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rapide du zinc par le nitre. On emploie des plaques de zinc et de cuivre, entre lesquelles on place des disques humides, pour produire les phénomènes du galvanisme où les effets de l'électricité agissent d'une manière continue.

FER. Métal solide, d'uu gris bleuâtre, granuleux, un peu lamelleux, très-dur, ductile, magnétique, d'une odeur sensible lorsqu'on le frotte, très-oxidable et difficilement fusible.

Le fer est très-répandu dans la nature; on le trouve dans le règne animal et végétal, et il existe très-peu de minéraux qui n'en contiennent plus ou moins.

Ce métal est celui qui offre le plus grand nombre d'espèces on en compte dix-huit. Le fer natif, estimé pour sa rareté, a été trouvé en cristaux cubiques au Sénégal. Le fer natif en masse existe dans quelques mines de la Saxe, et en Sibérie; il existe aussi dans quelques produits volcaniques et dans les aérolithes. Le fer oxidulé ou fer magué tique, ainsi nommé parce qu'il possède au plus haut degré la vertu magnétique; on le connaît vulgairement sous le nom de pierre d'aimant. — Le fer oligiste. Le fer arsenical. Le fer sulfuré. Le fer sulfuré magnétique. — Le fer sulfuré blanc. Le fer sulfuré ou graphite, minéral improprement appelé mine de plomb. Le fer calcaréosiliceux, autrement appelé yénite. Le fer oxidulé titané. Le fer oxidé ou hydraté, dont il existe deux variétés; le fer oxidé noir vitreux, et le fer oxidé résinite. Le fer carbonaté ou spathique.-Le fer phosphaté. Le fer chromaté. Le fer arséniaté. -Le fer muriaté. Le fer oxalaté, substance extrêmement rare, d'une couleur jaune serin.—Eufiu, le fer sulfaté.

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La dureté du fer excède celle de la plupart des métaux, et elle augmente encore lorsqu'il est converti en acier; dans cet état, il acquiert un grand éclat métallique. Le fer est malléable, mais beaucoup moins que l'or, l'argent et même le cuivre. Sa ductilité est parfaite, car on le tire en fils aussi fins que les cheveux, et sa tenacité considérable. Le fer exige pour entrer en fusion une chaleur de 130o selon les uns, et selon les autres de 150o du pyromètre de Weedgwood; avant d'arriver à ce point il devient rouge-brun, rouge clair et blanc; il a acquis alors une telle mollesse, qu'il peut être coupé facilement, et que deux barres peuvent être soudées par le choc; propriété aussi remarquable qu'importante pour les arts.

Dans l'exploitation en grand des minerais de fer, on divise ces minerais en deux classes distinctes: 1o le fer terreux, qui est soumis au lavage pour

être dégagé des parties argileuses ou calcaires qui l'enveloppent; 2° le fer en roche, qui est soumis au grillage, opération qui a pour but de séparer le métal du soufre et de l'arsenic qu'il renferme. On procède ensuite à la fusion des minerais dans les fourneaux connus sous le nom de hauts-fourneaux, dont quelques-uns ont jusqu'à 14 mètres de hauteur. On charge le fourneau de charbon de bois ou de coke; on l'allume, et lorsque la combustion est trèsvive, on y jette le minerai mêlé de charbon et d'un fondant terreux qui varie selon la nature du minerai. Si celui-ci est très-argileux, on ajoute de la pierre calcaire; lorsqu'au contraire la mine est calcaire, on ajoute de l'argile. Le feu est excité par des soufflets; les parties terreuses se vitrifient, le charbon passe à l'état d'acide carbonique, et le minerai qui entre en fusion étant plus lourd que les terres vitrifiées, gagne le fond; on fait couler dans des rigoles de sable le métal en fusion, qui prend alors le nom de fonte. On appelle affinage l'opération par laquelle on fait passer la fonte à l'état de fer.

