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MORTIFICATION. PHILOSOPHIE, MORALE. IMpression désagréable, excitée dans notre âme par le reproche d'une mauvaise action, par la honte qui en est ordinairement la suite, par le défaut de succès dans une entreprise, par les contradictions, par les contre-temps, par l'humiliation que cause un outrage, une disgrâce, par le mauvais accueil d'un supérieur, par une préférence offensante, etc., en un mot, par tout ce qui contrarie ouvertement l'amour-propre et le bonheur.

MOSAIQUE. BEAUX-ARTS. Sorte de peinture exécutée par l'assemblage de pierres ou de pâtes de couleurs diverses, appliquées sur un mastic, et qui forment ainsi des représentations de toute espèce, comme les couleurs mariées par le pinceau. Les anciens peuples connurent l'art de la mosaïque,

et on le croit originaire de l'Asie, où l'on composa des tableaux de ce genre, à l'imitation des beaux tapis fabriqués de tous temps dans ces contrées.

Les Grecs portèrent l'art de la mosaïque au plus haut degré. Ménageant habilement les nuances et donnant aux figures une grande harmonie dans ces compositions, elles ressemblaient, pour peu qu'on s'en éloiguât, à de véritables peintures.

On donnait à la mosaïque des noms différents, selon qu'elle était exécutée en morceaux de marbre d'une certaine grandeur, et c'était alors le lithostroton, opus sectile; ou bien en petits cubes, et dans ce cas c'était l'opus tessellatum, ou bien vermiculatum, les cubes de pierres qui suivaient des lignes courbes imitant ainsi la marche des vers. Enfin on nommait asaroton la mosaïque destinée à orner le pavé d'une salle, et sur laquelle on représentait

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des restes de viande qui paraissaient être tombés de la table.

La mosaïque servit à la fois à orner les pavés, les murs et les plafonds des édifices publics et privés. Les Grecs préférèrent, en général, les marbres à toute autre matière; ils construisaient en pierres plates un fond solidement contenu, qu'on couvrait d'un mastic épais, et l'artiste ayant sous les yeux le dessin colorié qu'il avait à exécuter, ou le tableau qu'il copiait, implantait les cubes coloriés dans le mastic, et polissait toute la surface quand elle était consolidée, en ayant soin toutefois que la trop grande perfection du poli ne nuisît, par ses reflets, à l'effet général de son ouvrage.

Le plus grand avantage de la mosaïque était de résister à l'humidité et à tout ce qui altère les couleurs et la beauté de la peinture. Les sujets représentés sur les mosaïques sont très-variés et tirés ordinairement de la mythologie et de l'histoire héroïque on y voit aussi des paysages, des grotes ques, et de simples ornements en zones, en méandres, en compartiments, entremêlés quelquefois de tritons, de néréïdes, de centaures, etc. Le sujet principal est au milieu, le reste lui sert comme d'encadrement.

Sous l'empire, Napoléon fonda une école de mo saïque, dirigée par M. Bellonni; c'est de cet établissement que sortit la mosaïque que l'on voit au Musée, et qui représente les quatre fleuves témoins de nos conquètes.

MOT (BON). BELLES-LETTRES. Un bon mot est un sentiment vivement et finement exprimé; il faut que le bon mot naissé naturellement et sur-lechamp, qu'il soit ingénieux, plaisant, agréable; enfin qu'il ne renferme point de raillerie grossière, injurieuse et piquante.

La plupart des bons mots consistent dans des tours d'expression qui, sans gène, offrent à l'esprit deux sens également vrais ; mais dont le premier, qui saute d'abord aux yeux, n'a rien que d'innocent, au lieu que le second qui est plus ca`ché, renferme souvent une malice ingénieuse. Cette duplicité de sens est, dans un homme destitué de génie, un manque de précision et de connaissance de la langue; mais dans un homme d'esprit, cette même duplicité de sens est une adresse, par laquelle il fait naître deux idées différentes; la plus cachée dévoile à ceux qui ont un peu de sagacité une satire délicate, qu'elle recèle à une pénétration moins vive. Quelquefois le bon mot n'est autre chose que l'heureuse hardiesse de l'expression appliquée à un usage peu ordinaire. Quelquefois

aussi la force d'un bon mot ne consiste point dans ce qu'on dit, mais dans ce qu'on ne dit pas, et qu'on fait sentir comme une conséquence naturelle de nos paroles, sur laquelle on a l'adresse de porter l'attention de ceux qui nous écoutent.

