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pays où les préjugés s'opposent aux dissections; 5o de la rendre praticable, dans toutes les saisons de l'année, dans toutes les circonstances possibles, et toutes les fois que le besoin peut l'exiger; 6o de contribuer à la perfection des beaux arts en rendant l'étude de l'anatomie pittoresque, moins dégoûtante et plus facile; 7° enfin, de faciliter l'étude de l'anatomie dans les cours publics des colleges, et mème dans les établissements particuliers consacrés à l'éducation.

ANDROGYNE. HISTOIRE NATURELLE. Nom que l'on donne aux animaux qui réunissent les deux sexes, et aux plantes pourvues tout à la fois de fleurs måles et femelles sur le même réceptacle. Cette dénomination n'est, à la rigueur, que le synonyme d'hermaphrodite.

ANDROGYNIE. HISTOIRE NATURELLE. On désigne ainsi, en botanique, la réunion des sexes sur un même individu : mais cette expression a un sens différent, suivant qu'on l'applique à un arbre ou à une plante entière, ou seulement à une seule fleur. Ainsi, lorsqu'on dit qu'un arbre est androgyne, cela veut dire que cet arbre porte des fleurs mâles et des fleurs femelles réunies sur le mème individu, comme le noyer, le noisetier, etc.; tandis qu'une fleur androgyne est celle qui renferme les deux sexes dans une même enveloppe florale. Daus le premier cas, androgyne est synonyme de monoïque; dans le second cas, il a la même signification qu'hermaphrodite.

ANEMOMÈTRE. PHYSIQUE. L'anémomètre est un instrument destiné à mesurer la force du vent. C'est une boîte longue, fermée et contenant un ressort à boudin. Dans cette boîte pénètre une tige que termine une planchette d'un pied carré; enfin une crémaillère arrête la tige au moyen d'une bride à ressort faible, afin qu'on ait le temps d'observer. Si l'on expose perpendiculairement la planche à la direction du vent, la quantité dont il fera entrer la tige dans sa boîte indiquera sa force. On gradue l'instrument en plaçant successivement sur la planche les poids auxquels on veut comparer la force du vent, et on les marque sur la tige.

ANHYDRE: CHIMIE. Qui ne contient pas d'eau. On dit de l'alcool qu'il est anhydre, lorsqu'il est presque entièrement privé d'eau.

ANIMAL. ANIMAUX, HISTOIRE NATURELLE. Le mot animal désigne un règne particulier de la nature, par opposition à végétal et minéral; il comprend tous les êtres organisés vivants.

Le règne animal commence où finit le règne vé

getal. Ce qui rend difficile l'établissement de limites plus précises, c'est que des nuances presque insensibles conduisent d'un règne à l'autre, c'est qu'il *est des animaux plus ressemblants à certaines plantes qu'à des êtres du même ordre qu'eux.

Les êtres vivants sont doués de plusieurs facultés qui les distinguent des corps inertes. Les deux principales sont d'abord la fonction par laquelle ces êtres s'accroissent et se développent en s'incorporant d'autres substances, ou la nutrition, et ensuite celle qui leur fait reproduire d'autres ètres semblables à eux, qu'on nomme la génération. C'est principalement dans la manière dont ces deux fonctions vitales s'exercent, que consiste leur différence, car elles sont modifiées par deux autres facultés qui ne se manifestent que chez certains êtres.

L'une de ces facultés donne à l'être qui en est pourvu le pouvoir de changer de lieu à volonté, en tout ou en partie: c'est ce qu'on appelle la motilité, on la faculté de se mouvoir. L'autre est nommée sensibilité : l'être vivant qui en est doué, perçoit ou éprouve l'action que les corps peuvent exercer sur lui par leurs qualités. Ces deux facultés, qui animent un grand nombre de corps organisés en les mettant en relation avec tous les objets qui les entourent, sont désignées sous le nom de fonctions animales; elles ont une très grande influence sur les organes de la nutrition et de la génération.

