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hiver quand l'autre est en été, et au printemps quand celui-ci est en automne. On appelle solstice le point de chacun des tropiques qu'atteint la plus grande élévation ou le plus grand abaissement du soleil dans l'écliptique, qui est le cercle coupant obliquement l'équateur dans lequel le soleil paraît tourner autour de la terre. Le solstice d'été est pour nous celui où le soleil, parvenu au tropique septentrional ou du Cancer, doit redescendre; il détermine le plus long jour de l'année pour notre hémisphère, et conséquemment le plus court pour l'hémisphère austral. Le solstice d'hiver, qui marque le jour le plus court de nos hivers, et consé quemment le plus long pour l'autre côté de la ligne, est celui où le soleil, arrivant au tropique du Capricorne, l'abandonne aussitôt pour remonter vers le nôtre. Les deux points opposés où l'écliptique coupe l'équateur, s'appellent équinoxes, parce que les nuits sont égales aux jours en durée, quand le soleil y passe dans sa révolution annuelle.

Cette élévation et cet abaissement alternatif et régulier du soleil sur le plan de l'équateur terrestre, produisant les saisons et conséquemment l'inégalité de la durée des jours et des nuits, a nonseulement servi de moyen pour mesurer le temps, mais encore pour déterminer sur le globe une division de climats que les astronomes et les géographes ont évalués en heures, et que le naturaliste considère sous le point de vue de l'influence qu'ils exercent sur la répartition à la surface du globe des êtres organisés.

Les principaux climats sont ceux qui dès long. temps ont été indiqués sous le nom de zones. Ils sont au nombre de trois: 1o la zone torride: unique, centrale, contenue entre les deux tropiques, de plus de 1,000 lieues de largeur, coupée en deux parties presque égales par l'équateur. 2o La zone tempérée : double, dont une moitié est au nord de la zone torride, et l'autre au sud, s'étendant des deux tropiques aux deux cercles polaires. 3° La zone glaciale: également double, dont les deux parties opposées, limitées d'un côté par le cercle polaire, ont les poles pour centre et non pour extrémité. Voyez CLIMAT.

Outre les parallèles à l'équateur, par lesquels sont circonscrites les zones, les astronomes imaginèrent encore d'autres cercles qui les coupent perpendiculairement et qu'on nomme méridiens. Ces cercles indiquent qu'il est simultanément midi ou minuit sous tous les points de leur étendue qui va d'un pôle à l'autre.

La surface du globe se compose de terre et d'eau; cette eau doit, antérieurement à l'existence des

créatures actuelles, avoir couvert la terre. Les mers, maintenant restreintes dans leur bassin, où des lois qui régissent les liquides enchaînent leurs flots, occupent les trois quarts au moins de la surface du globe; un mouvement de flux et de reflux leur est imprimé par l'action qu'exerce la lune sur notre atmosphère.

On distingue les différentes parties de la terre en continents, iles, presqu'iles ou péninsules, isthmes, caps, côtes, montagnes, plateaux, bassins, vallées, plaines, forêts, déserts, etc. Il y a deux continents, l'ancien et le nouveau. L'ancien continent, ainsi nommé parce que c'est le premier qui ait été connu des anciens et des modernes, renferme l'Europe et l'Asie au nord, et l'Afrique au sud-ouest; l'Afrique est jointe à l'Asie par l'isthme de Suez. Le nouveau-continent, découvert depuis environ trois siècles, contient l'Amérique. Il a deux parties : l'Amérique septentrionale, et l'Amérique méridionale, qui sont jointes par l'isthme de Darien ou de Panama. La Nouvelle-Hollande, découverte en 1664, n'a pas encore reçu le nom de continent, quoi qu'on puisse l'appeler ainsi, et qu'on la compte pour la cinquième partie de notre globe, avec les îles du Grand-Océan qui en dépendent. Quelques géographes ont donné différents noms à cette grande île, en y comprenant l'immense archipel d'iles nouvellement découvertes qui l'environnent les Allemands l'ont nommée Australie; les Anglais, Polynésie et Australasie; d'autres géographes modernes l'ont appelée Océanie ; Walckenaer appelle Monde maritime cette partie du globe. Voyez TERRE, MER, Océan, etc.

