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baromètre est à son maximum à 9 heures du matin; qu'il ne descend que très-peu jusqu'à midi, mais beaucoup depuis midi jusqu'à 4 heures et demie; qu'il remonte de nouveau jusqu'à 11 heures de la nuit, où il est un peu plus bas qu'à 9 heures du matin; il baisse de nouveau toute la nuit jusqu'à 4 heures et demie du matin, où il est un peu plus haut qu'à 4 heures' de l'après-midi; enfin it remonte depuis 4 heures et demie jusqu'à 9 heures du matin. Les époques de ces variations horaires sont les mêmes sur les côtes du grand Océan et dans les plaines de la rivière des Amazones que dans les lieux élevés de 2,000 toises; elles paraissent indépendantes des changements de température et des saisons. La marche du baromètre ne semble déterminée que par le temps vrai ou la position du soleil. En quelques endroits des tropiques, le moment où le baromètre commence à descendre est tellement marqué, qu'à moins d'un quart d'heure près le baromètre indique le temps vrai.

A la surface des mers, la hauteur moyenne du baromètre est, à fort peu de chose près, toujours la même; cependant on croit avoir reconnu qu'elle est un peu plus petite dans l'hémisphère austral.

Pour parvenir à construire un baromètre parfait, il est une foule de précautions à prendre, ce qui exige une très-grande habitude. Il faut, d'une part, sécher le tube à l'intérieur; de l'autre, bien purger le mercure d'air et de toute humidité, ce qui prévient les effets de la capillarité. L'expulsion de l'air est très-importante, parce qu'en se dégageant, lorsque l'instrument est fait, il se porterait à la partie supérieure du tube, ou, par son élasticité, il s'opposerait en partie à l'élévation du mercure. On introduit donc du mercure, qu'on fait bouillir, dans un tube de verre bien sec; mais comme il reste encore quelques bulles d'air adhérentes aux parois de ce tube, on parvient à les chasser, en chauffant graduellement le tube jusqu'à l'ébullition du mercure qu'il contient, après quoi on renverse le tube dans une cuvette remplie de mercure qui a été aussi soumis à l'ébullition. L'espace compris entre la partie la plus élevée du mercure et l'extrémité supérieure du tube est alors parfaitement vide. On reconnaît qu'il n'y a point d'air au-dessus de la colonne barométrique, lorsqu'en donnant un mouvement vertical brusque de haut en bas, le mercure vient frapper le sommet du tube et donne un coup sec. On se sert généralement d'un tube recourbé à son extrémité inférieure, de manière que la branche la plus courte serve de cuvette.

On garnit quelquefois aussi la partie inférieure d'un robinet en fer qui a pour objet de faciliter le

transport de l'instrument. Quand on veut le transporter, on l'incline de manière que le mercure remplisse complétement la longue branche, et on ferme le robinet; alors on n'a point à craindre que l'air puisse s'y introduire par l'agitation et les secousses du voyage.

On peut employer un liquide quelconque pour la construction d'un baromètre, mais le mercure est préféré, parce que, pour tous les autres, le tube devrait avoir une longueur qui serait trop embarrassante, et, de plus, parce que les vapeurs qu'ils émettent à la température ordinaire détruiraient une partie de la pression de l'air.

Un bon baromètre doit toujours être accompagné d'un thermomètre qui fait corps avec lui; car, puisque la chaleur dilate le mercure, elle le rend moins pesant sous un volume égal. Dans la pression de l'air, on a donc toujours une correction à faire en raison de la température; pour ramener les opérations à celle de zéro, il faut retrancher pour chaque degré au-dessus 1/5550 de la colonne observée, et l'ajouter pour chaque degré au-dessous, cette quantité étant celle de la dilatation du mercure, à toutes les températures ordinaires.