Le bon mot est plutôt imaginé que pensé; il prévient la méditation et le raisonnement, et c'est en partie pourquoi tous les bons mots ne sont pas capables de soutenir l'impression. La plupart perdent leur grâce, dès qu'on les rapporte détachés des circonstances qui les ont fait naître ; circonstances qu'il n'est pas aisé de faire sentir à ceux qui n'en ont pas été les témoins.

MOTILITÉ. PHYSIOLOGIE. On a donné le nom de motilité ou force motrice à la cause universelle des mouvements vitaux, par lesquels s'accomplissent toutes les fonctions, et dont la spontanéité ne se prête à aucune explication physique, chimique ou mécanique.

Quoique nous n'ayons aucun moyen d'approfondir l'essence de cette force, au moins est-il en notre pouvoir de connaître, jusqu'à un certain point, son mode d'action. Ainsi, il est incontestable que tous les mouvements ont lieu, soit par resserrement ou contraction, soit par expansion ou dilatation, deux manières d'être de la motilité que les physiologistes ont nommées contractilité et expansibilité, Voyez VIE.

MOUVEMENT. MÉCANIQUE. Changement de situation d'un corps par rapport aux autres corps qui l'environnent, soit en totalité, soit eu égard seulement à ses parties. Un corps peut être en mouvement de deux manières, ou en totalité, comme une voiture tirée par des chevaux, un bateau que le courant de la rivière emmène; ou seulement dans quelques-unes de ses parties, comme les ailes d'un moulin, qui tournent dans le mème lieu.

Il y a plusieurs sortes de mouvements, savoir; 1o le mouvement absolu, ou le changement d'un corps respectivement à tous les autres corps qui l'avoisinent ou qui l'entourent ; 2a le mouvement relatif, ou le changement de rapport de situation d'un corps relativement à certains corps qui l'environnent, soit de près, soit de loin, et non pas relativement à d'autres; 3o le mouvement simple, ou celui d'un corps qui n'est dirigé que vers un seul point, soit que ce corps soit poussé ou tiré par une seule force ou puissauce, soit qu'il y en ait plusieurs qui le poussent ou le tirent dans la même direction; 4° le mouvement composé, ou celui d'un corps qui est déterminé à se mouvoir par plusieurs puissances

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qui agissent en même temps et selon des directions différentes; 5° le mouvement rectiligne, qui se fait en ligne droite; 6o le mouvement curviligne, qui se fait en ligne courbe; 7° le mouvement réfléchi, ou celui d'un corps qui rencontre un corps impénétrable pour lui, tel qu'un mur, un rocher, etc., lequel l'oblige à rebrousser chemin et le fait rejaillir par le choc; 8° le mouvement réfracté, ou celui d'un corps qui passe obliquement d'un milieu dans un autre, plus ou moins résistant que le milieu d'où il sort, et dont le plus ou moins de résistance oblige le corps de quitter sa première direction, etc. Il y a plusieurs choses à considérer dans un corps qui se meut: 1o la force motrice qui imprime le mouvement à ce corps; 20 la masse de ce corps par laquelle il résiste à la force qui tend à le faire sortir de son état; 3° la direction que prend ce corps dans son mouvement, soit qu'il soit simple, soit qu'il soit composé; 4o l'espace que ce corps parcourt; 5o le temps que ce corps emploie à parcourir cet espace; 6o la vitesse du mouvement de ce corps; 7 la quantité du mouvement de ce corps.

1° Tous les corps, par leur inertie, résistent à toute variation d'état. Un corps qui est en repos ne se mettra donc jamais en mouvement, s'il n'y a une canse qui lui imprime ce mouvement. Cette cause active qui imprime le mouvement au corps, ou qui du moins le sollicite à se mouvoir, est ce qu'on appelle la force motrice. Il n'y a done point de mouvement sans force motrice qui l'imprime.

2o Les corps résistent également au mouvement et au repos par leur force d'inertie: cette force est proportionnelle à leur masse, ou à la quantité de matière qu'ils contiennent, puisqu'elle appartient à chaque partie de la matière. Un corps résiste donc d'autant plus au mouvement qu'on tend à lui imprimer, qu'il a plus de masse, toutes choses égales d'ailleurs. Ainsi, plus un corps a de masse, moins il acquiert de vitesse par la même impulsion : les vitesses des corps qui éprouvent des impulsions égales sont donc en raison inverse de leurs masses.

