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Selon le même géographie, il y avoit un fleuve appelé Thymorius, et un temple consacré à Apollon Thymbréen.

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THYMBREEN, surnom d'Apollon, pris du culte que rendoient à ce dieu les habitans de Thymbra.

THYMBRIS, fleuve de l'Asie mineure dans la Bithynie. TiteLive dit qu'il se décharge dans le Sangarius.

THYMBRIUM, ville de l'Asie mineure; Xénophon en parle comme d'un lieu fort peuple. Plusieurs croient que c'est le même que Xénophon nomme ailleurs Thybarra, Ce fut près de cette ville que se livra la bataille mémorable entre Cyrus et Cré

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prit son nom de celui de ses habitans, appelés Thyniens; ce géographe n'en désigne point la situation. Voyez l'article sui

vant.

THYNIENS, Thini, peuple Thrace d'origine. Ils habitoient originairement dans la Thrace, et ils passèrent de là dans l'Asie. Pline ajoute qu'ils occupoient toute la côte du Pont-Euxin, et que les Bithyniens possédoient l'intérieur des terres.

Xénophon s'étend beaucoup sur le compte des Thyniens de Thrace, qu'il représente comme très-habiles, surtout dans les combats nocturnes.

THYMNÉE, Thymneum, sacrifice que les pêcheurs grecs faisoient à Neptune, auquel ils immoloient un Thon, afin de se rendre ce dieu favorable, et de faire une bonne pêche.

THYONE, nom donné à la terre à cause des sacrifices qu'on lui faisoit.

donne à Bacchus, parce que, THYONEUS, nom qu'Homère selon Diodore de Sicile et Hésyétoit fils de Thyone. chius; il y avoit un Bacchus qui

THYOS, offrande qu'on faisoit aux dieux de glands, d'herbes et de fruits; c'étoient les seuls sacrifices en usage dans les premiers temps.

1 THYREATE [le golfe], sinus Thyreates; golfe sur lequel étoit située la ville de Thyrée.

THYRÉATE, Thyreates, fils de Lycaon, donna son nom à la ville de Thyrée.

THYRÉATIDE, Thyreatis, contrée du Péloponèse, dont il est fait mention dans Plutarque. On appeloit ainsi le territoire de la ville de Thyrée; ce devoit ètre la même chose que la plaine de Thyrée, dont parle Pausanias.

THYRÉE, Thyrcea, Thyrea, Thyræum, ville du Péloponèse, sur les confins des Argiens et des Lacédémoniens. Elle n'existoit plus du temps de Pausanias.

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THYRÉE, Thyræa, ville de Grèce dans la Phocide. Quoique d'après le texte de Pausanias, il faille écrire Thyrée on pense néanmoins que c'est une faute de copiste, et qu'au lieu de Thyrée, il faut lire Tithorée, comme la suite du récit de Pausanias le fait connoître.

THYREE, Thyræa, île située sur la côte du Péloponèse, selon Hérodote,

THYREUS, le même que Thyréate. Voyez Thyréate.

THYRIUM, ville de Grèce dans l'Acarnanie; le nom de cette ville, peu connue d'ailleurs, se lit diversement; on trouve Thyrrhæum, Thyræum, Thurium, Thyrium et Thyrrheum. Les habitans s'appeloient Thyrienses. C'étoit, suivant Xénophon, une ville bien fortifiée.

THYRSE, Thyrsus, demipique ornée de feuillages de lierre et de pampre de vigne entrelacés en forme de bandelettes. C'étoit à la fois l'arme et le symbole de Bacchus et des Bacchantes. Ce dieu portoit toujours le thyrse à la main..

THYSDRE, Thysdrus, ville de l'Afrique propre. Ptolémée la marque au nombre des villes qui sont au midi d'Adrumeta.

On trouve le nom de cette ville écrit différemment dans divers auteurs. Hirtius Pansa dit Tisdra et Tisdrus; Capitolin écrit Tysdrus, et il ajoute que ce fut dans cette ville que Gordien fut élu empereur. Dans l'Itinéraire d'Antonin, il y a Turdrus ou Turdrum, et dans Pline, Oppidum Tusdritanum, quoique ailleurs ce même auteur dise civis Thysdritanus.

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THYŠIE, Thysia, mot grec qui veut dire sacrifice; mais il ne s'entend, selon l'étymologie,

que

des choses vivantes.

THYSSAGETES, Thyssagetie, peuple qu'Hérodote place vers les Palus Méotides. Pline dit Thussagetes. Hérodote les représente comme une nation très-nombreuse et ne vivant que de la chasse.

