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bris organisés, c'est que les terrains tertiaires se composent de couches formées les unes dans l'eau de la mer, les autres dans l'eau des lacs et des fleuves, ce qui les a fait distinguer en terrains de formation marine, et en terrains de formation d'eau douce ou lacustre. Les calcaires d'eau douce se reconnaissent aisément à leur pâte toujours compacte, et à ce qu'ils sont traversés dans tous les sens de petites cavités allongées, ou de tubulures très-irrégulières. Les argiles et les marnes sont le plus souvent en couches très-multipliées, peu épaisses et de diverses couleurs. Les grès sont peu abondants, et presque toujours mêlés d'argiles et de matières calcaires. Indépendamment de ces caractères, qui donnent aux roches formées dans l'eau douce un aspect tout particulier, on y rencontre presque toujours des fossiles, qui peuvent attester leur formation lacustre d'une manière bien plus précise. Les roches qui dominent le plus ordinairement dans les formations marines sont les grès ou les sables, les marnes et les calcaires grossiers, graveleux, remplis de fragments de coquilles et de corps marins. Les couches formées par ces roches sont en général plus épaisses que celles des formations d'eau douce, avec lesquelles elles alternent souvent plusieurs fois dans la même localité. Les fossiles se trouvent en très-grande abondance dans les couches de formation marine, où, le plus souvent, ils sont parfaitement conservés.

A mesure que l'on s'éloigne de l'époque primordiale, on voit les terrains devenir de plus en plus stériles sous le rapport minéralogique : les mines, les filons, les pierres précieuses y disparaissent successivement. Cependant on peut encore signaler dans les terrains tertiaires des couches ordinairement superficielles de grès ou d'argile, pénétrées d'oxide de fer en assez grande quantité pour qu'el- ́ les soient traitées avec avantage par les hauts fourneaux; des nodules d'ambre jaune, qui se trouvent disséminés dans les argiles, dans les marnes et dans les lignites; des turquoises de nouvelles roches, diverses agates, et quelques opales non irisées. Ce terrain fournit encore la strontiane, quelques ocres pour la peinture, de la magnésite dont on fabrique les pipes dites d'écume de mer, de l'argile à foulon, des amas de soufre, du bitume, etc.

TERRAINS IGNÉS.- Enfin, il existe un cinquième ordre de terrains, qui jusqu'ici paraissent être indépendants de ceux que nous avons cités; ils ne sont jamais placés de manière à faire groupe avec aucune des roches des séries précédentes. Ce sont les terrains formés par le feu, et qui paraissent être aussi de différents àges. On y distingue le terrain

trachytique, le plus ancien de tous; le terrain basaltique, et le terrain de laves. Celui-ci comprend toutes les matières qui sout évidemment en coulées dans le fond des vallées et sur la pente des montagnes, et qui sont sorties d'une bouche ignivome placée au sommet d'un monticule conique; il en est qui proviennent des volcans brûlants, et un grand nombre qui se rattachent à des volcans éteints, dont l'Auvergne et le Vivarais présentent des traces non équivoques.

M. Cordier, dans un excellent mémoire sur la température de l'intérieur de la terre, lu à l'Iustitut, et publié dans le tome VII de ses mémoires, a démontré que les phénomènes observés, d'accord avec la théorie mathématique de la chaleur, annoncent que l'intérieur de la terre est pourvu d'une température très-élevée qui est particulière et qui lui appartient depuis l'origine des choses, et, d'un autre côté, que le volume de la masse terrestre étant dix fois plus grand que celui de la masse des eaux, il est extrêmement vraisemblable que la fluidité dont le globe a incontestablement joui avant de prendre sa forme sphéroïdale, était due à la cha

leur. Diverses observations font en effet connaitre que la chaleur de la terre augmente relativement à la profondeur. Cette augmentation ne paraît pas être égale partout; il est des lieux où elle est bien plus rapide, d'autres où elle l'est beaucoup moins; peut-être cela tient-il à la nature des roches et des terrains, ou à diverses circonstances locales. Mais, terme moyen, on peut compter avec M. Cordier que la chaleur s'augmente d'un degré pour chaque 25 mètres que l'on gagne en profondeur; d'où il résulte qu'à 2,500 mètres (une demi-lieue) la chaleur est telle, même dans les climats les plus froids, que l'eau ne pourrait s'y conserver liquide, qu'elle y serait bientôt réduite en vapeurs; qu'à 2,750 mètres, le soufre serait continuellement en fusion; qu'à 6,000 mètres ( un peu plus d'une lieue), le plomb n'existerait que fondu; et si l'on suit les degrés de fusibilité des substances connues, on reconnaît qu'il n'est aucune pierre, aucun métal, aucune lave, qui puisse rester solide à la profondeur de vingt à vingt-cinq lieues, et qui ne doive y être dans un état complet d'incandescence.

