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tatives avaient été faites à cet égard, et des résultats obtenus différaient assez les uns des autres pour faire douter de l'exactitude des méthodes expérimentales qui avaient servi à les déterminer. Ainsi, entre les deux limites de notre échelle thermométrique, Dalton supposait la dilatation absolue du mercure de 1/50; Cavendish la croyait de 1/53; Laplace et Lavoisier, de 1/54; Deluc, de 1/56; le général Roy, de 1/59; Delisle, de 1/66; Casbois, de 1/67. De nouvelles expériences étaient donc indispensables pour fixer sans retour un nombre d'autant plus indispensable à connaître, qu'il est un des principaux éléments dont on se sert pour faire subir aux opérations barométriques, des corrections, sans lesquelles elles ne sauraient être comparables. MM. Petit et Dulong ont entrepris ce travail délicat, et ils ont étendu leurs recherches en-deçà et au-delà des limites où s'étaient arrêtés leurs prédécesseurs. En effet, jusqu'alors on s'était borné à étudier la dilatation depuis zéro jusqu'à cent degrés environ, tandis que ces deux physiciens l'ont observée depuis la température - 36o jusqu'au delà du 300 degré. En prenant une valeur moyenne entre les résultats fournis par un grand nombre d'observations, ils ont constaté que, depuis zéro jusqu'à la température de l'eau bouillante, la dilatation uniforme et absolue de ce métal était de 1/5550 pour chaque degré du thermomètre centigrade; au-delà de cette limite, l'accroissement de volume est plus considérable, en sorte que de zéro à 200 degrés, son terme moyen est 1/5425, et depuis zéro jusqu'à 300 degrés, il s'élève à 1/5300.

Table de la dilatation de l'eau, par Gilpin et Kirwan.

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Température

observée.

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TEMPÉRATURE

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DILATATION DES FLUIDES ÉLASTIQUES. La dilatation des substances gazeuses est beaucoup plus grande que celle qu'éprouvent les corps liquides placés dans les mêmes circonstances. Les gaz penvent être considérés comme des corps en dissolution dans le calorique, qui tend à écarter indéfiniment leurs molécules les unes des autres. Les expériences de MM. Dalton et Gay-Lussac ont constaté que les gaz se dilatent tous également par une même élévation de température, et par chaque degré du thermomètre. Cette dilatation est de 100 à 137,499 de o° à 100° du thermomètre centigrade, ou 0,375 du volume primitif. En l'évaluant pour chaque degré centigrade, elle se trouve 1/266,67 du volume primitif, ou de 0,00375. Ainsi, pour avoir le volume d'un gaz, quand on connaît son volume à oo, il suffit de diviser le volume à oo par 266,67, et d'ajouter autant de fois le nombre trouvé qu'il y a de degrés au-dessus de zéro, ou de retrancher ce même nombre autant de fois qu'il y a de degrés au-dessous. Cette dilatation est commune non-seulement à tous les fluides élastiques, mais encore aux vapeurs, aussi long-temps toutefois que leur température ne s'abaisse pas au-dessous de la limite où elles peuvent conserver leur état aériforme. Nous donnous ici une table contenant les dilatatious de l'air par la chaleur depuis zéro jusqu'à 100 degrés.

Table de la dilatation de l'air.

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DILEMME. BELLES-LETTRES. Argument composé de deux propositions conditionelles tellement arrangées, que si l'on élude ou si l'on conteste une des deux, on est obligé de convenir de l'autre, et que, de quelque côté qu'on fasse tourner la conclusion, l'avantage est toujours pour celui qui argumente. Cet argument est très-fort et très-puissant en voici un exemple fort célèbre :

