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Calpurnie.
Seigneur! |

Placés vous directement vis a vis de M. Antoine, pour bien voir sa course. Antoine!

Caesar Seigneur!

N'oubliez pas, Antoine, de toucher Calpurnie dans votre course, car
Nos ayeux croiroient a) que le1) Sort de la sterilité etoit rompu par
cette ceremonie.

Je m'en souviendrai; Il suffit que Caesar veuille, pour être obei.
Partez et n'obmettez aucune Ceremonie.

Caesar!

Paix! paix encore!

Quelle est cette voix qui sort de la foule, et qui perce le son de toute la musique? appelle moi encore par mon Nom; Caesar t'ecoute. Gardes toi des 2) Ides de Mars.

Quel homme est ça?

Un Devin vous dit, de prendre garde aux Ides de Mars.
Qu'on me presente cet homme, je veux voir son visage.
Homme sors de la foule, presente toi, regarde Caesar.
Eh bien que me dis tu a present. Parle encore !
Gardés vous des Ides de Mars.

Cet homme reve, laissons le. Passés!

Scene III.

Brutus et Cassius restent.

N'allons nous pas voir l'ordre de la fête?

Cassius.

Brutus.
Cassius.
Brutus.

Moi pas.

Cassius.

Brutus.

Venez je vous en prie.

Je ne suis pas de fête. Il me manque un peu de cette vivacité qui anime Marc Antoine. Mais que je ne vous empeche pas, Cassius. Je vous laisse. Brutus, je vous observe depuis quelque tems, Je ne trouve pas en vous cette ouverture, cette aisance d'amitié, a la quelle vous m'aviez accoutumé. b) Vous etes trop morne et trop farouche avec l'ami qui vous cherit.

Cassius detrompez vous, si un nuage obscurcit mes regards, ce trouble
ne retombe que sur moi. Je suis, je l'avoue, agite depuis un tems,
de passions qui s'entrechoquent d'Idées propres a moi seul, et qui peut
être rependent quelque tristesse dans ma Phisionomie. Mais que

1) Sort est ici Synonyme a Charme, ou Enchantement.
2) 15 de Mars.

a) In der Handschrift: croioient.

b) In der Handschrift: accoutumée.

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cela n'inquiete pas mes Amis. Je vous prie, soyez toujours de ce Nombre, et n'expliquez pas autrement les manquements, dans les quels je pourrois tomber, que de ce que le malheureux Brutus, en guerre (avec) | avec lui meme, oublie les temoignages d'amitié qu'il doit aux autres hommes.

Je me suis donc bien trompé sur vos passions; et je vois qu'il me faut renfermer dans mon sein des pensées importantes, que j'allois vous communiquer. Dites moi, cher Brutus, pouvez vous voir votre visage.

Non sans doute! l'Oeil ne se voit lui meme, que par la reflexion de
quelqu'autre objet.

Et il est bien [a] a) deplorer b), Brutus, qu'il vous manque à vous un
miroir, qui presente à votre vue votre merite caché. Puissiés vous
vous voir vous meme! Combien de Citoïens, et des meilleurs de Rome
(excepté l'immortel Caesar), qui parlant de Brutus et gemissant sous
le joug de ce Siecle, j'ai entendu souhaiter que Brutus eut leurs yeux.
Cassius! a quels dangers voulés vous me conduire? Pourquoi voulés
vous, que je cherche en moi ce qui ne s'y trouve point?
Eh bien! Je serai moi ce miroir modeste mais fidele, dans le quel
vous apprendrés a con(noitre) | connoitre ce que vous ignorés de vous
meme. Ne vous deffies pas de moi. Je ne suis pas de ceux qui
prodiguant à chacun leur facile amitié affirment par de Serments
uses chaque nouvelle protestation. Je n'ai point flatté avec bassesse,
ni caressé en traitre, pour dechirer ensuite. Ou si vous m'avés vu
affecter la popularité, etaler en banquet une ambitieuse magnificence,
alors regardés moi comme dangereux.

On entend le bruit des trompettes et des applaudissements.

Que veut dire cet applaudissement? Je crains que le Peuple n'elise
Caesar pour Roi!