Les animaux sont donc, de tous les ètres vivants, les seuls qui soient doués d'instinct et de mouvement volontaire, les seuls qui sentent et qui se déplacent, qui digèrent et qui s'accouplent; les seuls qui possèdent des nerfs et des muscles, un tube digestif et du sang.

La vie des animaux est beaucoup plus compliquée que celle des plantes : leurs fonctions sont plus nombreuses, leurs organes plus diversifiés. Quatre tissus, le cellulaire et le musculeux, le fibreux et le médullaire, isolés ou réunis, distincts ou confondus, suffisent seuls pour composer la substance de l'animal le plus parfait.

Chaque tissu a sa destination spéciale : le cellulaire organise, le musculeux meut, le nerveux sent, le fibreux attache et résiste. Outre ces propriétés distinctives, tous ont en commun la faculté de se nourrir et celle de conserver leur chaleur. Un seul principe entretient les unes et les autres, c'est le fluide nourricier, si different dans chaque animal sous le nom de sang. Rouge, circulant, imprégné de chaleur dans les animaux d'un ordre supérieur; moins rouge, moins chaud et moins chargé d'oxigène dans les poissons et les reptiles, ce fluide est incolore et encore circulant dans les

mollusques, sans mouvement dans les insectes, peu appréciable dans certains vers, nul dans les zoophytes. Il anime tous les organes; il préside à toutes les fonctions. La nutrition épuise ses principes, la digestion les répare; la respiration l'élabore et le perfectionne; le cœur le fait circuler. Il est à la fois la source où les organes puisent leurs matériaux, et le réceptacle où se déposent leurs débris.

Tous ces éléments, unis et diversement combinés, composent les différents organes des animaux; et du jeu harmonique de ces organes, résulte la vie. Tout s'enchaîne, tout concourt, tout conspire dans les fonctions pour former la vie, comme dans les organes pour composer les corps vivants. Unestomac et des sexes séparés, la digestion et l'accouplement, nécessitent, des muscles, du sentiment et du mouvement. Se nourrir, engendrer, sentir et se mouvoir, tout cela marche ensemble: la sensibilité est liée à la nutrition par la faim, comme à la génération par l'amour. Il en est ainsi de toutes les fonctions principales; voilà pourquoi chacune d'elles a son seus propre la disgestion a le sens du goût; la vue est celui des mouvements; le toucher est le sens général, c'est le sens commun, c'est le sens de l'existence : l'ouïe est le sens de la voix, comme l'odorat est le sens de la respiration. On ne voit pas d'abord quel rapport il peut y avoir entre le tympan, des nerfs olfactifs et des poumons; cependant ces rapports sont réels. Il en existe d'analogues entre tous les organes et toutes les fonetions des agents respiratoires circonscrits nécessitent un cœur qui puisse y verser et y puiser du sang. Avec un cerveau, il faut des nerfs qui l'avertissent, des muscles qui lui obéissent. Une matrice suppose des mamelles, un ombilic, un canal artériel; et l'un de ces organes ou de ces caractères suffit pour attester l'existence de tous les autres.

Il est aisé d'apprécier les motifs de ces coexistences; mais il en est d'autres dont le but est beaucoup moins évident. On ignore, par exemple, pourquoi l'on retrouve un foie partout où il existe un cœur; pourquoi les animaux privés de dents canines sont les seuls animaux pourvus de cornes; pourquoi les insectes orthoptères, animaux herbivores et sauteurs, ont le front couvert d'une large plaque. Au reste, peu importe que l'on conçoive l'enchaînement de tous ces faits, l'essentiel est d'en avoir saisi la simultanéité.