Le fer n'a aucune affinité avec le mercure. Il paraît susceptible de s'allier à la plupart des métaux, surtout à l'étain; mais dans presque tous les alliages il ne retient qu'une très-faible portion des autres métaux, parce que la fusion ne s'opérant qu'à une très-haute température, ceux-ci sont encore liquides lorsqu'il est solidifié.

Le fer a une extrême sympathie pour l'aimant : il prend la vertu magnétique par le simple frottement, il en prend même une partie de lui-même, et spontanément. Dans la cassure, il est d'un gris clair avec une nuance bleue; mais son oxide est rouge, et teint en rouge d'autres substances; les pierres oxidées de fer sont rouges; l'ocre ou terre d'ombre fait des crayons rouges. Le fer, décomposé par un alcali, et combiné avec du sang de bœuf, donne le bleu de Prusse. Combiné avec le charbon, il donne la plombagine, dont on fait des crayons, c'est le percarbure de fer. Les astringents, tels que la noix de galle ou l'écorce de chêne, précipitent le fer en une poudre noire, qui, mêlée avec de l'eau et de la gomme arabique, fait l'encre. La limaille de fer combinée avec du soufre, mise à l'humidité, fait explosion.

L'acier est une combinaison de fer pur et de carbone, ou un carbure de fer. Les recherches les plus modernes tendent à faire penser que la silice joue un grand rôle dans la conversion du fer en acier : quoi qu'il en soit, il ne se trouve pas à l'état natif; mais on le produit artificiellement, en employant soit le fer en gueuse, soit le fer forgé.

Les minerais de fer d'où l'on tire l'acier par la fusion sont les meilleurs de leur espèce. L'acier se tire aussi du fer forgé, au moyen d'une opération spéciale appelée cémentation. Par l'aciération, le fer prend des propriétés nouvelles, savoir: de devenir très-élastique; de se durcir considérablement par la trempe, et par là de servir à la fabrication de tous les instruments tranchants; de s'aimanter et de conserver les propriétés magnétiques.

ÉTAIN. Métal solide, d'une couleur argentine, plus dur et plus brillant que le plomb, malléable, non volatil, facilement fusible et oxidable, répandant en brûlant une lumière vive; ce qui sert à distinguer de suite les minéraux qui en renferment. On le trouve rarement en combinaison avec le soufre; presque toujours on le rencontre à l'état d'oxide stannique, plus ou moins pur. La plupart des minerais d'étain font feu au briquet; ils ont l'aspect lithoïde. L'étain colore le verre en blanc, et c'est lui qui fait la base de tous les émaux opaques. Quand il n'a pas beaucoup d'oxide, il donne au verre une couleur opaline qui le fait ressembler à certains silex; mais ceux-ci sont infusibles; les autres se fondent facilement. Sa pesanteur spécifique est de 7,285, et de 7,293 après qu'il a été laminé.

L'étain préserve les autres métaux de la rouille ou de l'oxidation; c'est pour cela qu'on en recouvre le fer et le cuivre; amalgamé avec le mercure, il se colle intimement au verre et sert pour faire des miroirs; c'est ce qu'on nomme mettre les glaces au tain. Les acides qui tiennent ce métal combiné, sont très-employés en teinture; tel est en particulier le nitro-muriate d'étain, qui sert à aviver les couleurs rouges sur les étoffes de matière animale et végétale. La substance qu'on nomme potée d'étain, qui sert à faire l'émail blanc de la faïence et à polir les pierres sur la meule des lapidaires, est un oxide d'étain fondu avec du verre, qui devient trèsdur par ce mélange.

CADMIUM. Métal très-ductile, facile à entamer par le couteau et la lime, très-malléable, d'un beau bleu, avec une nuance légère de gris bleuâtre; ce qui rapproche beaucoup sa couleur de celle de l'étain. Ce métal, découvert en 1818, cristallise en octaèdres. On l'obtient par la dissolution de l'oxide de zinc dans l'acide sulfurique.

