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MOIS.

ASPECTS DU CIEL POUR LE PREMIER JOUR DE CHAQUE MOIS,

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Janv. Cocher, Chèvre...

Orion, les deux Chiens..

Pleiades... Éridan.....

Baleine, Bélier..
Poissons, Pegase.

Persée.

Cocher..

Gémeaux, Régulus se leve.. Taureau... Andromède..
Fév. Les deux Chiens, Hydre....Sirius, Lièvre.. Eridan, Taureau..
Gémeaux, Lion, Cancer.... Orion, Colombe. Pleiades, Bélier, Baleine..Chèvre..

Andromède, Persée, Pégase.

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A droite, Grande Ourse, Lévriers.

En bas, Petité Ourse, Dragon.

A gauche, Cassiopée,
Cephée, Cygne.

A droite, les deux Our-
ses,
Dragon.
En bas, Céphée, a Cygne.
Lyre.

A gauche, Cassiopée Persée, Andromède.

A droite, Dragon, Petite
Ourse, a Cygne, Lyre

En bas, Cassiopée.
A gauche, Persee, Chè-

vre.

En haut, Dragon, Petite Ourse.

A droite, Céphée, Cassiopée.

En bas, Persée, Chèvre. A gauche, Grande Ourse.

A droite, Céphée, Cassiopée. Andromède. A gauche, les deux Ourses

En hant, Céphée.
A droite Cassiopée,

Cocher, Persée.

En bas, Grande Ourse.
A gauche, Petite Ourse
Dragon.

En haut, Cassiopée.
A droite, Grande Ourse.
Agauche, Cepbée, Dra-

gon.

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sont d'une nature très-excitante, non nutritive et d'une digestion pénible.

La sensualité, à la quelle conduit infailliblement une civilisation trop avancée, a rendu nécessaire les assaisonnements, inconnus dans l'enfance des sociétés. Sans remonter aux époques où les hommes, pasteurs, chasseurs ou guerriers, menaient une vie sobre et frugale, et se livraient à des exercices qui leur procuraient un appétit qui pouvait se passer d'art culinaire, ne voit-on pas dans nos campagnes le cultivateur ignorer toutes les recherches de nos voluptueuses cités? Une vie longue et exempte d'infirmités est en général le prix de ce régime simple et sans art.

ASSIMILATION. PHYSIOLOGIE. Action en ver

tu de laquelle les corps doués de la vie s'approprient, rendent semblables à eux, les substances avec lesquelles ils sont mis en contact immédiat; résultat definitif de diverses élaborations imprimées par les corps vivants aux substances dont ils se nourrissent. L'assimilation est une véritable absorption dont l'agent, différent d'une simple, force chimique, est resté jusqu'à présent inconnu.

L'assimilation, phénomène commun à l'ensemble ou à l'universalité des corps organisés, se complique en raison de la composition de ces derniers. C'est ainsi que, dans les végétaux, elle change, à l'aide d'un travail plus ou moins simple d'absorption tout extérieur et de sécrétion, quelques principes venus du dehors, tels que la lumière, l'acide carbonique, l'eau, l'air, etc., en ces diverses substances dont la réunion forme l'organisation végétale; tandis qu'à l'égard de l'homme et de la plupart des animaux, cette action, qui n'admet d'abord que des produits composés fermentescibles, et qui ont au moins passé par la filière de la végétation, suppose, de plus, la série d'altérations successives qui constituent l'insalivation, la digestion, la chylification, l'absorption, la respiration, etc. L'assimilation est donc chez les animaux le résultat collectif d'un concours d'élaborations successives qui appartiennent à la nutrition.

ASSEMBLÉE. POLITIQUE. Réunion de plusieurs personnes dans un même lieu et pour le même dessein. Toute assemblée qui n'a pas pour objet de troubler l'ordre public ne peut être défendue. Chacun a le droit de réunir chez soi autant de personnes qu'il lui plait, pour s'entretenir des affaires publiques ou de toute autre chose, pourvu qu'il ne se passe rien dans ces assemblées de contraire au bon ordre et aux lois, et que les jours de

réunion ne soient pas indiqués à l'avance, lorsque la réunion doit se composer de plus de vingt personnes.

