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La répulsion est une force d'opposition à la loi de l'attraction; aussi, tout ce qui tend à éloigner, à séparer les molécules intégrantes des corps, contrebalance la puissance de l'attraction; et cette force, d'un genre particulier, prend le nom de répulsion, parce qu'elle tend à soulever chaque molécule, et à leur faire présenter un mode différent d'existence, qui peut aller, par progression, du solide au liquide, et de celui-ci à l'état aériforme.

ATTRACTION MAGNÉTIQUE OU DE L'AIMANT. PHYSIQUE. Propriété qu'a l'aimant d'attirer le fer et l'acier. Voy. AIMANT, FLUIDE MAGNÉTIQUE, MAGNÉTISME.

AUBIER. HISTOIRE NATURELLE. L'aubier est la portion ligneuse qui, dans les arbres, forme autour du tronc et des branches une couche circulaire plus ou moins épaisse, d'un bois imparfait; cette couche est recouverte par le liber, et située entre l'écorce et le bois parfait. Voy. VÉGÉTAUX.

AUDACE. PHILOSOPHIE, MORALE. Mouvement impétueux de l'âme, qui porte à des entreprises extraordinaires, au mépris des plus grands dangers, des obstacles les plus imposants, des barrières les plus respectables et les plus sacrées. Il est des circonstances où l'audace est la preuve d'un degré suprême de vertu. Ces occasions sont rares : dans toute autre, l'audace est prise en mauvaise part, et est une sorte d'impudence. C'est par l'audace qu'on brave ouvertement les lois de son pays; qu'on ose outrager son père, son bienfaiteur; qu'on se met ouvertement au-dessus du devoir et des bienséances; qu'on attaque et qu'on brave sans crainte et saus pudeur les personnes auxquelles on doit du respect, de l'obéissance, de la considération, des égards.

AUDITION. Voy. OuÏE, SENS.

AURORE. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. Commencement du jour; lumière brillante dont la couleur ressemble à celle de l'or; temps qui dure depuis le moment où l'air reçoit les premiers rayons du soleil levant. L'aurore commence quand le soleil est à 18o sous l'horizon, environ 1 heure 18 minutes avant son lever. Voy. CREPUSCULE, ATMOSPHÈRE.

AURORE BORÉALE. PHYSIQUE. Phénomène, lumineux, de couleurs plus ou moins vives, qu'on aperçoit souvent vers les parties boréales du ciel. On peut distinguer les aurores boréales en deux classes: celles qui ont une lumière douce et tranquille, et celles dont la lumière est resplendissante; elles ne sont pas toujours accompagnées des mêmes phénomènes.

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L'aurore boreale est un de ces brillants phénomènes naturels dont la cause ne nous est pas connue. Elle appartient aux régions septentrionales du globe terrestre. C'est là qu'elle se montre fréquemment dans toutes les saisons et sous toutes les formes; souvent basse et tranquille, étendue sur l'horizon comme un nuage ou comme une fumée légère, ayant la forme d'un arceau plein qui comprend plusieurs arcs, alternativement obscurs et lumineux, de différentes teintes de lumière et de couleur. On croirait, et cette opinion est vraisemblable, que cet arceau n'est qu'une partie d'un nuage plus étendu au-dessous de l'horizon, ayant, si on le voyait dans son entier, la forme d'une calotte de sphère, dont le milieu correspoud à un point de la surface de la terre fort voisin du pôle.

Quelquefois ce nuage circulaire occupe une grande étendue; d'autres fois son rayon est très-petit. Dans tous les cas, le phénomène est visible pour tous les lieux dont l'horizon coupe le nuage. Selon le rapport des voyageurs, et de plusieurs savants observateurs, les aurores boréales basses et tranquilles sont d'autant plus fréquentes que l'on est plus près du pôle. Au Groënland, en Norwège, au pays des Samoïedes, on en voit très-fréquemment, tandis que dans quelques parties de l'Allemagne, de la Hollande, de la France, et dans d'autres pays plus méridionaux, on n'en soupçonne pas l'existence.

