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rieurs, relatifs à l'observation des dimanches et fêtes, sont et demeurent abrogés. Voyez CULTES.

FEU. PHYSIQUE. Matière très-subtile qui par son action produit du moins la chaleur, et souvent l'embrasement.

Le feu est le principal agent dont la nature se sert pour contrebalancer l'attraction. Il est composé de calorique et de lumière; mais ce qu'il y a de remarquable, c'est que l'un et l'autre peuvent exister séparément. Une barre de fer rougie au feu d'un foyer chargé de matières combustibles, dans l'état d'ignition, contient du calorique et répand de la lumière; mais bientôt celle-ci n'est plus apparente, même dans un lieu obscur, quoique le fer soit encore pourvu d'une quantité considérable de calorique.

Placé au nombre des éléments, long-temps on admit que le feu entrait comme partie constituante de tous les corps, et que, pour y manifester son activité, il n'attendait que le concours des circonstances favorables. Bientôt on pensa que dans les phénomènes électriques il se montrait sous sa forme élémentaire. Plus tard, sous le nom de phlogistique, il parut être la source de toutes les actions chimiques; enfin, confondu avec la lumière, il devint en quelque sorte l'agent universel de la nature. Aujourd'hui le calorique est regardé comme la cause active qui produit tous les phénomènes autrefois attribués au feu.

Quant à la nature intime de la chaleur, deux hypothèses différentes ont été émises pour l'expliquer. Dans la première, on regarde le calorique comme un fluide dont toutes les molécules, douées d'une grande force répulsive, se meuveut avec une grande vitesse, et s'accumulent dans les corps à mesure que l'intensité des effets de la chaleur y augmente. Dans l'autre, on admet un fluide jouissant des mêmes propriétés physiques, remplissant tout l'espace; mais on considère ses effets comme résultant des vibrations moléculaires des corps, vibrations qui se transmettent par l'air : les corps les plus chauds sont alors ceux dans lesquels les vibrations s'exécutent avec la plus grande rapidité. Aucune de ces hypothèses n'est suffisamment démontrée par des faits connus; cependant on admet généralement la première, qui est plus simple et se prête plus facilement à l'explication des phénomènes.

Le feu, entre les mains de l'homme, est un des plus puissants agents qu'il ait mis en œuvre; aussi est-il d'un emploi universel, non-seulement dans nos chambres, où l'on n'a pour but que de profiter

FIBRINE.

de la chaleur qu'il produit, non-seulement dans les arts chimiques où il favorise les combinaisons, et dans nos cuisines où l'on opère de véritables changements chimiques, mais encore dans la plupart des arts industriels où l'on a besoin d'une force motrice considérable, ou bien dans lesquels il est nécessaire de faire subir aux corps des modifications dans certaines de leurs propriétés physiques, telles que la dureté, la solidité, la ductilité, la fusibilité, etc. Voyez FLAMME, CALORIQUE.

FEUILLES. HISTOIRE NATURELLE. Voyez VÉGÉ

TAUX.

FEU SAINT-ELME. MÉTÉOROLOGIE. On appelle feu Saint-Elme des lueurs qu'on voit en mer voltiger autour des mâts, des cordages, et généralement des parties saillantes des navires. Tantôt ces lueurs affectent l'apparence d'aigrettes lumineuses, tantôt on dirait un corps léger qui brûle sur le tillac; ce phénomène se montre aussi sous la forme d'une forte étincelle d'un feu violet errant sans se fixer, et fait entendre une décrépitation. C'est surtout dans les tempêtes à la mer qu'il se manifeste. Ce véritable effet d'électricité provient des goudrons et autres matières électrophores dont les mâts et les vergues des vaisseaux sont enduits.

Les anciens connaissaient le feu Saint-Elme, qu'il nommaient Castor et Pollux.

