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savoir les os, les cartilages, les muscles, les ligaments, les vaisseaux, les nerfs, les ganglions, les follicules, les glandes, les membranes, le tissu cellulaire et les viscères.

Les os sont les solides les plus durs du corps humain, et ceux qui en forment le squelette; ils déterminent la forme générale du corps et ses dimensions, et remplissent, à raison de leurs propriétés physiques, un usage très-important dans les différentes positions et mouvements du corps: ce sont eux qui forment les différents leviers que présente la machine animale, et qui transmettent le poids de nos parties sur le sol. Comme leviers, ils sont employés tantôt comme du premier genre, tantôt comme du second ou du troisième. Quand il s'agit d'équilibre, c'est presque toujours le levier du premier genre qui est employé; s'il y a une résistance considérable à surmonter, ils représentent un levier du second genre. Dans les autres mouvements, ils sont employés comme leviers du troisième genre.

On distingue les os en os courts, en os plats et en os longs. Les os courts se trouvent dans les parties où il faut beaucoup de solidité et peu de mobilité, comme aux pieds, à la colonne vertébrale, etc. Les os plats ont pour principal usage de former les parois des cavités; cependant ils concourent aussi avantageusement aux mouvements et aux attitudes par l'étendue de la surface qu'ils présentent pour l'insertion des muscles. Les os longs sont principalement destinés à la locomotion; ils ne se trouvent qu'aux membres. Voyez Os.

Les cartilages sont des organes d'un blanc opale, d'un tissu fort élastique, qui tantôt revètent les extrémités des os mobiles et facilitent leurs mouvements, tantôt sont ajoutés à ces os pour les prolonger et ajouter à leur longueur; qui enfin forment ces os eux-mêmes dans leur origine, car tous sont cartilages avant d'être os : à cause de cela, ces cartilages sont subdivisés en cartilages articulaires ou d'encroûtement, cartilages de prolongement, et cartilages d'ossification. Voyez Cartilages.

Les muscles sont de véritables chairs, des faisceaux rouges et contractiles, étendus d'un os à l'autre, et qui sont les agents de tous les mouvements. On donne le nom de système musculaire à l'ensemble des muscles; leurs formes, leurs dispositions, etc., varient à l'infini. Voyez MUSCLES.

Les ligaments sont des solides d'un tissu fort résistant, fort difficile à rompre, et qui, sous forme de cordons ou de membranes, servent à attacher les unes aux autres diverses parties du corps, particulièrement les os et les muscles: de là leur

partage en ligaments des os et en ligaments des muscles; ils ont pour double usage de maintenir les os dans leurs rapports respectifs, et de limiter les mouvements qu'ils exécutent les uns sur les autres. Voyez LIGAMENTS.

Les vaisseaux sont des solides qui ont la forme de canaux, et dans lesquels circulent des humeurs; selon le fluide qu'ils charrient, on les partage en chylifères, sanguins, artériels, veineux, lymphatiques, sécréteurs. Voyez VAISSEAUX.

Les nerfs sont des solides sous forme de cordon, qui, émanés de l'une ou de l'autre des trois parties principales du système nerveux, se ramifient dans l'intimité des différents solides, font jouir les uns de la sensibilité, les autres de la faculté de se mouvoir, donnent à tous leur vitalité propre, et établissent des liens entre tous les organes; de Jà leur partage en nerfs sensoriaux, qui président aux sensations; en motoriaux, qui président aux mouvements; et en staminaux, qui, perdus en quelque sorte dans la substance des organes, en dirigent les actions secrètes et profondes. Voyez NERFS.

Les ganglions sont des solides toujours placés sur le trajet d'un nerf ou d'un vaisseau, qui paraissent formés par un entrelacement inextricable des filaments du nerf ou des ramifications de vaisseau, qui, dans ce dernirer cas, présente toujours dans sa substance des aréoles pleines d'un suc particulier, et qu'on croit destiné à faire subir une mixtion, une élaboration particulière, soit au fluide nerveux, soit à l'humeur qui coule dans les vaisseaux d'après cela, on en distingue de deux espèces, des ganglions nerveux et des ganglions vasculaires.