TABLEAU STATISTIQUE

DES GRANDES DIVISIONS DU GLOBE.

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GÉOLOGIE. HISTOire naturelle. La géologie est la partie de l'histoire naturelle qui a pour objet la connaissance du globe terrestre et des différentes matières dont il est composé.

La géologie est divisée naturellement en deux parties : l'une est la géologie positive, ou la géognosie, dont le but est la connaissance exacte de cette mince écorce de terre qui seule est accessible à nos recherches; l'autre est la géologie conjecturale, ou la géogénie, qui comprend toutes les conséquences plus ou moins probables que l'on a déduites des faits observés relativement à la formation de l'enveloppe extérieure du globe, et aux différentes causes qui l'ont successivement modifiée.

La géologie traite de la configuration externe de la terre, suit les sinuosités et les découpures de ses rivages, décrit les inclinaisons du sol, trace la direction des montagnes, les anfractuosités et le cours des rivières ; quelquefois elle fouille dans le sein de la terre, détermine la position respective des couches minérales les unes à l'égard des autres et leur ancienneté, et cherche à fixer, par des conjectures probables, quelles modifications a éprouvées et éprouve encore actuellement le globe terrestre par l'action des eaux, des volcans, etc.

La terre n'est qu'un atome dans l'ensemble de l'univers ; cependant jamais l'homme ne possédera les connaissances nécessaires des parties qui constituent ce globe, pour remonter à leur origine. Les plus grandes profondeurs où il est descendu n'excèdent pas 300 à 400 mètres au-dessous du niveau de l'Océan ; et si l'on compare cette profondeur au demi-diamètre de l'équateur, qui est de 1435 lieues de 2,280 toises, on verra que ce qu'il connaît de cette planète équivaut au plus à 1/11500 de ce demi-diamètre.

AGES RELATIFS DES DÉPÔTS.-L'observation des couches superposées les unes aux autres qui forment l'écorce du globe, conduit nécessairement à admettre des dépôts de différents âges; en effet, la couche la plus profonde qu'on puisse atteindre, par exemple, en creusant verticalement dans un terrain composé d'assises horizontales, a été évidemment formée avant celle qui se trouve à la surface, quelque petit d'ailleurs que l'on veuille concevoir le laps de temps écoulé entre l'un et l'autre dépôt. De même, dans un terrain à couches inclinées, la couche que l'on rencontre la dernière, en creusant horizontalement en sens contraire de la pente, est nécessairement plus ancienne que toutes celles sous lesquelles elle plonge. Or, ces divisions ne se montrent pas seulement çà et là à la surface du globe, elles se font remarquer dans presque tous les dé

pôts, comme on l'observe dans les puits, les galeries, les tranchées creusées par la main des hommes, dans les escarpements naturels des montagnes, sur les Dancs des vallées qui sillonnent leurs masses, etc. Les parties les plus élevées des continents présentent ordinairement des couches très - inclinées à l'horizon, et de là on voit les pentes diminuer successivement jusque dans les plaines, où l'horizontalité se fait particulièrement remarquer; enfin, toutes les observations recueillies nous font connaître une série non interrompue de dépôts, qui se succèdent régulièrement, et dans l'ensemble desquels on distingue plusieurs périodes, qui offrent des caractères différents et tous bien prononcés.

