DE FRANCE, PAR M. MICHELET, PROFESSEUR SUPPLÉANT A LA FACULTÉ DES LETTRES, PROFESSEUR DE FRANCE. CHAPITRE SECOND. GARLOVINGIENS. — VIIIe, IXe ET Xe SIÈCLES. L'HOMME de Dieu (saint Colomban ) ayant été trouver Theudebert, lui conseilla de mettre bas l'arrogance et la présomption, de se faire clerc, d'entrer dans le sein de l'Eglise, se soumettant à la sainte religion, de peur que, par dessus la perte du royaume temporel, il n'encourût encore celle de la vie éternelle. Cela excita le rire du roi et de tous les assistans; ils disaient en effet qu'ils n'avaient jamais ouï dire qu'un Merovingien, élevé à la royauté, fût devenu clerc volontairement. Tout le monde abominant cette parole, Colomban ajouta : Il dédaigne l'honneur d'être clerc; eh bien! il le sera malgré lui (1). (1) Aiebant enim nunquàm se audiisse Merovingum, in regno sublimatum, voluntarium clericum fuisse, Detestantibus ergo omnibus... » Vita S. Columb. in actis ord. S. Ben., Sæc. II, p. 27. |