Les follicules sont des organes sécréteurs, sous forme d'ampoules ou de vésicules membraneuses, toujours situés dans l'épaisseur d'une des membranes externes du corps, savoir, la peau et les membranes muqueuses, et qui sécrètent une humeur destinée à lubrifier cette membrane.

Les glandes sont des organes sécréteurs, qui ont pour usage de puiser dans la masse du sang certains liquides, qu'ils déposent dans des cavités, dans des réservoirs, ou directement en dehors, par des canaux désignés sous le nom d'excréteurs. Voyez GLANDES.

Les membranes sont des solides qui ont la forme d'une toile, et qui, dans la structure de l'homme, servent à tapisser les cavités, les réservoirs, à former, à soutenir et envelopper tous les organes. Voyez MEMBRANES.

Le tissu cellulaire ou lamineux est une sorte de

spongiosité qui, d'un côté, forme le canevas, la trame de tous les solides, et qui, de l'autre, est jetée dans leurs intervalles pour remplir les vides, et servir tout à la fois à unir et séparer les organes. Les viscères sont les solides les plus complexes du corps humain, tant pour l'organisation intime que pour ses usages. Ce sont eux qui exécutent les fonctions nécessaires à l'exercice, à l'entretien et à la propagation de la vie; d'après la fonction de l'accomplissement de laquelle ils sont chargés, on en distingue six ordres : les sensoriaux, les digestifs, les respiratoires, les circulatoires, les urinaires et les génitaux.

PARTIES FLUIDES DU CORPS HUMAIN.

Les fluides qui existent dans le corps de l'homme en forment une partie considérable, qui l'emporte de beaucoup sur celle des solides : dans l'homme adulte ils sont comme 9 est à 1. M. Chaussier mit dans un four un cadavre pesant cent vingt livres, lequel, après plusieurs jours de dessiccation, se trouva réduit à douze livres. Des cadavres trouvés ensevelis depuis long-temps dans les sables brùlants des déserts de l'Arabie, présentèrent une diminution de poids extraordinaire.

Les fluides animaux sont tous contenus dans des vaisseaux, où ils se meuvent avec une plus ou moins grande rapidité, tantôt dans des auréoles ou vacuoles, où ils semblent être en dépôt; d'autres fois ils sont placés dans de grandes cavités, où ils font un séjour plus ou moins long. Les fluides du corps de l'homme sont: 1° le sang; 2° la lymphe; 3o les fluides perpiratoires qui comprennent les humeurs de la transpiration cutanée, la transpiration des membranes muqueuses, séreuses, synoviales, du tissu cellulaire, des cellules graisseuses, des membranes médullaires, de l'intérieur de la thyroïde, du thymus, de l'œil, de l'oreille, du canal vertébral, etc.; 4° les fluides folliculaires, qui comprennent l'humeur graisseuse de la peau, le cérum, le mucus des glandes, etc.; 5o les fluides glandulaires, tels que les larmes, la salive, le suc pancréatique, la bile, l'urine, le lait, etc.; 6° le chyme, et le chyle.

En ayant égard à l'ordre dans lequel les fluides dérivent les uns des autres, on peut les rapporter à trois classes: les humeurs des absorptions, ou destinées à faire le sang; l'humeur spécialement nutritive, ou le sang lui-même, et les humeurs sécrétées, ou provenant du sang.

FONCTIONS PARTICULIÈRES DE L'HOMME.
On partage les phénomènes de la vie en diffë-

rentes classes ou fonctions, qui peuvent se réduire à quatre principales : les fonctions vitales, les fonctions de relation, les fonctions de nutrition, et les fonctions de reproduction.

- FONCTIONS VITALES. Dans une acception générale, on entend par fonctions vitales tous les moyens d'existence; dans une acception moins éten due, cette qualification se rapporte seulement à ce qui concerne la mobilité, la sensibilité, la contractilité, la caloricité, l'expansibilité, la sympathie et la synergie. Voyez ces mots, et l'article VIE.

FONCTIONS DE RELATION. Les fonctions de relation sont au nombre de trois: la fonction des sensations ou de la sensibilité, celle des mouvements volontaires, et celle des expressions.

La sensation est la fonction, l'action par laquelle un animal a la perception d'une impression, éprouve un sentiment quelconque; elle établit nos relations avec les corps environnants et avec nous-mêmes. On divise généralement les sensations en sensations externes et en sensations internes ou organiques.