PÉRIODE PRIMITIVE.— - La partie inférieure de la série des dépôts qui constituent nos continents se compose de la même manière dans toutes les parties du globe où l'on a eu occasion de l'observer. Elle est formée de couches de diverse nature, qui se succèdent dans un certain ordre, et présentent des caractères tels qu'on peut toujours les reconnaître daus les échantillons mêmes que nous conservons dans nos collections. Les couches ou masses les plus communes dans cette partie sont les roches, que l'on désigne sous les noms de granit, gneiss, mica-schiste, schiste argileux, roches amphiboleuses, que nous ferons bientôt connaître plus spécialement. Ces roches se succèdent, en général, dans l'ordre que nous venons d'indiquer, le granit étant en général dans la partie la plus basse, et le schiste argileux dans la partie supérieure, ce qui cependant n'empêche pas qu'on les rencontre çà et là périodiquement. Elles renferment fréquemment des couches intercalées d'un grand nombre de roches, tantôt simples, tantôt formées, comme elles, par une agrégation cristalline de diverses substances. Mais ce qui distingue souvent ces dépôts de tous les autres, c'est que jamais on n'a observé, dans aucune des roches qui les composent, la moindre trace de débris organiques, ni aucune couche formée de fragments, ní de cailloux roulés, d'où l'on a conclu qu'ils datent d'une époque antérieure à l'existence des êtres organisés, et ont été formés avant qu'aucune catastrophe eût ravagé la terre, et produit les fragments, les cailloux roulés, que nous trouverons accumulés dans les séries suivantes. On a donné à l'ensemble de ces dépôts le nom de primitifs, parce qu'ils sont, par rapport à nous, comme les premiers membres de la création, et les témoins de toutes les catastrophes qui l'ont suivie.

Trois substances minérales dominent dans les roches du terrain primitif; ce sont le mica, le feld

spath et le quartz. Lorsque ces trois minéraux se trouvent isolément répartis en grains plus ou moins gros, la roche qui en résulte est appelée granit; mais, selon que l'un des trois prédomine, ou qu'il s'y mêle quelque nouveau minéral, la roche prend un nom différent, mais c'est toujours une roche granitique, qui appartient au même terrain.

Le véritable granit et la plupart des roches granitiques se présentent rarement en conches; mais ils forment de grandes masses, des montagnes entières, et même le noyau ou la base de presque toutes les montagnes proprement dites. Du reste, les roches granitiques enveloppent le globe tout entier, et se retrouvent partout au-dessous des autres terrains. Les schistes micacés ou talqueux se distinguent des roches granitiques par leur disposition en couches ou en feuillets quelquefois trèsminces : ils sont également composés de mica, de feld-spath et de quartz; mais fe feld-spath y manque quelquefois, tandis que le mica ou le talc y prédomine. Les roches amphiboleuses sont les mêmes que les précédentes, sauf que le mica s'y trouve remplacé par un minéral que l'on nomme amphibole.

Le terrain primitif est très-riche pour les arts et l'industrie. C'est dans le granit massif que l'on peut tailler les colonnes et les pièces d'appareil des plus grandes dimensions. La syenite, dont les anciens ont décoré tant de monuments; le kaolin et le pétunzé, dont on fabrique la porcelaine; le beau quartz en roche, propre à la fabrication du cristal, et les diverses variétés de granit que l'on polit encore pour divers ornements, se trouvent en masses inépuisables dans la partie inférieure du terrain primitif.

C'est dans les montagnes granitiques que se trouve le plus communément la terre à porcelaine, les beaux marbres statuaires, le cipolin, le vert antique, et un grand nombre de marbres gris ou rubanés en lignes parallèles ; quelques pierres à plâtre de qualité supérieure, le bel albâtre gypseux d'ancienne formation, la pierre ollaire, quelques ardoises d'aspect satiné et souvent verdåtres, appartiennent encore à ce terrain et s'y trouvent en grandes

masses.

Les roches granitiques renferment dans leurs fissures, ou dans leurs filons, un grand nombre de pierres précieuses, telles que la tourmaline, la topaze, l'hyacinthe, le corindon, l'aigue-marine, l'amétbiste, etc. On trouve dans les mêmes roches de larges feuilles de mica, que leur flexibilité rend très précieuses pour le vitrage des navires, en ce qu'elle leur donne la propriété de résister aux

secousses les plus violentes; on y trouve également le cristal de roche, la pierre de Labrador, le titane, des mines d'étain, divers filons de cuivre, et quelques mines d'or. Enfin c'est du granit que sortent ordinairement les eaux minérales les plus chaudes, les plus sulfureuses et les plus énergiques.