BARYTE. CHIMIE, MINÉRALOGIE. Base salifiable alcaline des plus énergiques, et dont les sels sont en général insolubles. La baryte n'a encore été trouvée dans la nature que combinée avec les acides du soufre et du carbone: on l'extrait du sulfate ou du carbonate de baryte. Celle qu'on nomme sulfatée est assez commune: c'est une sorte de pierre extrêmement pesante; lorsqu'elle est cristallisée, on la nomme spath pesant, spath de Bologne. Ses cristaux sont des prismes à quatre faces sur des bases en rhombes.

L'eau de baryte a été découverte par Scheele en 1774. Elle est très vénéneuse, et n'est pas employée `en médecine à l'état de pureté. On l'emploie comme réactif pour découvrir la présence de l'acide sulfurique et des sulfates.

BASALTE. MINERALOGIE. Roches compactes, que l'on rencontre dans certaines contrées, et que les observations géologiques ont fait regarder avec raison comme des produits volcaniques. Les basaltes sont des masses minérales qui ont pour base le pyroxène et le feld-spath intimement unis, dont la couleur est d'un brun ou d'un bleu d'ardoise plus ou moins foncé, qui sont dures à casser, qui constituent à elles seules des monts arrondis, ou qui couronnent des montagnes d'une nature toutà-fait différente de la leur, ou qui enfin se divisent en colonnes prismatiques..

Le basalte se rencontre dans la nature en masses

puissantes, qui constituent des montagnes, des plateaux et des pays très étendus; ces masses ont le plus souvent l'apparence de couches continues ou interrompues, et souvent elles sont de véritables coulées comparables en tout à celles des laves des volcans actuellement en activité. Les basaltes se divisent généralement en prismes dont le nombre des pans varie de trois à six, et rarement à neuf; les plus fréquents sont à cinq. Ces prismes, qui different beaucoup entre eux par leur grosseur et leur longueur, ont quelquefois jusqu'à vingt mètres de hauteur.

Le basalte est fusible au chalumeau en un verre noir opaque.

BASE. CHIMIE. Ce mot désigne, en chimie, les corps qui ont la propriété de saturer les acides, et de former des sels.

BAS-FONDS. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. Terrains bas et enfoncés. Quelquefois, au milieu des mers, il y a des endroits peu profonds qu'on appelle bancs de sable et bas-fonds; des rochers à fleur-d'eau s'appellent écueils; des rochers voisins de la côte, où la mer se brise avec violence, ont le nom de récifs ou de brisants.

BASSESSE. PHILOSOPHIE, MORALE. Vice qui porte à des sentiments, à des actions, à des procédés contraires à la dignité de l'homme, aux lois de la probité et de l'honneur. La bassesse, en morale, est un défaut d'élévation dans les sentiments; défaut qui vient d'une éducation négligée, et quelquefois d'un vice de tempérament.

L'indigence plonge souvent les hommes dans la bassesse. Dans quelque position qu'on se trouve, on ne doit jamais manquer de sentiments; ils éloignent l'âme du vice et la portent aux belles actions. Une ȧme basse est capable de commettre les actions les plus noires; quand on ne rougit pas, rien ne peut nous empêcher de faire le mal.

BASSINS. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. Surface de terrain plus ou moins étendue, où les eaux, suivant des versants divers, finissent par se réunir en un seul canal qui les conduit dans un réservoir commun, soit l'Océan, soit une mer intérieure ou quelque lac. De tels bassins généraux se composent de bassins partiels; et les vallées par lesquelles les rivières ou les torrents portent aux fleuves un tribut permanent ou variable, ne sont que des bassins secondaires ou de petits bassins primordiaux, ordinairement plus étroits ou plus encaissés.

BAUME. HIST. NAT. Fluide résineux et balsamique, qui découle naturellement ou artificielle

ment de certains arbres, et qui est, en général, susceptible de dessiccation plus ou moins prompte, plus ou moins parfaite.

Les baumes ne sont, pas plus que les gommes résines, des substances immédiates particulières. Ils sont composés de résine, d'acide benzoïque, et quelquefois d'huile essentielle et d'autres matières. On en distingue cinq espèces : il y en a deux de solides, le benjoin, le storax; et trois de liquides ou visqueux, le baume du Pérou, le baume de Tolu et le styrax: ce sont ceux-ci qui contiennent une quantité remarquable d'huile.