Les espèces minérales connues, ou leurs variétés, se trouvent à la surface du globe de différentes manières; quelques-unes, en très-petit nombre, forment à elles seules des montagnes, et même des chaines de montagnes, ou des couches, des amas, des filons dont l'étendue est encore très-grande; d'autres se trouvent seulement en petites parties

disséminées çà et là, dans les grands dépôts, ou en tapissent les fentes et les cavités.

On nomme couches ou bancs des masses minérales plus ou moins épaisses, dont les deux faces sont sensiblement parallèles, et qui souvent s'étendraient indéfiniment en longueur et largeur, si elles n'étaient accidentellement bornées par des escarpements, par les flancs des vallées et des bassins où les matières se sont déposées. Elles sont tantôt horizontales, tantôt inclinées, tantôt planes, tantôt contournées ou repliées en zig-zag, etc.

On désigne sous le nom d'amas des dépôts de matières qui ne sont plus étendues indéfiniment comme les couches, mais qui sont au contraire enveloppées, en tout ou en grande partie, par des matières d'un genre différent, et forment ainsi des masses plus ou moins irrégulières, quelquefois arrondies, ovales ou lenticulaires. Il y a des amas, qui sont très-volumineux, de plusieurs milliards de pieds cubes; mais il en est de beaucoup plus petits.

Les très-petits amas qui se trouvent dans l'épaisseur des couches, prennent le nom de nids, de roguons, de noyaux; ces expressions sont à peu près synonymes, et très-souvent employées indifféremment l'une pour l'autre.

On donne le nom de filons à des masses miné. rales aplaties, dont les deux surfaces ne sont pas parallèles, et qui, par conséquent, se terminent au loin à une distance plus ou moins grande. Ces masses ne s'étendent pas parallèlement aux couches des montagnes où elles se trouvent; elles les coupent, au contraire, dans un sens qui approche toujours plus ou moins de la verticale, traversant aiusi fort souvent plusieurs couches de nature différente. Quelquefois les sillons se trouvent dérangés dans leur route, et suivent pendant quelques instants l'intervalle de deux couches; ailleurs ils se divisent en plusieurs branches, la matière qui les remplit est ordinairement tout-à-fait differente de celle de la masse qu'ils traversent, ou, tout au moins, présente des caractères particuliers.

Ce que les filons nous présentent en grand, les veines nous l'offrent en petit, à peu près. On nomme veine de petites masses minérales longues et étroites, simples ou ramifiées, tantôt droites, tantôt contournées, qui se trouvent dans l'épaisseur des couches, des amas, et même des filons, et les traversent dans toutes les directions.

C'est, en général, dans les terrains primordiaux et intermédiaires que se trouvent le plus grand nombre des espèces minérales et de leurs variétés quel ques-unes se prolongent jusqu'au milieu des terrains secondaires; mais, ainsi que nous l'avons déjà

fait observer, il semble que la nature ait successivement épuisé ses forces; car, à mesure qu'on s'élève dans l'ordre des formations, on voit disparaître les substances disséminées, les amas, les filons, et il ne reste plus que quelques matières qui forment des dépôts plus ou moins considérables, où elles prennent successivement différents caractères. Les terrains d'origine ignée nous offrent aussi quelques substances qui, en général, ont des caractères propres; mais le nombre en est encore trèsborné. Nous ne connaissons dans ces terrains ni filons, ni amas métalliques; ce qui exclut un grand nombre d'espèces qui ne se trouvent que dans ces gisements.