Ah vous le craignez! Je dois donc croire que vous ne le souhaitez pas.
Je ne le voudrois pas sans doute. Cependant je l'aime bien! Mais
pourquoi me tenés vous içi, si long tems? Qu'etoit ce, dont vous
vouliés me faire part? Si ça regarde le bien publique, mettés l'hon-
neur et la mort devant mes yeux; Je les regarderai sans m'etonner,
et qu'ainsi les Dieux me soient en aide, comme j'aime le nom d'hon-
neur plus que je ne crains la mort. (Cassius.) |

Je connois cette vertu dans vous aussi bien que je connois la faveur du public envers vous. Eh bien l'honneur est le sujet de mon discours. J'ignore ce que vous et d'autres pensent de cette vie, Mais

a) A ist zwischen bien und deplorer übergeschrieben.

b) Deplorer ist in der Handschrift aus deplorable entstanden; die Silbe -able ist nämlich gestrichen, dafür er übergeschrieben worden. Der ganze Satz hat vorher gelautet: Et il est bien deplorable. Die unter a) und b) besprochenen Korrekturen sind vielleicht erst später von Poniatowski eingetragen.

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pour moi, j'aimerois autant n'etre pas, que de craindre toujours un être pareil a moi. Je naquis comme vous libre aussi bien que Caesar, et au moins aussi fort. Nous supportons les rigueurs des Saisons peut être mieux que lui. Il me souvient encore, qu'un jour bien froid et bien orageux, le Tybre troublé ecumant contre ses bords, Caesar me dit: oserois tu bien, Cassius, sauter avec moi, dans ces flots irrités, et nager jusqu'à ce point opposé? Sur ce seul mot accoutré comme j'etois, je me plongai dans l'eau, en lui disant de me suivre, et en effet il se jetta a l'eau aussi. Le torrent mugissoit a), nous combattions la vague, elle nous surmontoit, malgré nos efforts redoublés. Mais avant que d'arriver au bout marqué, Caesar s'ecria: aidez moi, Cassius, ou je succombe. Et moi ainsi que Enée, notre grand Ancêtre, sauva son | Pere de[s] b) flammes de Troye embrasée, Je tirai Caesar fatigué des flots du Tybre. Et cet homme, ce meme homme, est devenu un Dieu aujourdhui, et Cassius est un mortel malheureux, obligé a se courber, au moindre coup de tête qui echape à Caesar. Il a eu la fievre en Espagne, et je l'ai vu trembler dans l'acces. Oui ce Dieu a tremblé, et ce meme Oeil, dont un regard contient le monde, avoit perdu son brillant. Je l'ai entendu gemir. Oui cette meme bouche, qui commande aux Romains, dont ils notent les paroles, Helas, s'ecrioit comme un enfant malade: donnez moi a boire par pitié! Grands Dieux! cela me confond, que cet homme d'un temperament si foible aye sçu en imposer a l'Univers, le tenir dans un etonement stupide, et le domter, le regir a son gré.

On entend un applaudissement melé aux fanfares.

Voila un second cri de joye general! Je crains en verité que ces applaudissements, ne marquent quelques nouveaux honneurs accumulés sur Caesar.

Eh de quoi vous etonez vous! Ce Colosse debout sur l'Univers nous apercoit a peine nous autres che(tifs) | chetifs petits humains, rempants sous ses pieds, occupés à chercher de[s] b) tombeaux sans honneur. Cher Brutus! l'Homme est quelquefois maitre de son sort; si nous ne sommes que de vils dependans, la faute n'en est point dans notre etoile, elle est dans nous memes.

Brutus et Caesar! Qu'y at-il donc dans ce Nom de Caesar! Est il plus sonore que le votre, ecrivéz les ensemble, le sien est-il plus beau à lire, à prononcer? Contient il une force magique? L'Enfer repondroit-il plus tôt a ce Nom qu'à celui de Brutus? Au Nom de touts les Dieux! qu'est ce donc qui a tant aggrandi Caesar!