FEUX FOLLETS. MÉTÉOROLOGIE. Les feux follets consistent en une flamme légère qui semble vant différentes directions. Ils se manifestent prinpartir de terre et qui brûle en s'agitant et en suicipalement dans les cimetières, dans les marais, puis sur les bords des rivières et des étangs. Ils se montrent surtout en été, au moment où les exhalaisons sont plus abondantes, et suivent les corps drogène phosphoré que l'électricité enflamme quand en mouvement. Ces vapeurs résultent du gaz hyelle est assez abondante pour produire cet effet. Les feux follets ont été dans la haute antiquité l'objet d'une superstition bien extraordinaire.

FIBRINE. PHYSIOLOGIE. L'un des principes immédiats les plus abondants dans le corps des animaux à sang rouge, existant particulièrement dans les parties musculaires, dans le sang et dans le chyle. Pour l'obtenir, il suffit de battre le sang, à la sortie de la veine, avec une poignée de bouleau : bientôt la fibrine s'attache à chaque tige, sous la forme de longs filaments rougeâtres, qu'on décolore et qu'on purifie par des lavages à l'eau froide. La fibrine ainsi obtenue est solide, blanche, flexible, légèrement élastique, insipide, inodore, plus pe

sante que l'eau, sans action sur le tournesol et le sirop de violette; elle contient environ les 4/5 de son poids d'eau.

La fibrine pure n'est d'aucun usage; mais elle forme un des éléments nutritifs les plus abondants de la chair et du sang.

FICTION. BELLES - I.ETTRES. Invention fabuleuse; mensonge, dissimulation, déguisement de la vérité.

En poésie, on entend par fiction l'invention d'un fait ou d'une suite de faits qui n'existent que dans l'imagination, ou qui ne sont fondés que sur la mythologie. Fiction, dans l'épopée et le dramatique, signifie action, c'est-à-dire le sujet ou la fable qui fait le fond du poëme.

La fiction doit être la peinture de la vérité, mais de la vérité embellie, animée par le choix et le mélange des couleurs qu'elle puise dans la nature. Elle entre dans toutes les pièces de poésie, dont elle fait souvent le plus bel ornement. Il n'y a point de tableau si parfait dans la disposition naturelle des choses, auquel l'imagination n'ait encore à retoucher; il y a peu de sujets que la poésie ne soit obligée de corriger et d'embellir pour les rendre intéressants.

FIDÉLITÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. La fidélité est une constante observation de nos devoirs, et particulièrement un respect pour nos engagements. Un homme qui s'est chargé d'une commission, et qui ne la remplit pas volontairement, manque de fidélité. Un ami qui trahit le secret de son ami, un domestique celui de son maître, manquent également de fidélité.

La fidélité, en amour, n'est pas la constance; mais c'est une vertu plus délicate, plus scrupuleuse et plus rare. Nous disons que c'est une vertu plus rare: en effet, on voit beaucoup d'amants constants; on trouve peu d'amants fidèles : c'est qu'en général les hommes sont plus aisément séduits qu'ils ne sont véritablement touchés.

La fidélité est la source de presque tout commerce entre les êtres raisonnables; c'est un nœud sacré, qui fait l'unique lien de la confiance dans la société de particulier à particulier; car, dès l'instant qu'on aurait posé pour maxime qu'on peut manquer à la fidélité, sous quelque prétexte que ce soit, par exemple pour un grand intérêt, il

ne serait pas possible de se fier à un autre, lorsque cet autre pourrait trouver un grand avantage à violer la foi donnée.

FIERTÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. Vanité hau

taine, alţière, dédaigneuse; noblesse, élévation de

l'àme.

On nomme fierté l'orgueil dédaigneux; et, dans ce sens, on ne saurait l'envisager que comme un vice impudent, odieux et ridicule; attribut assez ordinaire des gens de néant enrichis et des femmelettes entêtées de leur figure, ou de quelque avantage qu'elles tiennent d'une fortune aveugle, et que leur personnel déprécie. Ce même mot, fierté, est entendu dans un autre sens, sous lequel l'acception est heureuse; il signifie le sentiment élevé d'une âme qui sait tirer parti de tous ses avantages, avec la plus noble assurance, quand ils lui sont disputés.

