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fein des tréfors fi précieux. Depuis ce rejette cette allégorie, & croit, avec temps- là le royaume de Golconde fait plus de vraisemblance, que ce lieu étoit partie des états du grand. Mogol; la ville appellé calvaire, parce que c'étoit là où fe de Golconde, autrefois nommée Bagna- | faifoient les exécutions, & où reftoient gar, en eft la capitale. La longit. de les crânes des fuppliciés. (G) cette ville eft par les 124d 40'; lat. 19d GOLGUS, Golcum, Géogr. anc., ville 40'; & felon le P. Noël, feulement 17. d'Afie dans l'ile de Chypre, toute confae (D. J.) crée à Vénus; c'eft pourquoi plufieurs auteurs, entr'autres Théocrite & Lycophron, ne nous parlent que du culte que l'on y rendoit à cette déeffe; Catulle l'invoque en ces mots :

GOLDBERG, Géogr., ville de Siléfie au duché de Lignitz, fur le ruiffeau de Zatzbach. Voyez l'hiftoire de cette ville & de fes malheurs dans Zeyler. Siléf; Topog. p. 147. Long. 33d 45; lat. 51a 3. (D. J.)

GOLDBERG, terre de, Minéral. efpece de terre holaire qui fe trouve à Goldberg en Silefie, & qu'on emploie pour les ufages médicinaux dans quelques pharmacies d'Allemagne ; on lui attribue d'être aftringente, cordiale & fudorifique on s'eft imaginé fauffement que cette terre contenoit de l'argent, & que c'eft à ce métal qu'on étoit redevable de fes bons effets; on dit qu'elle eft compacte, d'un gris clair, & qu'elle s'attache fortement à la langue. Voyez le Supplément de Chambers.

GOLDCRONACH, Géogr., petite ville d'Allemagne dans la Franconie, & dans les états de Bareith, au grand bailliage de Gefrées. Elle fut bâtie dans le quatorzieme fiecle, pour l'amour d'une mine d'or affez riche, qui fut alors découverte dans les environs, & qui, après trois cents ans d'exploitation, s'eft trouvée épuifée. L'on en tire d'ailleurs de très-beaux marbres. (D. J.)

GOLDINGEN, Géogr., petite ville de Courlande, avec un château fur la riviere de Weta, & fur la roule Konisberg à Riga. Elle eft au roi de Pologne. Longit. 40, 6; lat. 56, 48. (D. J.)

GOLFE, voyez GOLPHE.

GOLGATHA, f. m., Géog. & Théol., mot hébreu qui fignifie calvaire, nom du lieu où Jéfus-Chrift fut crucifié, proche de Jérufalem. Quelques anciens ont cru, on ne fait fur quel fondement, que c'étoit l'endroit où Adam avoit été enterré, & qu'il y étoit appellé calvaire, parce que le crâne de notre premier pere y étoit. Ils ont imaginé là-deffus qu'il convenoit que le nouvel Adam fût crucifié en ce lieu, afin que fon fang coulât fur ⚫les offemens du vieil Adam pour en expier les crimes. Saint Jérôme méprife &

Que Anconam, Gnidumque arundinosam Colis, quæque Amatbonta, quæque Golgos, "O divinité qu'on adore à Gnide, à Ancone, à Amathonte, à Golgos,, ! & pour lors il n'ajoute point Paphos: Paphos & Golgus feroient-elles donc une feule & même ville? Voyez PAPHOS.

GOLNOW, Golnovia, Géogr., petite ville d'Allemagne dans la Pomeranie ultérieure, fujette au roi de Pruffe ; c'étoit autrefois la dixieme & la derniere des vil es anféatiques. Bogislas II en fit une ville murée en 1180; un duc de Poméranie tua vers le milieu du fiecle paffé, dans une bruyere voiline de cette ville, un cerf dont le bois avoit 34 andouillers. Golnow eft fur l'Ina proche l'Oder, lieues nord-eft de Stetin, 7 fud eft de Cammin. Long. 30, 16; lat. 53, 32. (D. J.)

à 6

GOLPHE, f. m., Géogr. finus & dans la baffe latinité gulphus. Le golphe eft un bras ou étendue de mer qui s'avance dans les terres, où elle eft renfermée tout-à-l'entour, excepté du coté de fon embouchure.

Les golfes d'une étendue confidérable font appellés mers; tels font la mer Baltique, la mer Méditerranée, la mer d☛ Marmora, la mer Noire, la mer Rouge, la mer Vermeille.