4 section.

ARSENIC. Métal solide, d'un gris d'acier, d'une texture grenue, très-cassant, volatilisable avant de se fondre. Il se rencontre très-fréquemment dans la nature, quelquefois à l'état métallique, plus souvent

combiné avec le soufre ou avec les métaux, ou bien à l'état oxidé, en combinaison avec des terres et des oxides métalliques.

MOLYBDENE. Métal solide, fixe, très-cassant, très-difficile à fondre et acidifiable. Il a été découvert, en 1778, par Scheele, dans un minéral qui ressemble à la plombagine.

Le molybdène est inconnu à l'état métallique; il blanchit dans l'acide nitrique et bleuit dans l'acide sulfurique; il ne se trouve qu'à l'état de sulfure.

CHROME. Métal solide, d'un blanc grisâtre, trèsfragile, très-réfractaire, susceptible de prendre un beau poli. Le chrôme a été découvert par Vauquelin, en 1797, dans un minéral de Sibérie, appelé plomb rouge; plus tard on l'a trouvé dans d'autres minéraux. Il a la propriété de former, avec presque tous les corps, des composés colorés qui servent à la peinture sur porcelaine, et à la peinture en général. Son oxide est vert, aucun acide ne l'attaque; il passe cependant à l'état acide, en le chauffant dans un creuset avec de la potasse ou de la soude; il fournit alors un chromate qui est jaunâtre.

Le chrome est inconnu à l'état métallique. Il est toujours mêlé à 84 parties de silice et 4 d'alumine : il se trouve avec du plomb chromé et chromaté, et le fer chromaté.

TUNGSTÈNE. Métal solide, d'un blanc grisâtre, très-brillant, excessivement dur et cassant, inattaquable à la lime, et acidifiable. On le trouve ordinairement dans les mines d'étain, à l'état de tungstate de chaux et de fer. On l'extrait du tungstate de fer.

TANTALE OU COLOMBIUM. Métal découvert en 1802, par Ekeberg, dans des minéraux de Finlande, et dont le nom fait allusion à la propriété qui le distingue, d'être insoluble dans les acides et infusible au feu de forge; il est la base d'un genre minéralogique composé de deux espèces : la tantalite et l'ittro-tantalite.

ANTIMOINE. Métal solide, d'un blanc bleuâtre, d'une texture lamellaire; il est susceptible de cristalliser; sa forme primitive est l'octaèdre régulier ; quand on le fond et qu'il se refroidit, il laisse paraître à la surface des dendrites; quand on le décante, on obtient des cubes placés les uns à côté des autres: il est facilement fusible, et brûle en répandant une fumée blanche. L'antimoine se rencontre dans presque tous les pays: on le trouve quelquefois à l'état natif, quelquefois à l'état d'oxide, et le plus souvent uni au soufre.

L'oxide d'antimoine est blanc. Quand il est combiné avec l'acide tartreux, il fait l'émétique, violent

vomitif, si connu en médecine; il fournit aussi le kermès. L'antimoine peut s'allier à la plupart des métaux; mêlé au cuivre, il rend les cloches plus sonores; il durcit l'étain; on s'en sert pour donner plus de consistance aux caractères d'imprimerie.

URANE. Métal solide, d'un blanc foncé, très-brillant, fragile, facile à entamer par le couteau et la lime, et très-difficile à fondre. Ce métal a été découvert par Klaproth en 1789; il ne se trouve qu'à l'état d'oxide dans la nature, et est inconnu à l'état métallique. Ses oxides communiquent au verre toutes les nuances possibles du jaune orange; mais il faut de grandes précautions.

CERIUM. Métal d'un blanc-grisâtre, découvert en Suède, dans la mine de cuivre de Batsnaes; il est lamelleux, très-cassant, presque infusible, et volatil à une haute température. On ne le trouve qu'à l'état d'oxide, quelquefois combiné avec l'acide fluorique.

