Le chyme résultant de la digestion stomacale présente une masse pulpeuse grisâtre, à peu près homogène, et dont la nature offre quelque chose de variable suivant la nature des aliments, et quelque chose de con s tant provenant des fluides animaux eux-mêmes.

Lorsque les aliments ont subi la chymification dans l'estomac, ils sortent de ce viscère en franchissant le pylore, et parviennent dans le duodénum. Là ils s'accumulent comme dans un second estomac, reçoivent la bile et le suc pancréatique, et subissent une nouvelle élaboration qui les rend propres à fournir les matériaux du chyle, qui paraît être la matière nutritive par excellence. Ce chyle est variable dans sa nature suivant celle des aliments. Sa quantité est difficile à estimer, mais, d'après les expériences faites sur les animaux, il n'est pas probable que dans l'homme elle surpasse cent grammes par repas; or ces cent grammes de chyle ne contiennent que cinq grammes de matière solide, le reste est de l'eau. On voit que cette quantité de matière est bien peu de chose relativement à la masse des aliments et à la réparation continuelle des organes. Le chyme parvient successivement du duodenum dans le gros intestin, et de là dans le cœcum, où il se concentre, se durcit, acquiert une fétidité plus ou moins grande, et prend le véritable caractère de l'excrétion stercorale. Les matières qui restent dans l'intestin après la séparation du chyle paraissent contenir la résine et la matière jaune de la bile; ces éléments les colorent et les rendent assez irritantes pour exciter les contractions du reste du tube intestinal. En descendant jusqu'au rectum, les matières sont soumises à une absorption continuelle du même ordre que celle de l'estomac ; cette absorption augmente leur consistance et prévient leur putréfaction, qui marche rapidement quand, par un état morbide, les aliments arrivent liquides dans le gros intestin; lorsque cette circonstance a lieu, les produits de la putréfaction peuvent être absorbés avec le véhicule aqueux et causer de grands trou

bles dans l'organisme. Après un séjour variable et généralement assez long dans le cœcum, les matières stercorales passent dans le colon, d'où elles parviennent au rectum, où elles s'accumulent et séjournent jusqu'au moment de leur excrétion par

l'anus.

DIGITIGRADES. HISTOIRE NATURELLE. Quatrième ordre des mammifères. On a donné ce nom aux mammiferes carnassiers qui marchent sur l'extrémité des pieds de derrière, par opposition à celui des plantigrades, qui appuient sur le sol la plante de leurs pieds.

Comme les digitigrades se nourrissent principalement d'autres animaux vivants, la nature les a doués de courage, de force, de ruse et d'adresse. Tous ont un tube digestif très-court, le ventre allongé, les doigts armés d'ongles crochus. Ils ne marchent absolument que sur les doigts.

DIGNITÉ. PHILOSophie, morale. Caractère de supériorité, de noblesse, d'élévation. La dignité de l'âme est un don précieux, l'attribut de celles qu'il a comblées de perfections, et qui, dans tous les temps et dans les circonstances même les plus malheureuses et les plus critiques, savent rendre sensible leur caractère prédominant.

DILATABILITÉ. PHYSIQUE. Propriété qu'ont les corps de pouvoir être dilatés, c'est-à-dire de pouvoir augmenter de volume, de pouvoir occuper un plus grand espace que celui qu'ils occupaient auparavant, soit par l'action du calorique, soit par différentes autres causes. La dilatabilité varie beaucoup des gaz aux liquides, des liquides aux solides, et même pour chaque corps liquide ou solide. Voy. DILATATION.

DILATATION. PHYSIQUE, CHIMIE. Augmentation de volume d'un corps par toutes sortes de causes, et spécialement par le calorique. Les liquides produisent souvent la dilatation des solides en les pénétrant; mais alors on donne à cette action le nom de gonflement.

