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vue particuliers par des inflexions grammaticales, et réunir plusieurs mots anciens pour exprimer les nouvelles combinaisons d'idées. Pour les comprendre, il est nécessaire de les analyser, de remonter des composés ou dérivés aux mots simples ou radicaux, et des acceptions métaphoriques au sens primitif. Le mot qui sert à former un autre mot s'appelle primitif; celui qui en est formé s'appelle dérivé. Mais un mot peut avoir plusieurs origines, plu- . sieurs primitifs : alors on l'appelle composé. Pour en trouver l'étymologie, il faut le décomposer, en séparer toutes les différentes parties; mais pour cela il est nécessaire de connaître à fond la langue dont on veut éclaircir les origines; il faut consulter sa grammaire, ses analogies; remarquer, dans les anciennes chartres et dans les vieux glossaires, les révolutions qu'elle a essuyées, les changements arrivés dans la prononciation et dans l'orthographe, et qui ont effacé dans le dérivé presque toutes les traces de sa racine; étudier le sens détourné des tropes et des métaphores, pour découvrir la signification primitive des expressions. Mais cela ne suffit pas pour trouver la filiation des mots, il faut de plus savoir parfaitement les langues qui ont servi à former celle qu'on cherche à éclaircir, et dans lesquelles on doit trouver une grande quantité des racines de la langue nouvelle. Par exemple, la langue française étant, pour ainsi dire, la fille des langues grecque et latine, pour la connaître à fond, il faut savoir à fond ces langues-mères, et de plus les autres langues qui en sont formées, comme l'italien, le provençal, etc. Les langues des peuples voisins avec lesquels on est en commerce, sont aussi d'une très-grande utilité, parce qu'il est inévitable qu'on n'adopte pas plusieurs mots les uns des autres. Avec tous ces secours, il ne faut pas encore se flatter de découvrir toutes les étymologies; car, outre que la science étymologique est d'elle-, même fort conjecturale, il y a souvent impossibilité de trouver une origine à une infinité de mots.

moyen

ÉTHER. CHIMIE. Liqueur spiritueuse, presque toujours très-volatile, qu'on extrait, par le des acides, de l'alcool, dont l'éther ne paraît différer que parce qu'il contient moins de carbone et plus d'oxigène et d'hydrogène.

Le nom d'éther fut d'abord donné à un liquide très-volatil, très-inflammable, très-suave, composé d'hydrogène, de carbone et d'oxigène, et qu'on obtient en chauffant parties égales d'alcool et d'acide sulfurique. On le donna ensuite à d'autres liquides qui provenaient de l'action de l'alcool sur d'autres acides, et qu'on croyait être de la même

nature que l'éther proprement dit, parce qu'ils en avaient l'odeur, la saveur, la volatilité et l'inflammabilité; mais comme parmi ces nouveaux éthers, plusieurs se trouvèrent formés d'acide et d'alcool, et qu'on découvrit bientôt après des composés d'acide et d'alcool peu volatils, presque inodores, on fut conduit à donner à ceux-ci, en raison de leur nature, le nom d'éther, de même qu'aux précédents; de sorte que ce nom n'emporte plus toujours avec lui l'idée d'un corps dont la volatilité est très-grande.

On distingue les éthers par le nom de l'acide qui les forme. L'éther sulfurique, c'est-à-dire l'éther que fournit l'alcool, traité par l'acide sulfurique, est le plus anciennement connu sa découverte remonte au commencement du XVIe siècle.

ÉTOILES. ASTRONOMIE. Corps fixes et lumineux la nuit, qui paraissent attachés à la voûte céleste elles se distinguent des planètes par une scintillation particulière, et en ce que, dans les lunettes, elles n'ont pas de noyau sensible. Les étoiles sont divisées en groupes, qu'on appelle constellations. Chaque étoile étant marquée par une lettre ou un chiffre sur les cartes, on peut, par ce moyen, trouver tout de suite sa correspondante dans le ciel (voy. ABRÉVIATIONS). Les constellations sont divisées en boréales ou du nord, en australes ou du midi, et en constellations du zodiaque, ou écliptiques, qui sont au nombre de douze. Voy. CoN

STELLATIONS.