déployer toute la richesse et la splendeur des phéLorsqu'il se prépare une aurore boréale qui doit nomènes, le nuage se montre avec un très-grand diamètre; son arc, au-dessus de l'horizon, comprend au-delà du quart de cercle entier, même lorsqu'il est vu de la France, et s'élève presqu'à la hauteur du pôle. Les arcs, déja lumineux, paraissent s'enflammer; les plus obscurs s'éclaircissent, et le nuage s'ouvre : il en sort des jets de feux, des gerbes, des colounes, des poutres de flammes qui s'élancent vers le zénith et de tous côtés; les régions du ciel septentrional sont inondées de feux de diverses couleurs, jaune, rouge-sanglant, rougeâtre, bleu, violet: la terre semble menacée d'un vaste incendie. Les habitants de la zone glaciale sont environnés de flammes qui embrasent le ciel dans presque toutes ses parties; mais accoutumés à ce spectacle effrayant pour les peuples du midi, les Lapons, les Groëulandais, qui font jouer aux boules les àmes heureuses dans les Champs-Élysées, croient que ces grandes scènes de la nature sont les danses de ces mêmes âmes.

La matière de l'aurore boréale paraît avoir son siége dans l'atmosphère à des hauteurs considé rables; c'est du moins l'opinion de plusieurs sa

vants; mais il faut pour cela supposer que l'air s'étend bien au-delà des limites qu'on lui assigne ordinairement. La même aurore ayant été vue à Pétersbourg, à Naples, à Rome, à Lisbonne, et même à Cadix, et dans les lieux intermédiaires, M. de Mairan, dans son Traité de l'Aurore boréale, trouve qu'elle était éloignée de la terre, en ligne verticale, au moins de 57 lieues 3 quarts, et probablement beaucoup plus, puisqu'il estime que ces sortes de phénomènes sont ordinairement entre 100 et 300 lieues d'élévation.

L'aurore dont nous parlons semble appartenir au pole septentrional du globe; mais le pôle du midi a aussi les siennes; des voyageurs savants les ont observées. L'existence des aurores, australes paraît

aussi certaine que celle des aurores boréales.

Les aurores boréales sont très-rarement aperçues dans les pays un peu méridionaux, comme la France. On ne peut y voir que celles dont les flammes s'élancent au loin dans les régions du ciel, et brillent comme des poutres, des colonnes, des javelots embrasés; et souvent il s'écoule des années en grand nombre entre deux de ces aurores imposantes; la précédente est oubliée lorsqu'il en paraît une autre. L'aurore boréale se fait voir le soir, trois ou quatre heures après le coucher du soleil. Elle n'est d'abord qu'une espèce de vapeur blanchâtre formant une portion de cercle dont l'horizon est la corde. Bientôt la circonférence en est dessinée par un cercle lumineux; d'autres cercles plus petits paraissent inscrits dans le premier, et séparés les uns des autres par des espaces plus obscurs; des gerbes lumineuses, brillantes de couleurs, s'élancent de la circonférence du grand arc; tout l'hémisphère lumineux paraît agité par des secousses, des vibrations, de véritables éclairs. Tous ces phénomènes diminuent ensuite par degrés, le mouvement cesse, le cercle lumineux diminue d'étendue, et finit par disparaître graduellement ou d'une manière presque subite. La durée des aurores boréales est irrégulière : on en a vu une à Lisbonne en 1764, qui a duré plus de quatre heures. Ce phénomène décline ordinairement de 10 ou 12o vers l'ouest:

Les aurores boréales sont quelquefois assez fréquentes: c'est surtout dans les parages du nord qu'elles se font apercevoir. D'autres fois elles sont des années et presque des siècles sans reparaître. On en a vu quelques-unes depuis 1800, même à Paris. Elles se montrent plus ordinairement depuis la fin de septembre jusqu'à la fin de juin; on en a cependant observé en juillet.

Ce phénomène n'a pas été inconnu aux anciens: on en trouve la description dans Aristote (Météorol.,

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liv. I), Pline (Hist. nat., liv. II), Sénéque (Quest. nat., liv. I), et d'autres qui sont venus après eux.

AUSTÉRITÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. Persévérance inflexible à suivre certaines règles de conduite que l'on s'est faites, et à ne point s'en écarter. La vie austere consiste dans la privation des plaisirs et des commodités; on l'embrasse quelquefois par un goût de singularité qu'on se représente comme un principe de religion. La morale trop sévère peut également, comme la morale relâchée, nuire à la régularité des mœurs.

AUSTRAL. ASTRONOMIE. Synonyme de méridional. On appelle pôle austral celui qui se trouve

opposé au pôle boréal. Par signes austraux, on désigne six signes du zodiaque qui sont au midi de la ligne équinoxiale.

AUTOMNE. ASTR. L'une des quatre saisons, qui est entre l'été et l'hiver. Cette saison commence lorsque le soleil, s'éloignant de plus en plus du zénith, est parvenu à une hauteur méridienne moyenne entre sa plus grande et sa plus petite, c'est-à-dire lorsqu'il est arrivé au point de l'écliptique qui coupe l'équateur; et elle finit lorsque le soleil, continuant toujours à s'éloigner du zénith, est parvenu à sa plus petite hauteur méridienne, c'est-à-dire lorsqu'il est arrivé au point de l'écliptique qui coupe le colure des solstices. Ainsi, pour les habitants de la zone tempérée et de la zone glaciale septentrionale, l'automne commence lorsque le soleil est arrivé au premier point du signe de la balance (le 22 ou 23 septembre), et elle finit lorsque le soleil arrive au premier point du signe du capricorne (le 21 ou 22 décembre). Mais pour les habitants de la zone tempérée et de la zone glaciale méridionale, l'automne commence lorsque le soleil arrive au premier point du sigue du bélier (le 20 ou 21 mars), et elle finit lorsque le soleil arrive au premier point du signe du cancer (le 21 ou 22 juin). Durant cette saison les jours vont en décroissant, et sont toujours plus courts que les nuits, excepté le premier jour d'automne (jour de l'équinoxe), qui est égal à la nuit, c'est-à-dire que le soleil demeure aussi longtemps au-dessus qu'au-dessous de l'horizon.

Dans notre hémisphère, l'automne est le temps de la récolte des fruits de garde, des vendanges et de l'ensemencement des terres à blé; c'est aussi celui que les habitants des villes choisissent pour faire quelque séjour à la campagne, parce qu'alors la chaleur est modérée, les subsistances abondantes, et que l'on peut se livrer aux agréments de la chasse et de la pêche. A la fin de l'automne, les oiseaux de passage

se rassemblent et partent pour d'autres climats. L'automne est aussi la saison des pluies, qui commencent ordinairement à tomber en novembre, et continuent quelquefois jusqu'au 10 janvier; c'est le temps des ouragans et des tempêtes; la mer est alors peu sûre, et devient le théâtre de fréquents naufrages; c'est le passage d'une saison à l'autre, du chaud au froid, de la sécheresse à l'humidité. Les brusques variations de l'atmosphère rendent le temps des équinoxes dangereux aux malades, et disposent les maladies aiguës à devenir chroniques. Vers la fin de cette saison, il survient fréquemment des pluies ; quand elles sont abondantes et continues pendant plusieurs jours, elles sont ordinairement suivies d'un refroidissement considérable de l'atmosphère et des premières gelées blanches.

En automne, le ciel a presque toujours un éclat tempéré qui répand autour de nous une atmosphère de bien-être et de douces sensations; l'air est attiédi; le soir verse une fraicheur caressante; la grappe des fruits se goufle et murit sous les pampres plus rares; le feuillage prend diverses teintes, et répand une harmonieuse variété dans la campagne; quelques arbres se découronnent et jaunissent; la fenille morte tombe. On passe à l'hiver, et la nature semble nous dire: Hâlez-vous!... Mais si elle dépérit, elle se renouvelle sans cesse : ce n'est ni la vie ni la mort; c'est le mouvement. Voy. SAISONS.

AUTOGRAPHE. BIBLIOGRAPHIE. Ce qu'on écrit soi-même; écrit de la main d'un auteur. On dit manuscrit autographe, lettre autographe. Depuis quel ques années, on a recherché avec beaucoup de soin les lettres des hommes remarquables de tous les pays et de toutes les époques, que l'on a reproduites par la gravure ou par les procédés lithographiques. L'Isographie des hommes célèbres est un des recueils les plus remarquables en ce genre.