Les sensations externes sont celles qui résultent du contact d'un corps étranger sur quelques-unes des parties du corps, qui sont produites par le contact d'un corps étranger à la partie à laquelle on les rapporte. On les subdivise en deux ordres: celles qui fondent les sens proprement dits, et à l'aide desquelles l'esprit acquiert la notion des corps extérieurs et de leurs diverses qualités; et celles qui, reconnaissant pour cause un contact, ne sont pas cependant pour l'esprit une lumière; tels sont le chatouillement, la démangeaison, etc.

Les sens externes sont des organes qui subissent le contact des corps extérieurs, font par suite éprou ver des sensations à l'aide desquelles l'esprit acquiert la notion de ces corps et de leurs qualités; ils sont des instruments qu'emploie l'esprit pour arriver à la connaissance du monde extérieur; ils varient en nombre et en délicatesse dans les divers animaux, et leur puissance réunie fixe seule la somme des connaissances que nous pouvons acquérir sur l'univers. L'homme en a cinq : le tact ou le toucher, le goût, l'odorat, l'ouïe et la vue.

L'organe du tact et du toucher est la peru, qui forme la surface extérieure du corps (voyez TACT, TOUCHER). L'organe du goût est la membrane qui revêt la surface supérieure de la langue (voyez GOUT, SAVEUR). L'organe de l'odorat est la membrane qui tapisse l'intérieur des fosses nasales (voyez ODORAT). L'organe de l'ouïe est l'oreille (voyez Ouïe, OREILLE). L'organe de la vue est l'œil (voy. OEIL, OUIE, VUE, VISION,

Les sensations externes, autres que les sens, sont

la démangeaison et le chatouillement. - La démangeaison n'éclate guère qu'à la peau, à l'origine des membranes muqueuses, et aux parties qui forment accidentellement la périphérie du corps. Souvent elle est une sensation interne, qui succède à une cause organique et interne, comme les dartres et autres affections de la peau; mais souvent aussi elle tient au contact d'un corps étranger, et aussi elle sollicite ce qu'on appelle le gratter, genre d'attouchement qui semble mécaniquement détacher de la peau le corps dont le contact l'agace.-Le chatouille. ment est aussi une sensation propre à la peau et à l'origine des membranes muqueuses, mais constamment externe, c'est-à-dire produite par un contact. Seulement ce contact exige des conditions particulières: il faut qu'il soit léger, exercé par un corps doux et comme à l'improviste. Du reste, il y a des différences selon les parties dans lesquelles on veut faire naître la sensation du chatouillement : tantôt le corps doit être très-fin, et à peine appliqué à la surface sensible, comme aux lèvres; tantôt il peut avoir plus de volume, mais demande à être appliqué comme inopinément. Toutes les parties de la peau et des membranes muqueuses ne sont pas aptes à développer cette sensation: celles qui le sont le plus sont probablement celles dans lesquelles le système nerveux prédomine et est le plus dépouillé; les orifices des membranes muqueuses, la peau des hypocondres, la paume des mains, la plante des pieds, sont les parties qui la montrent le plus souvent. Il y a aussi des différences individuelles; et telles personnes y sont si prédisposées, que le simple geste, la simple menace du chatouillement les jette dans le spasme qui accompagne cette sensation, qui trouble aussitôt tout le système nerveux, jette dans un état de spasme, de convulsion générale, et veut qu'on la fasse finir; prolongée, elle amènerait de graves accidents, et sa répétition énerve. Lecat l'appelait une sensation hermaphrodite, parce que, provoquant le rire d'une part, et, de l'autre, exigeant impérieusement qu'on la fasse finir, elle paraît être intermédiaire à la douleur et au plaisir.

Les sensations internes ou organiques sont des sentiments intérieurs qui se produisent spontanément dans l'homme et les animaux, et qui les sollicitent plus ou moins impérieusement à des actes plus ou moins prochainement nécessaires à leur conservation, et au développement complet de leurs facultés. Tels sont, par exemple, les sentiments de la faim et de la soif, qui excitent l'homme et les animaux à prendre les aliments et les boissons que leur nutrition réclame; tels sont encore les sen

timents qui les portent à exercer ou à laisser reposer leurs muscles et leur esprit, selon que ces organes et ces facultés sont depuis quelque temps en repos ou en exercice. Ces sensations consistent, aussi bien que les précédentes, dans des actes dont nous avons la perception, la conscience; mais elles en different en ce que l'impression qui en est la cause occasionelle, ne dépend plus du contact d'un corps étranger, mais se développe dans l'organe auquel la sensation est rapportée par une cause organique inhérente à l'économie. On les a appelées besoins, parce que l'avertissement qu'elles donnent est un sentiment exprimé d'une manière impérieuse et qui demande à être suivi.