Les étoiles jettent une lumière scintillante, plus ou moins vive, plus ou moins intense, dont la couleur change à chaque instant dans une même étoile, et dont la teinte générale n'est pas la même d'une étoile à une autre.

Si, pendant une belle nuit, nous portons nos yeux vers l'immensité de l'espace que présente la voûte apparente du firmament, nous y voyons les étoiles dont, au premier coup d'œil, le nombre paraît très-grand, mais qui se réduit à environ deux mille lorsqu'on veut les compter. Mais, si nous armons nos yeux d'un télescope, ce nombre augmentera en raison de la force ampliative de cet instrument, de manière que nous parviendrons à en apercevoir plusieurs millions, sans pouvoir dire jusqu'à quel degré ce nombre s'augmenterait si nous pouvions inventer des instruments encore meilleurs. On a conclu de là, avec raison, que l'on ne saurait assigner de limites à leur nombre ni à leur distance.

Les astronomes classent les étoiles par un ordre de grandeur, fondé sur la quantité de lumière qu'elles nous envoient. Ils nomment étoiles de pre

mière grandeur celles qui paraissent les plus brillantes du ciel; on n'en compte qu'une quinzaine. On nomme étoiles de seconde grandeur toutes celles qui sont les plus brillantes après les étoiles de la première, et l'on continue ainsi tant que le télescope en découvre qui ne sont pas imperceptibles. On a compté pendant long-temps dix ordres de grandeur; mais la puissance des lunettes actuelles peut étendre ce vaste champ jusqu'à quinze ordres. L'il n'en aperçoit que la faible partie (environ un mille) qui va jusqu'à la sixième grandeur; tout le reste est d'observation télescopique. Une des propriétés les plus remarquables des étoiles fixes, c'est qu'elles ne changent jamais de situation respective, ainsi que font les planètes; car, quoique la révolution de la terre sur son axe occasionne le mouvement diurne apparent de tout le firmament, lorsqu'on observe deux étoiles fixes à des intervalles de temps considérables, on les trouve toujours dans la même position relative, pendant toute cette révolution.

L'étoile la plus rapprochée de notre terre, on bien la plus grande en apparence, est celle connue sous le nom de Sirius, ou le grand Chien, et cependant la terre, dans son mouvement annuel, se trouve ètre de 70,000,000 de lieues plus près de cette étoile dans une partie de son orbite, que dans la partie opposée, sans que la grandeur apparente de l'étoile en soit affectée en plus ou en moins; ce qui peut donner une idée de son immense distance. Sa lumière est trois ans à nous parvenir, et cependant la lumière fait 70 mille lieues par seconde, six millions trois cent mille lieues par

minute.

La parallaxe annuelle des étoiles, ou l'angle que le diamètre de l'orbite terrestre mesurerait à leur distance, est insensible, et ne s'élève pas même à six secondes relativement à ces étoiles qui, par leur grande clarté, paraissent les plus rapprochées de nous; elles sont, par conséquent, au moins cent mille fois plus éloignées que le soleil. Cette clarté, prodigieuse à une pareille distance, nous prouve qu'elles n'empruntent pas, comme les planètes, leur lumière au soleil, mais qu'elles brillent de celle qui leur est propre; de sorte qu'elles forment autant de soleils dispersés dans l'immensité de l'espace, qui sont probablement, comme notre soleil, des foyers d'autant de systèmes planétaires. Il serait donc suffisant aussi de se placer sur une de ces étoiles les plus rapprochées, pour ne voir, dans notre soleil, qu'une étoile lumineuse dont le diamètre serait moins de dix secondes.

Il résulte de l'immense distance des étoiles, que

leurs mouvements en ascension droite et en déclinaison ne sont que des apparences produites par le mouvement de la terre sur son axe de rotation; mais quelques étoiles paraissent avoir un petit mouvement qui leur est propre; et il est probable aussi qu'elles sont toutes en mouvement, y compris notre soleil, emportant dans l'espace les systèmes planétaires dont toutes ces étoiles paraissent pourvues, de la même manière que les planetes connues emportent avec elles leurs satellites dans leurs révolutions autour du soleil.

