صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

Ainsi quiconque ose la corrompre, pèche; premièrement, parce qu'il la fait pécher, et qu'on par tage toujours les crimes qu'on fait commettre : il peche encore directement lui-même, parce qu'il viole la foi publique et sacrée du mariage, sans Jaquelle rien ne peut subsister dans l'ordre légitime des choses humaines.

Dans le mariage, le vrai fondement de l'autorité des maris repose sur ce que dans une société de deux personnes il faut nécessairement que la voix délibérative de l'un ou de l'autre l'emporte; toute délibération, tout résultat deviendrait impossible si l'on n'accordait la prépondérance au suffrage de l'un des associés. Ils se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance; mais si le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari: la différence qui existe entre leur être en suppose dans leurs droits et dans leur devoirs respectifs. Sans doute, dans le mariage, les deux époux concourent à un objet commun, mais ils ne sauraient y concourir de la même manière: égaux en de certaines choses, ils ne sont pas comparables dans d'autres. La force et l'audace sont du côté de l'homme, la timidité et la pudeur du côté de la femme. La prééminence de l'homme est indiquée d'ailleurs par sa constitution qui, ne l'assujettissant pas à autant de besoins, lui garantit plus d'indépendance pour l'usage de son temps, et pour l'exercice de ses facultés. Et comme, pour l'ordinaire, les hommes sont plus capables que les femmes de bien gouverner les affaires particulières, il est de la bonne politique d'établir pour regle générale, que la voix de l'homme l'emportera quand les parties n'auront point ensemble d'accord contraire.

MARIAGE. LEGISLATION. L'homme avant dixhuit ans révolus, la femme avant quinze ans révolus, ne peuvent contracter mariage. (Code civil, art. 144.)

Néanmoins, il est loisible au roi d'accorder des dispenses d'âge pour des motifs graves. (Ibid. art. 145.) Il n'y a pas de mariage lorsqu'il n'y a pas de consentement. (Ibid. art. 146.)

On ne peut contracter un second mariage avant la dissolution du premier. (Ibid. art. 147.)

Le fils qui n'a pas atteint l'âge de vingt-cinq ans accomplis, la fille qui n'a pas atteint l'âge de vingtun ans accomplis, ne peuvent contracter mariage sans le consentement de leurs père et mère: en cas de dissentiment, le consentement du père suffit. (Ibid. art. 148.)

Les enfants de famille, ayant atteint la majorité fixée par l'article 148, sont tenus, avant de contracter mariage, de demander par un acte respec

tueux et formel, le consentement de leur père et de leur mère; ou celui de leurs aïeuls ou aïeules, lorsque leur père et leur mère sont décédés, ou dans l'impossibilité de manifester leur volonté. (Ibid. art. 151.)

Depuis la majorité fixée par l'art. 148, jusqu'à l'âge de trente ans accomplis pour les fils, et jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans accomplis pour les filles, l'acte respectueux prescrit par l'article précédent, et sur lequel il n'y aurait pas de consentement au mariage, sera renouvelé deux autres fois, de mois en mois; et, un mois après le troisième acte, il pourra être passé outre à la célébration du mariage. (Ibid. art. 152.)

Après l'âge de trente ans, il pourra être, à défaut de consentement sur un acte respectueux, passé outre, un mois après, à la célébration du mariage. (Ibid. art. 153.)

En ligne collatérale, le mariage est prohibé entre le frère et la sœur légitimes ou naturels, et les alliés au même degré. (Ibid. art. 162.)

Le mariage est encore prohibé entre l'oncle et la nièce, la tante et le neveu. (Ibid. art. 163.)

Néanmoins il est loisible au roi de lever, pour des causes graves, les prohibitions portées par l'article 162 aux mariages entre beaux-frères et bellessœurs, et par l'article 163 aux mariages entre l'oucle et la nièce, la tante et le neveu. (Loi du 16 avril 1832.)

Le mariage se dissout: 1o par la mort de l'un des deux époux; 2o par la condamnation devenue définitive de l'un des deux époux à une peine emportant mort civile. (Ibid. art. 227.)

La femme ne peut contracter un nouveau mariage qu'après dix mois révolus depuis la dissolution du mariage précédent. (Ibid. art. 228.) Voyez ÉTAT CIVIL.