Le nombre de ces besoins est assez grand chez l'homme; en voici l'énumération : les besoins de la nutrition, de la reproduction, d'exercer les sens externes, d'exercer ses facultés intellectuelles, les besoins du cœur, les besoins d'agir et de se mouvoir, les besoins des expressions, les besoins du repos et du loisir.

Les besoins qui concernent la nutrition sont de deux ordres, selon qu'ils ont pour but de faire puiser des matériaux nouveaux, ou selon qu'ils tendent à faire rejeter quelques-uns des matériaux qui composaient anciennement le corps. Au premier ordre se rapportent, 1o le besoin des aliments solides, ou la sensation interne de la faim, qui sollicite à prendre les aliments destinés à renouveler la masse du sang; 2o le besoin des aliments liquides, ou la sensation interne de la soif, qui excite à prendre les liquides propres à renouveler la partie liquide du sang; 3° enfin, le besoin de l'air, la sensation interne de l'inspiration, qui fait introduire dans le poumon l'air nécessaire à la formation du sang. Au second ordre se rapportent tous les besoins des excrétions, tous ces sentiments intérieurs qui se produisent en nous, quand les réservoirs des matières excrémentitielles sont suffisamment pleins, et éprouvent la nécessité de se vider; comme les besoins du moucher, du cracher, du tousser; le besoin de vomir; celui de la défécation, de l'excrétion urinaire; celui de l'expiration.

Les besoins relatifs à la reproduction consistent dans ce sentiment intérieur particulier qui excite les deux sexes à se rapprocher pour se reproduire, et dans le besoin d'expulser l'être provenant de ce rapprochement, lorsqu'il est parvenu au dernier point de sa formation.

Le besoin d'exercer les sens externes et les facultés intellectuelles se fait principalement sentir lorsque ces facultés ont été long-temps inactives. Les besoins du cœur, destinés à nous faire former nos

liens de famille, d'amitié, de patrie, à établir notre état social, comprennent ce qu'on appelle les facultés affectives, et ne demandent pas moins que les autres besoins à être satisfaits. Les besoins d'agir, de se mouvoir, de s'exprimer, se font sentir après quelques heures d'immobilité et de silence, et obligent aussi à les satisfaire. Enfin, le besoin de repos, qui suit l'exercice musculaire prolongé, et produit la lassitude, de besoin de loisir, de distraction, d'un changement d'occupation, sont des besoins non moins impérieux que tous les autres déjà cités, et qu'il est indispensable de satisfaire.

Toutes les sensations dont nous avons parlé jusqu'à présent se produisent dans l'état de santé; mais, par l'état de maladie, il en éclate beaucoup d'autres dans les divers organes du corps, pour peu que le tissu et la fonction de ces organes soient modifiés. Ces sensations, qui sont innombrables et très-variées, ont reçu le nom de douleurs. Voyez DOULEURS.

Facultés intellectuelles. Ces facultés constituent ce qu'on appelle le moral de l'homme, les facultés de son esprit et de son cœur. Voyez FACULTÉ, PSYCHOLOGIE.

Locomotion. Sous ce nom on comprend la fonction par laquelle l'homme meut, sous la dépendance de sa volonté, ou tout son corps en masse, ou seulement quelques-unes des parties de son corps, dans la vue d'effectuer les différents actes extérieurs que sa sensibilité lui a fait juger lui être nécessaires.

L'homme jouit de la locomotilité à un haut degré, dans une proportion qui est en rapport avec la prééminence de sa sensibilité. Il l'emploie à un grand nombre d'offices, que l'on peut rapporter à cinq groupes principaux, qui sont la station, les progressions, les préhensions, le toucher, et les expressions, et auxquels quelques physiologistes joignent les fonctions organiques nutritives, et les fonctions volontaires de la génération.