Tous les corps se dilatent, c'est-à-dire augmentent de volume lorsqu'on les expose à une température supérieure à la leur, ou que le calorique s'accumule dans les interstices que laissent entre eux les atomes qui composent ces corps, à moins qu'ils ne soient suffisamment comprimés. Leur dilatation est d'autant plus grande que la température à laquelle on les expose est plus élevée. Il n'y a qu'un petit nombre de corps qui fassent exception, et encore n'est-ce que dans les degrés voisins de leur passage de l'état solide à l'état

liquide. C'est ainsi, par exemple, qu'à 4 degrés l'eau occupe moins de volume qu'à 3 degrés; à 2 degrés qu'à un degré; à un degré moins qu'à zéro liquide; à zéro liquide moins qu'à zéro solide. Ce phénomène dépend, selon toute apparence, de ce qu'alors les particules tendent à s'arranger de manière à donner naissance à des cristaux, et de ce que cet arrangement nécessite un plus grand écartement entre elles. Quoi qu'il en soit, hormis ces exceptions, qui sont en très-petit nombre, et qui n'ont lieu que pour une très-petite partie de l'échelle thermométrique, la loi est générale ; et l'on remarque que, pour un même nombre de degrés de cette échelle, les solides se dilatent moins en général que les liquides, et ceux-ci moins que les gaz; ce qui provient sans doute de ce que les premiers ont beaucoup plus de cohésion que les seconds, et les seconds plus que les derniers.

Lorsque la température devient plus faible, les corps se contractent, c'est-à-dire diminuent de volume. Les dilatations et les contractions sont assez régulières dans les trois genres de corps, solides, liquides et gazeux; mais le passage d'un état à l'autre modifie cette régularité dans une proportion très-considérable.

DILATATION DES SOLIDES. La dilatation des corps solides est peu considérable, et il faut employer des moyens très-précis pour la mesurer avec exactitude. Ces corps ne suivent pas des lois régulières dans leur dilatation; chaque solide se dilate diversement par une même température; on ne voit pas même que ces différences soient en rapport avec leur fusibilité, car le plomb ne se dilate que deux fois plus que le fer, quoique beaucoup plus fusible. Cette inégalité, peu sensible dans les basses températures, s'accroît lorsque la température s'élève, et surtout lorsqu'on approche du terme de fusion de ces corps. Il résulte des recherches de MM. Dulong et Petit que le fer, par exemple, se dilate davantage de 200° à 300°, que de 100° à 200o.

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Les effets de la dilatation des métaux sont d'une puissance énorme; on ne connaît pas de force capable de leur résister aussi, dans toutes les constructions, est-il bien important de les prévoir, de les estimer et d'agir en conséquence. Cette dilatation, quoique très-petite, produit cependant, sur des barres de fer très-longues, des variations si considérables qu'il est souvent indispensable d'y avoir égard. Aussi les tuyaux de fonte destinés à conduire les eaux éprouvent, par le changement de température des saisons, des variations de longueur si grandes, qu'elles détermineraient leur rupture si elles n'avaient pas été prévues. Pour empê

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cher les accidents, les bouts de tuyaux s'emboitent à frottement, de manière à ce que les variations de température n'aient d'autre effet que de faire entrer les tuyaux plus ou moins les uns dans les

autres.

La force avec laquelle les corps solides tendent à augmenter de volume par l'accroissement de température, est évidemment égale à l'effort qu'il faudrait faire pour les comprimer d'une quantité égale à la dilatation. Cette force est considérable; car de très-grandes pressions ne produisent sur les corps solides, et principalement sur les métaux, que des diminutions de volume extrêmement petites. La limite de cette force est évidemment égale à l'effort qu'il faudrait faire, en sens contraire à l'extension, pour écraser le corps: cette force varie avec la forme du corps. La force avec laquelle les corps solides tendent à se contracter est également trèsconsidérable; elle est égale à l'effort qu'il faudrait faire pour les allonger de tout le retrait qu'ils tendent à prendre. La limite de cette force est égale à l'effort qu'il faudrait faire pour briser le corps en le tirant dans le sens de la contraction.