On nomme aussi fierté cette manière de penser mâle, qui dédaigne les préjugés et les opinions populaires, les petitesses de la vanité, le ridicule des modes, la futilité de tout ce qui est frivole, les misérables détails des gens minutieux, le vain appareil des choses médiocres, etc., et qui, toujours anssi noble qu'elle est modeste, n'est occupée ni intéressée que par les objets propres à fixer une grande åme.

La fierté de l'âme est un sentiment compatible avec la modestie, quand elle est sans hauteur. Il n'y a que la fierté dans l'air et les manières qui choque; elle déplaît dans les rois même. La fierté dans l'extérieur, dans la société, est l'expression de l'orgueil; la fierté dans l'âme, l'est de la grandeur. Les nuances sont si délicates, qu'esprit fier est un blâme, âme fière une louange.

FIGURE. belles-LETTRES. Expression figurée; manière de parler, fine, délicate, distinguée, par le tour qu'on lui donne, des façons ordinaires de s'exprimer, et propre à donner de la force ou de la noblesse aux pensées, ou de l'énergie et de la grâce au discours.

Les figures rendent le discours plus insinuant, plus agréable, plus vif, plus énergique, plus pathétique; mais elles doivent être rares et bien amenées. Elles ont chacune une forme particulière, qui leur est propre et qui les distingue des autres. Ainsi, l'antithese est distinguée des autres manières de parler, en ce que les mots qui forment l'antithèse ont une signification opposée l'une à l'autre. L'apostrophe diffère des autres figures, parce que ce n'est que dans l'apostrophe qu'on adresse tout d'un coup la parole à quelque personne présente ou absente; ce n'est que dans la

prosopopée qu'on fait parler les morts, les absents

ou les êtres inanimés. Il en est de même des autres figures, qui ont chacune un caractère distinctif particulier.

On distingue les figures en figures de diction ou de mots, et les figures de pensées. Les premières sont celles qui consistent dans un certain arrangement qu'on donne aux mots, et qui en dépendent tellement que, si l'on vient à changer la disposition des termes, les figures disparaissent. Les figures de pensées sont celles qui dépendent tellement de la manière de penser et de sentir, qu'elles subsistent toujours, quoiqu'on vienne à changer les mots qui les expriment, et dans quelques termes qu'on les rende.

Les rhéteurs admettent un nombre presque infini de figures nous nous contenterons d'indiquer les principales, que nous diviserons en trois classes relatives au but que doit se proposer l'orateur : 1° les figures les plus convenables à la preuve du discours oratoire, qui sont la distribution, la prétermission, la licence, la correction, la concession, la communication, l'occupation et la subjection; 2o les figures propres aux passions, telles que l'image, l'apostrophe, l'exclamation, l'épiphonème, l'irrésolution, l'interrogation, l'invective, l'imprécation, la réticence, la prosopopée ; 3° les figures de pur ornement, dont les principales sont l'antithèse, la comparaison, la description, le portrait, l'ironie.

FILTRATION. CHIMIE. Opération par laquelle on sépare mécaniquement d'un liquide les particules solides qui en troublent la transparence, et qui sont trop légères pour pouvoir se précipiter. Le filtre le plus ordinaire consiste dans une feuille de papier non collé, pliée de manière à fournir alternativement des angles saillants et rentrants, qui l'empêchent d'adhérer aux parois de l'entonnoir où le filtre est posé. On se sert aussi d'une chausse de feutre, d'une toile serrée, etc. Toutes les substances poreuses et insolubles peuvent servir de filtre; on fait passer l'eau à travers certaines pierres poreuses, à travers du sable, etc. Le charbon est aussi très-souvent employé comme filtre, moins pour clarifier l'eau que pour lui enlever toute espèce de saveur ou d'odeur.