BEAU. PHILOSOPHIE, MORALE. Beau se dit en général de tout ce qui plaît à la vue, à l'ouïe, à l'esprit ou au cœur, par des formes agréables, gracieuses, élégantes, par l'ordre, l'arrangement, la perfection, les proportions que l'on ne trouve pas communément dans les choses de la même espèce; de tout ce qui cause dans l'âme de l'admiration et du plaisir; de tout ce qui plaît par des conceptions ingénieuses, par des idées présentées sous des formes agréables, qui supposent un haut degré d'intelligence, une force extraordinaire dans la pensée, dans la réflexion.

La contemplation des miracles de la nature, et même celle des chefs-d'œuvre de l'art, nous entrainent à avouer l'existence du bon, du bien, dans les actes de la volonté. Quel homme n'admire ces plaines riantes, ces vallées de verdure, ces fleuves délicieux que la nature présente à nos regards? aux ondes paisibles et majestueuses, ces paysages

Quelle âme ne sent l'enthousiasme s'emparer de tout son être, à l'aspect enchanteur d'un ciel d'azur qu'éclaire la lumière vacillante de la lune, que décorent des étoiles plus nombreuses que le sable des mers? L'épithète de beau s'exhale alors de nos lèvres, et un sentiment intime, suave, délicieux, distinct de tout autre, accompagne cette qualification.

Ce que nous éprouvons à l'aspect des merveilles imposantes, gracieuses ou terribles de la nature, les miracles enfantés par le pinceau et le burin nous le font aussi sentir. Il n'est personne qui, en contemplant ou la Vénus de Médicis, ou l'Apollon du Belvédère, ou les Vierges du Corrège, ou les Anges de l'Albane, ne soit saisi d'une admiration désintéressée, délicieuse et profonde, et qui, sous le joug de cette irrésistible impression que nous venons de décrire, ne prononce mentalement ce jugement: Voilà la beauté. »

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Il ne faut pas croire que des idées d'intérêt, de volupté, de possession possible d'un objet animé

qui ressemblerait à ces chefs-d'œuvre, se mêlent à cette idée du beau, et surtout qu'elles en soient la base. Sans doute, à la vue de ces lignes si pures et si harmonieusement fondues, de ces contours délicieux, de ces formes enchanteresses, de ces imitations inimitables de ce que la nature a produit de plus parfait, des hommes grossiers seront accessibles à des impressions terrestres. Mais il est de fait que ces impressions, loin d'avoir la moindre ressemblance avec celle du beau, l'altéreront d'autant plus qu'elles auront de vivacité, et que si elles dominent, elles la feront totalement évanouir. Voyez BEAUTÉ.

BEAUTÉ. PHILOSOPHIE, MORALE. Qualité, ou réunion des qualités d'un objet qui excite en nous de l'admiration et du plaisir; assemblage de traits ou de caractères également propres à charmer les sens et à intéresser le cœur. La perfection de chaque partie d'une chose constitue les détails de sa beauté; leur accord mutuel, leur consonnance et leur harmonie en forment l'essence.

Il appartient au beau moral d'intéresser le cœur ; et nous en pressentons la raison, puisque le beau moral n'est autre chose qu'un sentiment élevé, un

acte vertueux.

Le beau physique entraine le charme des sens et celui de l'âme, non que la régularité des formes de la matière soit propre par elle-même à intéresser le cœur. Tel intérêt étant néanmoins excité, il ne peut être produit que par les idées relatives qui résultent de l'inspection du beau, soit en nous peignant l'auteur, soit en se portant vers son objet.

Parmi les beautés physiques, celle d'une femme est la plus frappante. Cette beauté est cependant affaire de goût; car, avec la plus belle taille, les traits les plus réguliers, il est possible qu'une femme soit vue, comme un tableau, tracé selon toutes les règles de l'art, et qu'on ne sente rien au-delà. Il semblerait donc qu'on pourrait disputer à une telle femme la perfection de la beauté, et que le vrai beau, pour une femme ainsi que pour un homme, exige une expression de physionomie qui fasse valoir les agréments des traits.