Comme les étoiles n'ont pas de parallaxe, ou ne peut apprécier ni leur distance, ni leur volume; cependant on est assuré que la distance des plus brillantes ne peut pas être moindre de 3,566 milliards de lieues, ce qui suppose la parallaxe de Sirius de 2 secondes, et les éloigne donc ainsi cent mille fois plus que le soleil. Après avoir fait 35 millions de lieues, valeur du rayon de l'écliptique, pour atteindre le soleil, il faudrait donc faire encore au moins cent milie fois le même trajet pour arriver à Sirius: pour atteindre les étoiles de la même grandeur, il faudrait parcourir peut-être un espace égal.

Plusieurs étoiles présentent des phénomènes assez singuliers dans l'intensité de leur lumière; on les nomme pour cela changeantes. Quelques-unes ont été assez extraordinaires pour se montrer presque toutà-coup, augmenter en quantité de lumière, diminner ensuite, et disparaître complétement. D'autres étoiles éprouvent des variations périodiques dans l'intensité de leur lumière: on les voit changer de grandeur, et passer successivement de leur plus grand éclat à un degré d'affaiblissement qui les rend quelquefois invisibles, et réciproquement. Les étoiles sont en grand nombre; mais jusqu'à présent il n'y en a que treize dont la périodicité soit bien reconnue. D'autres étoiles, enfin, éprouvent des changements considérables dans la quantité de leur lumière, sans qu'on puisse savoir actuellement s'ils sont périodiques ou non. Quels que soient les progrès actuels de l'astronomie, on ne peut expliquer ces phénomènes que par des conjectures plus ou moins vraisemblables.

On nomme nébuleuses, ou étoiles nébuleuses, des amas d'étoiles dont la lumière est peu brillante, faible et terne, et qui ressemblent à de très-petits nuages blanchâtres. La voie lactée, cette espèce de ceinture qui suit à peu près la direction du grand cercle qui coupe l'équateur vers le 100o et le 277° degré, et dont la largeur varie de 9 à 18 degrés, est formée par un nombre infini de nébuleuses, assez rapprochées pour former cette lumière blan

che et continue. On donne encore le nom de nébuleuses à de petites blancheurs permanentes et éparses dans le ciel. Il y en a de fort remarquables dans les constellations d'Andromède et d'Orion.

On remarque encore dans le ciel, au moyen d'un télescope d'une grande dimension, des étoiles doubles et multiples, qui paraissent n'en former qu'une à la simple vue. Herschel a formé, en 1811, un catalogue de 269 étoiles doubles, dont 227 ont déjà pu être reconnues par d'autres observateurs. Parmi ces étoiles il en est quelques-unes qui sont triples, quadruples, sextuples et multiples.

Pour apprendre à reconnaître les étoiles on se sert de deux procédés : les passages au méridien, et les alignements. Dans le premier, on se place à la lunette de la méridienne, ou bien dans un alignement méridien, et l'on observe l'heure du passage successif des principales étoiles : ces heures suffisent pour trouver le nom de chacune. Dans l'autre procédé, il faut connaître d'avance un certain nombre d'étoiles, et s'en servir pour déterminer les autres. Pour cela on tend un fil, et on se place de manière à aligner trois étoiles, dont deux sont déjà connues: il suffit que cet alignement soit approché; on recourt ensuite aux cartes, et on y forme le même alignement, qui conduit ainsi sur l'étoile inconnue, en ayant égard aux étoiles observées. Voy. ASPECT DU CIEL.

ÉTOILE DU BERGER. ASTRONOMIE. On nomme ainsi Vénus, qu'on appelle aussi étoile du matin ou étoile du soir, suivant l'époque de la journée où elle se montre. Voy. VÉNUS.

ÉTOILE POLAIRE. ASTRONOMIE. Nom de l'étoile qui est la plus rapprochée du pôle nord du monde. C'est la dernière de l'extrémité de la queue de la petite Ourse; sa distance au pôle est de

1o, 38'.