FINANCES. ÉCONOMIE POLITIQUE. Ce mot exprime l'idée très-complexe de l'assiette, du produit et de la perception des impôts, des dépenses publiques, des phénomènes du crédit, enfin, des diverses administrations chargées de cette partie de l'organisation sociale.

L'administration des finances est devenue, dans nos temps modernes, un art, une science, aussi importants que difficiles; le probleme consistant à

prendre aux citoyens, sur leurs revenus, la somme nécessaire aux dépenses de l'État, de telle sorte que les sources de ce revenu n'en fussent point affectées, s'est résolu comme de lui-même, sous l'influence des événements politiques, par une multitude de taxes que chacun attaque ou défend sans trop s'inquiéter des principes admis en matière d'impôts (voyez ce mot). Aussi l'espèce d'anarchie d'opinions qui règne sur notre système financier, les bruyantes et vives discussions auxquelles il donne lieu annuellement, les vues changeantes qui se succèdent dans la personne des chefs de ce département, étourdissent et fatiguent la masse des citoyens, et les éloigne d'une étude qu'il leur importe cependant essentiellement d'approfondir. Si le corps électoral était composé d'un plus grand nombre d'individus éclairés sur les hautes questions financières, nul doute qu'appréciant l'influence d'un bon état financier sur le développement des prospérités publiques, ils devinssent plus difficiles dans le choix des mandataires chargés d'y apporter les réformes dont il est grandement susceptible. Les candidats s'empresseraient de répondre à cette volonté bien prononcée, et n'auraient point d'aveux humiliants ou naïfs à articuler sur ce point*; le gouvernement enfin, tenu en haleine, n'aurait plus à faire professer à la tribune, à enseigner ce que lui seul est censé bien savoir. La presse ellemême, ce puissant organe des besoins et des doléances, éclairerait d'une main plus ferme des questions qui restent éternellement dans le vague et l'incertitude. Dussions-nous être accusés d'abonder trop dans notre propre sens, et de nous exagérer l'importance de nos travaux, nous déclarerons que des études d'économie politique, introduites dans le système général de l'instruction publique, sont l'une des plus impérieuses améliorations que réclame notre état social, si l'on veut donner à la génération qui s'élève une force, une puissance que procurent seules les connaissances positives et qu'évidemment notre jeunesse ne possède pas.

Les limites de cet ouvrage ne comportent point un examen développé de la science des finances; nous nous contenterons de jeter un coup d'œil rapide sur les recettes et les dépenses qui composent le budget de l'État; nous aurons rempli notre but, si nous éveillons le désir d'approfondir, par l'étude

En 1832, un député du sud-ouest de la France, remerciant les électeurs qui venaient de le choisir, prononça ces paroles recueillies par le Moniteur: « Je possède très peu « de notions sur ce qui concerne les finances, mais j'appuie « rai du moins de mon vote tous les allégements demandés. »

des ouvrages qui traitent spécialement cette matière, un ordre de choses qui renferme tout l'avenir des nations.

Revenus.