On entend par bénédiction nuptiale une cérémonie du culte catholique par laquelle un homme et une femme déjà mariés civilement sont mariés chrétiennement, et sans laquelle il n'y a pas de mariage aux yeux de l'Église. La loi défend au prêtre de procéder à la bénédiction religieuse sans avoir acquis la preuve légale que le mariage civil a été préalablement accompli (Code pénal, art. 199). Elle considère ainsi cette bénédiction comme l'accessoire du mariage, et ne pouvant, en aucun cas, produire des effets.

MARINE. ÉCONOMIE POLITIQUE. Terme complexe qui exprime l'idée de tout ce qui fait la puissance navale, et de tous les moyens de navigation.

Il est impossible de resserrer dans un cadre aussi étroit que l'est le nôtre, les études intéressantes et utiles qu'il conviendrait de faire sur la marine mar

chande et sur la marine militaire. Bornons-nous à quelques vues générales qui feront sentir la nécessité de s'éclairer sur ces importantes matières, et de recourir aux ouvrages, trop peu nombreux, hélas ! trop peu à la portée des personnes qui voudraient se faire une idée juste de l'art nautique.

La marine marchande a pour mission de transporter les marchandises d'un pays à un autre, séparés entre eux par des bras de mer ou des océans, et d'établir des communications entre toutes les contrées du globe. Les navires sont comme des voitures particulières ou publiques sur lesquelles on voyage, sur lesquelles on charge des denrées, ou qui portent des dépêches. Les difficultés, les périls, qui faisaient dire à Horace, que celui qui le premier s'était élancé dans une barque sur les flots, devait avoir le cœur enveloppé d'un triple airain, ont attiré constamment l'attention et l'intelligence de l'homme sur les moyens de simplifier l'art de naviguer en étendant sa puissance. Il est résulté de ce travail constant de l'homme, un des chefs-d'œuvre de l'industrie humaine: le vaisseau! la machine la plus étonnante, la plus admirable, qui semble être parvenue au plus haut degré de perfection imaginable, et qui cependant attend encore du génie de l'homme des perfections nouvelles pour assurer de plus en plus sa sûreté parmi les plus redoutables écueils, sa rapidité parmi les mobiles accidents de la mer et de l'atmosphère. La marine marchande, soumise à une législation toute spéciale, relative aux choses, aux personnes, aux contrats, aux délits, a joué un grand rôle dans les développements de la civilisatión, en mettant en contact les races d'hommes les plus différentes et les plus étrangères les unes aux autres par leur langage et leurs mœurs, et la science des richesses voit en elle le plus puissant mobile de l'industrie et du bien-être des nations. Elle considère tout ce qui favorise l'extension et les perfectionnements de la marine marchande comme éminemment propre à accroître la somme de ce bien-être; et elle ne voit dans la marine militaire, en outre des moyens de sécurité qui y résident pour l'intégrité et la défense du territoire, qu'un instrument de protection pour sa sœur aînée. Partout où le commerce envoie ses hardis matelots porter les riches produits d'une industrie florissante, et chercher en échange les produits exotiques destinés à alimenter cette industrie et à satisfaire des besoins sans cesse accrus, sans cesse renouvelés, toujours insatiables, il faut bien que les nations étrangères apprennent à respecter le pavillon qui vient saluer leurs domaines et former avec elles d'amicales relations; or, ce respect sera d'autant

plus assuré, que des forces imposantes paraîtront plus fréquemment sur les mers plus éloignées, pour châtier au besoin la violation du droit des gens, ou réprimer les brigandages auxquels l'homme se livre avec plus d'audace peut-être sur l'océan que sur la terre. La marine militaire est donc une inévitable conséquence du commerce maritime; sans elle, point de commerce maritime; c'est là sa véritable destination, sa mission la plus noble, quoique les préjugés guerroyants encore en vigueur puissent en penser.

