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de si bien enchaîné, de si bien ordonné dans l'univers, a été produit seulement par une fatale nécessité ?

NOTE.

PAGE 408.

(1) Eh, de quel malheur ne serois-je pas la cause, si, pendant ma vie ou après ma mort, quelques-uns de ces livres tomboient entre les mains d'un infortuné! etc. Rien ne prouve mieux les funestes, suites que peut entraîner la lecture de tous ces livres impies, de tous ces ouvrages faussement philosophiques de nos jours, qu'une anecdote tirée des Papiers Anglois-Américains.

» Le 11 Décembre, au soleil levant, il s'est passé à Wetherfield un évènement de l'espèce la plus étrange et la plus étonnante; William Béadle, né au midi de l'Angleterre, et qui a résidé vingt ans en Amérique, et près de dix à Wetherfield, avoit épousé à Ferfield une femme aimable et d'une bonne famille; il en avoit eu quatre enfans dont il dirigeoit lui-même l'éducation avec un soin extrême, et il paroissoit être tout à la fois un excellent père et un bon mari: les affaires de commerce déclinant depuis quelques années, il se livra à la lecture, et malheureusement il goûta de préférence les livres qui ont été faits contre la Religion; il en adopta tous les principes, écarta toute idée du bien et du mal moral, et regarda les hommes comme de simples machines; il se cruț en droit de disposer de sa vie et de celle de sa famille : on a trouvé dans ses papiers, et dans plusieurs lettres écrites à des personnes de sa connoissance, peu de jours avant sa mort, qu'il y avoit trois ans qu'il s'occupoit de la funeste catastrophe, à laquelle il a procédé avec la plus grande réflexion. Au lever du soleil, il envoya sa domestique, la seule personne de sa maison qui ait survécu, porter

une lettre dans le voisinage, à un ami auquel il annonçoit son horrible résolution, en lui déclarant qu'avant qu'il en eût achevé la lecture, il seroit avec sa femme et ses enfans dans un état plus heureux : il le prioit de prendre avec lui deux personnes, de venir à sa maison sans alarmer ses voisins, et d'apporter autant de tranquillité d'esprit qu'il en avoit lui-même. A la réception de cette lettre, l'ami vola ; mais il étoit trop tard; le malheureux avoit employé le poignard, Ja hache et le pistolet ; il s'étoit servi des premières armes pour détruire sa famille, et il avoit tourné la dernière contre lui. Il y avoit quelques semaines qu'il gardoit ces instrumens meurtriers dans sa chambre, sous prétexte qu'il en avoit besoin pour se défendre des voleurs. C'est avec le plus grand secret, et sans avoir été pénétré par qui que ce fût, qu'il a mis fin à la vie d'une femme aimable au milieu de sa carrière, et à celle de quatre enfans commençant la leur, dont l'aîné avoit douze ans, et dans le tems qu'ils dormoient paisiblement. Il paroît, par plusieurs circonstances, qu'avant qu'ils allassent au lit, il leur avoit donné de l'opium; il a terminé cette sanglante tragédie en se tuant luimême. On lisoit dans une de ses lettres qu'il avoit écrite auparavant: C'est par humanité, c'est par tendresse, car aucun père ne fut aussi sensible que moi, que je prépare la mort de six personnes. Le Juré, après une enquête, a condamné sa mémoire; son corps a été exposé à l'opprobre public, et jeté à la voirié; on a enterré sa femme et ses enfans avec décence: les cœurs humains et sensibles ont versé des larmes sur le sort de cette famille, et déploré les funestes principes qui ont fait un barbare d'un homme, qui, avant son égarement, avoit mérité l'estime de ses concitoyens «.

FIN DU TROISIÈME VOLUME

et de la première partie.

TABLE

TABL E

DES LETTRES

Contenues dans ce Volume.