AUTORITÉ. POLITIQUE. Pouvoir, puissance. La nature a donné à chacun en particulier une portion d'autorité, c'est-à-dire la force que donne la justice pour s'opposer à ce qui est mal ou nuisible à ses droits.

L'autorité est le pouvoir que les lois donnent aux supérieurs sur les inférieurs. Elle diffère de la puissance en ce que celle-ci n'est pas toujours légitime. Un prince peut faire beaucoup de mal en se servant de sa puissance, et il ne se sert de son autorité que pour faire observer les lois. Le mot de puissance renferme un droit et une force de domination, au lieu que celui d'autorité ne renferme que le droit d'administration. L'autorité tire sa force des lois seulement; la puissance la tire des lois ou de la force

des armes. L'autorité qui n'a pas la justice pour base est une usurpation qu'il faut détruire.

L'autorité suprême réside dans la nation: ses volontés sont des lois auxquelles chacun doit obéir. Il n'y a point d'autorité au-dessus de la loi : les rois même doivent lui être subordonnés ; ils ne peuvent vouloir que ce qu'elle veut.

Nul n'a d'autorité sur son semblable, parce que la nature ayant fait tous les hommes égaux, elle n'a pu refuser à l'un des droits qu'elle a accordés à l'autre. La nature n'a établi entre les hommes d'autre autorité que celle des pères sur les enfants: toutes les autres viennent du droit positif; et elle a même prescrit des bornes à celle-là, soit par rapport à l'objet, soit par rapport à la durée, car l'autorité paternelle ne s'étend qu'à l'éducation et non à la destruction, et cette autorité cesse dès que l'âge met les enfants en état de savoir user de la liberté.

AVALANCHES. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. Masses plus ou moins considérables de neiges ou de glaces qui, accidentellement et à certaines époques de l'année, se détachent des parties hautes des montagnes, et se précipitent avec une vitesse et un bruit effroyables dans le fond des vallées. Diverses causes donnent lieu à ce phénomène, dont les effets sont à craindre pour le voyageur et l'habitant, dans les pays de montagnes. En hiver, lorsque la neige tombe et que le vent est très-fort, celui-ci chasse des pelotons de neige qui, d'abord peu volumineux, roulent sur les pentes, grossissent en peu de temps, entraînent des pierres et des terres, et

renversent tout ce qu'ils rencontrent dans leur chute accélérée. Ces avalanches d'hiver sont connues sous

le nom d'avalanches froides ou venteuses. Souvent elles sont accompagnées d'un sifflement épouvantable: alors rien ne résiste à l'impétuosité de leur cours, et la commotion de l'air qu'elles produisent est telle que les obstacles sont renversés avant le choc même des avalanches. On a vu des villages entiers de la vallée de Baréges, une des plus exposées à ces accidents, perdus et dispersés.

Les avalanches de printemps sont encore plus dangereuses, à cause de leur densité et de leur volume souvent énorme; ce sont des amas de neige et d'eau gelée qui, pendant la froide saison, ont rempli des vallons élevés dont la pente est fortement inclinée; lorsque les rayons du soleil commencent à s'échauffer, la neige fond à son point de contact avec la terre, son adhérence diminue, et lorsque celle-ci ne peut plus balancer l'action de la pesanteur de la masse de neige, l'avalanche se détache; elle glisse d'abord avec un bruit très-grand,

'et, accélérant sa chute, elle arrive bientôt au pied de la montagne en entraînant avec elle des portions de rochers, des forêts entières, et engloutit souvent les hommes et les habitations.

AVARICE. PHILOSOPHIE, MORALE. Passion désordonnée d'amasser des richesses; vice de celui qui ne donne jamais rien à personne, et qui aime mieux se priver du nécessaire, que d'altérer ou de ne pas grossir un trésor qu'il laisse inutile. L'avarice, qui se compose de parcimonie, de lésinerie, de cupidité, est un vice d'autant plus malheureux qu'il annonce des inclinations basses. Un avare est ordinairement dur, inhumain; son cœur sec demeure étranger aux affections qui embellissent la vie. Si la passion d'amasser est parvenue à son dernier période, le mal devient incurable.