Les différents dépôts superposés, qui constituent la partie solide du globe jusqu'à la profondeur où nous pouvons parvenir, sont formés par un petit nombre de substances, dont les uues se retrouvent à toutes les époques avec diverses modifications, et dont les autres appartiennent seulement aux périodes les plus anciennes. Les couches ou masses que nons observons sont tantôt simples, c'est-à-dire formées d'une seule et même substance dans toute leur étendue; tantôt composées, c'est-à-dire formécs par la réunion d'un certain nombre de substances, en proportion assez constante dans toute l'étendue du dépôt, et, ce qui est plus remarquable encore, dans toutes les contrées qui appartiennent à la même époque de formation. Ces matières minérales, bases fondamentales de nos continents, et qu'en conséquence on retrouve presque partout, sous une forme ou sous une autre, se réduisent aux douze espèces suivantes; savoir : le quartz, feldspath, le mica, le diallage, la serpentine, l'amphibole, le pyroxène, l'idocrase, le grenat, qu'on reconnaît particulièrement dans les terrains anciens; le carbonate de chaux, la dolomie, le sulfate de chaux, qui se trouvent presque partout dans les dépôts suivants. Les trois premiers sont déjà communs; et le carbonate de chaux est si abondant, qu'il est presque impossible de faire un pas sans en rencontrer sous une forme ou sous une autre.

le

Le quartz, très-commun dans les terraius primordiaux et intermédiaires, se trouve comme roche distincte, et comme base essentielle de diverses roches, où il est plus ou moins abondant. A lui seul il forme des couches au milieu des diverses roches qu'on désigne sous le nom de gneiss, de micaschiste, de schiste argileux.

Moins répandu que le quartz, le feldspath ne forme à lui seul que des dépôts peu considérables; il fait la base de diverses roches qu'on désigne sous le nom de porphyre.

Les diverses substances confondues sous le nom de mica sont généralement très-répandues dans la nature; elles se trouvent comme parties constituantes essentielles des granites des différents âges, et deviennent plus abondantes dans le gneiss et le micaschiste, où, réunies dans l'un avec le feldspath, dans l'autre avec le quartz, elles constituent des roches qui leur doivent la structure schis

teuse.

Le diallage ne paraît pas jusqu'ici former des dépôts à lui seul, mais il est assez commun en réunion avec le feldspath, et aussi avec la serpentine, à laquelle il passe par diverses nuances. C'est le plus souvent avec le feldspath (albite compacte) qu'il est associé, et il constitue alors les roches qu'on désigne aujourd'hui sous le nom d'euphotide, granitoide et schistoïde.

L'amphibole entre essentiellement dans la com position de quelques roches, et quelquefois forme même des couches presqu'à elle seule, constituant alors l'amphibolite granitoïde et l'amphibolite schistoïde dans la première elle est en gros cristaux noirs agglomérés confusément, et qui, par leur division, donnent à la masse la structure lamellaire; dans la seconde, elle est en petites aiguilles couchées à plat les unes sur les autres. Ces deux roches se trouvent en couches subordonnées au gneiss, au micaschiste et au schiste argileux.

Le pyroxene forme quelquefois des couches peu épaisses qui sont subordonnées au micaschiste, où il se présente en masse granulaire et plus ou moins compacte; mais le plus souvent il est disséminé dans diverses roches.

L'idocrase forme, comme le pyroxène, des couches granuleuses, ou plus ou moins compactes, ou des veines dans les dépôts de micaschiste.

Le grenat constitue à lui seul quelques couches, où il est granulaire ou compacte, rougeâtre, verdâtre, jaunâtre, subordonnées au micaschiste; mais le plus souvent il est disséminé dans diverses espèces de roches, dont quelquefois il semblerait être partie constituante essentielle. Il commence à se montrer dans les dépôts de granite et gneiss, se retrouve dans le gneiss seul et dans les roches qui lui sont subordonnées.

Quoique plusieurs des substances que nous venons de citer soient déjà très-communes dans la nature, il n'en est pourtant pas qui soient comparables, à cet égard, au carbonate de chaux, qui se trouve presque partout, en couches ou en dépôts plus ou moins étendus, et qui constitue même des montagnes et des chaines de montagnes.

La dolomie se trouve d'abord dans des terrains

anciens, qui sont au moins très-rapprochés des primordiaux, s'ils ne leur appartiennent; elle y forme des couches puissantes, intercalées avec des micaschistes et des roches serpentineuses, et quelquefois des montagnes isolées.

Les sulfates de chaux ne commencent à paraître que dans les terrains intermédiaires; mais ils se retrouvent à plusieurs étages dans la série des terrains secondaires, et enfin à la partie supérieure des dépôts tertiaires. Ils forment, dans les uns et dans les autres, des couches plus ou moins puis

santes.