Si la considération des intérêts matériels de la société, et l'étude de tout ce qui peut assurer le bien-être de l'homme eussent préoccupé davantage les intelligences supérieures qui se sont manifestées de siècle en siècle, au lieu d'abandonner au hasard et aux circonstances le soin de régler ces intérêts, la raison eût prévalu, les plus affreux malheurs eussent été épargnés aux peuples, et ils jouiraient maintenant d'une prospérité qui n'est que dans les rêves de l'homine de bien. Telle n'a pas été la marche de l'humanité, et la déplorable preuve de ses élans capricieux et désordonnés se retrouve dans les lois fatales qui gènent et entravent à plaisir les transactions des hommes. Il semble qu'un infernal génie ait toujours plané sur le commerce et l'ait précipité dans les plus funestes voies. Ce ne sont partout qu'obstacles et empèchements, que barrières et clôtures; quel siècle maintenant les verra disparaître, et quelle nation saura conquérir l'impérissable gloire d'ouvrir par la liberté et la réciprocité une nouvelle ère au monde ?

La législation maritime qui a commencé à former un code complet à la fin du XVIIe siècle, sous Louis XIV, a reçu, des mémorables événements dont l'Europe a depuis été le théâtre, des modifications que nous n'oserious appeler des perfectionnements, tant elle est imparfaite encore. Les navires de commerce sont classés dans l'espèce de propriété que l'on appelle meubles, quoique soumis à des règles différentes de celles qui s'appliquent aux autres biens mobiliers. On nomme fret ou nolis le loyer du vaisseau, ou d'une place qu'on prend pour y déposer des marchandises. Moyennant une prime ou somme payée par l'armateur et les expéditionnaires à des compagnies de négociants, en cas de naufrage, elles indemnisent de toutes les pertes, c'est ce qui s'appelle assurance. La vie des navigateurs elle-mème est assurée, c'est-à-dire que, s'ils périssent, la veuve et les enfants ne restent pas sans ressource.

La marine marchande est exposée à des chances cruelles; ce n'est pas assez des tempêtes et des

[blocks in formation]

écueils, il faut encore qu'elle ait à craindre les brusques hostilités qui se déclarent entre les peuples, et dont elle ne peut être prévenue. Souvent, les navires sont saisis avant que la guerre n'ait éclaté; et l'Angleterre même, la puissance la plus maritime du globe, celle qui aurait dû comprendre mieux que tout autre ce qu'il y a de barbare dans cette inique violence, en a donné plusieurs fois le scandale. C'est de la piraterie, du brigandage; c'est la guerre transformée en affaire de spéculation! Lorsqu'une guerre éclate entre deux puissances maritimes, elles ne se contentent pas de lancer leurs navires militaires à la destruction des escadres ennemies, elles donnent des lettres de marque, c'est-à-dire qu'elles reconnaissent comme vaisseaux de guerre, de petits bâtiments armés qui vont en course, et s'emparent des navires paisibles chargés de marchandises. Quels malheurs, quelles affreuses perturbations ce vol légal ne doit-il pas jeter dans le commerce? Ne serait-il pas temps de renoncer à de telles infamies et de combattre du moins avec des armes courtoises; ou plutôt, ne serait-il pas temps d'ouvrir entre les peuples, par l'adoucissement graduel des tarifs, des relations d'affaires tellement intimes qu'il n'y ait plus possibi lité de résoudre les problèmes politiques par la guerre ?

Les vaisseaux appartenant à l'état, armés de canons et montés par des militaires d'une classe spéciale, portent, suivant leur construction, leur forme, leur gréement et leur armure, les noms de vaisseaux, frégates, bricks, corvettes, goëlettes, etc. Ils forment, avec la direction des grands ports et des arsenaux qui renferment le matériel, l'objet d'une administration très-compliquée, à la tête de laquelle se trouve un ministre d'état, et qui coûté annuellement en France la somme de 65,000,000, c'est-àdire environ un dix-huitième du budget des dépenses. Cette somme qui paraît énorme, et qui l'est enreffet si elle n'a d'autre but que la destruction, cesse d'être suffisante sous le point de vue d'une véritable utilité, puisqu'il est de fait que dans les eaux de plusieurs parties du globe où notre commerce maritime pourrait prendre de l'extension, la protection lui manque. Ce n'est point, nous l'avons dit, à la quotité d'un budget qu'il faut se prendre, c'est à la nature des dépenses; rien n'est affligeant comme d'entendre chaque année remettre l'existence même de la marine en question. Il serait temps de traiter plus dignement d'aussi graves matières.