On diftingue les golfes propres & les golfes impropres, les golfes médiats & les golfes immédiats.

Les golfes propres font féparés de l'Océan par des bornes naturelles, & n'ont de communication avec la mer à laquelle ils appartiennent, que par quelque détroit, c'est-à-dire, par une ou plufieurs ouvertures moins larges que l'intérieur du golfe. Telle eft la Méditerranée, qui n'a de communication à l'Océan que par le détroit de Gibraltar; telle eft la mer. Rouge, qui communique à l'Océan par

Je détroit da Babelmandel; tel eft le golfe Perfique, qui n'a point de fortie que par le détroit d'Ormus; telle eft la mer Baltique, qui a pour entrée les détrois du Belt & du Sund; tel eft le golfe de Kamfchatka, à l'extrémité orientale de la Tartarie; tels font enfin la mer Blanche & le golfe de Vénife, &c.

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Les golfes impropres font plus évafés à l'entrée, & plus ouverts du côté de la mer, dont ils font partie; tels font les golfes de Gafcogne, & le golfe de Lion en France, le golfe de Saint-Thomas en Afrique, les golfes de Cambaye, de Bengale, & de Siam en Afie, le golfe de Panama en Amérique.

Le golfe médiat, eft celui qui communique à l'Océan, fans autre golfe entre deux, comme la mer Baltique, la mer Rouge, le golfe Perfique, &c.

communique avec l'Archipel; ou comme la mer Noire, qui communique avec la mer de Marmara.

Le golfe differe de la baie en ce qu'il eft plus grand, & la baie plus petite. Il y a pourtant des exceptions à faire, & l'on connoft des baies plus grandes que certains golfes, & qui, par conféquent méritent mieux d'étre appellées golfes. Telles font la baie de Hudson la baie de Baffin, &c. Mais on leur a donné cette qualification de baie, avant que d'en avoir connu l'étendue; & d'ailleurs les navigateurs qui font les 'premieres découvertes, n'y regardent pas de fi près, & ne cherchent pas tant de jufteffe dans les dénominations.

L'anfe eft une efpece de golfe, mais plus petit encore que la baie.

Les petits golfes des îles françoiles de Le golfe immédiat, eft celui qui eft fé- l'Amérique, font appellés culs-de-fac. paré de l'Océan par un autre golfe; foit Les golfes font en fi grand nombre qu'il en faffe une partie, comme le golfe qu'il feroit très difficile d'en donner de Venife, le golfe de Smirne, le golfe une lifte exacte; mais pour dreffer une de Satalie, les golfes d'Engin, de Vélo, table des golfes, nous expoferons aux de Salonichi, &c. qui font partie de la yeux la méthode que M. Gordon a ébauMéditerranée ou de l'Archipel ; foit qu'il | chée; elle fervira de regle à ceux qui forme une mer à part, refferrée dans fes voudront la compléter dans leur travaux propres limites, que la nature lui à mar-géographiques. quées, comme la mer de Marmara, qui

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GOLFE D'ARGUIN, Géogr., golfe de
l'océan fur la côte d'Afrique. Il prend
fon nom d'une ile qui y eft fituée. Le de-
dans de ce golfe eft tout femé de bancs,
de battures, & d'iles défertes peuplées
d'une infinité de poiffons de toutes efpe-
ces, qui n'ont rien à craindre de la part
des hommes. Il n'eft pas même permis
aux bâtimens les plus médiocres de cher-
cher à pénétrer dans l'intérieur de ce gol-
phe pour y chercher leur falut, ils fe bri-
feroient mille fois fur la route. (D. J.)

GOLFE DE BENGALE, Géogr., grand

golfe d'Alie dans la mer des Indes, dont il

fait une partie confidérable entre la pref-

qu'ile de de-là le Gange, & la prefqu'ile

de de çà. Il eft borné au couchant par les

côtes de Coromandel, de Gergelin, &

d'Orixa; au Nord par le royaume de

L

la mer. Les fonds qui portoient de gran- | des barques il y a 50 ans, portent à peine un petit hateau: on a été obligé de rapprocher de la mer prefque toutes les villes maritimes; les bâtimens n'y pouvofent plus aborder, les détroits où l'on paffoit en bateau, deviennent impratica. bles; enfin la mer baiffe en Suede de quarante-cinq pouces depuis un fiecle, fuivant les calculs de M. Celfus. Voy. Collection acudém. tome XI. de la partie tvang. contenant les Mémoires de l'Acad. de Stockholm 1772. (C)

