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fept N E. de Bréda, treize S. E. d'Amfterdam. Longit. 22. 29. latit. 51. 49.

Gorkum est la patrie de plufieurs hommes qui fe font illuftrés dans les Sciences & dans la Peinture; il fuffira d'en nommer ici quelques-uns.

Erpenius, Thomas, mort profeffeur en arabe à Leyden, le 13 novembre 1624, à l'âge de quarante ans: nous lui devons une grammaire arabe & d'autres ouvrages en ce genre, dans lefquels il a excellé.

Etius, Guillaume, s'eft fait une haute réputation par la théologie en deux vol. in fol. & par fes commentaires fur les épitres de S. Paul.

Kamphuyfen, en latin Camphufius, miniftre focinien, naquit a Gorcum dans le dernier fiecle, & déclara dans fes écrits, qu'il auroit vécu toute la vie fans religion, s'il n'eût lu des ouvrages où l'on combat la trinité, & dans lefquels on enfeigne que les peines de l'enfer ne feront pas éternelles.

Verfchuring, Henri, né en 1627, excelloit à peindre des animaux, des chaffes, & des batailles: il périt fur mer d'un coup de vent, à deux lieues de Dordrecht, en 1690.

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deau fixé au bout le plus étroit. L'embouchure du gord eft quelquefois à-mont & quelquefois à-val, fuivant le mouvement de la marée. Il fuit de ce qui précede, que la paliffade fert comme d'entonnoir au guideau qui la termine, & que les gords reffemblent beaucoup aux bouchots.

Il y a des gords d'ofier avec pieux fédentaires; ils font en ufage à Tonque & à Dive; ils ont, comme les bouchots de Cancalle, quatre à cinq piés de hauteur, fur fept à huit de long; le treillis eft foutenu par fix pieux, & l'extrémité en eft entonnée dans une petite naffe arrêtée par deux pieux en devant, & un troifieme à la queue: l'ouverture en eft exposée à l'ebbe; la pêche se fait au reflux. Comme cette pêcherie n'exige ni panne ni aile, ni clayonnage ferré l'ufage n'en fauroit être pernicienx; car il eft fédentaire & affez ouvert pour laiffer échapper le frai.

On établit auffi des gords dans les Bloëmart, Abraham, né à Gorcum en rivieres. Voici la defcription de celui 1567, & mort en 1647, c'eft diftingué de la riviere d'Elé, dans l'amirauté de parmi les peintres hollandois, & dans le Quimper en Bretagne: cette pêcherie gout de fa nation: on fait fur-tout beau-où l'on prend du faumon: eft placée encoup de cas de fes paysages. tre deux montagnes, & traverse en entier le lit de la riviere; les tonnes font de maçonnerie, & non de pieux ferrés ou de pieux clayounés. Il y a fept tonnes; l'intervalle de celle qui est à l'ouest eft clos de tous cotés par des rateliers garnis d'échelons; & c'eft le réservoir de la pêcherie. Quand on fait la pêche & qu'il n'y a encore rien de pris; pour faire fervir cette tonne comme les autres, on leve deux de ces rateliers, & l'on met GORCZISLAW, Géog., ville de Po-à leur place deux guideaux qui arrêtent logne dans la Ruffie Lithuanienne, au pa- les faumons qui cherchent à remonter: latinat de Witeple, & au diftrict de mê- lorfqu'ils defcendent, ces poiffons qu'on me nom; elle est chétive comme la plu-ne péche jamais alors, trouvent une oupart des autres de la contrée, lefquelles verture pour s'échapper & retourner à la fous le fentiment perpétuel d'une confti- mer. Voyez SAUMONS. tution vicienfe, confervent encore le fouvenir & les marques de guerre dont elles ont été le théâtre. (D. G.)

Van-der-Heyden, Jean, mort en 1712 à quatre-vingts ans, avoit un talent particulier pour peindre des ruines, des vues de maifons de plaifance, des temples & des lointains. (D. J.)