Ceux qui n'aiment l'argent que pour la dépense, ne sont pas véritablement avares. L'avarice est une extrême défiance des événements, qui cherche à s'assurer contre les instabilités de la fortune par une excessive prévoyance, et manifeste cet instinct avide, qui nous sollicite d'accroitre, d'étayer, d'affermir notre être; c'est une basse et déplorable manie, qui n'exige ni connaissance, ni vigueur d'esprit, ni jeunesse, et qui prend, par cette raison, dans la défaillance des sens, la place des autres passions.

De tous les vices qui avilissent l'homme, il n'en est pas qui jette d'aussi profondes racines dans l'âme et qui s'empare si absolument de toutes nos facultés que l'avarice; aussi l'avare est-il un être essentiellement méprisable et méprisé.

AVERSION. PHILOSOPHIE, MORALE. Éloignement mutuel pour toutes les choses qui ne s'acordent point avec nos inclinations; disposition de l'âme qui fait que nous ne pouvons supporter la présence ou l'idée de certaines choses, soit à cause des défauts que nous leur connaissons et que nous avons en horreur, soit à cause du dégoût ou de l'ennui qu'elles nous causent.

Les défauts que nous avons en horreur, et les façons d'agir opposées aux nôtres, nous donnent de l'aversion pour les personnes qui les ont; et elle ne cesse que lorsque ces personnes changent et s'accommodent à notre esprit et à nos mœurs, ou que nous changeous nous-mêmes en prenant leurs inclinations.

AXE. MÉCANIQUE. L'axe est une ligne droite qui passe par le centre de rotation d'une partie tournante. On donne aussi ce nom à l'arbre d'une roue, et, en général, à la tige qui traverse un levier, un balancier, etc.

AXE DU MONDE. ASTRONOMIE. Ligne imaginaire qui passe par le centre de la terre, et s'étend des deux côtés vers la sphère des étoiles fixes, autour de laquelle celles-ci paraissent décrire leurs révo lutions diurnes, par suite du mouvement réel de la terre sur son propre axe.

AXIOME. MATHÉMATIQUES. Vérité qui n'a pas besoin de démonstration; proposition si claire, si évidente par elle-même, qu'elle captive, par sa propre force et avec une vérité irréfragable, l'entendement bien disposé. De cette nature sont les propositions suivantes :

Le tout est plus grand qu'aucune de ses parties. Toutes les parties d'un tout sont, prises ensemble, égales à leur tout.

Deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles.

Si de deux quantités égales on retranche des quantités inégales, les restes seront inégaux. Si de deux quantités inégales on retranche des quantités égales, les restes seront inégaux.

Si à des quantités égales on ajoute des quantités égales, leurs sommes seront égales.

Si à des quantités égales on ajoute des quantités inégales, leurs sommes seront inégales.

Les quantités qui sont doubles, ou triples, ou quadruples de quantités égales, sont égales entre elles.

Les quantités qui sont des moitiés, ou des tiers, ou des quarts de quantités égales, sont égales entre elles, etc.

AZIMUT. ASTRONOMIE. Arc de l'horizon compris entre le méridien et le cercle vertical d'une étoile, ou le point de l'horizon auquel un astre répond perpendiculairement. Il s'ensuit que l'azimut d'un astre est tantôt oriental, tantôt occidental, selon qu'on l'observe avant ou après son passage au méridien.

AZOTE. CHIMIE. Gaz permanent, incolore, transparent, inodore, insipide, plus léger que l'air atmosphérique, insoluble dans l'eau, auquel les physiciens avaient donné le nom de phlogistique, et que Berzélius désigne sous le nom de nitrogène.

L'azote constitue près des quatre cinquièmes de notre atmosphère. Il modifie l'action trop vive de l'oxigène, que notre organisation ne pourrait supporter. Ce gaz entre dans la composition de quelques minéraux, de plusieurs végétaux et de la plupart des substances animales : c'est principalement lui qui remplit la vessie natatoire des poissons ; enfin, dans certains cas, il constitue presque à lui

seul le gaz des fosses d'aisauces. L'azote est difficile à reconnaître, parce qu'il n'a pas de caractères bien tranchés qui le différencient d'avec certains autres gaz; on ne peut le distinguer que par des caractères négatifs, par des propriétés dont il est dépourvu.