Les dépôts simples et composés dont nous venons de parler peuvent être considérés comme parties constituantes essentielles de la terre; mais il existe d'autres dépôts moins généralement répandus, placés çà et là au milieu des autres, et qu'on peut regarder en quelque sorte comme accidentels, quoiqu'ils aient des positions fixes dans l'ordre des formations. Ces dépôts ne sont plus limités accidentellement par suite des catastrophes qui les ont dégradés postérieurement, mais par l'espace même où ils se sont formés. Ce sont des accumulations de matière dans les bas fonds, dans des bassins préexistants; des amas formés dans des cavités vides, et par élection de parties au milieu de celles qui se déposaient en grandes masses, par injection ou transport dans les fentes des terrains, etc., etc. Tels sont les gisements du sel gemme, les combustibles charbonneux, les diverses substances dont on tire les métaux, etc.

Il n'existe point de sel dans les terrains primordiaux; cette substance ne commence à se montrer que dans les derniers dépôts intermédiaires, subordonnés aux roches calcaires et aux dépôts arénacés qui s'y trouvent.

Les combustibles charbonneux, qui sont trèsabondants à la surface de la terre, surtout dans certaines contrées, appartiennent à presque tous les âges; ils commencent dans les terrains intermédiaires, et ne finissent que dans les dépôts les plus récents de nos continents; ils s'accumulent mème tous les jours dans nos mers. Mais ils varient considérablement suivant les différentes époques de la formation.

Dans les terrains intermédiaires on ne trouve que de l'anthracite, qui est en couche ou en amas soit au milieu des couches arénacées les plus anciennes, qu'on nomme grauwackes, soit au milieu des roches schistenses, auxquelles les premières passent par toutes les nuances, et qu'on nomme schiste argileux intermédiaire ou grauwacke schis

teuse.

Les matières charbonneuses qu'on trouve dans les terrains secondaires varient d'un étage à l'autre; mais elles ne sont en masses considérables que dans la partie inférieure de ces terrains. L'anthracite, considéré minéralogiquement, s'y prolonge quelquefois. Mais la substance la plus abondante est la houille, qui se trouve au milieu des grands dépôts arénacés désignés sous le nom de grès houillers, par lesquels commence la série des terrains secondaires. Elle y forme des couches, dont il existe ordinairement plusieurs les unes sur les autres; il y a des localités où l'on en a compté plus de soixante.

Ce sont encore des lignites ou des bois simplement altérés qui constituent la plus grande partie des dépôts charbonneux des terrains tertiaires.

Dans les parties supérieures des dépôts tertiaires et dans les terrains de sédiment qui ont recouvert en dernier lieu nos continents, le lignite fait place aux amas de bois altérés, et aux depôts de tourbe.

La tourbe, formée par l'accumulation des plantes herbacées, et surtout des plantes qui croissent dans nos marais, appartient encore aux dépôts les plus modernes, et se forme même journellement sous nos yeux. Elle couvre quelquefois des espaces immenses dans les parties les plus basses de nos continents, et remplit les bas fonds des larges vallées, dont la pente peu considérable empêche l'écoule ment des eaux ; quelquefois aussi elle forme de trèspetits dépôts, qui n'ont que quelques toises carrées de surface, dans les petites vallées, les gorges et les bassins des hautes montagnes, et jusque dans les

petits lacs qui se trouvent sur des sommets trèsélevés. Les amas de tourbes sont souvent d'une grande épaisseur, et quelquefois ils sont divisés en plusieurs couches qui se distinguent les unes des autres par le degré de compacité; les plus profondes, où les végétaux, plus altérés, sont réduits en bouille plus parfaite, sont plus denses que celles qui se trouvent à la surface. Quelquefois aussi ces couches sont séparées par des lits minces de limon et de matières sableuses, qui semblent indiquer qu'elles se sont déposées à diverses époques, séparées entre elles par des intervalles plus ou moins longs de repos. On rencontre fréquemment au fond des tourbières des arbres entiers, qui ont même conservé toute leur solidité.

Les matières bitumineuses paraissent tout au plus commencer à se montrer dans les terrains secondaires, peut-être déjà dans le grand houiller, et ensuite en plus ou moins grande quantité dans les dépôts suivants.

De même que le bitume, le soufre ne forme pas de gîte à lui seul; mais il est en nids, en amas quelquefois volumineux, dans des roches de diverses natures. Les belles observations de M. de Humboldt et de M. Eschwege nous le montrent d'abord dans les terrains primordiaux. On counait depuis long-temps le soufre dans les terrains secondaires. Les terrains tertiaires n'en sont pas non plus dépourvus. Voyez MINERALOGIE, FOSSILES,

ROCHES,

TABLEAU DES FORMATIONS GÉOLOGIQUES,

Ire ÉPOQUE.