}

Les gords de la gironde n'ont rien de particulier; ce font deux paliffades de bois qui forment un angle dont la pointe GORD, on GORRE, f. m., Pêche, eft expofée à la baffe eau; ces paliffaefpece de pêcherie compofée de plufieurs des font affiles fur un terrain de terre parties, dont la premiere s'appelle gord; franche & de rapport. Quand la marée ce font deux rangs des perches ou paliffay et montée, la pointe du gord fe trouve des convergentes d'un coté, & par conféquent divergentes de l'autre ; elles conduifent le poiffon qui entre par le coté le plus large, dans un verveux ou gui.

garnie d'uné tonne ou gonne que les Pêcheurs nomment une gourbeide, au bout de laquelle ils ajoutent encore deux nafTes qu'ils appellent des bouteilles. Cen

bouteilles font foutenues fur de petits piquers enfoncés dans le terrain; c'eft-là que fe prend le poiffon qui eft monté avec la marée dans le gord, & il s'en prend | beaucoup, car les tiges des bouteilles font fi ferrées que rien ne peut échapper: le frai d'alole & d'autres poiffons y eft quelquefois en fi grande quantité, qu'on ne pourroit fans infection l'y laffer plus d'une marée à une autre. Les bouteilles fe démontent & s'élevent quand le pêcheur ne veut point exploiter fon gord.

Ces gords ont leurs ailes ou clayonnages d'environ quatre piés de haut fur wingt ein, trente, quarante. cinquante, jufqu'a foixante-dix braffes de long. I n'y en a qu'à l'oueft de la gironde, fur les côtes de Médoc, où la côte eft plate & fort differente de la côte de Xaistonge qui Ini eft oppɔlée.

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victoire. Le jeune Gordien, trahi par fan courage, fe précipita dans la mêlée, où il périt percé de coups. Son père qui attendoit à Carthage l'événement du combat, ne put furvivre à la perte de fon fils, il s'étrangla de défefpoir. Sa mort caufa un deuil général dans tout l'empire, qui le regardoit comme fon libérateur. On le regretta moins par ce qu'il avoit fait, que par le bien qu'on le croyoit capahle de faire. Il avoit une parfaite reffemblance avec Augufte, dont il retra çoit toutes les vertus, fans avoir aucun de fes vices. Il ne régna qu'un an & fix mois. (Ţ n.)

GORDIEN, le jeune, petit fils du premier, fut honoré, à l'âge de douze ans, du titre de Céfar, par Maxime & Clodius-Albinus, qui gouvernolent conjointement l'empire qu'ils avoient délivré de la tyrannie de Maximin. Dès qu'ils furent affociés au partage du pouvoir, ils devinrent ennemis. Les légions qui ne pouvoient leur pardonner d'avoir eté élus par le fénat, les matfacrerent dans leur tente, & proclamerent Gor

GORDIEN, Hift. des empereurs, furnommé l'Ancien, parce qu'il parvint à Fempire a l'âge de quatre-vingts ans, defcendoit par fa incre de Trajan. I remplit les premieres dignités de l'état avec une intégrité digne des temps an-dien àgé de douze ans. Ce choix fait tiques. Ce fut fur-tout dans le gouverhement d'Afrique qu'il fit éclater fa modération & fon défintéreffement. Rome & les provinces ne pouvoient plus fupporter le joug du fanguinaire Maximin; l'Afrique en proie aux exactions de fes intendans, donna le premier exemple de la rébellion.. Les légions qui, comme le peuple, avoient éprouvé les cruautés du tyran, proclamerent Gordien empereur; & comme fon âge avoit éteint en lui tout fentiment d'ambition', il refufa de fe charger d'un auffi grand poids. Les légions menacerent de le tuer, s'il perfiftoit Vans fon refus. Le modefte vieillard, forcé de confentir à fon élévation, 'affocia fon fils, & ce choix fut confirmé par le fénat, qui déclara Maxiin enn mi de la patrie. Le tyran qui aimoit à voir les ennemis fe multiplier, pour avoir le droit de répandre leur fing, marcha contre les rebelles. Gordien remit le commandement de fon armée à fon fils, jeune homme courageux, à qui il ne manquoit que le fe cours de l'expérience. Il en vint aux mains avec Capellien, gouverneur de Mauritanie, qui remporta une pleine