La beauté n'est estimable et ne mérite notre attachement qu'autant qu'elle est unie à la vertu. Les femmes que la nature n'a pas fait belles, et qu'elle semble avoir négligées, ne sont pas moins estimables que les autres, quand elles ont un caractère aimable, un cœur vertueux, et d'autres qualités aussi solides que la beauté l'est peu. La bonté du cœur peut toujours suppléer à l'absence de la beauté; mais la beauté ne supplée pas long-temps au défaut d'un bon caractère. On aime préférablement

les qualités de l'âme à celles du corps, parce que c'est avec les premières que l'on commerce, et que d'ailleurs elles ne vieillissent point.

La beauté du génie se caractérise par une invention heureuse, une découverte utile, la création d'un art important, l'habileté des moyens inconnus et décisifs.

BEAUX-ARTS. Voyez ART.

BEL-ESPRIT. Voy. ESPRIT.

BELLES-LETTRES. Voy. Lettr., Littérat. BÉLIER HYDRAULIQUE. MÉCANIQUE. Machine hydraulique inventée par Montgolfier; elle est composée de deux tuyaux, l'un horizontal, nommé coursier ou corps du bélier, l'autre vertical, nommé tuyau montant; d'un réservoir d'air; de deux soupapes appelées, l'une soupape d'arrèt, la seconde soupape ascensionnelle.

Le bélier hydraulique est peu dispendieux, et sujet à peu de réparations: à la vérité, il est nécessaire qu'il soit établi très-solidement; mais on peut employer le plus petit filet d'eau, en donnant au bélier des dimensions convenables. L'effet dynamique d'un bélier hydraulique peut s'élever jusqu'à 67/100 de la force motrice du courant qui le fait mouvoir; on ne connait aucune autre machine hydraulique, si ce n'est les turbines, qui transmette une portion aussi considérable de force du moteur.

Eytelwein, ayant fait de nombreuses expériences sur les béliers hydrauliques, a reconnu que: 1o si la hauteur d'ascension est quatre fois plus grande que celle de la chute, le bélier éléve près d'un septième plus d'eau que les pompes mues par une roue à augets; 2° que les effets utiles de ces deux machines sont égaux lorsque la hauteur de l'ascension est six fois celle de la chute ; 3° que le bélier devient progressivement moins avantageux lorsque cette hauteur augmente; 4o que le bélier est préférable aux pompes mues par une roue à aubes, lorsque la hauteur d'ascension est moindre que douze fois celle de la chute.

BÉNIGNITÉ. PHILosophie, morale. Bonté sans discernement, accompagnée de douceur, d'indulgence, de facilité, plus propre à caractériser un esprit faible qu'une âme vertueuse.

BESOIN. PHILOSOPHIE, MORALE. Rapport des ètres avec les choses qui leur sont nécessaires; sentiment actif qui nait de la privation d'une chose nécessaire. Le besoin de la nourriture est le premier qui se fasse sentir aux hommes. Le genre de nourriture dont leur estomac contracte l'habitude leur en donne le besoin. Une habitation et des vêtements sont aussi des besoins, non-seulement par les motifs

de bienséance, mais pour se mettre à l'abri contre les animaux et les insectes de la campagne, et contre l'intempérie des saisons. Tels sont les premiers besoins physiques. Il en est d'opinion: ce sont ceux qui, sans être cependant des besoins naturels, le sont devenus par la grande habitude qui nous a pliés à l'usage de telle ou telle chose.

Aux besoins physiques succèdent les besoins de l'esprit: l'instruction lui est nécessaire. Attentifà une foule d'objets dont la connaissance l'intéresse, cet intérêt lui fait éprouver le besoin des connaissances.

Nous ne pouvons méconnaître le besoin du cœur: il n'est point créé pour être vide. Le penchant qui entraine l'homme à vivre en société en est une preuve incontestable. Cette société générale ne lui suffit pas même encore; il faut qu'il y discerne et qu'il y choisisse un être avec qui il forme une liaison intime. Tant que cet être ne se rencontre point, il éprouve une agitation ou une mélancolie qui n'est produite que par ce besoin.