La France a eu d'illustres marins, et ses flottes sont encore montées par des officiers habiles qui sont l'honneur et la gloire de leur pays; mais il faut

dire aussi que ce corps honorable se recrute difficilement, et qu'en général nos populations n'ont pas de goût pour le service de la marine. Cela est fâcheux, cela tient à des causes qu'il serait trop long d'énumérer ici. Disons cependant, que depuis quelques années, on observe dans les esprits un mouvement tout-à-fait favorable à la marine et qui pourra porter d'heureux fruits; les faits les plus frivoles en apparence, donnent souvent lieu à des changements remarquables dans les mœurs; ce sont autant de curieuses révélations. Ainsi, par exemple, il s'est élevé une branche de littérature qui s'est intitulée maritime, tournée d'abord en ridicule, étadiée ensuite avec intérêt, parce qu'elle faisait connaître en détail la vie des marins, leurs plaisirs, leurs dangers, leur gaîté, leur insouciance, et surtout leur intrépide valeur. Des vaisseaux figurent dans nos fêtes, et la population des grandes villes les voit avec plaisir, les admire, les étudie, s'y intéresse, questionne, s'éclaire enfin : les vocations ne se forment pas autrement. On parle aussi d'un théâtre nautique, où des scènes maritimes seraient représentées avec une grande vérité.

MARIVAUDAGE. BELLES-LETTRES. Nom donné, par dénigrement, au style et au genre d'esprit de Marivaux. On entend aussi par marivaudage un mélange bizarre de métaphysique subtile et de locutions triviales, de sentiments alambiqués et de dictions populaires.

MAROTIQUE. BELLES-LETTRES. Marotique, dans la poésie française, se dit d'une manière d'écrire particulière, gaie, élégante, agréable, et tout à la fois simple et naturelle, dont Clément Marot a donné le modèle. La principale différence qui existe entre le style marotique et le style burlesque, c'est que le marotique fait un choix et que le burlesque s'accommode de tout. Le premier est le plus simple, mais cette simplicité a sa noblesse ; et lorsque son siècle ne lui fournit pas des expressions naturelles, il les emprunte des siècles passés. L'élégance du style marotique ne dépend ni de la structure du vers, ni du vieux jargon mêlé souvent avec affectation à la langue ordinaire, mais de la naiveté, du génie et de l'art d'assortir des idées riantes avec simplicité.

MARS. ASTRONOMIE. Planète dont l'orbite est extérieure à celle de la terre, et très-excentrique. Son volume n'est que six fois celui de la lune, ou le triple de celui de Mercure. Sa distance du soleil est 52,613,000 lieues. Le temps de sa révolntion autour de cet astre est de 686) 23h 30′ 41′′,4:

ainsi son année est presque égale à deux des nôtres. Sou diamètre a près de 5,592 lieues de longueur; les jours et les nuits y sont de 39 minutes plus longs que les nôtres, et la rapidité de son mouvement autour du soleil est estimée à 19,640 lieues par heure.

La lumière de cette planète est obscure et rougeâtre, ce qui fait présumer qu'elle se trouve environnée par une atmosphère épaisse et nébuleuse. Elle tourne d'occident en orient en 24h 31′ 22′′; cette rotation s'exécute sur un axe incliné de 51° 33′ sur son orbite. Dans les oppositions, qui reviennent tous les 780 jours, cette planète est trèsbrillante. Ses phases ne commencent à se faire voir que lorsqu'elle se rapproche du soleil; mais bientôt son diamètre devient si petit qu'on ne peut l'apercevoir sans lunette. On y aperçoit des taches d'une grande étendue, qui paraissent et disparaissent plusieurs fois, et dont on ne connaît pas la nature.

Comme Mars ne se rencontre jamais entre le soleil et la terre, on ne le voit jamais en croissant, comme on voit la lune, Vénus et Mercure, on remarque seulement, au moyen des lunettes, que sou disque prend une figure ovale, depuis sa conjonction avec le soleil jusqu'à sa première quadra, ture, auquel temps il paraît à peu près comme la lune dans son décours, trois jours après son plein. Depuis sa première quadrature jusqu'à son opposition avec le soleil, son disque se remplit entièrement de lumière; et, depuis son opposition jusqu'à sa seconde quadrature, il parait de nouveau en décours, comme il a paru daus sa première quadrature; enfin, depuis sa seconde quadrature jusqu'à sa conjonction, il reprend sa figure ronde.