par une foldatefque effrénee, n'en fut pas moins agreable au peuple & au fénat, à qui la mémoire du premier Gor dien, étoit précicufe. A l'âge de dixhuit ans il époufa la fille de Minthée, qui avoit toutes les qualités du cœur, & tous les dons du génie. Le titre de beau- pere de l'empereur, lui mérita la charge de préfet du prétoire, qu'il n'eût peut être pas obtenue, s'il n'eût eu que des vertus & des talens. Ce fut en s'abandonnant à fes confeils, que Gardien rendit à l'empire fon antique fplendeur. Les fuperbes édifices dont il embellit le champ de Mars, fuffiroient pour immortalifer fa mémoire. Tandis qu'il s'occupoit du bonheur de fes peupies, Sapor, roi de Perfe, fit une invafion fur les terres de l'empire. Gordien courut au fecours des provinces ravagées. Il traverfa la Mafie, où les Goths & d'autres peuples du Nord exerçoient les plus affreux brigandages. Une victoire remportée fur ces barbares, rétablir la tranquillité dans cette province. Gordien tourna fes armes victorienfes contre Spor, qu'il rencontre en Syrie dont les Perfes s'étoient rendus les maitres. Les deux armies, également im

patientes de combattre, en vinrent aux | mains, & la victoire qui fut longtemps difputée, fe déclara pour les Romains, qui reprirent Antioche, Carrès & Nimbès, dont la conquête fut fuivie de celle de toute la Syrie. Le fénat décerna à Gordien les honneurs du triomphe. Minthée, qui avoit gouverné l'em pire avec l'applaudiffement du public, pendant l'abfence de l'empereur, fut décoré du titre de tuteur de la république. Tandis que Gordien triomphoit audehors, fes ennemis abufuient de fes bienfaits, pour le précipiter du trône. Philippe qu'il avoit fait préfet du prétoire, fe familiarila tellement avec l'autorité que lui donnoit fa charge, qu'il alpira au pouvoir fouverain. Le jeune Gordien qui faitoit les délices des peuples, fut affaffiné par les complots d'un monftre qui en étoit abhorré. Les légions pleurerent fa mort: elles lui éri gerent un tombeau, où elles graverent une épitaphe qui atteftoit leur reconnoiffance & fon mérite. Le fénat fenfible à cette perte, fit un décret en Phonneur des Gordiens, qui exemptoit leur poférité de toutes les charges onérenfes. Il fut affaffiné l'an 244, après un regne de fix ans. Il difoit que les empereurs étoient les plus à plaindre des hommes, puifqu'ils étoient les feuls qui ne pouvoient pas connoître la vérité. (T-n.)

GORDIEN, Naud, f. m. Littérat., nœud du char de Gordius qu'Alexandre coupa ne pouvant le dénouer en voici l'hiftoire. Gordius, pere de Midas, roi de Phrygie, avoit un char dont le joug étoit attaché au timon par un nœud fait fi adroitement dans les tours & les détours du lien, qu'on ne pouvoit découvrir ni fon commencement ni fa fin. Selon l'ancienne tradition des habitans, un oracle avoit déclaré que celui qui le pourroit delier auroit l'empire de l'Afie. Alexandre paffant dans la ville de Gordium, ancien & fameux féjour du roi Midas, fouhaita de voir le fameux chariot du neud Gordien, fe perfuadant aifément que la promeffe de l'oracle le regarduit: après avoir confi déré attentivement ce nœud, il fit plufieurs tentatives pour le délier; mais n'ayant pu y réuffir, & craignant que les foldats n'en tiraffent un mauvais