Stations et attitudes. La station propre de l'homme est la station debout, c'est-à-dire sur ses deux pieds. Cette station est aussi solide que possible quand les deux pieds, dirigés en avant, et placés sur deux lignes parallèles, seront séparés par un espace égal à la longueur de l'un d'eux. Si l'on agrandit latéralement la base de la sustentation en écartant les pieds, la station devient plus solide dans ce sens, mais elle perd de la solidité d'avant en arrière. C'est l'opposé quand on place un pied en avant et l'autre en arrière. Plus la base de sustentation est diminuée, moins la station est solide, et plus elle nécessite d'efforts musculaires pour être maintenue; c'est ce qui arrive quand on s'élève sur la pointe des pieds. Dans ce cas, les pieds ne tou

chent plus le sol que par l'espace compris entre l'extrémité antérieure des os du métatarse et l'extrémité des orteils; ce mode de station est fatigant et ne peut être long-temps soutenu. La station sur deux pieds peut avoir lieu dans une infinité de positions différentes du corps, autres que la droite, le tronc peut être posé en avant, en arrière, ou latéralement, les membres inférieurs peuvent être fléchis de diverses manières ; il est facile de se rendre raison de ces diverses attitudes, pour peu que l'on ait quelque connaissance des lois de l'équilibre.

Dans la station sur les genoux, la base de sustentation semble, au premier abord, être fort large, et comme le centre de gravité est baissé, on pourrait penser qu'elle est beaucoup plus solide que la station sur deux pieds; mais la largeur de la base qui soutient le poids du corps est loin d'être mesurée par toute la surface des deux jambes qui touchent le sol. La rotule, à peu près seule, transmet la pression au sol; aussi la peau qui la recouvre se trouve-t-elle fortement comprimée, et n'étant point soutenue par de la graisse élastique, comme la peau du pied, elle serait bientôt blessée si cette position était prolongée.

La station assise est celle que choisit ordinairement l'homme, lorsque pendant la veille il est dans un état de repos. On peut être assis de diverses manières; sur le sol, les jambes étendues en avant; sur un siége bas; sur un siége ordinaire, les pieds touchant le sol; enfin, sur un siége élevé, les pieds ne touchant pas le sol, étant au contraire suspendus; le dos étant ou n'étant pas appuyé. Dans toutes les positions assises où le dos n'est pas soutenu et où les pieds appuient sur le sol, le poids du tronc est transmis au sol par le bassin. La base de sustentation est représentée par l'étendue qu'occupent les fesses sur le plan résistant qui les soutient. Lorsque dans l'attitude assise le dos n'est point appuyé, elle nécessite la contraction permanente des muscles postérieurs du tronc, qui s'opposent à la chute de celui-ci en avant: aussi ne laisse-t-elle pas d'être fatigante, comme on peut le remarquer en res-, tant long-temps assis sur un tabouret. Il n'en est pas de même lorsque le dos est soutenu par un corps solide, comme il arrive lorsqu'on est assis dans un fauteuil.

La station couchée est la seule qui ne demande aucun effort musculaire, aussi est-ce l'attitude du repos, celle des personnes débiles on des malades qui ont une grande prostration de forces; c'est aussi celle que l'on peut conserver le plus longtemps. Le seul organe qui se fatigue dans cette position, c'est la peau qui correspond à la base de la

sustentation; la pression du poids du corps, quoique répartie sur une très-grande étendue et n'ayant que peu d'action sur chaque point en particulier, suffit pour déterminer de la gène d'abord et bientôt de la douleur.

Progressions. L'homme ne peut se mouvoir qu'en deux milieux, sur la terre et dans l'eau ; et c'est à l'aide des membres qu'il effectue ses progressions: sur la terre, ses membres inférieurs seuls servent à cette action, et sa progression est bipède; quand il y fait servir ses membres supérieurs, ce n'est qu'accidentellement; dans l'eau, les quatre membres sont employés.

a lieu dans l'une ou l'autre de ces directions. On peut courir avec plus ou moins de rapidité; mais il y a toujours dans la course un moment où le corps est suspendu en l'air, à raison de l'impulsion qui lai est communiquée par le membre resté en arrière, si l'on court en avant. Ce caractère distingue la course de la marche rapide, dans laquelle le pied porté en avant touche le sol avant que celui qui est derrière l'ait touché. La course la moins fatigante est celle qui se fait sur un plan horizontal; celle qui a lieu sur un plan incliné ascendant ou descendant est toujours plus ou moins pénible, et ne peut être continuée long-temps.