COBALT. Métal d'un blanc d'étain peu éclatant, à texture grenue, cassant et facile à pulvériser, possédant le magnétisme polaire, difficilement fusible, et soluble avec effervescence dans l'acide nitrique.

L'oxide que l'on retire des minerais de cobalt, est connu sous le nom de safre. Cet oxide, fondu avec la silice et la potasse, donne un vert-bleu appelé smalt, que l'on pulvérise pour en former la substance nommée bleu d'azur, employée dans la coloration des pierres artificielles et dans la peinture sur porcelaine. Le cobalt n'a été trouvé jusqu'à présent qu'à l'état de combinaison avec l'oxigène, l'arsenic et le soufre. On distingue ses minerais en quatre espèces, qui sont le cobalt arséniaté, le cobalt arsenical, le cobalt gris, et le cobalt oxidé noir.

TITANE. Métal découvert, en 1791, par William Grégor, dans le sable ferrugineux d'un ruisseau d'une vallée de Cornouailles. On ne l'a point encore observé à l'état métallique dans la nature; on ne l'a obtenu qu'en plaques extrêmement minces, d'aspect cuivreux, dont on n'a pu examiner les propriétés. Les oxides sont durs: ils communiquent au verre une couleur roussâtre; ses dissolutions sont précipitées en vert sale par le prussiate de potasse, en brun-rouge par l'acide gallique, en rouge rubis par l'étain.

BISMUTH. Métal solide, d'un blanc grisâtre avec un reflet irisé, lamelleux, très-cassant et facile à réduire en poudre, inaltérable à l'air sec, fusible à 254° cent. On le trouve presque toujours à l'état natif, quelquefois combiné avec du soufre, et rarement oxidé.

mines sont en Suède, en Bohême, en Saxe. Il peut s'allier avec presque tous les métaux, blanchit le cuivre, donne à l'étain la consistance de l'argent et le rend sonore.

La forme primitive du bismuth est l'octaèdre régulier. Quand on le fait refroidir et cristalliser, il devient un cube ou un parallélipipède rectangulaire. C'est un des métaux les plus fusibles; il colore le verre en jaunâtre comme l'oxide de plomb; le verre même reste quelquefois limpide. Son oxide sert pour les émaux, ainsi que pour les couvertes de porcelaine et de faïence.

CUIVRE. Métal solide, d'un rouge rosé, très-brillant, plus dur que l'or et l'argent, plus sonore que tous les autres métaux, très-malléable, le plus ductile des métaux après l'or, le platine et l'argent.

Le cuivre est un des métaux les plus répandus. On le trouve tantôt à l'état natif, cristallisé en cubes, ou en octaèdres réguliers, et le plus souvent en cristaux dendritiques; tantôt uni au soufre, ou à l'oxigène; tantôt à l'état de sulfate, d'arséniate, de carbonate, de phosphate ou de silicate cuivrique. C'est ordinairement le sulfure qu'on exploite.

Le cuivre acquiert par le frottement une odeur très-désagréable; il s'oxide difficilement à l'air libre, et brûle en répandant une flamme verte. La pesanteur spécifique du cuivre natif est de 8, 50; celle du cuivre fondu de 8,85; celle du cuivre forgé ou laminé de 8, 95.