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Évathlus s'était attaché à Protagore, fameux rhéteur, pour prendre sous lui des leçons d'éloquence, à condition que le disciple ne paierait les leçons que lorsqu'il aurait gagné sa première cause. Quand il est instruit parfaitement, Évathlus refuse de payer. Protagore le cite devant les juges, et pour tout plaidoyer il propose ce dilemme : «Quelle que soit l'issue du jugement, vous me paierez; car ou « vous gagnerez ou vous perdrez votre cause; si « vous la perdez, vous me paierez en, vertu de la << sentence qui vous y condamnera; si vous la gagnez, vous me paierez en vertu de la convention faite entre nous. » Mais Évathlus rétorqua contre son maître le dilemme de cette manière: «Quelle que soit l'issue de ce jugement, je ne vous paierai point; car ou je perdrai ou je gagnerai ma cause; si je la gagne, je ne vous paierai point, en vertu de la sentence qui sera rendue; si je la perds, je ne vous paierai point non, plus, en vertu de la «convention faite entre nous. » On rapporte que ces dilemmes embarrassèrent tellement les juges, qu'ils laissèrent la cause indécise.

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Nous citerons encore Cicéron qui, pour raffermir le courage contre la douleur, fit ce dilemme : « La douleur est violente ou elle est légère; si élle « est légère, il est aisé de la supporter; si elle est violente, la durée n'en sera point longue.

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Le dilemme n'est en forme qu'autant qu'il expose l'étendue du sujet que l'on conteste, et qu'il ne peut être adopté dans le sens contradictoire, la nature de cet argument étant de fermer à l'adversaire tous les chemins qu'il peut avoir pour s'échapper; s'il en reste un, l'argument est nul.

DIOPTRIQUE. PHYSIQUE. Science de la vision ; troisième partie de l'optique, dont l'objet est de considérer et d'expliquer les effets de la réfraction de la lumière, lorsqu'elle passe par différents milieux, tels que l'air, l'eau, le verre, et surtout les lentilles.

La dioptrique a donc pour objet la détermination de la route que suit la lumière en traversant les corps diaphanes. Quand la lumière tombe sur des corps transparents, sous une certaine obliquité, elle pénètre dans leur intérieur en se déviant de sa direction; ce phénomène de déviation s'appelle la réfraction de la lumière. Les corps que la lumière traverse portent le nom de milieux; le point où un rayon lumineux pénètre d'un corps dans un autre porte le nom d'immersion; le point par lequel il en sort est le point d'émergence; le changement de direction que subit le rayon dans le nouveau milieu a été nommé réfraction; l'angle que forme le rayon lumineux avec la perpendiculaire à la tangente ou point d'immersion, se nomme angle d'incidence. On nomme angle de réfraction celui que forme le rayon de lumière qui a pénétré dans le nouveau milieu avec la même perpendiculaire.

La dioptrique a ses lois comme les autres sciences. Elles sont déduites de la manière dont la lumière se réfracte en passant d'un milieu dans un autre. Il y a deux conditions essentielles pour que la lumière se réfracte; 1o qu'elle passe d'un milieu dans un autre plus ou moins résistant; 2° que sa direction soit oblique au plan qui sépare les deux milieux. De ces conditions résultent les lois suivantes :

1o Les rayons de la lumière se réfractent toujours lorsqu'ils passent obliquement d'un milieu dans un autre, d'une densité ou d'une résistance différente.

2° Quand la lumière se réfracte en passant d'un milieu plus résistant dans un moins résistant, l'angle de réfraction est plus petit que celui d'incidence, et vice versa.

30 Quelque grande ou quelque petite que soit la réfraction, les sinus des deux angles demeurent toujours en rapport constant, quand les milieux sont les mêmes.

Ce sont ordinairement les milieux les plus

denses qui paraissent le moins résister à l'action de la lumière, et rendre l'angle de réfraction plus petit que celui d'incidence; et au contraire, ce sont les milieux les plus rares qui paraissent les plus résistants, à moins que ce ne soient des corps inflammables, tels que les huiles et l'alcool.

Quelques substances font subir au rayon lumineux une double réfraction; ce rayon se divise alors en deux parties. Le spath d'Islande jouit entre autres de cette singulière propriété. V. RÉFRACTION.