O Siecle honteux! O Rome! la noblesse de ton Sang est donc epuisée! Y eut il jamais un siecle depuis le deluge, qui ne fut renommé que par un seul homme! La voix des Nations qui parloit de Rome, a-t-elle pu dire jusqu'ici que sa vaste enceinte ne contenoit qu'un seul homme. Oh cher Ami, Nos Peres nous disoient,

a) Die Handschrift enthält ein mougissoit mit gestrichenem o.
b) S in des ist vielleicht erst später eingetragen.

94

Brutus.

Cassius.

et il doit t'en souvenir qu'il y eut autre-fois [un] a) homme, il y eut un Brutus, qui auroit | renversé de dessus son Trone le Demon eternel, s'il eut siegé dans Rome aussi aisement que les Roys.

Je n'ai point de doute sur votre amitié! J'entrevois ou vous voulez me mener. Je vous dirai une autre-fois ma pensee, et sur ce que vous m'avez dit, et sur les tems presents, mais dans ce moment, Je vous prie, je vous demande b) en grace, [ne me] c) pressés pas d'avantage, Je reflechirai à ce que vous m'avez dit; J'ecouterai avec patience ce que vous aures encore à me dire, et trouverai un temps, pour entendre et pour repondre à des choses de si grande importence. Jusque là, mon noble Ami, contentez vous de scavoir, que Brutus aimeroit mieux etre un Villageois, que de se conter parmi les fils de Rome aux dures conditions, dont ces d) tems nous menacent.

Je suis bien aise que mes foibles paroles ayent fait jaillir du moins ces eteincelles de l'Ame de Brutus.

Brutus. 95 Cassius.

Brutus.

Scene IV.

Caesar et Son Train.

Les jeux sont finis voila Caesar qui revient.

Lorsqu'ils passeront, tiréz Casca | par la manche, et il vous contera de son ton brusque, ce qui se sera passé aujourdhui digne de remarque. Fort bien; Mais regardés, Cassius: la marque que Caesar a au sourcil paroit toute enflammée, signe qu'il est en colere1) et toute sa suite, a l'air d'une trouppe intimidée, Calpurnie est pâle et Ciceron.

a) Un ist übergeschrieben und ist vielleicht erst später von Poniatowski eingetragen.

b) In der Handschrift: demende.

e) Ne und me sind später in die Handschrift eingetragen; was früher an dieser Stelle stand, ist unleserlich.

d) In der Handschrift: ce.

1) Ceci est rendu en Anglois par ce peu de mots: la tache de colere flamme au Sourcil de Caesar. Cela nous apprend en meme tems une particularité sur la Phisionomie de Caesar.

Kleinere Mitteilungen.

Schauspiele in Leicester im 16. Jahrhundert.

In den Records of the Borough of Leicester ed. by Mary Bateson, III: 1509-1603 (Cambridge 1905) finden sich zahlreiche Erwähnungen der Players des Königs, der Königin, von 40 adligen Herren, wie der Grafen von Leicester und Essex, auch der Schauspieler aus Wales, Hull und Coventry (1564-1572 viermal); vgl. Index, p. 503. Noch 1551 gab es ein play in the churche. 1599 hofften Puritaner, die Maientänze (Morice dance) künftig beseitigt zu sehen. Viele dieser Archivalien wurden bereits früher für Theatergeschichte zitiert. Sind es gleich zumeist nur trockene Vermerke über Zahlungen, so beweist. ihre Häufigkeit doch, welchen regen Anteil selbst eine mittlere Landstadt damals am Schauspiel nahm.

Berlin.

F. Liebermann.

Im

Ben Jonson und Shakespeare.

Poetaster» befiehlt Tucca einem seiner jugendlichen Schauspieler: Now, the horrible fierce Souldier, you, sirrah, worauf der erste Pyrgos deklamiert:

What? will I brave thee? I, and beard thee too.

A roman spirit scornes to beare a braine,

So full of base pusillanimitie.

(III 4, 239 ff., cf. Mallorys Ausgabe, New York 1905). Mallory bemerkt: The source of this passage I have not found (S. 193). Für den ersten Vers dieses Passus könnte Jonson an eine Shake spearestelle gedacht haben. In dem zweiten Teil von Henry VI»

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