Le cuivre est un métal qui, par ses propriétés, est d'une grande utilité dans les arts. Il fournit la matière d'un grand nombre d'ustensiles de cuisine, que l'on étame intérieurement pour prévenir les funestes effets de l'oxidation des chaudières, des alambics, des instruments à vent, des timbres. On l'emploie à la confection des pièces d'artillerie et au doublage des vaisseaux ; au moyen de la gravure, il sert à multiplier les copies des chefs-d'œuvre de la peinture; par son alliage avec l'étain, il donne le bronze ou l'airain, dont on fait des mortiers, des statues et autres monuments destinés à passer à la postérité. Les surfaces de ces ouvrages se couvrent, à la longue, d'un enduit verdâtre qu'on nomme patine, et qui protège le métal intérieur contre les injures du temps. Lorsqu'il est pur, on le nomme cuivre rouge ou de rosette; uni avec le zinc on l'appelle cuivre jaune, laiton, similor, tombac. Allié à l'étain, il forme l'airain ou le bronze, dont on fait des canons, des statues, des cloches. Son oxide, verdet gris, sert beaucoup en peinture et dans l'art du teinturier, ainsi que ses combinaisons avec plu

Le bismuth fait feu avec l'acier. Ses principales sieurs acides, ou les sels de cuivre, comme le vitriol

bleu ou le sulfate de cuivre. Le cuivre communique à l'ammoniaque une teinte d'azur très-sensible; il donne au verre une couleur verte.

TELLURE. Métal solide, d'un blanc bleuâtre, très-brillant, lamelleux, fragile, assez fusible et volatil, découvert, en 1782, par Muller de Reichenstein, dans le minerai d'or de Transylvanie, nommé vulgairement or blanc. Le tellure n'existe à l'état natif que dans le minerai où il a été découvert pour la première fois; encore ne l'a-t-on jamais trouvé parfaitement pur, et il est toujours mélangé de quelques parties de fer et d'or.

On connaît aujourd'hui quatre espèces de tellure: le tellure natif auro-ferrifère; le tellure feuilleté ou plombifère; le tellure graphique, et le tellure bismuthique.

NICKEL.. Métal d'un blanc argentiu, très-mal. léable, très-ductile, magnétique et difficile à fondre. Ce métal est très-peu répandu dans la nature. Combiné avec l'arsenic et télé d'un peu de fer, de cuivre et de cobalt, il forme un minéral particulier, le nickel arsenical. Quelquefois on le rencontre à l'état, soit d'oxide, soit d'arseniate nichélique. On en trouve quelques parcelles dans les pierres météoriques. Son oxide est vert; on ne l'a point encore obtenu cristallisé.

PLOMB. Métal solide, d'un blauc bleuâtre, plus malléable que ductile, assez mou pour être rayé par l'ongle, très-fusible et oxidable quand on l'échauffe à l'air. On le rencontre ordinairement en combinaison avec le soufre, constituant la galène ; quelquefois on le trouve aussi à l'état d'oxide, et assez souvent combiné avec les acides, comme base de sels. Sa pesanteur spécifique est de 11,445.

Le proto-sulfure de plomb, ou la galène cristallisée, est en cubes, en octaèdres et leurs dérivés. De l'oxide de plomb on retire la litharge, le massicot pour peindre en jaune, et le minium qui est rouge. Le plomb, bouilli avec du vinaigre, donne le blanc de plomb ou céruse. On étend ce métal en lames afin d'en couvrir les édifices. On en fabrique des tuyaux, des réservoirs, etc. Un feu un peu vif vitrifie le plomb et le convertit en verre jaune, qui prend le poli, et avec lequel on contrefait l'ambre.

Le plomb ne s'allie point avec le fer, mais il s'allie très-bien avec les autres métaux ; il s'amalgame surtout parfaitement bien avec le mercure. Il a la faculté de vitrifier quelques métaux ; et comme il ne peut rien sur le platine, ni sur l'or, ni sur l'argent, on se sert de lui pour vitrifier les autres et en débarrasser ces trois métaux dans la fonte; c'est ce qu'on appelle coupeller. Le plomb, combiné

avec diverses substances, en prend le nom; ainsi on dit: sulfate, phosphate, chromate, carbonate de plomb, etc.

5o Section.