DIORAMA. BEAUX-ARTS. Spectacle, d'un nouveau genre, inventé et établi par deux peintres distingués, MM. Bouton et Daguerre; il présente à la vue du spectateur, placé au centre d'une salle en forme de rotonde, l'image des grands phénomènes de la nature, de l'ensemble d'une ville, d'un site pittoresque, de l'intérieur d'un édifice gothique. Au moyen de divers artifices, et par les effets de la perspective et du clair-obscur, traités par une main habile, l'illusion est complète. La salle est mobile sur sa charpente comme un moulin à vent, de sorte qu'au lieu que ce soient les tableaux qui se déroulent successivement aux yeux des spectateurs, ce sont ceux-ci qui se sentent transportés d'un tableau à l'autre.

DIPLOMATIE. POLITIQUE. La diplomatie est une branche de la politique qui a pour but d'étudier attentivement les intentions des cabinets voisins, et tout ce qu'ils pourraient entreprendre de contraire ou de préjudiciable aux intérêts ou même à la gloire de la nation. C'est aussi la science ou plutôt l'art des négociations. Comme toutes les professions et toutes les carrières, la diplomatie demande du savoir et du talent; celui qui s'y livre doit joindre à la connaissance approfondie de l'histoire, source commune de tout ce qu'on peut apprendre, l'étude des négociations, des traités, des congrès, et des ouvrages qui en sont le commentaire et le dépôt. Voyez POLITIQUE.

DISCERNEMENT. PHILOSOPHIE, MORALE. Faculté de l'esprit qui distingue les motifs des prétextes, les perfections des défauts, le vrai d'avec le faux, et qui, nous éclairant sur la nature, les qualités et la juste valeur des choses, nous met à portée d'en juger sainement. Le discernement résulte de plusieurs idées réfléchies et comparées, et de la connaissance profonde des principes et des relations des choses; il est fondé sur la justesse naturelle de l'esprit, et sur l'abstraction des préjugés.

Le discernement et le jugement, dit Condillac, comparent les choses, en font la différence et apprécient exactement la valeur des unes aux autres;

mais le premier se dit plus particulièrement de celles qui regardent la spéculation, et le second de celles qui concernent la politique. Il faut du discernement dans les recherches philosophiques, et du jugement dans la conduite de la vie.

DISCOURS. BELLES-LETTRES. Assemblage de phrases et de raisonnements réunis ou disposés suivant les règles de l'art, préparés pour des occasions publiques et brillantes. Les parties du discours, selon les anciens, étaient l'exorde, la proposition ou la narration, la confirmation ou preuve, et la péroraison. La méthode des scholastiques a introduit dans l'éloquence une autre sorte de division, qui consiste à distribuer un sujet en deux ou trois propositions générales, qu'on prouve séparément. La première de ces deux méthodes est la plus générale; la seconde est réservée aux sujets compliqués.

Le discours s'adresse directement à l'esprit ; il se propose d'expliquer et d'instruire: ainsi un orateur parlementaire, un académicien prononcent un discours pour développer ou pour soutenir un système. La beauté du discours est d'être logique, clair et élégant. Voyez DICTION, ÉLOCUTION.

DISCRETION. PHILOSOPHIE, MORALE. C'est une certaine équité de l'àme, qui maintient dans les bornes de l'honnêteté, et qui nous empêche de mésuser de nos amis, de nos avantages, de nos désirs, et surtont des choses confiées: on peut la nommer la science des égards dans toutes les circonstances de la vie.

La discrétion est une sage retenue dans nos discours, qui nous fait taire ce que nous ne devons pas dire; elle compose son ton et ses manières de façon que rien ne puisse transpirer du secret qui nous a été confié, ou de la chose que nous projetons de faire. C'est une des qualités les plus nécessaires pour le succès de toutes les entreprises. Dans le cours de la vie, il n'y a point de vertu qui soit plus nécessaire pour réussir et pour écarter les obstacles.