augure: « Il n'importe, s'écria - t- il, comment on le dénoue.,, Alors l'ayant coupé avec fon épée, il éluda ou accomplit l'oracle, dit Quinte Curce, for tem oraculi vel elufit vel implevit. Ar rien ajoute qu'Alexandre avoit réelle.. ment accompli l'oracle, & que cela fut confirmé la nuit même par des tonner res & des éclairs; de forte que le prince n'en doutant plus, offrit le lendemain des facrifices aux dieux pour les remer-* cier de la faveur qu'ils vouloient bien lui accorder, & des marques authentiques qu'ils venoient de lui en donner. Tout cela n'étoit qu'un ftratagême qu'Alexandre imagina pour encourager fes troupes à le fuivre dans son expédition d'Alie. (D. J.)

GORDIENS, monts, Gordiæus mons Géogr., chaîne de montagnes de la gran de Arménie, au milieu de laquelle chaîne Ptolomée donne la méme latitude qu'aux fources du Tigre, favoir 39". 40. Cette montagne à donné le nom de Gordien ou Gorduene au pays dont Pompée fit la conquête; car ce pays étoit aufli de la grande Arménie, & dépendant du roi Tigrane. La commune opinion veut que ce foit préfentement le mont Ararath. (D. J.)

GORDIUM, Geog. ancien, ville d'Afie dans la Phrygie, fur le feuve Sangar; Etienne le géographe la nomme Gordi. cium: peut-être avoit-elle pris son nom de Gordius, pere de Midas, qui en avoit fait le lieu de fa réfidence. Arrien, Xénophon, & les hiftoriens d'Alexandre le Grand, font mention de Gordium: ce fut-là, difent-ils, que ce roi ne vint à bout du noeud gordien qu'en le coupant. Voyez GORDIEN. Naud. (D. J.).

GORDIUS, Hift. unc. de Phrygie, fut un de ces hommes que la fortune dans fes caprices fe plaît à tirer du néant pour les élever fans motif au faite des grandeurs. Né dans un village obfcur, où il vivoit du produit de fon travail il n'afpiroit à rien de grand, lorsque les Phrygiens furent confeillés par l'ora cle de choifir pour leur roi le premier qu'ils rencontreroient monté fur un chariot. Le hafard leur offrit Gordius qui portoit des denrées à la ville, & ils le proclamerent roi. Le célebre Midas fon fils, fit une offranile de ce chariot a Jupiter. Le nœud qui attachoit le joug

au timon, étoit tiffu avec tant d'art, que
l'oracle promit l'empire de l'Afie à celui
qui pourroit le dénouer. Alexandre le
coupa avec fon épée, & crut par-là
avoir droit de prétendre aux promeffes de
l'oracle. L'hiftoire ne nous apprend rien
de l'administratión de Gordius, dont le
nom n'a été tranfmis à la postérité, que
parce qu'il fut pere de Midas honteufe-
ment célebre. (T-n.)
GORÉE, Geog., voyez ci-devant Goś-

REE.

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GORET, f. m. Marine, c'eft un balai plat fait entre deux planches & emmanché d'une longué perche ; on s'en fert pour nettoyer les parties du vaiffeau qui font dans l'eau.

Les Hollandois ne font pas le goret plat comme les François : ce font de gros balais cloués entre deux planches amarrées à une corde; on porte cette machine au bout du vaiffeau, on la met deffous & on la tire par l'autre bout avec le cabeftan, de forte qu'en paffant elle nettoie & gråtte le vaisseau. (Z)

GORETER, v. act., Marine, c'eft nettoyer avec un goret la partie du vaiffeau qui eft cachée dans l'eau. (Z)

d'une femme, qu'elle a une belle gorge. Voyez MAMELLE. (L)

GORGE, Art. milit. & Fortifications, en termes de Fortification, eft l'entrée du bastion, des demi-lunes, ou autres ouvrages extérieurs. Voy. BASTION, DEMILUNE, &c.