Les recettes de l'État prennent leur source: 1o dans les contributions directes. On range sous cette dénomination l'impôt qui se perçoit sur les propriétés de toute nature, ou sur les revenus réguliers des citoyens, qui doivent en payer environ la cinquième partie; sur les portes et fenètres de toute habitation; sur le mobilier; sur l'industrie et le commerce classés par séries qui paient une patente calculée sur leurs profits supposés : ce chapitre donne environ deux cinquièmes du revenu total. 2o Dans l'enregistrement, le timbre et les domaines. Les papiers authentiques devant être timbrés, les actes de vente et d'achat devant être soumis à un enregistrement qui en consacre la validité, l'État perçoit une taxe proportionnée au capital stipulé, et cette taxe produit environ un cinquième des recettes générales. 3o Le revenu des coupes de bois appartenant à l'État en propriété, il varie de vingt à vingt-cinq millions. 4° Les douanes ( voyez ce mot), dont le produit net ne dépasse guère cent dix millions, et dont la perception en coûte au moins vingt. 5o La taxe sur les sels, cinquante millions. 6o La taxe sur les boissons, qui va rarement à soixante-dix millions. 7o Le produit de la vente des tabacs, des poudres, etc., cent millions. 8° Les postes, environ le tiers de cette somme. 9° La loterie (voy. ce mot), qui bientôt cessera de braver la morale publique, et qui présente encore une recette de huit à neuf millions. 10° Diverses recettes dans le détail desquelles il serait trop long d'entrer, et qui complètent, par une somme de vingt et quelques millions, le milliard normal des impôts.

Dépenses.

En première ligne figurent les intérêts de la dette, formant plus d'un cinquième des dépenses. Viennent ensuite et successivement, les intérêts des cautionnements des divers employés comptables, les intérêts de la dette flottante (voy. Trésor), les pensions, la liste civile, la dotation des Chambres et celle de la Légion d'Honneur, les dépenses des huit ministères, parmi lesquels, chose déplorable! la guerre enlève près d'un tiers des dépenses totales. Les non-valeurs sur les contributions directes, les restitutions pour sommes indûment perçues, les primes d'exportation des marchandises, terminent enfin la série des charges publiques.

L'administration des finances occasionne, dans notre pays, d'énormes frais; la perception de l'im

pôt sur les boissons, par exemple, coûte 35 pour cent de la somme réalisée; aussi l'attention publique doit-elle s'attacher particulièrement à cette partie du revenu, qui soulève d'unanimes plaintes partout où elle ne donne pas lieu aux violences, aux émeutes. Il est impossible que cet état de choses puisse subsister long-temps encore; on finira par comprendre qu'il est absurde de lever à si grands frais certains impôts pour racheter des rentes qui coûtent quatre ou cinq pour cent. Mais ce qui mérite encore une plus sérieuse attention, ce sont les empiétements qui ont lieu sur les recettes futures, et qui rendent absolument illusoire l'action du pouvoir législatif: car le moyen de ne pas consentir une dépense déjà faite? Pour ce qui est de la comptabilité, le système adopté en France est d'une simplicité admirable; il se rapproche beaucoup de la comptabilité usitée dans le commerce, et il offre au contrôle, aux vérifications dont est chargée la Cour des comptes, les facilités les plus complètes pour un examen des plus lumineux.

Les finances d'un État sont prospères lorsque les recettes se réalisent sans obstacle, sans contrainte, sans lenteurs, et lorsqu'elles s'équilibrent parfaitement avec des dépenses préalablement fixées, et que nul n'a le droit d'accroître en l'absence ou à l'insu des pouvoirs compétents; lorsque, pour rétablir cet équilibre, s'il vient à se rompre, il n'est pas besoin de recourir à des procédés fiscaux qui donuent naissance aux dettes flottantes, mot qui sonne moins mal que le mot déficit, sans changer pour cela la fâcheuse idée qu'ils expriment; lorsqu'enfin tous les efforts du pouvoir tendent à diminuer les dépenses improductives, comme celles de l'état militaire et de la perception des impôts, et à faire un emploi toujours plus judicieux de celles qui assurent la distribution de la justice aux citoyens, l'influence nationale chez les nations voisines, la propagation des lumières, la facilité des communications, et le développement du travail et de l'industrie. A ces conditions, les États ont un crédit illimité, basé sur la confiance qu'ils inspirent; les ressources s'offrent d'elles-mêmes, si les événements forcent à des dépenses extraordinaires ; les dettes s'amortissent autrement que par des mystifications elles s'amortissent au moyen des excédants des recettes sur la somme des dépenses.