Quoique l'article 291 du Code pénal interdise aux Français de se réunir tous les jours ou à certains jours marqués, au nombre de plus de vingt personnes, le droit de se réunir en nombre illimité n'en existe pas moins, et l'on en fait même journellement usage pour les réunions préparatoires des électeurs et des députés, sans que jamais il soit venu à l'idée du gouvernement d'empêcher ces réunions.

Si donc le gouvernement reconnait, au moins tacitement, aux citoyens, le droit de se réunir en assemblées politiques, à plus forte raison ne peutil leur refuser celui de se réunir en assemblées particulières pour y discuter leurs divers intérêts, ainsi que cela se pratique en Angleterre, où ces assemblées produisent journellement des avantages immenses, dont il serait à désirer que l'on songeât en France à profiter. Dans ce pays, a-t-on quelques propositions à faire à ses concitoyens, quelque secours ou quelque participation à en obtenir, on forme aussitôt un comité de quelques amis, qui annonce par les journaux et par une multitude de placards et de billets à la main, que tel jour, à telle heure, en tel lieu, il y aura une assemblée publique, où l'on prendra en considération tel ou tel objet. Là, sans aucune intervention de l'autorité, l'on se forme en assemblée délibérante, au nombre quelquefois de plusieurs milliers d'individus de tout rang. Là, suivant l'importance des objets, on voit les plus grands personnages et les orateurs les plus célèbres capter les suffrages de la multitude. Là, s'adressant à la masse entière, qui décide à la pluralité des voix, on discute, on délibère, on prononce le résultat de la délibération, et l'on agit ensuite en conséquence. Outre cette faculté de s'assembler en masses considérables, les Anglais possèdent encore celle de faire des pétitions collectives, c'est-à-dire qui sont proposées, signées, et souvent discutées par un nombre illimité de personnes, soit dans les assemblées générales dont on vient de parler, soit par des corporations particulières, soit par toute une commune et même par tout un comté.

ASSOLEMENTS. AGRICULTURE. On appelle cours de récolte, et aussi assolement ou rotation, une série successive de récoltes qu'on fait pendant un certain nombre d'années, après lesquelles on le recommence dans le même ordre. Il y a des cours plus ou moins longs: comme ordinairement on ne met d'engrais que la première année du cours, il en résulte que les plus longs sont ceux où l'on

emploie le moins de fumier, et que les plus courts sont ceux où, toutes choses égales d'ailleurs, la terre est conservée dans le plus haut état de fertilité. Il y a cependant des assolements où l'on fume plusieurs fois dans le cours. Les assolements les plus courts sont ceux qui conviennent le mieux aux sols légers, où il y a de l'avantage à fumer souvent, et moins fortement à chaque fois, que dans les sols argileux.

Il n'y a guère plus de cinquante ans qu'on a reconnu les avantages d'une bonne succession de récoltes. On a vu que certaines plantes, soit à cause du mode de culture qu'elles exigent, soit par l'effet de la manière dont elles se nourrissent dans la terre, réussissent mieux ou plus mal, selon qu'elles succèdent à telle ou telle autre plante; de là est né l'art des assolements. Les connaissances qu'on a acquises dans cet art ont permis, dans la plupart des circonstances, de charger la terre d'une suite de récoltes non interrompues, et par consé quent, de supprimer les jachères ou versaines, sans nuire à la fertilité du sol, et au contraire en l'améliorant continuellement. Cependant ces connaissances sont encore peu répandues; mais comme elles ont fait la richesse de tous les cantons où on a appris à en connaître l'importance, il est probable qu'elles se répandront de jour en jour davantage.

L'expérience nous a appris que toutes les plautes n'épuisent pas également le sol; il en est même qui l'améliorent : c'est ainsi que le trèfle, la Juzerne, le sainfoin, etc., laissent la terre dans un état plus fertile qu'elle n'était avant leur culture; il en est de même de toutes les plantes vivaces des prairies, lorsqu'on les fauche ou qu'on les fait pâturer avant la maturation de leurs se

mences.