ÉTOILE TOMBANTE. ASTRONOMIE. La région de l'air, à une certaine hauteur, renfermant beaucoup de matière électrique, cette matière n'est pas toujours assez réunie en masse pour former le tonnerre; mais, quoique disséminée, lorsqu'elle est abondante par un temps serein, elle se meut vers la partie inférieure de l'atmosphère qui est moins électrisée, selon les conducteurs qu'elle y rencontre. Quand cette électricité est encore plus abondante, alors elle forme quelquefois des globes de feu, qui éclatent en disparaissant, avec un bruit égal à celui du tonnerre. Ces globes sont rares, mais le premier cas très-fréquent : le phénomène qui en résulte est un météore enflammé, sous la

forme d'une étoile qui se meut rapidement; c'est ce qu'on nomme étoile tombante.

ÉTOURDERIE. PHILOSOPHIE, MORale. Inconsidération irréfléchie dans les manières, ou dans le discours, ou dans les actions, et quelquefois dans tous ces détails. C'est le vice des têtes légères ou des gens mal élevés. Une distraction peut causer une étourderie; mais ces accidents sont rares, et toujours excusables. Dès qu'ils sont fréquents, ils annoncent autant de défectuosités du côté de l'esprit que du côté du cœur. L'étourdi n'observe ni les temps, ni les lieux, ni les personnes ; il heurte de front toutes les bienséances.

ÉTUDE. BELLES-LETTRES. Forte application de l'esprit, soit à plusieurs sciences en général, soit à quelqu'une en particulier.

La nécessité de s'instruire est commune à tous les hommes. Ils naissent dans une ignorance si profonde, qu'il n'y a que des soins continuels et une étude suivie qui puissent leur procurer les connaissances qui leur manquent; mais comme toute leur vie ne suffirait pas pour acquérir seulement la moitié de ces connaissances, ils doivent s'attacher principalement à celles qui leur sont nécessaires et qui conviennent à l'état qu'ils se proposent d'embrasser.

L'étude est, par elle-mème, de toutes les occupations celle qui procure à ceux qui s'y attachent les plaisirs les plus attrayants, les plus doux et les plus honnêtes de la vie; plaisirs uniques, propres en tout temps, à tout âge, en tout lieu. « Les lettres, dit un homme du monde qui en a le mieux connu la valeur, n'embarrassent jamais dans la vie : elles forment la jeunesse, servent dans l'âge mûr, et réjouissent dans la vieillesse; elles soulagent dans l'adversité, consolent de beaucoup de privations, et souvent empêchent de les connaître ou de les sentir; elles rehaussent le lustre de la fortune dans la prospérité; elles nous entretiennent la nuit et le jour; elles nous amusent à la ville, nous occupent à la campagne, et nous délassent dans les voyages; elles sont la ressource la plus sûre contre l'ennui, ce mal affreux et indéfinissable, qui dévore les hommes au milieu de leurs dignités et de leurs grandeurs. »

L'étude orne l'esprit de vérités agréables, utiles ou nécessaires; elle élève l'âme par la beauté de la véritable gloire; elle apprend à connaître les hommes tels qu'ils sont, en les faisant voir tels qu'ils ont été et tels qu'ils devraient être. L'étude fait acquérir l'amour du travail; elle en adoucit la peine,

elle sert même à arrêter et à fixer la légèreté de l'esprit, à vaincre l'aversion pour une vie sédentaire et appliquée, et pour tout ce qui assujettit: elle remplit utilement les vides de la journée, qui pèsent si fort à tant de personnes; elle met en état de juger sainement des ouvrages d'esprit, favorise les liaisons entre les gens instruits, et nous éclaire sur tout ce qui peut contribuer à notre satisfac

tion.

ÉVAPORATION. CHIMIE. Réduction d'un liquide en vapeur. L'eau contenue dans un vase ouvert diminue peu à peu de volume, et finit par disparaître complétement; un linge mouillé, exposé à l'air, sèche d'autant plus vite que l'air est plus chaud, plus sec ou plus agité. Dans ce phénomène, qui a reçu le nom d'évaporation, les liquides se transforment en fluides élastiques, et à raison de ce changement d'état, acquièrent une légèreté qui leur permet de s'élever dans l'atmosphère.