Nous donnons ici quatre tables, qui contiennent les dilatations des solides, observées par un grand nombre de physiciens.

Table de la dilatation des solides, par la chaleur, obtenue par Lavoisier et Laplace.

SUBSTANCES ESSAYÉES.

Acier trempé....
Acier trempé, recuit à 65o
Argent de coupelle....
Argent au titre de Paris.
Cuivre......

Cuivre jaune, ou laiton..
Étain des Indes.....
Étain de Falmouth...
Fer doux, forgé.

Fer rond, passé à la filière.
Flint-glass français.
Mercure.

Or de départ... . .

Dilatation éprouvée de o à 100°, le volume primitif étant 1. 0,00107915

0,00123956

0,00190974

0,00190868

0,00171735

0,00187821

0,00193-65

0,00217198

0,00122045

0,00123504

0,00081166

0,00615915

0,00146606

Or au titre de Paris, non recuit... 0,00155155 Or id. recuit..... 0,00151361 Platine... Plomb.

0,00085655

0,00284836

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DILATATION.

DILATATION DES LIQUIDES. Les liquides sont tous,

Table de la dilatation des solides, par la chaleur, à up petit nombre d'exceptions près, dilatés par

publiée par M. Smeaton.

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une addition de calorique. Cette dilatation est plus considérable que celle des solides, mais elle est encore moins uniforme. En général, les liquides les plus volatils se dilatent davantage : ainsi le mercure se dilate moins que l'eau, l'eau moins que l'alcool, etc. En outre, chaque liquide ne se dilate pas également dans toutes les températures; par exemple, l'alcool se dilate moins de oo à 10°, que de 40° à 50°. La dilatation, pour un même nombre de degrés, est généralement plus graude aux températures les plus élevées, et surtout lorsqu'on approche du terme de l'ébullition du liquide: ainsi l'eau se dilate beaucoup plus en approchant du 100°, et le mercure en approchant du 300".

Le mercure, à raison de sa densité considérable, étant le seul liquide que l'on pût employer à la construction du baromètre, il était impossible que tôt ou tard les physiciens ne cherchassent pas à déterminer l'étendue des modifications que la tem

Table de la dilatation des solides par la chaleur, pérature fait éprouver au volume de ce métal. Néan

par le général Roy.

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moins ils ont été prévenus à cet égard par Fahrenheit, qui, lors de l'invention de son thermomètre, en fixa les degrés d'après la dilatation que subit le mercure que l'on échauffe. Les motifs qui avaient engagé ce physicien à partager son échelle en 212 parties, ne nous sont pas assez bien connus pour que nous puissions indiquer avec certitude les résultats que l'expérience lui avait donnés; cependant, si l'on adopte les nombres cités par Boerhaave et Musschenbroeck, il paraîtrait que Fahrenheit s'appuyait sur les données suivantes. Un volume de mercure, qui, à la température de la glace fondante, est représenté par 11156, le sera par 11336, si on lui communique la chaleur de l'eau bouillante, ce qui, pour sa dilatation entre ces deux limites, donnerait 180/11156, ou 1/62, quantité qui diffère assez peu du coefficient indiqué par MM. Petit et Dulong, pour exprimer la dilatation apparente du mercure contenu dans un vase de verre. Un fait assez remarquable, quoique acciden

Tableau de la dilatation des solides, d'après tel, est celui-ci : en représentant le volume de ce

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liquide à zéro par 10,000, et celui qu'il occupe à 1000 degrés par 10,180, entre ces deux limites la dilatation serait de 180/10000, ou 1/555, nombre qui exprime la dilatation absolue du mercure, trouvée par les deux physiciens que nous venons de citer. Ainsi, il est vrai de dire que chacun des degrés du thermomètre de Fahrenheit répond à 1/10000 du volume du liquide employé pour le construire.

Depuis environ un demi-siècle, de nouvelles ten

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