Les céréales, c'est-à-dire le blé, l'orge, le seigle et autres de la même famille, doivent être considérées comme très-épuisantes, lorsque leur graine vient à maturité; le blé est parmi ces plantes celle qui épuise le plus le sol. Parmi les récoltes racines, la pomme de terre est probablement la plus épuisante; vienuent ensuite le chon-navet, le rutabaga, le navet; la betterave et la carotte paraissent celles qui enlèvent le moins de substance nutritive au sol, lorsqu'en les arrachant, on laisse les feuilles sur la terre; il est même probable qu'elles ne sont pas épuisantes. Les graines oléagineuses, les diverses variétés de choux, sont au nombre des récoltes les plus épuisantes. Les pois, vesces, fèves et quelques autres légumineuses, lorsqu'on récolte la graine, sont beaucoup moins épuisantes que les

céréales; lorsqu'on les coupe vers la floraison, il est douteux qu'elles enlèvent rien au sol. On a reconnu que chaque espèce de plante épuise beaucoup plus le sol lorsqu'on laisse venir ses graines à maturité, que lorsqu'on les fauche vers la floraison; il est probable que pour toutes les plantes qu'on fauche, l'épuisement du sol est d'autant moins considérable, qu'elles ont été coupées à une époque moins avancée de leur croissance.

Dans un bon assolement, on doit faire succéder les plantes améliorantes à celles qui sont épuisantes, de manière à conserver le sol dans un bon état de fertilité. Cependant l'application de ce principe est subordonnée à la quantité d'engrais dont on peut disposer; en sorte que si on fume fréquemment et copieusement, il n'est pas nécessaire de revenir aussi souvent aux plantes améliorantes. Il a été reconnu d'une manière incontestable que la même espèce de plante n'aime pas à revenir plusieurs fois de suite sur le même sol, et que les récoltes sont bien plus abondantes sur le même terrain, lorsqu'on y cultive successivement des plantes d'espèces différentes. Le sainfoin, la luzerne, qui occupent le sol pendant huit ou dix ans et même davantage, ne doivent être ensuite cultivés dans le même terrain, qu'après un laps de temps à peu près égal. Les récoltes de lin diminuent considérablement, si on le remet dans le même sol avant six ans au moins; il en est à peu près de même des pois. D'un autre côté, d'autres plantes souffrent plus volontiers de revenir souvent sur le même terrain; c'est ainsi que le chanvre, quoiqu'il soit très-épuisant, peut se cultiver plusieurs années de suite, en fumant suffisamment. Les fèves, les carottes, peuvent aussi sans inconvénient revenir à des époques rapprochées; it parait même que les récoltes de pommes de terre ne diminuent pas beaucoup en les mettant plusieurs années de suite dans le même terrain, si on lui rend de l'engrais. Les céréales exigent impérieusement d'être intercalées avec d'autres récoltes, si on veut que leur produit ne diminue pas beaucoup. On remarque que certaines plantes réussissent mieux, ou plus mal, après telle ou telle autre récolte; c'est ainsi que le trèfle, les fèves, forment une très-bonne préparation pour le blé, tandis que l'orge ou l'avoine réussissent mieux que le blé, après une récolte de pommes de terre. Sur un gazon rompu et non encore consommé, l'avoine réussit beaucoup mieux que le blé ou l'orge.

Le trèfle est une des plantes les plus précieuses pour un bon assolement, non-seulement parce que

c'est une récolte améliorante qui fournit un fourrage abondant et d'excellente qualité, soit en vert, soit en sec, mais aussi parce que sa culture est très-économique. Il se sème dans une céréale ou dans du lin, du colza, etc., sans exiger de labour; en le rompant par un seul labour, la terre est très-bien préparée pour le blé: voilà donc deux récoltes précieuses obtenues avec un seul labour. Pour obtenir cet avantage, il faut que le trèfle soit bien garni et cultivé dans une terre suffisamment nette de mauvaises herbes. Pour cela, la meilleure méthode est de le mettre toujours dans la récolte de céréales qui suit immédiatement une récolte sarclée et fumée.

On ne peut indiquer positivement le geure d'assolement le plus avantageux pour chaque localité; mais il est facile, d'après ce qu'on a dit ci-dessus, d'indiquer les principes généraux qu'on doit suivre dans un assolement sans jachère. On peut les réduire aux suivants : 1o on doit intercaler les récoltes épuisantes et les récoltes améliorantes de manière à entretenir le sol dans le meilleur état de fertilité possible; 2° les récoltes sarclées doivent revenir assez souvent pour maintenir le terrain bien net de plantes nuisibles. Dans la plupart des circonstances, l'intervalle de quatre ans est le plus long qu'on puisse mettre entre les récoltes sarclées; 3o le fumier doit toujours être appliqué à la récolte sarclée, parce que les cultures qu'elle reçoit détruisent les mauvaises herbes dont le fumier a