3o Il n'y a point de mouvement sans une détermination particulière : ainsi tout corps qui se meut tend vers quelque point, et c'est cette tendance qu'on appelle direction. Si ce corps n'obéit qu'à une seule force, ou à plusieurs semblablement dirigées, il se meut d'un mouvement simple, et il ne tend qu'à un seul point. Si plusieurs puissances, différemment dirigées, le commandent en même temps, il tend à plusieurs points; mais comme il ne peut aller vers plusieurs points tout à la fois, son mouvement se compose: il prend une direction moyenne

entre celles des puissances auxquelles il obéit. Alors il se comporte coinme un corps qui se meut d'un mouvement simple; il ne tend plus qu'à un seul point. La ligne droite tirée de ce corps au point vers lequel il tend, soit qu'il se meuve d'un mouvement simple, soit qu'il se meuve d'un mouvement composé, représente la direction du mouvement de ce corps; et s'il se meut, il parcourra certainement cette ligne, à moins que son mouvement ne soit composé de puissances dont les rapports changent, auquel cas il parcourra une ligne courbe, laquelle est cependant elle-même composée de lignes droites, infiniment courtes et insensiblement inclinées entre elles, et formant ensemble des angles fort obtus.

4° L'espace que parcourt un corps est la ligne décrite par ce corps pendant son mouvement. Si le corps qui se meut était un point, l'espace parcouru ne serait qu'une ligne mathématique; mais comme il n'y a point de corps qui ne soit étendu, l'espace parcouru a toujours quelque largeur. Malgré cela, quand on mesure cet espace parcouru par un corps, on ne fait attention qu'à sa longueur, qui peut être plus ou moins grande.

5° Un corps emploie nécessairement un temps quelconque à parcourir un espace, quelque petit que soit cet espace. Ainsi tout espace parcouru l'est en un temps donné, qui peut être plus ou moins long.

6o La vitesse d'un corps qui se meut est la propriété qu'il a de parcourir un certain espace en un certain temps; c'est donc le rapport de l'espace que ce corps parcourt et du temps qu'il emploie à le parcourir. On connaît donc la vitesse d'un corps qui se meut, par l'espace qu'il parcourt daus un temps donné ainsi la vitesse est d'autant plus grande, que le mobile parcourt un plus grand espace en un temps plus court. Cette vitesse peut être uniforme, c'est-à-dire telle que le mobile parcoure des espaces égaux en temps égaux ou uniformes; ou elle peut être non uniforme, c'est-àdire ou accélérée ou retardée : accélérée, si le mobile parcourt des espaces qui augmentent en temps égaux; et retardée, si le mobile parcourt des espaces qui diminuent en temps égaux, ou des espaces égaux en temps qui augmentent.

7° La quantité du mouvement d'un corps s'estime par la masse et la vitesse de ce corps mù, car elle y est proportionnelle; en sorte que le même corps a plus de mouvement quand il a plus de vitesse, ou, ce qui est la même chose, de deux corps dont les masses sont égales, celui qui a le plus de vitesse a le plus de mouvement, et de deux corps

dont les vitesses sont égales, celui qui a le plus de masse, a le plus de mouvement; car la vitesse imprimée à un corps quelconque appartient à chaque partie de ce corps: et si elles se désunissaient, chacune continuerait de se mouvoir avec le même degré de vitesse qui a été imprimé au corps entier, abstraction faite des obstacles qui augmenteraient en conséquence de la division. Voyez MÉCANIQUE. ASTRONOMIE. On nomme mouvement en astronomie, le transport d'un corps d'un lieu dans un autre; il se dit particulièrement du cours régulier des corps célestes : ce mouvement est alors de deux espèces, le mouvement diurne et le mouvement propre.

Le mouvement diurne est celui par lequel tous les corps célestes paraissent tourner chaque jour autour de la terre, d'orient en occident; il est occasionné par le mouvement de rotation de la terre sur son axe d'occident en orient. Chaque point de la surface de la terre décrit en vingt-quatre heures un cercle dont le rayon est la distance de ce point à l'axe terrestre. Les pôles restent en repos et la vitesse s'accroît en approchant de l'équateur, dont le rayon est de 1435 lieues et le périmètre de go16. Il en résulte que chaque point de l'équateur parcourt 375 lieues par heure, ou 6 par minute, et enfin 238 toises par seconde. Cette vitesse considérable ne saurait être appréciée par nos organes, puisque l'atmosphère qui nous entoure est assujettie au même mouvement. La vue seule, en comparant un point de la surface terrestre aux étoiles, calcule ce mouvement, et le retour de ces deux termes au même plan constitue ce qu'on est convenu d'appeler révolution sidérale.