On conçoit que les diverses circonstances de la vie doivent solliciter des changements dans ces agents et ces phénomènes, dans les facultés et les fonctions. Un animal qui vit et qui respire dans l'eau, ne sent, ne se meut ni ne se reproduit comme

un animal qui ne vit que dans l'air pur. Là où il existe des branchies, on peut assurer qu'il y a génération ovipare, circulation incomplète, absence de la voix, imperfection des organes de l'ouïe et de l'odorat. Mais avec des poumons, tous ces rapports changent. Même remarque à l'égard des aliments. L'animal carnivore a de la force et du courage, un estomac étroit, des intestins courts, des formes grêles. Les herbivores sont d'ordinaire doux et timides, lents à agir, paresseux et inhabiles à se défendre; leurs intestins sont spacieux, leurs formes plus ou moins massives.

Les rapports harmoniques sont tels entre les divers organes, qu'on peut juger de toute l'organisation par une partie trés-limitée du corps; la considération d'un pied, d'une mâchoire, d'une phalange, d'une simple apophyse, a quelquefois suffi pour révéler à d'habiles anatomistes la structure entière de l'animal le moins connu. C'est ainsi que Cuvier a pour ainsi dire rappelé à la vie des animaux dont la race avait été anéantie, et dont l'existence même était un mystère.

C'est Lamarck qui le premier distingua les animaux d'après leurs nerfs et leur squelette, sous les noms de vertébrés et d'invertébrés. Cuvier sentit combien cette division fondamentale, tout ingénieuse qu'elle était, offrait encore d'imperfection, combien les deux séries qu'elle établit se trouvaient discordantes, et il essaya de répartir plus également le règne animal, en le distribuant, d'après la considération des nerfs et des fonctions principales, en quatre grands embranchements que voici :

1o Les animaux vertébrés ont un squelette intérieur, composé d'une série d'os empilés nommés vertébres, lesquels renferment dans leur canal le tronc principal des nerfs. Cette colonne osseuse se termine en avant par la tête, réceptacle commun des sens et du cerveau; en arrière, par le coccix. Deux cavités, la poitrine et l'abdomen, renferment les principaux organes de la vie. Tous ont le sang rouge, des sexes séparés, des testicules, une rate, un foie, un pancréas, des mâchoires transversales et des canaux demi-circulaires; jamais plus de quatre membres. Leurs vaisseaux sanguins, leurs nerfs et leur squelette présentent une assez parfaite analogie, que Geoffroy-de-Saint-Hilaire a su faireressortir; mais cette analogie n'est vraiment bien réelle que pour ces animaux du premier ordre, encore ne s'étend-elle que jusqu'à certaines limites.

2o Les animaux mollusques manquent de squelette; leurs muscles sont attachés à une peau molle, tantôt nue, tantôt recouverte d'un test calcaire nommé coquille, dont la forme diffère beaucoup.

Leur système nerveux reste confondu avec les autres viscères; il n'a point de boîte osseuse : il se compose de plusieurs renflements, espèces de petits cerveaux que des filets nerveux unissent, et dont l'œsophage est recouvert; d'organes des sens: ceux du toucher et du goût sont les seuls constants. Des branchies, un ou plusieurs cœurs, des organes assez compliqués pour la nutrition et la génération : telle est à peu près leur structure.

3o Les animaux articulés ont pour tout système nerveux deux longs cordons régnant le long du corps, interrompus de distance en distance par de petits nœuds ou ganglions, dont le premier, un peu plus gros que les autres, est placé sur l'œsophage. L'enveloppe de leur tronc est divisée par des plis transversaux et comme annelée. Que leur peau soit molle ou coriace, c'est toujours à l'intérieur de ces

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rides que les muscles du tronc s'attachent. Ceux de ces animaux qui ont des membres, en ont toujours plus de quatre; et quand ils ont des mâchoires, elles sont toujours latérales.

4o Les animaux rayonnés ne se distinguent guère des trois divisions précédentes que par des caractères négatifs: seulement le plus grand nombre ont une forme rayonnée et une organisation peu complexe; des organes respiratoires douteux, à peine quelques vestiges de circulation, ni organe spécial pour les sens, ni système nerveux bien distinct; un peu d'irritabilité, un sac digestif quelquefois sans issue : plusieurs ont presque l'homogénéité des plantes.