MERCURE. Métal liquide à la température ordinaire de l'air, d'un blanc légèrement bleuȧtre. On le rencontre à l'état natif en globules plus ou moins volumineux, disséminé dans de l'argile endurcie ou du spath calcaire, mais plus souvent en combinaison avec le soufre, et formant le cinabre, quelquefois aussi à l'état de chlorure.

Le mercure est solidifié par un froid de 40 degrés cent.; dans cet état il est malléable, mou, et donne un son sourd semblable à celui du plomb. En se congelant, il cristallise en octaèdres réguliers. La pesanteur du mercure liquide est, d'après Cavendish et Brisson, de 13,568. Le calorique le dilate uniformément à toutes les températures, jusque près du point de l'ébullition, qui correspond à + 356° 1/4. Sa grande mobilité et sa couleur lui ont valu le nom de vif-argent.

On se sert beaucoup de ce métal dans les arts en l'amalgamant avec l'or, l'argent, l'étain, pour dorer, argenter, étamer les métaux et le verre; en l'unissant à certains acides pour teindre des étoffes, feutrer le poil des chapeaux. On l'enferme dans des tubes de verre pour en faire des baromètres et des thermomètres, c'est-à-dire pour apprécier et reconmaître, par les changements que ce métal éprouve comme fluide liquide, la pesanteur et la chaleur de l'air, etc. Il est fréquemment employé en médecine et en peinture, et principalement sous les divers états d'oxides et de sels. Le sublimé corrosif. est du muriate de mercure sur-oxigéné.

OSMIUM. Métal d'un gris-bleu foncé, assez brillant, attaquable aux acides et infusible au feu de forge, découvert, en 1803, par Smithson. On le trouve allié au platine brut.

6° Section.

ARGENT. Métal solide, d'un blanc éclatant, trèsmalléable, très-ductile, peu dur, fusible un peu au-dessus de la chaleur rouge cerise, et volatilisable.

L'argent se trouve à l'état métallique, tantôt assez pur et cristallisé, ou sous forme de végétations, tantôt combiné avec l'or, l'antimoine, l'arsenic ou le mercure, mais le plus souvent, il est à l'état de sulfure.

L'argent natif n'est pas tout-à-fait blanc, il est d'un blanc-noirâtre, ce qui tient à l'altération des surfaces. Il cristallise artificiellement et naturellement en cubes ou en octaèdres réguliers pour forme primitive, mais cette forme est rare; quelquefois il

a des formes imitatives qui ne se confondent pas avec celles de l'or. Ces formes représentent trèssouvent de gros filaments contournés, quelquefois du volume du petit doigt; jamais il n'est en paillettes, tandis que l'or, qui est souvent en paillettes, n'est jamais en filaments. Il est implanté dans les cavités des roches; son éclat est vif quand la surface est enlevée, mais il le perd facilement; il est très-dense, et rend un son particulier qu'on cherche à faire rendre aux cloches, et qu'on désigne sous le nom de son argentin.

L'argent se volatilise par l'action d'une très-forte chaleur, après être devenu fort brillant. On l'emploie à peu près comme l'or pour faire des ustensiles, des bijoux, des timbres qui rendent un son particulier. On l'unit presque toujours au cuivre, pour lui donner la roideur et la consistance nécessaires pour être utile dans les arts. On le tire en quantité du Mexique et du Pérou.

par

PALLADIUM. Métal solide, d'un blanc d'argent, malléable, ductile, très-pesant et très-difficile à fondre, que l'on rencontre en très pe its grains dans les sables platinifères du Brésil. Il a été découvert, en 1803, Wollaston. RHODIUM. Métal solide, d'un blanc-grisâtre, fragile, et le plus difficile de tous à mettre en fusion, qui n'a encore été trouvé que dans le minerai de platine. PLATINE. Métal solide, très-brillant, d'un gris d'acier, approchant du blanc d'argent, malléable, très-pesant, infusible, inattaquable par l'acide nitrique, mais soluble dans l'acide nitro-muriatique, d'où il est précipité à l'état d'oxide jaune par les sels de potasse et d'ammoniaque. Le platine l'emporte en pesanteur spécifique sur tous les autres métaux connus. Suivaut Borda, le platine purifié et écroui pèse 20, 98. Il se laisse facilement laminer et tirer à la filière; il reçoit un beau poli, et comme il est inaltérable à l'air, il conserve son éclat pendant très-long-temps. Toutes ces qualités rendent le platine extrêmement précieux pour des vases de chimie, des miroirs de télescopes, et en général pour tous les instruments auxquels on veut donner un grand fini et une grande durée.