Entre les orbites de Mars et de Jupiter sont quatre petites planètes dernièrement découvertes, et nommées astéroïdes à cause de la petitesse de leur volume.

MASCARET. GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. On donne ce nom au mouvement rétrograde, presque toujours très-impétueux, que le flux de l'Océan fait éprouver aux eaux de la Gironde, près de son embouchure. Cet effet est quelquefois si violent, qu'il fait chasser les vaisseaux sur leurs ancres et cause divers accidents. Voyez. Fleuves.

MASSE. PHYSIQUE. Masse se dit en physique de la quantité de matière d'un corps. La masse d'un corps est la somme totale des particules matérielles qui le composent, quelle que soit sa grandeur ou son étendue; elle se distingue par là du volume, qui est l'étendue du corps en longueur, largeur et profondeur. Voyez MATIÈRE.

MATHÉMATIQUES. Les mathématiques ont pour objet de mesurer, ou plutôt de comparer les grandeurs, par exemple les distances, les surfaces, les vitesses, etc. Elles se divisent en mathématiques pures et mathématiques mixtes, autrement appelées sciences physico-mathématiques.

Les mathématiques pures considèrent la grandeur d'une manière simple, générale et abstraite, et par là elles ont le précieux avantage d'ètre fondées sur les notions primordiales de la quantité. Cette classe comprend, 1o l'arithmétique ou l'art de compter; 2o la géométrie, qui apprend à mesurer l'étendue; 3o l'analyse, science des grandeurs en général; 4o la géométrie mixte, combinaison de la géométrie ordinaire et de l'analyse.

Les mathématiques mixtes empruntent de la physique une ou plusieurs expériences incontestables, ou bien supposent dans les corps une qualité principale et nécessaire; ensuite, par des raisonnements méthodiques et démonstratifs, elles tirent du principe établi, des conclusions évidentes et certaines, comme celles que les mathématiques pures tirent immédiatement des axiomes et des définitions. A cette seconde classe appartiennent la mécanique, science de l'équilibre et du mouvement des corps solides; l'hydrodynamique, qui considere l'équilibre et le mouvement des corps fluides; l'acoustique ou la théorie du son; l'optique ou la théorie des mouvements de la lumière; l'astronomie, science du mouvement des corps célestes; la chronologie; l'architecture militaire et navale; l'hydrographie; la navigation, etc., etc.

Les mathématiques sont incontestablement de toutes les sciences la plus abondante en vérités. Rien de vague, rien d'incertain dans des assertions qui toutes sont appuyées sur des démonstrations évidentes, et qui ne laissent aucun doute dans l'esprit.

MATIÈRE. PHYSIQUE. Par matière nous entendons tout ce qui peut affecter un ou plusieurs de nos sens, tout ce qui est soumis à cette grande loi d'attraction universelle, qui porte le nom de gravitation, lorsqu'elle s'applique aux corps célestes; de pesanteur, lorsqu'elle réagit sur les corps placés à la surface de notre globe, enfin, d'attraction moléculaire, lorsqu'elle détermine la réunion des partcules des corps.

La matière, considérée en elle-même, est toujours telle, en quelque état qu'elle se trouve. Elle est susceptible de toute espèce de formes, de toutes sortes de figures. Elle est indifférente au repos ou au mouvement, et elle peut se mouvoir dans toutes sortes de directions et selon tous les degrés de

vitesse qu'on peut lui communiquer. Sa quantité se mesure par sa densité et son volume de sorte qu'une masse qui aurait une densité triple et un volume double de ceux d'une autre masse à laquelle on la compare, contiendrait six fois autant de matière que cette dernière. Mais le moyen le plus simple de connaître cette quantité de matière, c'est par le poids; car cette quantité est toujours proportionnelle au poids.

Nous connaissons quelques propriétés de la matière, telles que sa pesanteur, son étendue, son impénétrabilité, sa divisibilité, etc.; mais quelle en est l'essence, ou quel est le sujet où les propriétés résident, c'est ce qui reste à découvrir. Nous n'avons d'idée de la matière que par les effets qu'elle produit, ou par ce qu'on est convenu d'appeler ses propriétés.