Il est d'un homme sage de ne se créer aucun besoin de choses qui peuvent lui manquer, et qu'il ne pourrait se promettre de remplacer; car on n'est jamais si malheureux que par les besoins qu'on ne peut satisfaire.

BIBLIOGRAPHIE. La bibliographie est une science qui consiste dans la connaissance des livres, de leurs différentes éditions, de leur degré de rareté, de curiosité, de leur valeur intrinsèque et extrinsèque, et enfin du rang qu'ils doivent occuper dans le système de classification adopté. L'objet de la bibliographie est d'observer un ordre méthodique dans le classement de ce nombre infini de compositions littéraires, scientifiques, historiques, religieuses et morales, dont l'imprimerie a enrichi les nations policées. Cette science suppose un goût éclairé et perfectionné par l'étude, et une instruction aussi solide que variée dans ceux qui s'y ap. pliquent.

Il existe une grande différence entre la bibliographie et la bibliomanie; celle-ci n'est autre chose qu'une passion vive, irréfléchie et bizarre pour les livres. La première est le flambeau des savants; elle conserve et fait connaître les bons livres et les bonnes éditions, favorise et hâte le progrès des connaissances humaines; la seconde est une folle manie qui n'a jamais fait aucun bien aux sciences, aux lettres et aux arts.

La bibliographie comprend quatre grandes divisions principales, qui sont : l'histoire littéraire, la bibliographie, la bibliologie générale, et la bibliographie spéciale.

L'HISTOIRE LITTÉRAIRE apprend à connaître les livres, l'objet dont ils parlent, et les auteurs qui les ont composés. Elle peut se diviser ainsi qu'il suit: prolégomènes ou traités préparatoires; histoire littéraire universelle, générale ancienne, particulière ancienne, générale moderne, spéciale des académies, des livres, de l'imprimerie, etc.; mémoires littéraires et mélanges; biographie des savants; dictionnaires historico-littéraires.

LA BIBLIOLOGIE, ou bibliographie élémentaire, traite de la définition des mots et des principes élémentaires appartenant à la science bibliographique. Elle donne des renseignements positifs, clairs et précis sur le format, l'impression, le papier, le caractère et la reliure des livres; indique le nombre des éditions et leur différente valeur, et connaît de tout ce qui est relatif aux procédés typographiques, à l'art du fondeur, de l'imprimeur, du papetier, du relieur, etc.

On peut diviser ainsi qu'il suit les ouvrages qui appartiennent à la bibliologie: traités élémentaires ou particuliers de bibliographie; traités de l'art du typographe, de l'art du papetier, de l'art du relieur, du commerce de la librairie et de toutes les parties qui en dépendent, ainsi que des lois et ordonnances y relatives.

LA BIBLIOGRAPhie générale traite de tous les ouvrages ou catalogues dont le but est de faire connaître les livres de tout genre indistinctement, et qui sont classés, soit par lettre alphabétique, soit par ordre de matières, ou arbitrairement. Tantôt elle en donne des notices raisonnées, tantôt elle se contente d'en faire seulement le catalogue. Tout ouvrage qui présente la notice, ou simplement les titres de livres de différents genres, appartient donc à la bibliographie générale; mais s'il ne traite que des livres d'un seul genre, il rentre dans le domaine de la bibliographie spéciale.

Voici l'ordre dans lequel on peut classer les ouvrages de bibliographie générale bibliothèques universelles ou catalogues de livres en tous genres; catalogues des bibliothèques publiques, particulières ou de librairie; dictionnaires bibliographiques; journaux bibliographiques et typographiques; journaux littéraires, et toutes productions périodiques qui ont pour objet de faire connaître les livres

nouveaux.