apporté les semences, ou dont il a favorisé le développement; 4° cette récolte doit recevoir des cultures fréquentes à la houe à main, ou à la houe à cheval, de manière qu'il n'y revienne pas une seule mauvaise herbe à graines; 5°on doit éloigner, autant que possible, les récoltes du même genre; on ne doit jamais, en particulier, placer, deux années de suite, deux récoltes de céréales; 6° le trèfle, la luzerne, le sainfoin, et en général les plantes à fourrages destinées à être fauchées ou pâturées, doivent toujours se placer dans la récolte de céréales qui suit immédiatement la récolte sarclée et fumée; 7o on doit faire choix, pour l'assolement d'un terrain, des plantes qui conviennent le mieux à la nature du sol, et elles doivent être placées dans un ordre convenable pour que les cultures préparatoires que chacune d'elles exige puissent se donner avec facilité; 8°l'assolement qu'on adopte doit produire assez de fourrages pour nourrir un nombre de bestiaux suffisant pour fournir la quantité d'engrais que l'assolement lui-même exige; 9° enfin le meilleur assolement est celui qui donne, déduction faite des frais, le produit net

le plus considérable; car, en définitive, le profit doit être le but de l'agriculture. Mais il faut qu'un bon assolement donne ce profit sans épuiser le sol, et, au contraire, en le maintenant en état constant d'amélioration. Voy. AMENDement, Engrais.

ASSURANCE. PHILOS., MORALE. Hardiesse qui naît de la confiance que l'on a dans ses propres moyens, ou de l'idée qu'on a de la faiblesse des oppositions, ou enfin une disposition de l'âne qui met au-dessus de la crainte et du danger. L'assurance est la faculté qu'un homme a de se posséder, ou bien de dire et de faire des choses indifférentes, sans la moindre gène ou sans la moindre émotion.

L'assurance et la modestie sont deux qualités aimables, et peuvent se trouver dans la même personne. Lorsqu'elles sont ainsi réunies, elles forment ce que nous appelons une assurance modeste, qui tient un juste milieu entre la timidité et l'impudence.

ASSURANCE. ÉCONOMIE POLITIQUE. Contrat de convention, en vertu duquel un particulier, qu'on nomme assureur, se charge des risques attachés à une opération entreprise par un autre particulier, qu'on nomme assuré.

On nomme compagnies d'assurances, des associations formées par des capitalistes pour mettre, à leurs risques et périls, les hommes à l'abri de certaines chances qui menacent leurs intérêts, moyennant certaines primes que les assurés paient annuellement en une ou plusieurs fois. Les assurances maritimes répondent des pertes et dommages qui peuvent arriver, pendant le voyage, à un vaisseau ou aux marchandises qui composent son chargement, moyennant une somme de sept, huit, dix pour cent, plus ou moins, selon le risque qu'il y a à courir. Les assurances contre l'incendie offrent aux particuliers, moyennant le paiement d'une somme annuelle, les moyens d'obtenir l'indemnité d'une propriété dont la perte peut être occasionnée par un incendie. Les compagnies d'assurances sur la vie des hommes ont pour objet de fournir à l'homme prévoyant les moyens de créer des ressources pour certaines époques de la vie, et d'en fonder pour des personnes auxquelles on veut être utile après

sa mort.

ASTRES. ASTRONOMIE. Corps célestes lumineux, ou par eux-mêmes, comme le soleil, les étoiles fixes, etc., ou seulement par la réflexion de la lumière qui leur vient d'un autre astre, comme la terre, la lune et autres planètes du premier et du second ordre.

ASTROLABE. Astronomie. Projection sténographique de la sphère sur le plan d'un de ses grands cercles. L'astrolabe marin est un instrument avec lequel on mesure la hauteur du soleil et des autres étoiles. Il n'est plus d'usage, et a été remplacé par les sextants, les octants et le cercle de l'illustre Borda.