DISETTE. ÉCONOMIE POLITIQUE. Rareté des objets de consommation, et particulièrement des subsistances; leur prix cessant, par son élévation, d'ètre en rapport avec les salaires, il y a souffrance parmi les consommateurs.

Si l'on envisage les disettes sous le rapport des subsistances, on trouvera leur cause immédiate dans les accidents atmosphériques, qui, en général, ne détruisent que des récoltes locales; dans les guerres et autres grandes commotions politiques, par suite desquelles les campagnes sont ravagées, les cultivateurs sont troublés dans leurs paisibles

travaux. Les disettes sont fréquemment la conséquence d'une législation imprudente qui, pour favoriser certaines classes de propriétés, multiplierait les entraves que rencontre partout la libre circulation des grains. Négliger la construction ou l'entretien des voies de communication, qu'il est toujours important de rendre faciles et multipliées, c'est, de la part d'une administration imprévoyante, coucourir négativement à l'invasion du fléau qui nous occupe. Enfin, les peuples ignorants, qui gênent à leur manière le commerce des céréales, en flétrissant du nom d'accapareurs les capitalistes qui spéculent légitimement sur ce qui est aussi une marchandise, en les massacrant même, parce que ces capitalistes achètent le grain là où il est abondant et à bas prix pour le transporter aux lieux où le grain est rare, ces peuples sont les artisans de leurs propres souffrances, ils déchirent leurs entrailles de leurs propres mains.

La France est en disette permanente de viande, ou du moins deux tiers des Français n'en consomment point; car il ne faut pas parler du chétif morceau de porc rance et coriace que la famille du paysan se partage aux bons jours, ni de la chair malsaine de quelque animal malade, qu'il vaut mieux tuer que nourrir. Les campagnes, ne produisant pas assez de viande pour la consommation des villes, nous en tirons de l'étranger. Les classes aisées la paient très-cher, et les classes laborieuses sont privées d'un aliment agréable, d'une nourriture salubre, propre à accroître les forces et à entretenir la santé. C'est que, daans l'état d'ignorance où végète l'agriculture française, on ne sait pas tirer un judicieux parti de certaines terres, on ne sait pas utiliser une masse énorme d'engrais, et convertir en viande des végétaux répandus avec profusion par la nature, et que l'intelligence humaine peut multiplier encore.

Que dire de la disette presque constante d'une foule d'objets de consommation, offerts par les nations voisines en échange des autres produits de notre territoire ou de nos ateliers? Les tarifs, les prohibitions les renchérissent ou les repoussent.

Le développement de la civilisation et les découvertes de la science ont rendu les famines désormais impossibles; les disettes cesseront de se faire sentir aussi douloureusement, à mesure que les lumières et la raison étendront leur bienfaisante influence.

DISQUE. ASTRONOMIE. Surface visible du soleik et de la lune. Le disque se divise en douze parties qu'on appelle doigts: on s'en sert pour mesurer la grandeur d'une éclipse.

MORALE.

DISSIMULATION. PHILOSOPHIE, Imposture réfléchie; art, soin de cacher ses sentiments, ses desseins, de ne point se laisser pénétrer dans les dispositions de son esprit et de son cœur.

La dissimulation, qui consiste à se montrer différent que l'on est, est un vice. Un homme convaincu de dissimulation de ses sentiments, cesse d'être cru, lors même qu'il dit ce qu'il pense, et l'on se défie de lui lorsqu'il n'a peut-être que de bons desseins. Il est donc de l'intérêt de chacun d'être vrai. On n'est pas obligé de dire tout ce qu'on pense, mais on doit penser tout ce qu'on dit. On doit sans doute taire un secret, mais on ne doit jamais altérer la vérité.

Dissimuler n'est point tromper, dès qu'on s'en tient à être impénétrable. La dissimulation des torts d'autrui est quelquefois nécessaire, parce que dès l'instant où l'on se dévoile à cet égard, on doit être certain de se faire un ennemi; mais dissimuler un projet de vengeance, en affectant des caresses et des marques d'amitié, c'est abuser de la bonne foi, c'est de la fourberie.