C'est dans la partie supérieure du terrain primitif que les matières minérales sont plus généralement répandues. L'émeraude, le saphir, les grenats, l'émeri, l'amiante, la plombagine, proviennent en grande partie de ces roches supérieures. On y rencontre également des amas de serpentine, de terre de Vérone, de craie de Briançon, plusieurs mines de chrôme, de cobalt, etc.

PÉRIODE INTERMÉDIAIRE. Au-dessus de cette première série se présente un ordre de choses tout-à-fait différent; on reconnaît çà et là des amas, souvent prodigieux, de fragments et de cailloux roulés, parmi lesquels on distingue toutes les roches de la période précédente. Les débris organiques s'y trouvent aussi en abondance, si ce n'est dans toutes les couches, du moins dans un certain nombre d'entre elles qui sont visiblement intercalées avec toutes les autres. Il est donc évident que ces sortes de dépôts sont postérieurs à certaines catastrophes qui ont dégradé les premiers, et qu'ils ne se sont formés qu'après l'apparition de certains êtres organisés sur la terre. Or, dans la partie inférieure, les matières de transport, les roches remplies de débris organiques, sont fréquemment intercalées avec des granits et des gneiss, etc., en un mot, toutes les espèces de roches de la période précédente; ce sont donc, en quelque sorte, les restes de la formation primitive, avec les premiers dépôts des formations subséquentes. C'est sur cette simultanéité de caractère qu'est fondée l'expression intermédiaire ou de transition, que tous les géognostes ont adoptée pour désigner cette période particulière de for

mation.

Le terrain de transition se compose principalement de schistes plus ou moins semblables à l'ardoise, de calcaires plus ou moins propres à servir de marbres, de grès ordinairement très-solides, et de poudingues. Les schistes offrent un grand nombre de variétés, dont les principales sont le schiste ordinaire, le schiste argileux grossier, le schiste alumineux; ils offrent quelques fossiles, surtout des impressions de plantes et quelques coquilles. Les ardoises d'Angers sont célèbres pour leurs empreintes en forme de poisson: ce sont des trilobites, sorte d'animaux marins, avec lesquels rien de ce qui vit aujourd'hui sur le globe ne paraît avoir aucune analogie. Les calcaires de ce terrain sont très-durs,

presque toujours susceptibles de poli, et forment taté, qui a été observé dans les parties les plus moordinairement des couches épaisses. dernes de cette période.

Au milieu des schistes de transition se trouvent la pierre de touche, la pierre à rasoirs, le crayon noir à dessiner, la sanguine. On y trouve aussi de l'alun, des vitriols, des jaspes, de l'anthracite et de nombreux filons de différents métaux, principalement de cuivre, de plomb, de zinc et de fer. Le mercure appartient également à ces schistes, mais aux plus supérieurs, qui donnent aussi du cuivre et du bitume.

Les calcaires de transition sont en général moins riches que les schistes; mais ils fournissent les meilleurs chaux, le plus grand nombre de marbres à couleurs mélangées, de l'albâtre gypseux, des mines de fer en filons et en amas, du plomb argentifere, du zinc, du cuivre et du bismuth. Les mines de fer les plus importantes et celles de manganèse se trouvent entre les terrains primitifs et les calcaires de transition; c'est aussi dans le point de séparation de ces deux terrains que surgissent le plus grand nombre d'eaux minérales.

Les grès et poudingues de transition sont ordinairement employés pour pierres de taille dans les constructions; les poudingues fournissent en outre de belles pierres meulières, et le grès des meules à aiguiser.

Enfin, c'est au milieu de ces roches, et ordinairement dans la partie supérieure, que l'on trouve de précieux dépôts de houille. Ces dépôts sont accompagnés de grès et schistes noirs, qui présentent ordinairement beaucoup d'impressions végétales.