ASTROLOGIE. Prétendue science, qui signifiait, dans son origine, la connaissance du ciel et des astres on appelle maintenant astronomie ce que les anciens appelaient astrologie. Par astrologie, on entend aujourd'hui l'art de prédire les événements futurs, par les aspects, les positions et les influences des corps célestes. On appelle ́ astrologie naturelle, une science utile et positive, qui a pour objet d'annoncer avec certitude l'époque du retour des saisons, l'augmentation et la diminution des jours, le retour et le départ de la chaleur et du froid, etc.; et astrologie judiciaire, une science toute conjecturale, au moyen de laquelle des extravagants ou des charlatans prétendent découvrir, à l'inspection des astres, les événements à venir, et lire dans le ciel la destinée d'un état ou d'un in

dividu.

ASTRONOMIE. Science des astres et de leurs mouvements; elle se fonde sur la mécanique et la géométrie, dont elle emprunte les principes pour l'observation et le calcul des phénomènes ; elle suit, à l'aide du télescope, les révolutions apparentes ou réelles des astres, et en aperçoit la régularité; elle prouve l'immobilité des uns, la mobilité des autres, pose les lois immuables qui les font mouvoir éternellement dans le vide; détermine les courbes qu'elles décrivent, et prophétise jusqu'au retour de ces comètes qui semblaient échapper à toutes les lois, et dont les apparitions irrégulières jetaient jadis l'épouvante dans l'âme des rois et des peuples.

On peut considérer la science de l'astronomie comme la plus sublime de toutes, comme la plus intéressante et la plus utile sur laquelle l'homme ait jamais employé ses facultés ou engagé son attention. En élevant l'esprit au-dessus des préjugés vulgaires, cette science favorise les développements de l'intelligence.

La curiosité présida sans doute à la naissance de l'astronomie. Frappés du spectacle imposant qu'offrent ces grands corps lumineux tournant sans cesse autour de la terre, les hommes durent en observer le cours et les périodes, travailler même à en dévoiler le mécanisme; mais le besoin se joignit bientôt au désir de savoir, pour piquer leur

curiosité, et diriger leur application vers les spéculations astronomiques. Comment en effet cultiver avec succès l'agriculture, si l'on n'observe les saisons, dont le mouvement du soleil règle invariablement la durée? Comment établir de l'ordre dans les affaires civiles, si l'on ne détermine avec précision la grandeur des mois et des années ? Comment pénétrer dans les pays éloignés ? comment connaitre ceux que l'on habite? comment, en un mot, faire fleurir le commerce, sans le secours de la géographie et de la navigation? et tout le monde sait que ces sciences doivent à l'astronomie leur naissance et leur utilité. L'astronomie est donc de la plus grande importance, puisque, sans elle, nous n'aurions ni gnomonique, ni chronologie, ni géographie, ni navigation. Considérée comme un grand tout, l'astronomie est le plus beau monument de l'esprit humain, la plus belle preuve de son intelligence. Séduit par l'illusion des sens et par l'amourpropre, l'homme se considéra long-temps comme le centre des mouvements des corps célestes, et son orgueil fut justement puni par les vaines terreurs qu'ils lui inspiraient quelquefois. Les travaux de

plusieurs siècles ont enfin écarté le voile qui cou

vrait ce système. L'homme paraît sur une petite planète, presque imperceptible dans la vaste étendue du système solaire, qui n'est lui-même qu'un point presque insensible dans l'immensité de l'espace. Les résultats sublimes auxquels cette découverte a mené, doivent cependant le consoler de l'exiguité de l'espace où il se trouve confiné dans l'univers.

Les Chaldéens sont considérés comme les premiers astronomes par tous les historiens tant sacrés que profanes. Mais, à dire vrai, il n'exista jamais de nation connue sous ce nom, ni de royaume de Chaldée. Il paraît que l'astronomie pratique des premiers âges se réduisait aux observations des éclipses, au lever et au coucher des principales étoiles, et à leurs occultations par la lune et les planètes. La route du soleil était suivie par le moyen des étoiles, qui se trouvaient éclipsées par les crépuscules, et peut-être par les variations de l'ombre méridienne du disque du soleil. Le mouvement des planètes était déterminé par les étoiles dont elles approchaient le plus dans leur course. L'astronomie n'était pas moins ancienne en Égypte que dans la Chaldée. Les Grecs ne la cultiverent que long-temps après les Égyptiens, dont ils étaient les disciples.

On nomme système en astronomie, certain plan que s'est fait quelque astronome célèbre, de la position, des distances, des mouvements, et de la

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