Le déguisement diffère de la dissimulation, en ce sens qu'il consiste à se montrer contraire à ce qu'on est, et que la dissimulation consiste seulement à ne pas laisser apercevoir ce qu'on est; il faut de l'art et de l'habileté pour dissimuler, et du travail, de la ruse pour se déguiser.

DISSIPATION. PHILOSOPHIE, MORALE. Emploi désordonné du temps, des biens de la fortune. La dissipation et la prodigalité sont des vices; car par elles l'homme finit par manquer du nécessaire ; il tombe dans la pauvreté, la misère, l'avilissement; et ses amis mêmes, craignant d'ètre obligés de lui restituer ce qu'il a dépensé avec eux, le fuient comme le débiteur fuit son créancier, et il reste abandonné de tout le monde.

DISSOLUTION, CHIMIE. Opération par laquelle on fait passer un corps solide ou gazeux à l'état liquide, en l'ajoutant à un autre corps qui se trouve habituellement liquide, et en l'y combinaut de manière que si l'on voulait rendre le mélange solide par l'évaporation, on obtint pour résultat un corps différent de celui que l'on avait soumis à la dissolution.

Dans la dissolution, les substances sont atténuées pour se trouver en rapport exact de gravitation avec le fluide dissolvant; la division est la pre. mière condition de la dissolution, et l'équipondé rance la seconde. Quoique, dans toute dissolution l'action des deux corps soit réciproque, on est con

venu de nommer dissolvant ou menstrue celui qui est sous forme liquide.

DISTILLATION. CHIMIE. Opération par laquelle on sépare, à l'aide du calorique, les parties les plus légères ou les plus solubles d'un corps, pour les élever en vapeur, puis ensuite les condenser et les recevoir à l'état liquide.

Les produits de la distillation peuvent être ou gazeux, ou liquides, ou solides; et, dans ces opérations, la forme des appareils, que l'on nomme alambics et cornues, varie, de mème que la température à laquelle on est forcé d'avoir recours, suivant la nature des objets soumis à la distillation. On a distingué trois sortes de distillations: la distillation per ascensum ou montante ; elle consiste à placer le feu au-dessous du vaisseau distillatoire qui doit être droit; la distillation per latus ou latérale ; elle ne peut s'opérer qu'à la cornue; en. fin la distillation per descensum ou descendante, qui consiste à placer le feu au-dessus de la matière qu'on veut distiller. Par exemple, on prend des clous de girofle, on les humecte de quelques gouttes d'eau, on les place dans un linge qu'on attache au-dessus d'un grand verre aux trois quarts rempli d'eau ; le linge doit être attaché un peu lâche, de manière à offrir une légère convexité: on place sur ce linge un plateau de balance rempli de charbons allumés. La chaleur communiquée au girofle par le plateau, fait dégoutter peu-à-peu dans le verre l'huile de girofle, qu'on trouve à la surface de l'eau.

La distillation s'exécute dans des appareils d'une grande simplicité, qui sont toujours composés de deux parties distinctes: d'un vase, où le mélange est échauffé et où se forment les vapeurs du liquide que l'on veut recueillir, et d'un autre vase dont la forme est très-variable, qui porte le nom de réfrigérant, et où se condensent les vapeurs qui se forment dans le premier. Voyez ALAMBIC.

Ce qui se passe dans chaque distillation est facile à concevoir la chaleur qu'on fait éprouver aux substances les dilate insensiblement, favorise la réaction des parties intégrantes, et sépare tous les principes volatils. Cette décomposition ayant lieu dans des vaisseaux fermés, les molécules volatilisées se condensent à la partie supérieure du vaisseau, passent dans l'ouverture qui y est pratiquée, et de là dans le serpentin, où elles arrivent à l'état liquide.

La distillation ne peut jamais s'effectuer qu'à la température de l'ébullition, parce qu'à une température inférieure la vaporisation n'ayant lieu que par le renouvellement de l'air qui est en contact avec la surface du liquide, et ce renouvellement

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