PÉRIODE SECONDAIRE. Les roches analogues au granit, au gneiss, etc., qui se sont prolongées et ont reparu à divers étages dans la période intermédiaire, finissent par diparaître entièrement; il ne reste plus alors que les matières de transport, les roches remplies de débris organiques, ce qui annonce positivement la fin de l'ancien ordre de choses, et le rétablissement complet du nouveau. C'est alors que commence réellement cette période qu'on désigne par l'épithète secondaire, et dont les terrains se divisent ordinairement en terrain secondaire inférieur, et terrain secondaire supérieur. Cet ordre de formation nous présente un très-grand nombre de débris organiques, de plantes, de poissons, de mollusques, la plupart trèséloignés des corps organisés que nous counaissons encore vivants, mais qui semblent s'en approcher de plus en plus à mesure qu'on s'élève dans l'ordre de succession des couches. Il est extrêmement rare d'y trouver des débris de mammifères, et peut-être mème n'en existe-t-il qu'un seul exemple bien cons

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Le terrain secondaire inférieur se compose généralement de grès, de calcaires, et de schistes marneux qui sont répartis entre plusieurs formations. A la partie inférieure du terrain se trouvent souvent des grès, tantôt gris, tantôt rougeâtres, tantôt de couleurs mélangées, ce qui leur a valu le nom de grès bigarrés. Ils sont mêlés de poudingues, et aussi de marnes compactes schisteuses de diverses couleurs, que l'on désigne sous le nom de marnes irisées. Ces grès et ces marnes offrent peu d'animaux fossiles, mais on y rencontre des restes de végétaux.

Les calcaires se divisent en deux groupes, l'un que l'on désigne sous le nom de calcaire alpin ou sous celui de lias; l'autre sous le nom de calcaire du Jura ou formation jurassique. Les lias ont ordinairement des teintes uniformes, ils sont gris, ou le plus souvent noirâtres, et sont presque toujours traversés en tous sens par des veines blanches de carbonate de chaux. Ils sont très-riches en fossiles, principalement en coquilles. —La formation jurassique renferme un groupe de calcaires remarquables, et en général facilement reconnaissables aux petits grains arrondis comme des œufs de poisson dont ils sont pétris; c'est pourquoi on les appelle oolithiques. Ces calcaires oolithiques sont quelquefois très-blancs, comme la craie; quelquefois grisatres; d'autres fois rouges ou jaunâtres : les globules oolithiques sont tantôt extrêmement petits, comme des grains de mil; quelquefois leur volume égale celui de la graine de chanvre ou celui des pois, et quelquefois même il est plus considérable. Outre les calcaires oolithiques, la formation jurassique présente des calcaires compactes, des marnes compactes et schisteuses, et quelquefois des grès très-durs. Les roches de cette formation sont remplies de fossiles, parmi lesquels on reconnaît des reptiles, des poissons, des coquilles, des polypiers et des plantes.

On trouve dans le terrain secondaire inférieur des marbres simples et unis, des brèches et des lumachelles très-estimées, de belles pierres de taille, et des pierres lithographiques. C'est à divers étages de ce terrain que l'on rencontre les amas de sel gemme les plus importants, dont la présence est annoncée par des sources salées. On y découvre aussi des amas de lignites, des quantités notables de soufre et de baryte, et des mines de fer aboudantes, mais peu de riches. Enfin, on y trouve des mines de cuivre, de plomb, de zinc, de mauganèse et même de mercure.

Le terrain secondaire supérieur se compose généralement de grès, d'argiles et de calcaires, qui constituent ensemble une formation puissante, à laquelle les géologues ont donné le nom de terrain crétacé. Les grès, qui le plus souvent se trouvent à sa partie inférieure, où ils forment rarement une grande épaisseur, sont ordinairement caractérisés par des petits grains de matière verte qui s'y trouvent disséminés, quelquefois en très-grande abondance, ce qui leur a valu le nom de grès verts; ils sont presque toujours mêlés de couches argileuses, qui quelquefois même sont en plus grande abondance que les grès. Les calcaires présentent un bien plus grand développement que les grès et les argiles; ils forment des couches épaisses et trèsnombreuses qui couvrent des contrées entières; ou y distingue deux variétés principales: tantôt ils sont à l'état de craie proprement dite, c'est-à-dire blancs, tendres et friables; tantôt, au contraire, ils sont complétement durs et fournissent de belles pierres de taille, même de véritables marbres diversement colorés.