TERRAIN POST-DILUVIEN. (env. 15 mètres.)

Les roches qui entrent dans la composition des formations post-diluviennes n'ont le plus souvent aucune consistance; les seules qui soient réellement agrégées sont des tufs ealcaires, des grès, des brèches et des poudingues, dont la solidité n'est pas comparable à celle des roches des terrains an ciens. Elles résultent toutes des débris provenant de la destruction des formations antérieures, trans portées dans les lieux où nous les voyons aujourd'hui, par les causes actuellement agissantes, la pesanteur, les eaux, et même les vents.

On comprend dans ce terrain tous les dépôts qui se sont formés depuis la retraite des eaux dilu viennes jusqu'à nos jours. Ces dépôts se classent en quatre séries : les uns sont formés de détritus des trois règues de la nature et de débris de terrains anciens que nos rivières actuelles charrient et dépo sent tous les jours le long de leurs cours : ils constituent les dépôts d'alluvions proprement dits; d'autres dépôts sont dus à des transports violents opérés par de grandes masses d'eau déplacées subitement, lors des soulèvements des montagnes, des épanchements des lacs, etc.: ils constituent les dépôts de

transports; d'autres se sont tranquillement réunis au fond des lacs, et constituent les formations lacustres ou d'eau douce; d'autres enfin se sont pareillement amoncelés au fond des mers, et constituent les formations marines.

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On ne rapporte à ce dépôt que les sables, les graviers, les cailloux, les argiles et autres débris qui ont été chariés de nos jours par les eaux actuelles, et délaissés par elles le long de leur cours, soit à leur embouchure, soit sur leurs rivages, soit sur les terres qui se trouvent exposées à leurs débordements. Les tourbes, masses noirâtres, composées de racines, de tiges minces et de feuilles, provenant en grande partie de plantes herbacées marécageuses; les détritus, qui concourent à former la conche plus ou moins mince de terre végétale qui couvre presque toute la surface de la terre, et dans laquelle croissent les végétaux, sont aussi classés dans les dépôts d'alluvions.

2 FORMATION. Dépôts de transports (2 mètres).

Ces dépôts se composent de sables et de cailloux roulés, entremêlés d'argile ou de terre végétale. On les distingue principalement des dépôts du terrain diluvien par l'absence des blocs erratiques que l'on rencontre dans ces derniers.

3 FORMATION. Formation lacustre ( 5 mètres).

Cette formation se compose de sables, de marnes, et d'argiles, qui, par leurs modifications et leurs mélanges, constituent sept à huit variétés de roches assez distinctes. Ces roches forment des couches régulieres toujours horizontales, qui se reproduisent toujours de la mème manière.

4 FORMATION. Formation marine (3 mètres).

Cette subdivision ne présente que des roches pour ainsi dire à demi formées, offrant quelques indices de stratifications. Les substances qui concourent à les constituer sont des sables plus ou moins mèlés d'argile et de calcaire, et surtout des débris de corps marins, et des marnes argileuses ou calcarifères.

DEBRIS ORGANIQUES, FOSSILES. Les débris organiques que l'on trouve dans le terrain post-diluvien peuvent servir à le distinguer : ce sont les mèmes espèces qui vivent encore dans le pays. On y trouve aussi quelques débris d'animaux présumés anéantis, tels que le cervus megaceros, etc., des débris d'ossements humains, de briques et de poteries, de scories de forges. Ces débris, qui tous attestent la vie de l'homme, ne se trouvent fréquemment que dans les dépôts d'alluvions: ils sont rares dans les autres dépôts; mais on y en découvre quelquefois, ce qui suffit pour démontrer la présence de l'espèce humaine sur le globe à l'époque de leur formation.

II ÉPOQUE.

TERRAIN DILUVIEN.

Le terrain diluvien paraît avoir été formé à une époque où l'homme n'avait point encore paru, par un cataclysme général qui a détruit presque tout ce qui éxistait alors sur les continents, et principalement les grands animaux.

Les différentes parties de ce terrain ont une grande analogie avec celles du précédent; mais se trouvant indistinctement sur le sommet des montagnes, sur les plateaux, daus les plaines et le fond des vallées, leur formation n'est point due à l'ordre actuel des choses.

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