Suivant Berzelius, sa pesanteur spécifique est de 0,976. Ce gaz ne peut entretenir ni la combustion, ni la respiration. Un air atmosphérique, dépouillé de son oxigène, éteint les corps en ignition, et tue les animaux; cependant l'azote n'est pas positivement mortel; un animal peut y vivre pendant un certain laps de temps; et, lorsqu'il périt, ce n'est pas à raison des qualités délétères du gaz, mais uniquement à cause du défaut d'oxigène. L'azote est par lui-même combustible; mais il diffère des autres corps combustibles, en ce qu'il ne peut s'enflammer ni brûler, quand il n'est pas mêlé avec quelque autre combustible, parce qu'il a très-peu d'affinité pour l'oxigène. Un décimètre cube d'azote pèse 19,171. Ce gaz n'altère point les couleurs bleues ; il ne précipite pas l'eau de chaux;

la température la plus élevée et le froid le plus intense ne l'altèrent en aucune manière. En chimie, on se sert de l'azote pour conserver certaines substances qui absorbent facilement l'oxigène de l'air, telles que le potassium, le sodium, etc.

B.

L'azote n'est connu que depuis 1772. La découverte en est due au docteur Butherford, d'Edimbourg. Lavoisier en a démontré l'existence dans l'air en 1777, quelque temps après que Priestley eût découvert le gaz oxigène. Ayant soumis l'air à l'analyse, il le trouva principalement formé d'oxigène et d'azote; résultat des plus remarquables, qui, en jetant une vive lumière sur la cause encore inconnue d'une foule de phénomènes, a eu une influence prodigieuse sur les progrès de la chimie.

On obtient l'azote en faisant brûler le phosphore dans une capsule placée à la surface de l'eau, et recouverte d'une cloche. Par l'union de l'oxigène et du phosphore, il y a formation d'acide phosphorique; l'eau dissout la vapeur, et il ne reste plus que l'azote. Voy. AIR, GAZ.

BAIN.

BAIN. HYGIÈNE. Le bain est une immersion plus ou moins prolongée du corps dans un fluide liquide ou gazeux; on prend des bains d'eau, de lait, de vapeurs aqueuses, sulfureuses, etc. Par extension, on a également appliqué le nom de bain à l'immersion dans des substances solides, telles que le sable chaud, la terre, etc.

Considéré comme une espèce de remède domestique universel et comme la base de la propreté, le bain est un des plus étendus et des plus salutaires restaurants des forces vitales. L'usage des bains date sans aucun doute de la plus haute antiquité. Les fleuves durent recevoir dans leurs eaux les premiers hommes fatigués par leurs travaux guerriers, par la chasse, par la culture des champs, ou simplement sollicités par l'ardeur du climat qu'ils habitaient.

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desquels elles font leur séjour. Les pays que beaucoup d'eau arrose sont ceux que les ani«maux habitent fréquemment, ils fuient ceux, où <«< ce fluide manque, où même il n'est qu'en quantité suffisante pour leur boisson. Nous dénaturons << tout dans la société; dans la nôtre, des classes nombreuses n'usent presque jamais de bains;

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" aussi cherchez surtout dans ces classes-là les maladies cutanées. etc. » Ce grand observateur semble vouloir nous faire envisager les bains comme naturellement indiqués aux hommes pour entretenir la souplesse et la propreté de leur corps, et les délasser de leurs fatigues.

EFFETS GÉNÉRAUX DES BAINS. Les bains agissent sur le système circulatoire, artériel et veineux, sur le système capillaire et général, et particulièrement sur celui de la peau; sur le système lymphatique; sur les fonctions d'exhalation et d'absorption; sur le système nerveux en général; sur le toucher en particulier; sur la calorification de la peau; sur les propriétés physiques de cette enveloppe; sur les viscères contenus dans les trois grandes cavités; enfin il est peu de fonctions de la vie, soit animale, soit organique, sur lesquelles les bains n'agissent plus ou moins.

Le bain agit immédiatement sur la peau, il enlève les écailles de l'épiderme, débouche les po

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