Le mouvement propre, écliptique ou annuel, est celui par lequel une planète avance chaque jour d'occident en orient, d'une certaine quantité. La terre décrit autour du soleil un cercle de 24096 rayons terrestres de distance de son centre, et parcourt chaque jour dans l'espace un peu moins d'un degré, environ 410 lieues par minute, ou 6 lieues par seconde. C'est par suite du mouvement annuel de la terre que le soleil nous paraît parcourir l'écliptique dans le même sens.

Au-dessus de l'horizon, on voit la moitié de tout le firmament, c'est-à-dire que la moitié des corps célestes est visible, tandis que l'autre moitié reste cachée par la terre pour plus de précision et de méthode, les géographes ont divisé les grands cercles de la terre en 360 degrés, et les astronomes ont étendu ces degrés aux lieux, de sorte que toute la circonférence de l'horizon des cieux est supposée divisée en 360 parties proportionnelles dont 180 restent par conséquent exposées à notre vue: ces

parties sont elles-mêmes divisées en deux parties par le zénith, qui répond verticalement au-dessus de notre méridien, à go° de l'horizon.

En observant les cieux, on découvre bientôt le mouvement apparent de l'orient en occident, surtout lorsqu'on compare une étoile quelconque à un objet terrestre et immobile, tel qu'un clocher : ce mouvement apparent et général de tous les cieux est occasionné par la rotation de la terre sur son propre axe, dans une direction contraire, c'est-àdire de l'ouest à l'est; le lever et le coucher des corps célestes en sont la conséquence naturelle. Ce mouvement de rotation, qui s'accomplit à peu près en vingt-quatre heures, porte le spectateur vers les corps qui sont en dehors de la terre; de là le lever et le coucher du soleil, la succession du jour à la nuit, et tous les phénomènes qui en dépendent.

MUSCLES. PHYSIOLOGIE, GYMNASTIQUE. Les muscles sont des organes ordinairement allongés et de couleur rouge, lesquels ont pour usage d'exécuter le plus grand nombre des mouvements dont le corps est susceptible. Ils sont composés d'une infinité de fibres contractiles, rapprochées solidement les unes contre les autres, et que l'on sépare facilement quand ils sont cuits.

Considérés dans l'homme, les muscles se rattachent à deux grandes classes: les muscles extérieurs ou volontaires, et les muscles intérieurs ou involontaires. Des mouvements apparents que le corps peut éprouver, les uns, tels que la marche, la course, sont soumis à l'empire de la volonté; les autres, tels que les battements du cœur, l'action de l'estomac sur les aliments, l'expulsion de l'enfant du sein de la mère, etc., s'exécutent d'euxmêmes et sans que la volonté y prenne aucune part. De là la distinction des muscles en ceux qui mettent l'animal en rapport avec les différents êtres de la nature et en ceux qui président aux fonctions intérieures. Si l'exercice des fonctions intérieures avait été placé sous l'influence de la volonté de l'homme, à la moindre contrariété, il eût pu subitement se donner la mort, en arrêtant tout-à-coup les battements du cœur, dont l'action est indispensable à la vie.

Les muscles sont les instruments du mouvement, les agents de la force, de la vitesse et de l'énergie de toutes nos actions physiques. L'ensemble des mouvements que le corps humain exécute à l'aide des muscles constitue la locomotion. Dans l'exercice de la locomotion, la colonne vertébrale, qui forme la partie fondamentale du squelette, est la base de l'édifice osseux, où aboutissent tous leurs efforts;