GOLFE de L'ECHELLE, Géogr., le golfe d'Arnaut eft défigné par Denis de Byfance, fous le nom de golfe de l'Echelle, Parce que dans ce temps-là il y avoit une Fameufe échelle ou machine compofée de Poutres, laquelle étoit d'un grand ufage pour décharger les Vaiffeaux, parce que Fon y montoit comme par degrés. Ces fortes de machines s'appelloient chele, par je ne fais quelle reffemblance qu'on trouvoit avec les pattes des écreviffes: de chele ou fit fcale; de-là vient que les Ports les plus fréquentés du Levant s'appellent échelles. Peut-être que le temple de Diane bâti à Arnauteni, & fort conhi par les pêcheurs fous le nom de Difetynne, avoit donné lieu de dreffer là des échelles pour s'y débarquer, & pour fe tembarquer plus facilement. Ces machihes, qui avoient peu d'élévation, étoient prefque touchées fur le bord de la mer, & fervoient à faire paffer & repaffer les gens à pié fec. Tourn. tome II, page 445.

heureufe, ila à droite la Perfe, qui lui donne le nom qu'il porte, & à gauche l'Arabie. On trouve dans ce golfe une grande quantité de corail noir, & l'on y pêche de très-belles perles. (D. J.)

GOMORA ou GOMASIS ou GAMARA, Hift. nat., nom donné par quelques auteurs anciens au talc, or fuivant d'autres à la félénite.

GOMARISTES, f. m., Théologie. Les Gomaristes font, parmi les Calviniftes, oppofés aux Arminiens. Voy. ARMINIENS. Ils ont pris leur nom de Gomar, profeffeur dans l'univerfité de Leyde, & enfuite dans celle de Groningue: on les appelle auffi contre-Remontrans, de leur oppofition aux Arminiens, qu'on appellé Remontrans.

On peur connoître la doctrine des Gomaristes par le feul expofé des fentimens des Remontrans, qu'on trouve à l'article ARMINIENS, la théologie des uns étant diamétralement oppofée à celle des an tres; & on peut voir encore les cinq propofitions, des Gemuriftes contraires à celles des Arminiens. Epift. théol. ecclefiaftiq.

On peut prendre encore une idée fort nette de la doctrine des Gomaristes, au douzieme livre de l'hiftoire des variations, où M. Boffuet la développe avec beancoup d'étendue; nous y renvoyons nos lecteurs. En général on peut dire que les Gomaristes font aux Arminiens ce que les Thomiftes & les autres défenfeurs de la grace efficace & de la prédestination rigide, font aux Moliniftes & autres déGOLFE DE LION, Géogr., finus Leo-fenfeurs des droits du libre arbitre & de His ce golfe s'étend fur la côte de Frau- la volonté de fauver tous les hommes : il te, le long d'une partie de la Provence, n'y a fur ces matieres que deux opinions depuis les les d'Hieres, du Languedoc oppofées & contradictoires. V. GRACE. & du Rouffillon, jufqu'au cap de Creu.

(+)

Nous nous bornerons ici à dire un mot Il faut écrite comme nous avons fait de l'hiftoire du Gomarifme & des trouolfe de Lion, & non pas de Lyon, d'aubles que les difputes des Remontrans & tant mieux qu'on convient communé- des contre- Remontrans ont caufés en ment aujourd'hui, que ce n'eft point la Hollande, parce que les faits de cette Ville de Lyon qui donne le nom à ce golfe, nature appartiennent à l'histoire de l'efconnt des anciens fous le nom de galli-prit humain. cut finus, mais qu'il le tire de la petite Luther reprochant à l'Eglife romaine, fle du Lion, qui eft fur la côte de Pro- qu'elle étoit tombée dans le Pélagianif Vence, ou peut-être, de ce que les Efpa-me, fit ce qu'on a toujours fait en pareilgnols l'ont appellé golpho Leone, faifant allufion aux tempêtes qui y font fréquentes, (D., J.)

GOLFE PERSIQUE, Géogr., grand Ele d'Ale, entre la Petfe & l'Arabie

les matieres, & fe jetta dans l'extrémité oppofée; il établit fur les matieres fle la grace & de la prédestination, une doctrine rigide & incompatible avec les droits du libre arbitre & la bonté de

ce qu'ils purent pour détourner le coup; ils prévoyoient qu'ils feroient infailliblement condamnés, le plus grand nombre des miniftres leur étant contraires.