On opère l'évaporation par l'application de la chaleur et à l'air libre. Dans le premier cas, on exécute cette opération à feu nu ou au bain de sable, ou au bain marie; on produit l'évaporation sans ébullition en exposant le liquide dans des vases dont l'ouverture présente une grande surface et en favorisant le renouvellement de l'air.

L'évaporation à la température de l'ébullition, dans un vase ouvert, dépend de la quantité de chaleur reçue par le liquide, de la quantité de combustible consommé, et de l'étendue de la surface du vase qui reçoit l'action directe du foyer de la chaleur. L'évaporation d'un liquide à l'air, à la même température et par le seul effet de la tension du liquide, dépend de la température et de la quantité de vapeurs qui se trouvent déjà dans l'air; car, si l'air était saturé de vapeurs, l'évaporation serait nulle, et s'il était parfaitement sec, elle serait la plus grande possible à cette température. Si l'air était fortement agité, l'évaporation serait beaucoup plus active; pour en concevoir la raison, il faut remarquer que, lorsqu'un liquide est en contact avec de l'air en repos, la couche d'air qui est à la surface du liquide se sature rapidement de vapeurs: si cette couche restait immobile et conservait la vapeur qu'elle a reçue, l'évaporation s'arrêterait; mais si l'air est agité, les couches en contact avec le liquide étant continuellement renouvelées, l'évaporation deviendra d'autant plus rapide que l'agitation de l'air sera plus grande.

L'évaporation des liquides qui ne sont pas soumis à un foyer de chaleur, et qui a lieu par la tension qu'ils possèdent à toutes les températures,

abaisse la température de la masse du liquide; car les vapeurs renfermant une grande quantité de calorique latent, ce calorique doit être pris dans le liquide et dans les corps environnants. Ainsi, lorsque l'on met sur la main des corps très-volatils, tels que de l'alcool, de l'éther, leur vaporisation est accompagnée d'une sensation de froid. Le procédé qui est usité en Égypte et en Espagne pour rafraichir l'eau, est fondé sur le froid produit par la vaporisation spontanée; on emploie des vases poreux à travers lesquels l'eau suinte lentement et présente à l'extérieur une grande surface humide qui facilite son évaporation aux dépens de la température du vase et de l'eau qu'il renferme. On obtient le même résultat en exposant à l'air des vases métalliques pleins d'eau et recouverts de linges mouillés ; le refroidissement est beaucoup plus rapide en plaçant le vase dans un courant d'air, ou en le faisant mouvoir avec rapidité. Voyez ALCARAZAS.

M. Gay-Lussac a déterminé le refroidissement du à l'évaporation de l'air sec à différentes températures, par le procédé suivant : l'air était chassé par un gazomètre à pression constante, et se desséchait en passant dans un tube renfermant du chlorure de calcium; de là il passait dans un autre tube où se trouvait un thermomètre qui en donnait la température, puis il était lancé sur la boule d'un thermomètre, recouverte d'une batiste légère et humide. Voici les résultats obtenus par ce savant.

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tique, en absorbant la vapeur du liquide à mesure qu'elle se formait au moyen de l'acide sulfurique concentré; et M. Gay-Lussac est parvenu, par le même moyen, à congeler le mercure. Voyez ÉBUL

LITION, VAPEURS.

EUDIOMÈTRE. CHIMIE. Instrument propre à mesurer la pureté de l'air, ou du moius à déterminer les quantités d'oxigène qu'il contient, et, en général, à faire l'analyse des gaz.,

On connait un grand nombre d'eudiomètres différents. Tous ont cela de commun qu'ils représentent une capacité mesurée et graduée, de manière à reconnaître exactement le volume de gaz qu'ils contiennent. L'un des plus simples et des plus exacts est celui inventé par M. Gay-Lussac.