La gorge d'un bastion eft ce qui refte des côtés du polygone intérieur de la place, après qu'on en a retranché les courtines: dans ce cas, il fe fait un angle au centre du bastion; tel eft l'angle FKL, Pl. I. de Fortification, fig. 1. V.ANGLE DU CENTRE DU BASTION. Aux baftions plats, c'est une ligne droite fur la courtine qui communique d'un flanc à

l'autre.

Il eft avantageux que la gorge du baftion foit grande, pour augmenter la capacité du bastion. V. DEMI-GORGE.

La gorge d'une demi-lune eft la partie de la contrefcarpe fur laquelle elle eft conftruite.

La gorge des autres ouvrages exté rieurs, eft l'espace qui eft entre leur Alanc attenant le foffé; ou c'eft la partie qui les termine du côté de la place.

:

Toutes les gorges doivent être fans parapet, parce que les affiégeans, après s'en GORGADES, Géog. anc., îles du Cap-être rendus maîtres, s'en ferviroient pour verd ou de la côte occidentale d'Afrique,fe mettre a couvert des coups de la dans lesquelles plufieurs auteurs ont pla- place on fe contente de les fortifier cé le féjour des Gorgones, fur la relation avec des paliffades, pour éviter une furfabuleufe des Carthaginois, qui y trou- prife. verent des femmes velues fur tout le corps, & d'une fi grande agilité, qu'elles échappoient aux hommes qui les pourfuivoient à la courfe: ces femmes pourroient bien être des guenons dont ces îles font remplies. (D. J.)

GORGE, f.,, Anatomie, partie antérieure d'un animal entre la tête & les épaules, dans laquelle est le gofier. Voy.

COU ou COL.

Les Médecins comprennent fous le mot de gorge, tout le creux ou toute la cavité que l'on peut voir quand une perfonne ouvre la bouche fort grande. Voy. so PHAGE & BOUCHE. On l'appelle quelquefois ifthme, parce que c'est un paffage étroit qui a quelque reffemblance avec ces gorges de montagnes où langues de terre que les géographes appellent ifthmes. Chambers.

On donne quelquefois ce nom aux mamelles ; c'est en ce fens qu'on dit I

Demi-gorge eft la partie du polygone qui eft depuis le flanc jufqu'au centre du baltion, comme FK. Voy. Demi-GorGE. Chambers. (L)

GORGE, Hydraulique, fe dit d'une fondriere & vallée où l'on a deffein de faire

defcendre une conduite d'eau, ou de la faire paffer fur un aqueduc, pour raccorder les deux niveaux. (K)

GORGE DE PIGEON, Manége, expreffion ufitée parmi les Eperonniers, pour défigner une forte d'embouchure dont la liberté de la langue, ou l'efpace qui forme cette liberté, diminue toujours à mefure que le canon s'éleve & jnfqu'an point de la terminaifon du montant. Il eft des gorges de pigeon brifées. Voyez MORS. (e)

* GORGE, Architecture, efpece de moulure concave, plus large & plus profonde qu'une feotie; elle se pratio

GOR

que aux cadres, chambranles, & ailleurs.

La gorge d'une cheminée, c'eft la partie comprife depuis le manteau jufque fous le courounement du manteau ; il y en a de droite ou à-plomb, en adouciffement ou conge, en balluftre, en campane ou cloche. Voyez GORGERIN. Chambers.

GORGE; les Artificiers appellent ainfi l'orifice d'une fufée dont le cartouche eft étranglé sans être fermé, & dont le trou eft précédé d'une espece d'écuelle concave qui fert à contenir l'amorce.