C'étoit une chofe finguliere & qui fait connoître l'efprit du fiecle, que de voir au milieu de tout cela le roi d'Angleterre Jacques. I. écrivant de gros livres contre l'arminien Vorftius, fucceffeur d'Arminius dans l'univerfité de Leyde, fe donnant les plus grands mouvemens & par lui-même & par fon ambaffadeur auprès des Provinces-Unies, pour faire chaffer de l'univerfité un profeffeur pélagien.

Dieu. Mélanchton, efprit doux & modéré, l'engagea à fe relâcher un peu de fes premieres opinions, & depuis les théologiens de la confeffion d'Augsbourg marcherent fur les traces de Mélanchton à cet égard: mais ces adouciffemens déplorent à Calvin. Ce reformateur, & fon difciple Théodore de Beze, foutinnent le prédeftinatianifme le plus rigoureux, & ils y ajouterent la certitude du falut & l'inadmiffibilité de la juftice. Leur doctrine étoit reçue prefque univerfellement en Hollande, lorfqu'Arminius, profeffeur dans l'univerfité de Leyde, fe déclara contre les maximes enfeignées par En attendant le fynode, on tint une les églifes du pays, & fe forma bientôt conférence à Delft, entre trois Gomarif un parti nombreux: il trouva un adver- tes & trois Arminiens, qui fe paffa en faire dans la perfonne de Gomar. Les explications réciproques & avec affez de difputes fe multiplierent & fe répandi- modération. Ceci fe paffoit en 1613 : au rent bientôt dans les colleges des autres mois de janvier de l'année fuivante; les villes & enfuite dans les confiftoires & états de Hollande & Weft - Frife firent dans les églifes. La querelle étoit encore une nouvelle ordonnance, dans laquelle purement eccléfiaftique, agitée feule- on rappelle les efprits à l'inftruction de ment par les miniftres de la religion, lorf- l'apôtre S. Paul, non plus Sapere quâm que les états de Hollande & Weft - Frife oportet, fed fapere ad fobrietatem ! on y voulurent s'en mêler; ils ordonnerent défend d'enfeigner au peuple les conféen 1608 une conférence publique à la quences trop dures qui paroiffent fuivre Haye entre Gomar & Arminius, affiftés des opinions rigides de quelques théolol'un & l'autre des plus habiles gens de giens fur la grace & la prédeftination; leur parti, mais après avoir bien difputé, par ex. que quelques hommes ont été on fe fépara fans convention & fans ac- créés pour la damnatión; que Dieu leur commodement: fur cela on ordonna que impofe la néceffité de pêcher & leur les actes de la conférence feroient fuppri- offre le falut fans vouloir qu'ils y arrimés ; & qu'on garderoit le filence fur les vent: & quoique (difent les états) ces matieres contestées. queftions étant agitées dans les univerfiCette premiere loi de filence ne réta-tés & dans les effemblées des miniftres blit point la paix. Après la mort d'Armi- ce que nous vous permettons encore, il nius, arrivée en 1609, fes difciples dref- en arrive que les fentimens fe partagent, ferent une requête qu'ils préfenterent ce qu'on a vu dans tous les temps, même aux états de Hollande en 1610, fous le parmi les hommes favans & pieux, nous nom de remontrance, qui renfermoit en défendons de traiter ces matieres difficidivers articles la doctrine de leur maître les en public, en chaire, ou autrement. fur la grace & la prédeftination; les Go-Ils ordonnent en outre aux pafteurs de fe maristes de leur côté demanderent à être conformer dans l'explication des divers entendus. Les états de Hollande & Weft-points de la doctrine chrétienne, à l'EctiFrife ordonnerent une feconde conféren- ture-fainte & à la foi des églifes réforce à la Haye, qui n'eut pas plus de fuc-mées, & enfin de fuivre l'efprit de la cès, & après laquelle on fit une feconde charité chrétienne, & d'éviter de nouvelloi de filence, contre laquelle les Goma- les difcuffions, fuivant les premiers dériftes le récrierent fort, & qui ne fut pas crets portés par les états. plus observée que la premiere.

Cependant les Gomaristes demandoient avec inftance un fynode où ils puffent convaincre leurs adverfaires touchant les dogmes conteftés qu'on avoit réduits à cing propofitions : les Arminiens firent

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Cette troifieme ordonnance fut encore mal reçue des Gomaristes, dont les opinions y étoient affez caractérisées & profcrits en même temps; ils écrivirent con tre le décret; les Arminiens le défendirent ; Crotius en fit l'apologie. Les hif

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