FINESSE. PHILOSOPHIE, MORALE. Dans le sens figuré, la finesse s'applique à la conduite, aux discours, aux ouvrages d'esprit. Dans la conduite, finesse exprime toujours quelque chose de délié: elle peut quelquefois subsister sans l'habileté; il

On distingue les figures en figures de diction ou de mots, et les figures de pensées. Les premières sont celles qui consistent dans un certain arrangement qu'on donne aux mots, et qui en dépendent tellement que, si l'on vient à changer la disposition des termes, les figures disparaissent. Les figures de pensées sout celles qui dépendent tellement de la manière de penser et de sentir, qu'elles subsistent toujours, quoiqu'on vienne à changer les mots qui les expriment, et dans quelques termes qu'on les rende.

Les rhéteurs admettent un nombre presque infini de figures nous nous contenterons d'indiquer les principales, que nous diviserons en trois classes relatives au but que doit se proposer l'orateur : 1° les figures les plus convenables à la preuve du discours oratoire, qui sont la distribution, la prétermission, la licence, la correction, la concession, la communication, l'occupation et la subjection; 2o les figures propres aux passions, telles que l'image, l'apostrophe, l'exclamation, l'épiphonème, l'irrésolution, l'interrogation, l'invective, l'imprécation, la réticence, la prosopopée ; 3o les figures de pur ornement, dont les principales sont l'antithèse, la comparaison, la description, le portrait, l'ironie.

FILTRATION. CHIMIE. Opération par laquelle on sépare mécaniquement d'un liquide les parti'cules solides qui en troublent la transparence, et qui sont trop légères pour pouvoir se précipiter. Le filtre le plus ordinaire consiste dans une feuille de papier non collé, pliée de manière à fournir alternativement des angles saillants et rentrants, qui l'empêchent d'adhérer aux parois de l'entonnoir où le filtre est posé. On se sert aussi d'une chausse de feutre, d'une toile serrée, etc. Toutes les substances poreuses et insolubles peuvent servir de filtre; on fait passer l'eau à travers certaines pierres poreuses, à travers du sable, etc. Le charbon est aussi très-souvent employé comme filtre, moins pour clarifier l'eau que pour lui enlever toute espèce de saveur ou d'odeur.

FINANCES. ÉCONOMIE POLITIQUE. Ce mot exprime l'idée très-complexe de l'assiette, du produit et de la perception des impôts, des dépenses publiques, des phénomènes du crédit, enfin, des diverses administrations chargées de cette partie de l'organisation sociale.

L'administration des finances est devenue, dans nos temps modernes, un art, une science, aussi importants que difficiles; le problème consistant à

se suc

prendre aux citoyens, sur leurs revenus, la somme nécessaire aux dépenses de l'État, de telle sorte que les sources de ce revenu n'en fussent point affectées, s'est résolu comme de lui-même, sous l'influence des événements politiques, par une multitude de taxes que chacun attaque ou défend sans trop s'inquiéter des principes admis en matière d'impóts (voyez ce mot). Aussi l'espèce d'anarchie d'opinions qui règne sur notre système financier, les bruyantes et vives discussions auxquelles il donne lieu annuellement, les vues changeantes qui cèdent dans la personne des chefs de ce d ment, étourdissent et fatiguent la masse des toyens, et les éloigne d'une étude qu'il leur e cependant essentiellement d'approfondir. S. électoral était composé d'un plus grat! d'individus éclairés sur les hautes que t cières, nul doute qu'appréciant liv! bon état financier sur le développeter pérités publiques, ils devinssent plus le choix des mandataires chargés d réformes dont il est grandement i candidats s'empresseraient de re lonté bien prononcée, et n'aut humiliants ou naïfs à articule gouvernement enfin, tenu plus à faire professer à la ti que lui seul est censé bic même, ce puissant organe léances, éclairerait d'une tions qui restent éterne

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