La progression dans l'eau n'est pas naturelle à l'homme, son corps n'ayant aucune des conditions physiques convenables pour s'y maintenir en suspension par le fait seul des lois de l'hydrostatique; il n'y parvient qu'à l'aide de mouvements assez fatigants, qui ont pour objet de donner à son corps le plus de surface possible pour qu'il soit par son poids en disproportion moindre avec un pareil volume d'eau, et de lui faire trouver un point d'appui sur l'eau, quelque peu résistant que soit ce liquide. Mais ces mouvements ne se conçoivent ni ne s'executent aussitôt; il faut que l'esprit en imagine la combinaison, et qu'ensuite les membres apprennent à les produire. La natation est donc un art pour l'homme, lequel exige de sa part une étude, à la différence des animaux qui pour la plupart nagent naturellement. Les mouvements du nageur ont pour but de soutenir le corps à la surface de l'eau, ou de déterminer sa progression ; quelle que soit son intention, il doit agir sur l'eau de telle manière qu'elle présente une résistance suffisante pour soutenir le corps ou pour permettre son déplacement : dans cette vue, il ne s'agit que de la frapper plus vite qu'elle ne peut fuir, et de faire porter rapidement l'action des mains ou des pieds sur un grand nombre de points differents, parce que la résistance est d'autant plus grande que la masse d'eau que l'on déplace est plus considérable. Voyez NATATION.

La progression de l'homme sur la terre est susceptible de s'accomplir sous trois modes, auxquels on a donné le nom de marche, de saut et de course. -La marche, le mode de progression le plus ordinaire, est celui dans lequel chaque membre inférieur se porte alternativement au-devant de l'autre, franchissaut ainsi un certain espace qui est ce qu'on appelle pas, et le faisant franchir au corps tout entier qu'il entraîne avec lui. L'action de marcher ne s'exécute pas toujours de la même manière; on marche en avant, en arrière, sur les côtés, et dans des directions intermédiaires à celles-là ; on marche sur un plan ascendant ou descendant, sur un sol solide ou mobile; la marche diffère aussi par la grandeur et la vitesse des pas, etc. C'est un mode de progression qui s'effectue sur un sol fixe et résistant, caractérisé en ce que la ligne de gravité passe sans cesse d'un point à un autre, d'un des membres inférieurs à l'autre, mais sans que jamais le corps soit un seul moment sans appui, comme cela a lieu dans le saut et dans la course.-Le saut est un mouvement général du corps, dans lequel celui-ci est détaché du sol, élevé de terre, et projeté en l'air à une certaine hauteur, d'où il retombe ensuite par le fait seul de son poids. Le saut peut avoir lieu directement en haut, eu avant, en arrière ou latéralement, etc.; mais, dans tous les cas, il faut y considérer les phénomènes qui le précèdent et ceux qui l'accompagnent. Toute espèce de saut nécessite la flexion antécédente d'une ou de plusieurs articulations du tronc et des membres inférieurs; l'extension subite des articulations fléchies est la cause particulière du saut. La course est une progres-porter d'un lieu dans un autre, etc. Avec le corps sion accélérée, résultant de la combinaison du pas et du saut, ou plutôt elle consiste dans une suite de sauts exécutés alternativement par un membre, tandis que l'autre se porte en avant ou en arrière pour aller s'appliquer sur le sol et bientôt produire le saut, aussitôt que le premier aura eu le temps de se porter en arrière ou en avant, selon que la course

Préhensions. La locomotion est encore employée à agir diversement sur les corps extérieurs qui nous entourent, pour les éloigner ou les rapprocher de nous, en diviser la substance, les comprimer, les

tout entier, nous portons les corps extérieurs d'un lieu dans un autre, nous les repoussons loin de nous, ou les rapprochons, etc.; et cela par les mouvements appelés de sustentation, prépulsion, tractation, constriction, déduction, etc. — Dans la sustentation, l'objet extérieur, le fardeau, est placé sur la tête, le cou et les épaules, et les muscles qui

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