Lettre de M. le Recteur de l'académie de Nancy, qui exprime le regret de ne pouvoir assister à notre séance publique.

Lettre de M. Mandelert qui nous adresse une boîte contenant différents objets dont il fait don à notre Société. Ce sont : 4° un fer à cheval découvert dans les tourbières de Bellelay; 20 huit échantillons du calcaire du Jura-Bernois; 3° deux monnaies romaines découvertes dans les environs du Mont terrible; 4o deux échantillons de tourbe non condensée de Bellelay. Remerciments et dépôt au musée.

Lettre de M. Castel, de Nancy, qui remercie la Société de la médaille qui a été décernée à son fils pour l'ouvrage intitulé Création du cheval à deux fins. Dans une autre. lettre, M. le docteur Castel témoigne sa reconnaissance en envoyant à la Société une somme de 100 francs destinée aux deux gardes forestiers, domaniaux ou communaux, qui auront mérité d'être primés au concours de 1864. Cette somme, M. Castel la donne en souvenir du fils qu'il a perdu, et qui, en sa qualité de garde général, s'occupait beaucoup d'améliorer le sort des gardes forestiers placés sous ses ordres. La Société prend part à la douleur de M. Castel et lui vote des remerciments.

Lettre de M. Héquet, qui nous adresse un manuscrit : Fragments historiques sur la suppression et le démembrement du diocèse de Toul.

Lettre de M. Thiriat fils, du Syndicat-de-Saint-Amé, qui nous adresse le résultat des observations météorologiques qu'il a faites dans cette localité.

Diverses propositions faites par différents membres sont renvoyées aux commissions compétentes, notamment celle qui a pour but l'établissement d'un cours d'agriculture à Epinal.

On procède ensuite au vote pour l'élection de M. Pasquier, qui, après le dépouillement du scrutin, est proclamé membre titulaire.

La parole est donnée à M. Charton, pour son rapport sur le travail que nous a adressé notre collègue, M. Bardy, et qui a pour titre Belfort sous le comte de la Suze, épisode de la Fronde. Ce livre est une page de l'histoire de Belfort, qui embrasse une période de 18 années, de 1636 à 1654. M. Charton nous en donne l'analyse. M. Bardy retrace les premières années de l'administration populaire de Gaspard de Champagne, comte de la Suze et marquis de Normanville; ses efforts pour faire prospérer le commerce, fortifier la ville, écarter les horreurs amenées par la guerre et la famine, puis son union avec Henriette, fille du maréchal de Châtillon, les tribulations qu'il eut à subir avec cette femme, bonne et charitable pourtant, mais légère et romanesque, qui finit par le quitter, retourna à Paris et fit casser son mariage. Débarrassé d'Henriette, le comte de la Suze embrassa le parti du prince de Condé, chef de la Fronde, ce qui le fit déclarer en état de rébellion ouverte contre le roi. Il tint bon contre le comte d'Harcourt, et l'insuccès de ce dernier détermina le roi à charger le maréchal de la Ferté, gouverneur de Lorraine, de réduire Belfort à l'obéissance. La résistance fut opiniâtre. Mais d'un côté la maladie envahit le camp de la Ferté, de l'autre les assiégés perdaient l'espoir de voir arriver du renfort; alors eut lieu un traité que.