elle est le centre sur lequel les os s'appuient dans leurs divers mouvements. Le corps de l'homme possède différents centres secondaires de mouvement où les muscles trouvent des points d'appui, et qui servent de centre aux actions des instruments les plus importants de la volonté. Les centres de mouvement les plus remarquables se trouvent aux yeux, à la bouche, au cou, aux deux épaules, aux coudes, aux deux poignets, dans toutes les jointures ou les articulations des doigts, à la ceinture, à l'articulation des cuisses avec le tronc, aux genoux, aux coudes-pieds et dans les orteils. Les muscles destinés à imprimer le mouvement à toutes ces parties ont reçu différents noms, suivant les actions qu'ils déterminent. On donne le nom d'extenseurs aux muscles qui étendent les membres, de fléchisseurs à ceux qui les raccourcissent, d'abducteurs à ceux qui les font mouvoir en dedans, de rotateurs à ceux qui leur impriment des mouvements de rotation, d'élévateurs à ceux qui les portent en haut, d'abaisseurs à ceux qui les dirigent en bas, etc. Quelquefois il y a des muscles destinés à chacune de ces fonctions; dans d'autres cas un même muscle en remplit différentes. Par exemple, le grand pectoral abaisse le bras contre la poitrine, mais il peut aussi élever le thorax et avec lui le tronc tout entier.

os dans la même direction par l'intermédiaire des fibres aponevrotiques ou tendineuses qui les terminent. C'est dans la partie moyenne ou le centre des muscles que réside leur force de contraction; c'est de là qu'elle tend à raccourcir ces organes. Les muscles fléchisseurs ont des fibres plus nombreuses et plus faibles que les muscles extenseurs; leur insertion se fait aux os plus loin du centre de leurs mouvements, sous des angles plus ouverts, et qui s'agrandissent encore à mesure que les membres se fléchissent. C'est à ces causes réunies que les fléchisseurs doivent la supériorité dont ils jouissent; c'est à la plus grande étendue du mouvement que ces muscles déterminent que doit être attribuée la disposition des surfaces articulaires, presque toutes inclinées du côté de la flexion. La force des fléchisseurs est prédominante dans l'enfance, et ne se met que par des gradations insensibles en équilibre avec la force des extenseurs, qui ne parvient à son plus haut degré qu'au milieu de la durée naturelle de la vie; mais la force des extenseurs s'affaiblit ensuite avec l'âge, à la suite des maladies, et produit alors des mouvements chancelants et peu fermes. Aussi voit-on des convalescents et ceux qui ont abusé de leurs forces, marcher les genoux d'autant plus fléchis que leur faiblesse est plus grande, et que la force des extenseurs est plus radicalement énervée.

MUSIQUE. BEAUX-ARTS. Art de combiner les sons d'une manière agréable à l'oreille. La musique se divise naturellement en musique théorique ou spéculative et en musique pratique.

Il faut distinguer dans les muscles l'aptitude qu'ils ont à se contracter, de la force avec laquelle ils se contractent. Les muscles débiles d'une femme vaporeuse de contractent avec une telle facilité, que souvent leurs mouvements paraissent involontaires, tandis que les muscles d'un individu d'une complexion athlétique n'entrent en action qu'autant qu'ils y sont portés par des stimulants énergiques ou par une volonté bien déterminée. Le degré de raccourcissement dont un muscle est susceptible est toujours relatif à la longueur de ses fibres charnues, comme la force avec laquelle il se contracte est en raison de leur nombre. Dans certains cas, un muscle seul ou bien une réunion de plusieurs muscles sont revêtus d'une membrane tendineuse et commune, que l'on appelle aponésique spéculative se divise en deux parties: savoir,

vrose, et qui est destinée à maintenir ces organes daus leur situation respective, à diriger en quelque sorte leur action et à augmenter leur force, de la même manière qu'une ceinture médiocrement serrée augmente la vigueur d'un athlète. En même temps qu'il se raccourcit, un muscle contracté par l'action de la volonté se gonfle et gagne en épaisseur ce qu'il perd en longueur; ses fibres se rident, se plissent en travers; leurs extrémités et toutes leurs parties se rapprochent, et elles entraînent les

La musique spéculative est, si l'on peut parler ainsi, la connaissance de la matière musicale, c'est-à-dire des différents rapports du grave à l'aigu, du vite au lent, de l'aigre au doux, du fort au faible, dont les sons sont susceptibles; rapport qui, comprenant toutes les combinaisons possibles de la musique et des sons, semble comprendre aussi toutes les causes des impressions que peut faire leur succession sur l'oreille et sur l'âme. La mu

la connaissance du rapport des sons ou de leurs intervalles, et celle de leur durée relative, c'est-àdire de la mesure et du temps. La première est proprement celle que les anciens ont appelée musique harmonique: elle enseigne en quoi consiste la nature du chant, et marque ce qui est consonnant, dissonant, agréable ou déplaisant dans la modulation; elle fait connaître en un mot les diverses manières dont les sons affectent l'oreille par le timbre, par leurs forces, par leurs intervalles, ce

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