Outre les propriétés génériques de la matière, elle en affecte toujours de particulières, comme la forme, la couleur, etc., et alors elle constitue les divers corps auxquels le plus souvent on donne des noms particuliers. Voyez CORPS.

MATIÈRES PREMIÈRES. Voyez PRODUITS BRUTS ET MANUFACTURÉS.

MATRAS. CHIMIE. Espèce de vaisseau de verre, ́ en forme de bouteille sphérique, ayant un col long et étroit, dont les chimistes se servent dans les digestions et autres préparations.

MAXIME. BELLES-LETTRES. Proposition qui contient une grande règle de conduite.

MAXIMUM. Voyez PRIX.

MÉCANIQUE. Science de l'équilibre et du mouvement. La mécanique est cette partie des mathématiques mixtes, qui considère le mouvement et les forces motrices, leur nature, leurs lois et leurs efforts dans les machines. La partie des mathématiques qui considère les corps et les puissances dans un état d'équilibre, s'appelle statique. La mécanique les considère lorsqu'ils sont en mouvement. La mécanique est donc fondée sur les lois du mouvement, qui ont elles-mêmes pour base la gravité ou pesanteur. Elle n'a pour but réel que d'accroître l'effet des forces simples. La force simple d'un poids d'une livre ne contre-balauce qu'un poids égal, et ne peut mouvoir qu'un poids moindre; tandis que, par l'emploi des moyens mécaniques, la mème force contre-balancera ou pourra mettre en mouvement un poids de deux, de vingt, de cent, de mille livres, etc.

La mécanique se compose de six moyens, qu'on

emploie soit isolément, soit d'une manière com→ binée. Ces moyens sont le levier, la poulie, le treuil, le plan incliné, le coin, la vis.

:

Considéré mathématiquement, un levier est une verge inflexible, sans pesanteur, droite ou courbe, et mobile autour d'un de ses points, rendu fixe au moyen d'un obstacle quelconque, auquel on a donné les noms de point d'appui, centre de mouvement. Les trois positions différentes que peuvent avoir la puissance, la résistance et le point d'appui, ont fait distinguer trois genres de leviers, distinction que quelques auteurs jugent inutile.

Le treuil est une modification du levier.

La poulie est un corps circulaire, plat, mobile sur un axe, et dont la circonférence est creusée d'une gorge destinée à recevoir la corde à laquelle on applique d'un côté la puissance, et de l'autre la résistance.

La poulie simple est une machine destinée à faciliter l'élévation des fardeaux; mais elle ne procure aucun autre avantage que de changer la direction, et de mettre ainsi dans toute sa force la puissance qui agit.

Le plan incliné consiste dans une pente ou déclivité en usage pour faciliter l'élévation des poids. Le coin est une puissance composée de plans inclinés. Son avantage réside dans la proportion de sa longueur avec son épaisseur, proportion qui établit une juste compensation dans tous les cas; ainsi, plus le coin est aigu, plus il pénètre facilement, mais moins il sépare; plus il est obtus, plus il sépare, mais moins il pénètre.

La vis et son écrou sont des combinaisons du plan inclinė; l'écrou marche avec plus de facilité en tournant autour de la vis, que ne ferait le même poids, soit perpendiculairement, soit horizontalement, sur une tige unie. Plus la spirale de la vis est serrée, plus le mouvement de progression de l'écrou est facile, mais aussi plus il est lent. Plus la spirale est lâche, plus le mouvement est rapide, mais plus il est difficile. L'écrou ne marche qu'au moyen d'un levier fixe ou mobile; on doit done considérer la vis et l'écrou comme une combinaison du plan incliné et du levier.

Dans l'application des lois de la mécanique à une machine quelconque, il faut considérer nécessairement: 1o la puissance ou la force qui doit donner la première impulsion; elle consiste dans l'effort des hommes, des animaux, des poids, des ressorts, de l'eau, du vent, de la vapeur, etc.; 2o la résistance à vaincre par la puissance; elle consiste genéralement dans un poids à mettre en mouvement; 3° le point d'appui, ou centre du mouvement de

« السابقةمتابعة »