On n'a trouvé jusqu'à présant le platine que dans les mines du Pérou, sous la forme de grains grisâtres, mélangés d'un sable noirâtre. Plusieurs métaux sont combinés avec lui, et il a fallu trente années de recherches pour apprendre à l'en débarrasser. C'est surtout par le moyen de l'arsenic qu'on y parvient.

OR. Métal solide, jaune, très-brillant, très-malléable, très-pesant, qu'on ne rencontre dans la nature qu'en petite quantité.

L'or se présente toujours à l'état natif, tantôt assez pur, tantôt mêlé avec des sulfures et des arseniures métalliques. C'est dans l'Amérique méridionale, et dans les monts Ourals en Sibérie, qu'on l'obtient en plus grande quantité. On l'y rencontre ordinairement en grains plus ou moins volumineux, mélé avec du gravier, du sable et de la terre, ou entraîné avec le sable des rivières. En 1826, on a trouvé dans l'Oural un morceau d'or natif qui pesait dix kilogrammes et demi. L'or cristallise naturellement; sa forme primitive est l'octaèdre régulier; sa forme secondaire, le dodécaèdre; mais ces cristaux ne sont jamais nets, ils s'implantent souvent de manière à faire des dendrites dans les roches qui les renferment. Il se présente aussi avec des formes imitatives, comme des grains, des cylindres, des cheveux. Sa ductilité n'a presque pas de limite; un grain d'or peut être tiré en un fil long de 500 pieds, et on réduit ce métal en feuilles qui n'ont pas plus de 1/200,000 de pouce d'épaisseur. Sa pesanteur spécifique varie entre 19, 4 et 19, 65, suivant qu'il a été plus ou moins comprimé.

La composition de l'or natif varie suivant les mines: celui des filons est en général moins pur que celui d'alluvion; il est combiné avec de l'argent et forme cet alliage appelé electrum par les anciens à cause de sa couleur. Pour apprécier la pureté de l'or, on a supposé une masse quelconque, composée de 24 parties, et celle-ci subdivisée en 24 autres, auxquelles on donne le nom de karats. L'or d'alluvion est de 23 1/2, quelquefois même 24; l'or des anciens de même; celui de Bambou est à 22 1/2. L'oxide d'or colore le verre en pourpre.

L'or est devenu, ainsi que l'argent, le signe représentatif des richesses, sous la forme de monnaie. On en fait des bijoux. Il sert à recouvrir la surface des autres métaux, pour les préserver de l'action de l'oxigène. Tantôt on l'emploie en feuilles, qu'on applique sur leur surface; tantôt on se sert d'un amalgame avec le mercure qu'on étend sur la pièce qu'on veut dorer: on la présente ensuite à l'action d'un feu assez fort pour vaporiser le mercure.

IRIDIUM. Métal d'un blanc d'argent, très-dur, difficile à fondre, découvert par Tenant, en 1803. Il se trouve à l'état natif, en grains, en paillettes et allié au platine.

MÉTAUX PRÉCIEUX. Voyez MONNAIE.

MÉTAYERS. ÉCONOMIE RURALE. Petits fermiers qui, en sus du logement qu'ils occupent eux et leur famille dans une habitation, prennent moitié dans le revenu des terres qu'ils exploitent et des bestiaux qui y sont attachés.

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