THYSSUS, ville de Macédoine sur le mont Athos; elle est appelée Thysus dans Hérodote, et Thyssa dans Strabon.

ΤΙ

TIARANTUS, fleuve de Scythie; Hérodote le compte pour le troisième des cinq fleuves qui venoient de la Scythie se rendre dans l'Ister ou le Danube. Dans le pays, on le nomme Seretus; il pourroit cependant être le Jalonicks.

TIARE, Tiara, Tiaras, coiffure ou plutôt couverture de

tête. On appeloit ainsi une espèce de bonnet rond, droit ou en -pointe recourbée, tel qu'on le voit sur les figures d'Atys et de Mythras.

1

La tiare étoit d'un grand usage parmi les Orientaux; elles étoient de différentes sortes, comme on le remarque sur diverses médailles.

Elle étoit aussi un ornement de tète des prêtres des Juifs, qui consistoit en une espèce de couronne faite du lin le plus fin; mais le grand-prètre, outre cette tiare, en avoit une autre d'hyacinthe, entourée d'une triple couronne d'or, garnie sur le devant d'une lame d'or, sur la quelle étoit gravé le nom de Jehovah.

TIBARANES, Tibarani, peuple de l'Asie mineure dans la Cilicie. C'étoient comme des voleurs de bois qui se retiroient dans les montagnes, où ils se retranchoient dans des forêts. Voy. CICER., de Amic., l. 15, cp. 4.

TIBARÈNES, Tibareni, peuple de l'Asie mineure dans le Pont, sur les confins de cette province et de celle de Cappadoce. Strabon, qui en parle souvent, les nomme Tonjonis avec les Chaldéens; ce qui suppose que ces deux peuples étoient

voisins.

Le pays des Tibaréens est appelé Tibarenie, et ils sont nommés eux-mêmes Tibari, Tibrani, Tabereni. C'est d'eux ou de leur pays que parle Diodore de Sicile sous le nom de Tibaris Tribus.

Les Tibarènes étoient, dit-on, si attachés à l'équité, qu'ils n'auroient point voulu combattre l'ennemi, sans le prévenir de l'heure et du lieu du combat.

TIBARÉNIE, Tibarenia; TIBARI, TIBARIS, Voy. Tibarènes.

TIBÈRE [CLAUDIUS]NÉRON, Claudius Tiberius Nero, empereur romain, fils de Claudius Tibérius Néron, et de Livie, surnommée Drusille, mariée ensuite à Auguste. Son père, en mourant, le mit, lui et Drusus son frère, sous la tutelle de ce prince, qui étoit devenu leur beau-père par son mariage avec Livie. L'éducation de Tibère fut donc dirigée par l'autorité, dans le palais et sous les yeux du plus grand homme qui fut alors dans l'univers. Le jeune Tibère en retiret-il tout l'avantage qui auroit pu lui en revenir? c'est ce que je laisserai à décider à ceux qui ont fait une étude particulière de l'art politique. Je me contenterai d'observer que le règne de Tibère mérite une attention spéciale, parce que c'est, à proprement parler, sous ce prince que le grand ouvrage de la monarchie, auquel Auguste avoit travaillé pendant environ un demisiècle fut entièrement consommé. Il étoit réservé à Tibère de porter les derniers coups à la liberté des Romains, et de donner au nouveau gouvernement la forme et la consistance qu'il eut depuis.

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On a cru, sur d'assez légers

fondemens, que Tibère étoit né à Fundi, parce que son aïeule y étoit née, et qu'on y avoit élevé, par arrêt du sénat, une statue à la Félicité. Les écrivains les plus authentiques s'accordent à dire qu'il naquit à Rome sur le mont Palatin, le 16 de novembre (v. st.), sous le second consulat de M. Emilius Lépidus et de

L. Munatius Plancus, l'an de Rome 710, et 42 avant l'ère chrétienne. C'est du moins ce qui est consigné dans les fastes et dans les actes publics. Cependant, il y a des auteurs qui avancent sa naissance d'une année', et la placent sous le consulat d'A. Hirtius et de C. Vibius Pansa; d'autres qui la reculent jusqu'au consulat de P. Servilius Isauricus et de L. Antonius.

Tibère fut exposé, dans ses premières années, à beaucoup de fatigues et de dangers. Entraîné partout dans la fuite de ses parens, comme ils alloient s'embarquer secrètement pour quitter Naples où les ennemis arrivoient, il fut deux fois sur le point de les découvrir par ses cris dans le moment où on l'arrachoit successivement du sein de sa nourrice et des bras de sa mère, que, dans une circonstance si périlleuse, on vouloit soulager d'un tel fardeau. Porté en Sicile et en Achaïe, et recommandé aux Lacédémoniens, qui étoient sous la protection de sa famille, comme il sortoit de nuit de leur ville, il courut risque de la vie dans une forêt qui s'embrasa si subitement autour de lui

et des siens, que le feu prit aux vetemens et aux cheveux de Livie.