413

Page 1

LETTRE XLIII. Du Comte de Valmont à son père. D'après les bruits qu'il prétend que Lau- ́ sane a répandus sur le compte d'Émilie, il la croit infidèle: ses menaces, son ressentiment, sa fureur. Cependant il en revient à douter encore; il veut se procurer des lumières plus sûres. Il demande à son père des conseils et de nouvelles instructions sur la Religion, dont il admire l'unité. LETTRE XLIV. Du Marquis à son fils. Sa dou leur d'être séparé de son fils dans la situation d'esprit où il le voit. Justice que Valmont doit à Émilie, et ménagement qu'exige son état. Lausane a pu être vain, mais non pas au point où Valmont le croit; quelque coupable qu'il soit d'ailleurs, ce n'est point au Comte à l'en punir funestes suites qu'il doit craindre de cette vengeance, et de la passion qui le transporte. Le Marquis se sent contraint de renvoyer à une autre Lettre la suite des caractères d'une révélation divine.

NOTE sur le duel.

4

9

LETTRE XLV. Du même. Perpétuité de la Religion chrétienne. La suite des faits suffit pour en prouver la divinité, indépendamment des

livres du Nouveau Testament, qui contiennent le récit de ces merveilles. Mais pour ne rien laisser à désirer à son fils, le Marquis de Valmont discute l'authenticité de ces livres : il fait plus, il montre combien le témoignage qu'ils renferment est incontestable. Il passe ensuite aux faits pris en eux-mêmes et considérés dans leur suite, leur correspondance réciproque, leur enchaînement nécessaire entre eux et avec ceux dont nous sommes aujourd'hui les témoins. Circonstances de l'avènement de J. C.; son caractère, sa doctrine, ses exemples, ses miracles, ses prédictions, sa mort et sa résurrection. Les Apôtres; l'établissement de l'Évangile; la conversion des Gentils; l'Église; les Juifs. Coup d'œil admirable que le Chrétien fidèle peut jeter sur toute la suite de la Religion. NOTES.

13

40

LETTRE XLVI. Du Comte de Valmont à son père. Lausane dangereusement blessé : Émilie

mourante.

59

LETTRE XLVII. Du Marquis à son fils. Mesdames de Veymur et le frère du Comte de Veymur volent au secours de Valmont et à celui d'Émilie.

NOTE sur le suicide.

Ibid.

60

LETTRE XLVIII. Du Comte de Valmont à son père. Mort de Lausane. Sa famille travaille à perdre Valmont. Il est caché dans la maison de Mesdames de Veymur, qui sont arrivées à

Paris, et qui y ont pris un logement sous un nom emprunté.

63

LETTRE XLIX. Du même. Détails sur son affaire avec Lausane, sur la mort du Baron, sur l'accouchement et l'état d'Émilie, sur la situation dans laquelle il se trouve.

NOTES.

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64

91

LETTRE L. Du Marquis à son fils. Conséquence qu'il tire du récit de Valmont. Avantages de la Religion. Son excellence ou sa sainteté. Ce qu'elle fait pour la gloire de Dieu, par l'idée qu'elle nous donne de son essence et de ses attributs, par le culte qu'elle lui rend. Ce qu'elle fait pour la perfection et le bonheur de l'homme son influence sur son esprit, sur son cœur sur la société toute entière: vertus qu'elle nous inspire à l'égard des autres, à l'égard de nous-mêmes : paix et douceur qu'elle nous procure. Caractères particuliers de la Morale de Jésus-Christ. Unité de plan, de vues, de sagesse, qui se rencontrent dans les Auteurs sacrés du Nouveau Testament. Secours et motifs le Christianisme nous offre, pour nous que éloigner du mal et nous porter au bien. Insuffisance de tout autre secours que les siens. Réponse aux objections prises de l'austérité de sa Morale, des mœurs de la plupart de ses enfans et de plusieurs de ses ministres, des persécutions, des guerres, etc. qu'il a, dit-on, traînées à sa suite. Biens infinis que la Religion

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