EXACTITUDE. PHILOSOPHIE, MORALE. Fidélité rigoureuse à se conformer à toutes les règles et à tous les principes de l'objet dont on est occupé, et même de ne point renvoyer à l'heure suivante, l'œuvre qu'il est possible de faire dans le moment présent. L'exactitude aux devoirs de son état est la grande preuve de l'estime qu'on fait de la réputation et des vertus. Les gens exacts parlent avec vérité, opinent avec réflexion et justice, remplissent leur emploi avec zèle, savent rendre un service avec noblesse, n'enfreignent aucune bienséance, expriment enfin, dans toute leur façon de penser et dans leurs démarches, les caractères décidés de l'honneur.

EXAGÉRATION. BELLES-LETTRES. Figure de rhétorique par laquelle on augmente ou on amplifie les choses, en les faisant paraître plus grandes qu'elles ne sont, par rapport à leurs qualités bonnes ou mauvaises. Voyez HYPERBOLE.

EXAGÉRATION. PHILOSOPHIE, MORALE. Opération de l'esprit, par laquelle on augmente la bonne ou mauvaise qualité des choses, par rapport à ce qu'elles sont réellement.

EXCENTRICITÉ, ASTRONOMIE. Distance qui existe entre le centre et le foyer de l'ellipse que décrit une planète. L'excentricité des planètes est un des éléments indispensables pour compléter la connaissance des orbites qu'elles parcourent; elle sert à mesurer le grand axe, et par suite le temps de la révolution de l'astre autour du soleil.

EXCENTRIQUE. ASTRONOMIE. On nomme ainsi deux ou plusieurs circonférences, engagées les unes dans les autres, et qui n'ont pas le même centre. EXCLAMATION. BELLES LETTRES. Figure de rhétorique par laquelle l'orateur élevant la voix,

et employant une interjection, soit exprimée, soit sous-entendue, fait paraître un mouvement vif de surprise, d'indignation, de pitié, ou quelque autre sentiment excité par la grandeur ou l'importance de la chose. L'exclamation a beaucoup de rapport avec l'apostrophe. Voyez ce mot.

EXERCICE. HYGIÈNE. L'exercice est une suite de mouvements que l'homme fait naturellement et avec plaisir. D'après sa structure, l'exercice lui est aussi nécessaire que les aliments; et en général, plus il s'exerce, plus il travaille, quand il n'excède pas ses forces, mieux il se porte.

L'exercice a le plus grand pouvoir sur la santé; c'est en quelque sorte lui qui règle la force et le retour de l'appétit; l'individu qui fait peu d'exercice n'en a en général qu'un médiocre, ou même en manque tout-à-fait, tandis que l'artisan qui se livre, surtout en plein air, à des travaux pénibles, éprouve une faim qu'il ne peut appaiser qu'avec une grande masse d'aliments. Mais si l'exercice modéré est le stimulant le plus actif de l'appétit, la fatigue produit un effet contraire; cette dernière appartient à un véritable état maladif, et l'estomac n'est pas moins sensible à la douleur des muscles qu'à celle des autres parties.

Le temps le plus convenable pour faire de l'exercice est le matin, vers six ou sept heures; alors l'estomac est vide, et le corps a trouvé dans le sommeil le moyen de réparer ses forces; l'air est plus pur que dans tout autre moment, et il reste encore beaucoup de temps pour les occupations indispensables.

Un exercice modéré est aussi utile après qu'avant le repas; il active alors la digestion comme avant il aiguillonne l'appétit. Chacun sait que l'opération digestive se fait beaucoup mieux lorsqu'on se livre à la promenade, surtout dans un air pur, après avoir mangé; que rien ne la trouble au contraire comme l'inaction et le sommeil; mais quand l'exercice est poussé à l'excès, il a des résultats opposés.

EXHALATION. PHYSIOLOGIE. L'exhalation est une fonction par laquelle certains fluides sont déposés, en forme de rosée, tant dans le tissu des organes qu'à leur périphérie, soit pour être chassés au-dehors, soit pour remplir certains usages particuliers. Voyez SÉCRÉTION.

EXORDE. BELLES LETTRES. Première partie d'un discours oratoire, qui sert à préparer l'auditoire et à l'instruire de l'état de la question, ou du moins à la lui faire envisager en général. Il y a deux sortes d'exordes; l'un modéré, où l'orateur prend ainsi dire son tour de loin; l'autre véhément, pour

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