2. Chrichtonite. IV FAMILLE. 1er GENRE. I 3. Silicio-titaniate de chaux. XIII FAMILLE. - PALLADIDES. MOLYBDIDES. MOLYBDATES. Espèce unique: ACIDE-MOLYBDIQUE. 2o GENRE. Espèce unique Molybdate de plomb. 1. Chromite de fer. 2. Chromate de plomb. GENRE et espèce uniques : PALLADIUM. XIV FAMILLE. - OSMIIDES. GENRE et espèce uniques : osmiure d'iridium. MINÉRAUX. HIstoire naturelle. Corps bruts ou inorganiques, dont la formation a été naturelle, et qui font partie de l'enveloppe extérieure du globe terrestre. Tels sont ceux auxquels on a donné les noms vulgaires de pierres, de métaux, de sels, de bitumes, etc., dont l'ensemble compose le règne minéral. Les minéraux sont disséminés à la surface et dans le sein de la terre et des roches dont ils sont des parties constituantes. Lorsqu'ils se présentent en masses plus ou moins épaisses, ils offrent des bancs ou des couches à faces paraileles, souvent très-étendus, coupés par les flancs des bassins, des vallées, et horizontaux, inclinés, contournés en zigzag, etc. 1 Quand une couche d'une médiocre étendue prend une épaisseur considérable, elle devient un amas, c'est-à-dire une masse d'une certaine substance entourée de toute part ou partiellement par d'autres matières. Les petits amas, disséminés dans l'intérieur des couches, portent le nom de nids, de noyaux ou de rognons. On désigne par le nom de filons, les masses minérales d'une matière distincte de celle de la roche environnante, qui coupent les têtes des montagnes dans un sens plus ou moins vertical. Les veines ne sont, à proprement parler, que des filons étroits, simples ou ramifiés, droits ou contournés; elles se montrent dans l'épaisseur des couches, ainsi que dans celle des amas et des filons qu'elles traversent dans toutes les directions. Voyez GÉOLOGIE, MINERALOGIE. MINES. HIST. NAT., ÉCONOM. POLIT. Corps bruts renfermant un métal, ou plusieurs métaux en combinaison naturelle; excavations plus ou moins profondes que l'on creuse dans le sein de la terre pour en tirer les substances métallifères ou salines qu'elle renferme. Les excavations creusées pour l'extraction des terres, des pierres, du marbre, des sables, etc., sont désignées sous le nom de carrières. Les travaux des mines s'exécutext soit par des tranchées ou excavations à ciel ouvert, soit par des puits ou des galeries souterraines. Les économistes ont rangé l'exploitation des mines dans les travaux de l'industrie agricole, à laquelle ils donnent pour objet de tirer sans intermédiaire, des mains de la nature, les matières quelles qu'elles soient, qui peuvent servir à uos besoins, même celles qui ne supposent pas la culture du sol. Bien qu'il y ait en cela contradiction dans les termes, et quoiqu'il y eût eu peu d'inconvénients à former une industrie à part de travaux si importants par leurs résultats, que sans eux la plupart des autres industries seraient impossibles, le besoin ou la manie des simplifications fera conserver celleci. L'exploitation des mines donne lieu à une foule de questions de propriété importantes et curieuses, dont la science du droit s'est emparée, et que nous ne traiterons pas ici; nous nous contenterons d'établir simplement en principe, que l'intérêt général devant toujours prévaloir sur l'intérêt particulier, ou plutôt sur les convenances individuelles, le propriétaire sous le terrain duquel se trouvent des mines, doit se soumettre à l'action gouvernementale qui peut avoir une utile direction à imprimer aux travaux d'exploitation; prenant au reste nos réserves pour tout ce qui touche au monopole. (Voyez SEL.) Les mines d'ailleurs ne sont pas éter nellement productives, et il est tel cas où une exploitation entreprise à la håte, mal dirigée en l'absence des connaissances nécessaires, détruirait sans retour une source importante de richesses locales, qu'une bonne administration peut au contraire arracher du sol jusqu'à complet épuisement. Un exemple cité par les économistes anglais, tranche à notre avis la question, et prouve la nécessité d'une intervention de la part du gouvernement, ou, si l'on aime mieux, d'une administration spéciale. Le bassin houiller de Newcastle, en Angleterre, est l'un des plus riches que l'on connaisse. Sur un massif minéralogique de 30 pieds anglais s'étendaut à une surface de 466 kilomètres carrés *, on a calculé l'extraction possible de plus de quatre milliards de mètres cubes de houille pour l'exploitation desquels il faudrait au moins 1500 ans. Mais si l'on tient compte des pertes énormes qui résultent d'une vicieuse disposition dans les travaux, et du plus imprudent gaspillage, on arrive à cette conclusion fatale pour ce pays, que la mine ne doit pas avoir une durée qui dépasse six cents ans, en admettant même que les couches ne viennent pas à diminuer ou même à disparaître tout-à-coup. De tous les minerais, le plus important et le plus précieux est assurément celui de la houille. Il ne sert pas seulement au traitement et à la réduetion de la plupart des métaux, il est un puissant combustible. Un immense intérêt s'attache, pour la France, à la question du charbon de terre. Partout, les forêts disparaissent devant la civilisation; la Gaule était couverte de vastes futaies, la France n'a plus assez de bois pour les besoins de son industrie, de ses constructions domestiques, monumentales, et navales, et pour suffire au chauffage de ses trente-deux millions d'habitants. Grâce au système de douanes qui nous étouffe, et qui paralyse nos forces, les usines françaises, consommant le bois de préférence, le renchérissent démesurément, et le brûlent en charbon au fur et mesure qu'il croît, avant même qu'il ait atteint l'âge de vingt années. La variété de houille qui brûle en jetant une vive flamme, est rare dans notre pays; bonne raison sans doute pour repousser les houilles étrangères; en sorte que cent livres de ce charbon qui coûtent quarante centimes à la frontière, n'entrent à Paris, chez le pauvre, qu'à raison de trois francs cinquante centimes! A l'aspect des souffrances du peuple, il est bien difficile de contenir l'indignation soulevée par les malheureuses lois fiscales qui ruinent tant de gens, pour engraisser une imperceptible mino |