A son retour à Rome, le sénateur M. Gallius l'adopta par testament. Tibère recueillit son hé

ritage; mais il n'en prit point le nom, parce que M. Gallius avoit été du parti opposé à celui d'Auguste. A l'âge de neuf ans, il prononça dans la tribune aux harangues l'oraison funèbre de son père, qu'il est probable qu'on lui avoit faite; mais cela prouve au moins combien l'on exerçoit de bonne heure les jeunes Romains à parler en public.

Tibère étoit encore adolescent, lorsqu'il suivit à cheval le bataille d'Actium. Il étoit à la triomphe d'Auguste, après la gauche du char, et M. Marcellus, fils d'Octavie, à la droite. Il présida aussi aux jeux actiens; et dans les jeux troyens, il étoit à la tête de la première troupe.

Lorsqu'il eut pris la robe virile, voici à peu près comme il passa sa jeunesse et tout le temps qui s'écoula jusqu'à son règne.

Il donna deux fois des spectacles de gladiateurs, l'un en mémoire de son père, l'autre en l'honneur de son aïeul Drusus, dans des temps et dans des lieux différens; le premier, dans la place publique, le second dans le cirque. Il y fit paroître des gladiateurs vétérans qu'il paya cent mille sesterces par tête. II donna aussi des jeux, quoiqu'absent, toujours avec magnificence, aux dépens de sa mère et de son heau-père.

Il épousa Agrippine, appelée par d'autres Vipsania, fille de M. Agrippa et d'Attica, et nièce de T. Pomponius Atticus. Il en eut un fils nommé Drusus qu'il perdit dans la suite, et fut obligé de la répudier, quoiqu'il l'aimât et qu'elle fût enceinte pour la seconde fois. On lui fit épouser Julie, fille d'Auguste; ce qui lui causa d'autant plus de chagrin, qu'il étoit très-attaché à Agrippine, et qu'il n'estimoit point Julie, qui lui avoit fait des avances assez publiquement, lorsqu'elle vivoit avec son premier mari. Il regretta vivement Agrippine, et l'ayant rencontrée une fois, il la regarda avec des yeux si ardens et si passionnés, qu'on prit garde dans la suite qu'elle ne parût plus devant lui. Il vécut d'abord en assez bonne intelligence avec Julie; mais bientôt il s'en éloigna au point de ne jamais partager son lit. Un fils qu'ils avoient eu, et qui étoit né à Aquilée, mourut en bas âge.

Tibère perdit en Germanie son frère Drusus, et suivit son convoi à pied pendant toute la route jusqu'à Rome. Il défendit devant Auguste le roi Archélaüs, les Tralliains et les Thessaliens, tous dans différentes causes; et ce fut son apprentissage de devoirs civils. Il intercéda dans le sénat en faveur des habitans de Laodicée, de Thyatère et de Chio, qui avoient essuyé un tremblement de terre, et qui demandoient du secours. Il accusa de lèse-majesté et fit condamner Fannius Cépion, qui avoit cons

piré contre Auguste avec Varron Muréna.

Il étoit chargé, dans le même temps, de deux opérations différentes, de l'intendance des vivres qui commençoient à manquer, et de la revue des lieux de force destinés à châtier les esclaves. Les maîtres de ces lieux s'étoient rendus odieux, et étoient accusés de retenir par violence, non- seulement les voyageurs qu'ils pouvoient surprendre, mais encore ceux qui s'y cachoient pour se dérober au service militaire.

Tibère fit ses premières armes contre les Cantabres, dans le grade de tribun des soldats. Il commanda ensuite en Orient, rendit à Tigrane son royaume d'Arménie, et lui mit le diadême sur la tête étant assis sur son tribunal. Il reçut les aigles romaines que les Parthes avoient eulevées à M. Crassus. Il gouverna la Gaule nommée Comata ou Chevelue, environ un an. Elle étoit alors troublée par les incursions des Barbares et par les divisions des chefs. Il soumit les Rhétiens et les Vindéliciens, nations qui habitoient les Alpes, plusieurs peuples de Germanie, de Pannonie et de Dalmatie. I transporta dans les Gaules quarante mille Germains, qui s'étoient rendus à composition, et leur donna des terres sur les bords du Rhin.

Après ces exploits, il eut les honneurs de l'ovation, et entra dans la ville porté sur un char, avec les ornemens du grand

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