Les fossiles du terrain crétacé sont très-nombreux, et souvent bien conservés. On y remarque plusieurs genres de coquilles complétement inconnues dans les mers actuelles, ainsi que des huîtres, des peignes, des térébratules, etc. Ce terrain fournit des silex en rognons, que l'on trouve disséminés dans la craie, des plâtres, des blancs de divers degrés de ténuité. On y trouve quelques mines de fer, de lignite, de soufre, de sel de roche, et de tripoli; de l'argile à foulon, des agathes et des calcédoines en petit nombre, quelques marbres à teintes généralement unies, et quelques marbres brèches plus ou moins recherchés.

PÉRIODE TERTIAIRE. Arrivé à un certain terme de la série des dépôts, on voit les débris organiques avoir beaucoup plus d'analogie avec les corps organisés vivants. On y trouve à la fois des mollus ques analogues à ceux qui vivent dans nos mers actuelles, et d'autres qui ont les plus grands rapports avec ceux que nous connaissons dans les eaux douces : les uns et les autres sont quelquefois d'une conservation parfaite, et semblent, en quelque sorte, avoir été déposés tout récemment. Mais ce qui est plus remarquable encore, c'est qu'on rencontre fréquemment, au milieu de ces dépôts, des squelettes de mammifères et d'oiseaux, dont on ne connaît de traces que dans les dernières couches de la période précédente. Il est donc évident que ces terrains sont le résultat de quelque catastrophe arrivée plus récemment sur notre planète, et postérieurement à l'apparition des mammifères et des

oiseaux. C'est un ordre de choses qu'il faut encore distinguer, et dont on a désigné l'ensemble par l'expression de terrain tertiaire, que les géologues divisent aujourd'hui en terrain tertiaire proprement dit, en terrain diluvien et terrain post-diluvien.(Voyez ciaprès le tableau des formations géologiques.) Les dépôts qui constituent ces terrains ont, en général, des caractères particuliers: placés au dernier rang des formations qui se sont succédées, ils occupent les parties basses de nos continents, sont limités dans des bassins bornés par les dépôts des périodes précédentes; leurs couches, sensiblement horizontales, sont, en général, plus ou moins terreuses; les couches calcaires, qui y sont encore très-abondantes, offrent rarement le degré d'homogénéité qu'on observe même dans les dépôts secondaires, et sont presque toujours mélangées de parties sableuses, qui les ont empêchées de prendre autant de consistance et de compacité. Cette période, dont la limite inférieure est assez arbitraire, se commence par des poudingnes et des grès calcarifères, remplacés autour de Paris et dans plusieurs autres localités par des argiles qui reposent sur la craie. Au-dessus, se présentent divers dépôts calcaires très. coquillers, qu'on retrouve à plusieurs étages séparés par des sables siliceux ou des lits de marnes, et recouverts par les alluvions les plus modernes. Les grès du terrain tertiaire sont quelquefois en graudes masses, très-durs et propres à divers usages; bien souvent ces grés sont friables, et quelquefois même ils sont complétement à l'état de sable. Les argiles et les marnes se trouvent assez ordinairement ensemble en couches alternant plusieurs fois, mais où les marnes dominent presque toujours. Ces marnes sont quelquefois surchargées de carbonate de chaux, et elles deviennent alors des calcaires plus ou moins durs. Outre ces calcaires marneux, le terrain tertiaire renferme des calcaires proprement dits, dont la pâte est généralement très-grossière, et le plus souvent mêlée de sable, de fragments de coquilles ou de débris de toute espèce. On rencontre aussi fréquemment dans ce terrain des calcaires très-compactes, intimement pénétrés de silice, auxquels on a donné le nom de caleaires siliceux. Enfin on trouve sur quelques points de véritables roches de silice à peu près pure, mais plus ou moins caverneuses, formant des couches épaisses et très étendues, que l'on distingue sous le nom de silex meulière.

Un fait essentiel, qu'il est important de faire remarquer, et qui avait complétement échappé aux géologues anciens, à cause du peu d'importance qu'ils attachaient à l'étude des coquilles et des dé

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