LA BIBLIOGRAPHIE SPÉCIALE n'a rapport qu'à un seul genre d'ouvrages; elle embrasse ordinairement tous ou presque tous les ouvrages publiés sur la matière dont elle s'occupe. Les bibliographies spéciales sont des ouvrages précieux pour ceux qui veulent s'instruire à fond dans la connaissance des

livres, et surtout pour les auteurs qui ont besoin de se pénétrer des découvertes qu'ont faites leurs prédé cesseurs dans la carrière qu'ils veulent parcourir.

DES DIVERS SYSTÈMES BIBLIOGRAPHIQUES.

On appelle système bibliographique l'ordre observé dans une classification quelconque d'ouvrages, soit imprimés, soit manuscrits, pour former une bibliothèque ou un catalogue de livres. Jusqu'à présent on ne connaît aucun système bibliographique parfait, et on sera sans doute bien long-temps avant, de mettre les bibliographes d'accord sur celui qui devrait être le seul adopté, car chacun s'en fait un suivant ses idées. Cependant on ne peut disconvenir que chaque livre ne fasse partie d'une science, laquelle se divise en diverses classes, et peut ensuite se sous-diviser en diverses branches. Mais à quelle science doit-on donner le premier rang? Les uns l'assignent à la théologie; et cette primauté, bien qu'assez généralement adoptée, n'a en sa faveur que de placer à la tête la science des choses divines, et de commencer une bibliothèque par ce que quelques bibliographes regardent comme le plus précieux et le plus ancien livre, la Bible. D'autres suivent, dans leurs bibliothèques, l'ordre graduel de nos connaissances, et les alphabets sont les premiers livres placés et cités dans leurs catalogues. Quelques-uns placent le droit naturel et le droit des gens avant tout. Tous ces systèmes sont plus ou moins imparfaits, et peut-être est-il impossible d'atteindre à une perfection absolue; car un système bibliographique, consistant à diviser et sous-diviser en plusieurs classes tout ce qui fait l'objet de nos connaissances, et chacune des classes primitives pouvant être considérée comme un tronc qui porte des branches, des rameaux et des feuilles, on éprouve une grande difficulté lorsqu'il s'agit de fixer entre toutes ces parties l'ordre qui leur convient. Nous rapportons ici quelques-uns des principaux systèmes bibliographiques, à la suite desquels nous donnons le système proposé en 1832 par M. Girault de Saint-Fargeau.

Système de M. Ameilhon. Grammaire. — Logique. Morale. Jurisprudence. — Métaphysique et théologie. - Physique.

---

lettres. Histoire.

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Système de M. Barbier. Théologie. - Jurisprudence. Sciences et arts. Arts. Belleslettres.

M. Ersch, ancien bibliothécaire de l'université d'Iéna, a placé en tête du Répertoire universel de la littérature de 1785 à 1790, le système bibliographique le plus méthodique et le plus détaillé qu'il soit peut-être possible d'imaginer. Les grandes divisions sont au nombre de seize: littérature générale, philologie, théologie, jurisprudence, médecine, philosophie, pédagogie, science de l'homme d'état, science de l'homme de guerre, connaissance de la nature, connaissance des arts et métiers, mathématiques, géographie et histoire, beaux-arts, histoire littéraire, mélanges.

Voici le système proposé par M. Girault de SaintFargeau, système qui nous a paru remarquable par sa simplicité, et sur lequel nous appelous l'attention des bibliographes.

Ire DIVISION. SCIENCES.

Subdivisions.

-

1. BIBLIOGRAPHIE.
2. HISTOIRE LITTÉRAIRE.
3. BELLES-LETTRES.
4. HISTOIRE.

5. POLITIQUE.
6. PHILOSOPHIE.
7. THÉOLOGIE..

8. JURISPRUDENCE.
9. PHYSIQUE.

Subdivisions.

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1. ARTS LIBÉRAUX ou BEAUX-ARTS. 2. ARTS MÉCANIQUES.

Arts.

1

Belles

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ENCYCLOPÉDIES.

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Système de M. Achard. Bibliographie. — Histoire. Belles-lettres. Sciences et arts.

risprudence. Théologie.

BIBLIOLOGIE.

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