Ces quatre grands ordres ont été subdivisés en plusieurs classes, dont le tableau ci-joint est destiné à donner une idée générale.

I ORDRE. - ANIMAUX VERTÉBRÉS.

MAMMIFÈRES.

(Vivipares.)

2 CLASSE.
OISEAUX.
(Ovipares.)

3o CLASSE.
REPTILES.

(respirant par des poumons.)

4 CLASSE.

POISSONS.

(respirant par des branchies.)

Bimanes (Hommes ).

Quadrumanes ( (Singes).

Chéiroptères (Chauves-souris ).

Digitigrades (Chat, Lion).

Plantigrades (Ours, Hérisson).

Pėdimanes (Dasyures).

Rongeurs (Lièvre, Castor).

Édentės (Fourmilliers ).

Tardigrades (Paresseux).

Pachydermes (Eléphant, Cochon).

Ruminants (Bœuf, Chameau ).

Solipèdes (Cheval).

Amphibies (Phoque).

Cétacés (Baleine ).
Rapaces (Vautour).

Passereaux (Corbean, Hirondelle).
Grimpeurs (Perroquet, Coucou ).
Gallinacés (Poule, Pigeon).
Échassiers (Cigogne, Bécasse).
Palmipèdes (Cygne, Frégate).
Chéloniens (Tortue ).

Sauriens (Crocodile, Lézard).
Ophidiens (Serpent).

Batraciens (Grenouille ),

Trématopnés (Lamproie, Raie).

Chismopnées (Baudroie).

Eleutheropodes (Esturgeon).

Téléobranches ( Hérisson de mer.)

Holobranches (Anguille, Brochet).

Sternoptix (Saumon ).

Cryptobranches (Styléphore).

Ophichthyctes (Murénophis).

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Le tableau suivant donne l'aperçu le plus exact des belles idées de M. de Lamarck.

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ANIMAUX A SANG CHAUD. On entend par cette expression les mammifères et les oiseaux dont la température est en général plus élevée que celle des autres animaux. Elle est entre les limites de 35 et de 44° centigrades: celle des mammifères est de 35 à 40°; celle des oiseaux, de 40 à 44°.

ANIMAUX A SANG FROID. On comprend dans cette dénomination tous les animaux, hormis les mammiferes et les oiseaux, parce qu'en général leur température est de beaucoup inférieure à celle des animaux de ces deux classes. Leur chaleur suit ordinairement les variations de la température extérieure, et n'en diffère que de deux ou trois degrés.

ANIMAUX DOMESTIQUES. On comprend sous cette dénomination tous les animaux que l'homme a su contraindre à vivre avec lui, qu'il emploie pour cultiver la terre, transporter des denrées, et l'aider dans ses différents travaux, ainsi que ceux qui fournissent habituellement à sa nourriture, à ses vêtements, et autres besoins de la société.

ANIMAUX HIBERNANTS. Cette dénomination désigue les animaux qui passent une partie de l'automne et de l'hiver dans un état d'engourdissement, et qui en sortent à l'entrée du printemps. Il y en a parmi les animaux à sang chaud et les animaux à sang froid.

ANNÉE. ASTRONOMIE. Durée qui comprend le temps de la révolution du soleil dans le zodiaque pour ramener les saisons, et qui forme une des principales périodes dont on se sert pour mesurer de longs intervalles de temps. Foy. CALENDRIER, CHRONOLOGIE.

L'ANNÉE SIDÉRALE est le temps que la terre emploie à revenir précisément à la conjonction avec le soleil et la même étoile, c'est-à-dire d'où elle était partie l'année précédente.

L'ANNÉE TROPIQUE OU ÉQUINOXIALE est le temps qui s'écoule entre le moment d'un équinoxe et celui où le soleil revient au même équinoxe. Elle

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