GORGE, en terme de Fondeur de cloches, eft le rentement compris depuis les fauffures jufqu'au bord ou arrondiffement de la cloche. Voyez FONT DES CLOC HES.

GORGE, chez les Orfevres en groferie eft un petit collet qui commence la monture d'un chandelier ou autre ouvrage; il peut auffi y en avoir à différens endroits de cette monture, felon le goût de l'artiste & l'effet qu'elles produifent dans fon ouvrage.

il fe dit de la

GORGE, Serrurerie partie d'un reffort à laquelle répond la barbe du pêne, lorfque le panneton de la clé eft mû pour ouvrir & fermers la gachette a auffi fa gorge.

GORGE, Tourneur, ce nom fe donne aux batons tournés qu'on met au bas & au haut des planches & des cartes de Géographie qui les tiennent tendues quand elles font déployées, & fur lef quels on les tourne pour les ferrer. GORGE, Vénerie, on dit d'un chien c'eft-à-dire, qu'il a qu'il a belle gorge, l'aboiement vigoureux & retentiffant. GORGE, Fauconnerie, eft la poche ou fachet fupérieur des oifeaux de proie: il faut donner groffe gorge à l'oiseau c'est-à-dire, de la viande groffiere & non trempée dans l'eau, non effuyée un mot leur faire-faire une mauvaise chere.

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en

On appelle gorge chaude la viande chaude qu'on donne aux oifeaux de proie, & qu'on prend du gibier qu'ils ont attrapé.

On dit auffi donner bonne gorge, quand les Fauconniers repaiffent les oifeaux; demi-gorge ou quart de gorge, felon que l'on les veut traiter.

Enduire ou digérer sa gorge,

fe dit

GORGE-ROUGE,

lorfque cette de l'aliment que l'oifeau a pris: on dit, Toifeau a digéré fa gorge, gorge paffe vite & que l'oifeau émeu, tit incontinent fans prendre nourriture: on tient que c'eft un mauvais figne, & qu'il devient éthique; ce qu'on appelle rubecula erithacus mal-fubtil. f.m. Hift. nat. Ornithel., petit oifeau qui pefe une demi-once; il a un demipié de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue; l'envergure eft de neuf pouces. La poitrine a une couleur rouge ou orangée, qui a fait donner à cet oifeau le nom de gorge-rouge: cette même couleur entoure les yeux & la partie fupérieure du bec; il y a une bande blene entre la couleur rougeâtre & la couleur du refte de la tête & du cou. Le ventre eft blanc; la le cou, le dos & la queue font tête de couleur brune, verdå re ou jaunâtre, comme dans les grives. La face intérieure des ailes eft légérement teinte de couleur orangée; les barbes extérieures des grandes plumes font prefque toutes de la même couleur que le dos; les bords intérieurs font jaunâtres. La queue a deux pouces & demi de longueur, & elle eft compofée de douce plumes. Le bec eft mince & de couleur l'iris brune; la langue eft fourchue des yeux a

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une couleur de noisette ; les pattes, les doigts, & les ongles font de couleur brune mêlée de noir.

L'hiver ces oifeaux approchent des maifons pour chercher à manger: en été dès qu'ils peuvent trouver de quoi fe nourrir dans les bois, & que le froid ils fe retirent ne fe fait plus fentir avec leurs petits dans les lieux le plus déferts. Ils aiment la folitude: d'où vient le proverbe qui dit, deux “gorges-rouges ne vivent pas fous le même arbufte: erithacos.

unicum arbuftum non alit duos

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Cet oifeau fait fon nid parmi les épines, dans les endroits les plus touf& il le couvre avec fus des bois & les plus remplis de feuilles de chêne ces feuilles on dit qu'il n'y entre que & que toutes les par un feul endroit fois qu'il en fort, il ferme l'ouverture avec les mêmes feuilles. On diftingue le mâle de la femelle, par les pattes qui font plus noires, & par quelques poils

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